Lorsque Lily a mis au monde son second enfant, il avait de la fièvre. A l’Hôpital aucun pédiatre ne savait lui expliquait de quoi souffrait son bébé et cela a duré plusieurs jours, laissant les parents dans l’incompréhension et l’inquiétude. Le pire c’est que l’équipe soignante a dit à la maman qu’elle souffrait de baby-blues, alors qu’elle était juste angoissée par ce qui arrivait à son bébé. Voici son témoignage.
{Témoignage} Baby-blues ou soucis de diagnostic ?
Bonjour à vous.
Moi c’est Lily, je suis mariée depuis 4 ans, je suis Maman d’une petite fille qui a 3 ans et demi. Puis nous avons mis en route notre second enfant. Bébé arrive au monde après une grossesse rythmée par des petits maux, du diabète gestationnel, un test DPNI suite à un résultat de test trisomie un peu inquiétants et d’autres « petits » soucis de grossesse.
Comme sa sœur, l’accouchement arrive le jour J, avec un déclenchement suite à un début de pré-éclampsie. Encore une fois la péridurale ne fonctionne pas correctement et je sens tout.
Tout va bien, bébé est là.
Mais le lendemain de sa naissance, il a un petit peu de fièvre. 38 petits degrés, un peu bénin pour nous après les nombreuses fièvres de la grande sœur de 3 ans et demi. Oui mais non. Cette fièvre va rallonger d’une semaine notre séjour à l’hôpital. Ils veulent nous garder sous surveillance.
Au début on râle de rester là-bas, surtout quelques jours avant Noël et on ne cherche qu’à sortir. Mais nous avons vite compris que sortir n’était pas l’important, sortir avec un risque pour Bébé est inconcevable. Bébé est rapidement hospitalisé en néonat et mis sous antibiotique à large spectre.
L’inquiétude nous gagne, surtout quand aucun médecin ne sait ce qu’il a. Heureusement Papa peut rester avec nous toutes les nuits et la grande sœur est gardée par la famille. Parfois j’allais chercher mon bébé en néonat après sa séance d’antibio et de contrôle. On m’annonce qu’il a dé-saturé, que finalement ils le gardent encore en observation. Je retourne dans ma chambre en pleurs, inquiète. Cette impression de l’abandonner si jeune est dure, je redoute toujours qu’il se réveille et ne voit pas sa Maman.
Ils ne savent pas ce qu’a notre bébé
Chaque jour un nouveau pédiatre donc chaque jour un nouveau diagnostic qui décrédibilise le pédiatre de la veille. Pourquoi ne pas se concerter chaque matin et se mettre d’accord ?! Un jour il va bien on peut sortir le lendemain, le lendemain il a surement une méningite il faut rester, le lendemain c’est bon on sort. Face à ça nous avons refusé de sortir tant que le pédiatre annonçant la méningite ne venait pas nous dire qu’elle s’était trompée et qu’il allait bien.
La gynécologue qui a mis Bébé au monde passe me voir en chambre, s’étonnant que nous soyons encore là. Et je pleurs encore, je craque, mais surtout je suis en colère car les infirmières me parlent de voir un psy car je souffre surement d’un baby-blues…
Je n’ai rien contre les psy, mais non, je n’ai pas de descente d’hormones, non je ne fais pas de baby blues, je le sais. Je suis juste une maman inquiète qui ne sait pas de quoi souffre son bébé de quelques jours. J’étais en colère qu’on minimise le flou chaotique du diagnostic en mettant mes inquiétudes sur le dos du baby blues.
Un baby-blues ? Et puis quoi encore ?
Réunion dans ma chambre entre le pédiatre optimiste et la pessimiste, avec excuses de la cadre de santé. Là nous avons accepté de sortir, avec nouvelle prise de sang le jour de Noël pour s’assurer que tout est rentré dans l’ordre.
Aujourd’hui tout va bien, Bébé est en bonne santé. Mais nous ne gardons pas un bon souvenir de sa naissance, c’est un mélange de déception, d’incompréhension, et ne saurons jamais ce qu’il s’est passé. Je sais que ce n’est « rien » comparé à ce que beaucoup de parents vivent mais c’est quand même extrêmement déstabilisant et c’est triste.
Des parents ne devraient pas vivre cela et les équipes de santé ne devraient jamais remettre en cause la santé mentale d’une maman à cause de leurs erreurs de diagnostic.
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