Lors de sa seconde grossesse, Enyhe a eu des varices pelviennes. Une augmentation du volume sanguin dans les veines de sa vulves qui sont devenues très invalidantes pour son quotidien. Sensation de pesanteur (la jeune maman a même pensé faire une descente d’organes tellement elle était gênée), douleurs chroniques… et rien n’a disparu après l’accouchement. Ces varices pelviennes sont devenues une maladie chronique et malgré deux embolisations (qui consiste à boucher les vaisseaux gênants), la douleur et la gêne sont toujours là. Voici son témoignage.
{Témoignage} Grossesse et varices pelviennes
Bonjour à toutes et à tous,
Maman trentenaire de deux adorables garçons, je souhaite témoigner au sujet d’une pathologie méconnue qui peut s’avérer très invalidante suite à une grossesse : les varices pelviennes.
Les varices pelviennes 3 ans après mon accouchement
3 ans après la naissance de mon deuxième enfant, je n’avais toujours pas récupéré de cette grossesse. La fatigue et la gêne de ces varices me minaient le moral et les journées étaient vraiment longues.
J’avais du mal à supporter de rester debout, la douleur s’installait progressivement au fil de la journée, pour ne plus me quitter.
J’enchaînais les séances de rééducation du périnée car j’avais le sentiment que mes organes allaient tomber par terre. Une pesanteur que je ne comprenais pas et que je n’arrivais pas à expliquer, ce qui était d’autant plus angoissant.
Le seul moyen que j’avais trouvé pour atténuer la douleur était de m’allonger.
Enfin un diagnostic
Cela m’a pris 3 ans et demi pour être écoutée, entendue et trouver enfin le professionnel de santé qui connaît cette pathologie.
Finalement, après je ne sais combien de rendez-vous pour parler de ce soucis, mon médecin généraliste m’oriente vers un gynécologue car il pense que je fais une descente d’organes.
Lorsque je rencontre ce spécialiste, en moins de cinq minutes le diagnostic tombe et il est confirmé par une échographie : ce sont bien des varices pelviennes qui me pourrissent la vie depuis ma dernière grossesse.
Je pensais qu’avec le temps les douleurs disparaîtraient mais ce n’est pas comme ça que ça se passe dans mon cas.
J’ai été opérée deux fois par embolisation car mes veines s’étaient considérablement dégradées, dans l’attente du diagnostic.
J’apprends que guérir c’est accepter son état de santé
Aujourd’hui mes enfants ont 7 et 9 ans et je n’ai plus aucun espoir : je sais que je ne pourrai pas récupérer ma santé d’avant mes grossesses. Mes varices pelviennes sont là et malheureusement je ne peux pas y faire grand chose, il faut que j’apprenne à vivre avec et à les accepter.
Alors je me dis tant pis si la maison n’est pas nickelle, si je ne suis pas impeccablement maquillée et apprêtée, je vis au jour le jour et je mets l’énergie qu’il me reste dans le bonheur de mes enfants.
C’est désormais la seule chose qu’il me reste pour accepter de vivre avec ces douleurs chroniques : le bonheur d’avoir mis au monde deux magnifiques enfants.
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camille C dit
bonjour,
je suis dans le même cas que vous 🙁
varices pelviennes suite a ma deuxième grossesse + syndrome de Cockett.
je suis a ma 4ème interventions pour emboliser et pose de stent.
j’ai l’impression que ca en fini jamais et les douleurs et inconfort sont encore bien présents.
et le pire je crois que c’est la fatigue que cela me procure. ca joue également sur le moral et la patience 🙁
on en parle très peu et c’est peu pris en considération mais c’est une souffrance permanente pour nous les femmes.
je te souhaite bon courage
Dumbonette dit
Bonjour
Je n’ai pas eu d’enfants mais j’ai eu des varices pelviennes. Depuis que j’ai 11 ans, l’age De mes premières règles, j’ai souffert le martyre et je pèse mes mots…. chaque cycle me voyait faire des chutes de tension, des malaises, des vomissements, des diarrhées, et des douleurs à n’en plus finir. Je prenais 5 ou 6 doliprane 1000 par jour, 4 spasfons toutes les 2-3h et des anti-inflammatoires à m’en rendre malade (j’ai fini par faire une pancréatite médicamenteuse aiguë).
Mais je suis une ado, on me dit que ça passera! A 18 ans je prends une contraception orale, les douleurs restent semblables. Je passe des journées à dormir, sans force et toujours ces douleurs épouvantables. Et puis les signes évoluent, je me retrouve à gonfler surtout au niveau des jambes, de la cellulite s’installe; je peux tout au long de mon cycle prendre et perdre 2kg sur quelques jours. A 23 ans mon état se dégrade, mes jambes enflent et mes pieds me démangent, je m’arrache la peau littéralement, je ne peux plus m’habiller, régulièrement je ne sens plus mes jambes comme si j’etais Paralysée et des bleus apparaissent sur mes jambes. Bilan sanguin: RAS. Travaillant dans le médical je demande de pousser les examens et on découvre une insuffisance veineuse profonde très marquée à gauche. Séances de kiné avec bottes, marche, massage, jets d’eau froide: ça soulage les jambes qui retrouvent une couleur « normale » mais les douleurs sont semblables. Et puis vient le jour où le Dr m’annonce qu’il me sclérosera les petites veines de mes jambes d’ici La fin de semaine. C’est non. Je sais que le problème ne vient pas de ses veinules et qu’il y a un lien avec mes cycles! Je dois arrêter la pilule car mon état se dégrade; toutefois suite à l’arret Les douleurs diminuent. Toutefois 3 mois après, je me sens mal toute la journée, diarrhée vertiges et je commence à perdre du sang (je suis hors période de règles) et là des contractions intenses, il faut que je pousse! 5h durant laquelle je m’entends dire que j’ai dû faire un déni de grossesse et que je suis en train d’accoucher. 5h de contractions et de poussées je m’evanouis. Au réveil je ne sens plus mes jambes et on me porte sur le canapé ou SOS médecin arrive. Il m’administre Une forte dose d’anti douleur. 10 min après je m’endors calmee. Et le combat a commencé: echo pelvienne, intra vaginale, scanner abdo-pelvien, radio. On a écarté l’endometriose Et j’insiste pour une IRM: des varices pelviennes énormes tout autour de l’uterus. On me fait passer une phlébographie et il y a beaucoup de dégâts. J’accepte de me faire emboliser l’hiver suivant (ce n’est pas une partie de plaisir ^^) et jusqu’a Ce que je me fasse poser une stérilet un an après: plus AUCUNE douleur, plus rien du tout. Des cycles sans médicament, sans RIEN. Depuis la pose du stérilet les douleurs sont revenues différemment mais je comprends tout à fait ce qu’on ressent physiquement et psychologiquement. La douleur nous rend « fou » littéralement, on ne prend plus de plaisir: on a juste mal constamment.
Lorsque je n’etais Pas opérée je prenais : daflon, hamamelis (homéopathie), vignes rouges/ cassis (gélules), tisanes de framboisier ; cela me soulageait !
Bon courage ….
Cline dit
Bonjour Enyhe,
Je suis désolée de ce qui t’arrive. J’ai eu des varices vulvaires pendant mes deux grossesses, je ne sais pas si c’est très différent des varices pelviennes, mais c’était déjà bien embêtant, alors je compatis pour les tiennes qui malheureusement ne sont pas parties après ta grossesse.
Même si comme tu le dis, c’est un immense bonheur d’avoir tes enfants, c’est dur de devoir se résigner à rester avec ces douleurs ; n’existe t-il pas des médecines parallèles qui pourraient venir atténuer ces varices? C’est vrai qu’on ne nous parle pas assez des douleurs post accouchement, et notamment de celles qui peuvent perdurer à plus ou moins long terme ; le plus important est certes d’avoir des bébés en bonne santé, mais notre santé de maman est elle aussi importante, même essentielle. J’espère que tu vas avoir des témoignages de femmes qui sont peut être dans la même situation et qui ont trouvé des alternatives pour, si ce n’est guérir, au moins améliorer leur état.
Bon courage et profite bien de tes deux bonhommes!