Hélène avait gardé un très mauvais souvenir de son premier accouchement. Mais le second a tout rattrapé ! Entourée de sage-femmes elle a mis au monde son bébé dans la bienveillance et l’accompagnement dont elle rêvait. Et sans péridurale ! Voici son témoignage.
{Témoignage} Merci chères sage-femmes
Bonjour à toutes et à tous,
Je m’appelle Hélène et j’avais témoigné il y a 7 ans déjà, aux débuts du blog. Je venais de divorcer, j’étais dans un bel élan de liberté et de réappropriation de soi. Depuis j’ai eu la chance de retrouver mon grand amour d’adolescente et nous avons deux enfants. Et aujourd’hui, pour refermer la boucle, je voulais livrer mon expérience sur mon second accouchement.
A l’heure où l’on parle beaucoup des violences obstétricales (et à juste titre), je voulais rendre hommages aux sages femmes et infirmières (et spécialement à celles de Dreux où j’ai donné naissance à mon second enfant).
Des mauvais souvenirs de mon premier accouchement
Après un premier accouchement difficile il y a quelques années (24 h de travail, une crise d’épilepsie, la péridurale qui ne fonctionne pas complètement et une épisiotomie) mais une petite fille adorable, je m’inquiétais un peu du deuxième accouchement, 5 ans après. Car non, on n’oublie pas toujours nos accouchements comme on a l’habitude de le dire. Et j’ai toujours pensé que pendant cet instant où l’on va donner la vie, on était en équilibre, au-dessus du vide, rien n’était certain sur le déroulement de la naissance d’un enfant. Bref, pour ma part, accoucher était un grand moment d’angoisse.
Pour me préparer (et après une grossesse pas très simple j’en avais bien besoin), j’avais fait quelques séances d’hypnose et j’étais suivie par une sage-femme, à l’écoute, drôle, et toujours rassurante.
Le jour J, les premières contractions arrivent doucement dans la journée et assez espacées. Je me repose et en fin de journée, tout s’accélère. Les contractions s’intensifient et je sens que le bébé veut arriver. Mais j’ai peur d’aller trop tôt à la maternité et d’entendre que le travail n’a pas démarré. On finit quand même par partir sentant que le bébé pousse. On arrive, il est 19h45 et la sage femme qui nous accueille nous dit qu’il faut attendre car toutes les salles d’accouchement sont occupées… Petit vent de panique pour mon conjoint et moi… D’autant que je perds les eaux en pleine contraction et je sens que mon bébé veut arriver rapidement.
Une salle se libère enfin (les sages-femmes en sont à 3 accouchements en 2 h), on me propose la péridurale mais l’équipe et moi, nous sentons que ça devrait être rapide, donc on me transfère à 20h40 et le sujet péridurale n’en est plus un, je vais faire sans, avec une petite appréhension mélangée à de la fierté (qu’est ce que devrait dire ma grand-mère qui en a eu 9 sans péridurale !).
Un second accouchement de rêve
Je suis prise en charge par une infirmière, une sage-femme et une étudiante sage femme (qui entame sa 2è heures supplémentaire du soir). Elles donnent à mon conjoint toute la place qui lui est due (ce qui lui laissera les traces de mes doigts sur le poignet, la douleur n’étant pas négligeable !). Et m’encouragent, me disent que je suis courageuse, que je fais bien les choses. Elles me donnent l’énergie dont j’ai besoin quand, entre les poussées j’ai envie de dormir, ou quand je me demande si je vais pouvoir y arriver. Et tout en étant complètement avec nous, elles savent qu’un autre accouchement est imminent dans la pièce à côté et qu’elles doivent y aller rapidement. Mais tout ça je ne le sais pas, elles sont pleinement avec nous, avec leur sourire, leur douceur, leur bienveillance. Elles rendent ce moment unique et magique. En 45 minutes, notre petit Ulysse est dans nos bras. Je me sens euphorique, nous les remercions mille fois alors que déjà elles enchaînent sur la prochaine naissance.
Grâce à elles, j’ai vécu l’accouchement dont je rêvais mais que je n’osais pas imaginer.
Elles ne comptent pas leurs heures, elles accompagnent la vie, rassurent les parents dans les moments les plus intenses, sont confrontées à la vie et à la mort parfois. Elles sont les premières mains entre lesquelles nous naissons tous. Et elles font leur métier avec une grande humilité. Je souhaite à toutes les futures mamans et papas d’être aussi bien accompagné(e)s. Merci à toutes ces femmes (et hommes) pour leur travail et leur bienveillance.
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