Kate n’a aucun soucis biologique pour tomber enceinte : infertilité inexpliquée. Alors, pour aller plus vite, elle voudrait passer directement aux FIV, sans passer par la case inséminations. Mais en France ce n’est pas possible à cause des protocoles. La jeune femme pense de plus en plus à se rendre dans une clinique privée à l’étranger. Espagne, Belgique, il existe de nombreux centres en Europe qui proposent ce genre de service. Elle est donc à la recherche de témoignages sur le sujet. N’hésitez pas à lui donner votre avis en commentaire.
{Témoignage} Aller ou pas en Belgique pour accélérer notre parcours PMA
Bonjour toutes les lectrices du blog
Je m’appelle Kate et je vais bientôt avoir 36 ans.
Je me suis mariée début 2017 et depuis nous souhaitons agrandir notre famille avec un premier enfant. Après une année tranquille d’essais bébé sans pression, nous avons entamés quelques tests sans trouver de problématique. Nous avons poursuivi nos essais accompagné de mon gynécologue pour finalement entamer un suivi en PMA début 2019 sur ses conseils.
Là on nous dit que comme il n’y a pas de soucis biologiques on commence par des inséminations. J’en ai déjà fait 2 et rien ne fonctionne… la 3ème prévue en avril a été suspendue en raison de la fermeture du centre.
Une bonne hygiène de vie qui ne suffit pas pour tomber enceinte
En parallèle je fais de l’acupuncture, de l’hypnose, de l’ostéopathie et je suis suivie par une magnétiseuse. J’ai une bonne hygiène de vie et je travaille sur moi pour que l’envie de bébé ne devienne pas une obsession. Je fais d’autres projets et je continue ma vie gaiement mais toujours avec ces essais bébé difficiles qui parfois me peinent du fond de mon cœur .
Je pense en mon fort intérieur que seule la FIV pourrait répondre à mon désir de grossesse mais puisque je n’ai pas de problématique de santé le médecin veut d’abord essayer les inséminations à mon grand désespoir car je n’y crois pas. J’ai beau lui rappeler mon âge, il ne change pas d’avis car c’est le protocole. Les délais pour avoir des rdv et faire les inséminations sont déjà très longs et il parait que pour la FIV c’est pire… rien avant 2021 d’après le médecin.
J’ai l’impression que les années passent sans jamais m’apporter la famille que nous souhaitions construire avec mon mari.
La PMA à l’étranger : la solution ?
Je suis donc intéressée par une prise en charge en Belgique pour faire une FiV plus rapidement. Je sais que cela aura un coût élevé à ma charge mais je suis prête à mettre mes quelques économies dans ce projet.
Avez vous déjà tenté l’expérience FIV en Belgique et pensez vous que je puisse reprendre espoir d’avoir une prise en charge plus rapide avec cette solution ? J’aimerai tant entamer une premier FIV en 2020 …
Merci d’avance à toutes celles qui me répondront.
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Cyrielle dit
Bonjour,
Tout d’abord, je voulais vous envoyer toutes mes pensées positives pour votre projet bébé. Et aussi vous faire part de ma petite expérience : j’ai 37 ans et en parcours PMA depuis fin février.
Je n’ai reçu aucune écoute de la part de la sage-femme qui me suivait pour mon suivi gynéco lorsque je lui ai fait part de mes angoisses au sujet de mes essais bébé. Au bout de 1 an 1/2 d’essais infructueux, elle ne voyait toujours pas la nécessité de nous faire passer des examens à mon conjoint et moi ! Elle ne voulait pas en entendre parler avant 2 ans d’essais, malgré mon âge et surtout, malgré les peurs que j’exprimais.
Je me suis sentie vraiment incomprise et déprimée. J’ai eu la chance qu’une copine m’oriente vers sa propre sage-femme qui nous a adressés, mon conjoint et moi, à un médecin gynéco très à l’écoute.
Au final, nous sommes « entrés en PMA » comme on dit, fin février, dans un Centre Hospitalier public.
La gynéco nous a expliqué les options qui s’offraient à nous pour notre cas d’infertilité inexpliquée : les inseminations et la FIV. Elle nous a vraiment conseillé d’opter directement pour la FIV, étant donné mon âge. Mais avec mon conjoint, nous avons eu un peu peur de se lancer là-dedans alors nous avons opté pour l’insemination dans un premier temps.
Tout ça pour dire que je ne vois pas pourquoi on vous imposerait de passer par plusieurs inséminations avant la FIV car il n’y a aucune obligation concernant les protocoles ! Si j’étais vous, j’essaierai d’imposer mon avis ou de voir les possibilités de changer de centre avant de se diriger directement vers l’étranger.
Je vous souhaite de tout cœur de pouvoir exprimer vos craintes et d’aller sur le chemin qui vous conviendra le mieux.
mama dit
Bonjour, même conseil pour la clinique privée en france. Prise en charge très rapide (3 mois entre 1er RDv et 1ère tentative, suivi au top.
Sarah dit
Avant d’aller voir en Belgique, je vous conseille plutôt de vous renseigner pour vous faire suivre dans le privé en France (au vu des délais, je suppose que vous êtes dans le public ?). Les temps d’attente sont beaucoup moins longs, et une bonne partie des dépassements d’honoraires sont couverts par bcp de mutuelles. A titre d’exemple, j’ai eu mon 1er rdv avec ma gyneco début décembre, et ma FIV a eu lieu début février (dans un centre PMA privé donc). Il est possible qu’on vous fasse passer des examens plus poussés dans le privé, ce qui est une bonne chose (et pas besoin d’attendre des mois, tout s’enchaine vite). Bon courage !
Moonmum dit
Bonsoir,
Mon cas est un peu différent du vôtre car je vis en Belgique et plus exactement à Gand où je sais qu’il y a beaucoup de couples français qui viennent pour entamer un parcours en PMA dans un centre rattaché à un hôpital public. Comme pour vous, j’ai eu un diagnostic d’infertilité inexpliquée. La différence avec vous, c’est que vivants ici, nous sommes couverts par la mutualité belge pour la prise en charge d’une partie des soins. Du coup je n’ai aucune idée du prix de la prise en charge pour les couples non couverts par la mutualité belge.
Nous avons débuté le protocole avec une stimulation simple puis nous sommes passés par l’insémination pour enfin nous retrouver en FIV ISCI. Malgré le fait que nous soyons passés par toutes ces étapes, j’ai trouvé que mon parcours pour arriver jusqu’à la FIV a été très rapide. En fait, à chaque fois que nous avons tenté une méthode, les gynécologues qui me suivaient m’ont rapidement proposé de passer à l’étape suivante sans poursuivre jusqu’au nombre d’essai max s’ils voyaient que ça ne fonctionnait pas. Par exemple, la stimulation sous Clomid ne m’a jamais fait ovuler plus d’un ovocyte à la fois et ce, quel que soit la dose prescrite. On est passés à l’étape supérieur assez rapidement. Concernant l’insémination, nous en avons tenté 3 sur 4 possibles.
Si ça peut vous donner une idée, j’ai commencé à consulter ma gynécologue à 35 ans. Elle m’a de suite envoyée prendre rendez-vous au centre de fertilité vu mon âge. Je n’ai pas eu à attendre d’essayer naturellement x mois avant de pouvoir prendre un rendez-vous. Mais à cause d’un quiproquo, je n’ai commencé mon parcours qu’à mes 36 ans bien révolus. Ensuite les rendez-vous se sont enchaînés très vite. Finalement, je suis tombée enceinte à 37 ans et dix mois mais c’était une grossesse naturelle survenue après l’échec de la FIV1 et juste avant l’essai de la FIV2.
J’espère que mon témoignage vous aura aidé un peu, et peut-être donné l’espoir de pouvoir tomber naturellement enceinte car ça n’arrive pas qu’aux autres (je désespérais à lire des témoignages de femmes tombées enceinte naturellement durant leur parcours PMA en me disant que je n’aurais cette chance et pourtant si, c’est bien arrivé).
Bon courage à vous et j’espère que vous trouverez une solution !
Alice dit
Bonjour Kate
Je suis désolée de lire vos difficultés à concevoir, c’est une des plus grandes difficultés et injustice à vivre.
Je suis française habitant à Londres, mon diagnostic d’infertilité est lié à un problème d’ovaires polykistiques, que j’ai galéré à faire établir par la NHS (Sécu anglaise) compte tenu d’une présentation atypique du syndrome. Le parcours de fertilité avec la NHS est extrêmement long et difficile, aucun accompagnement psychologique et ce point là à mon sens est très important.
Bref après 5 ans d’examens, de stimulation médicamenteuse pendant 12 cycles, j’ai pu accéder au début de la liste d’attente pour une FIV prise en charge, et la j’ai lâché l’affaire. Nous avions reçu le nom d’une clinique à Barcelone où plusieurs personnes avaient eu de bons résultats. Notre expérience avec eux a été fantastique, premier RDV le 1er juillet 2016, choix d’une FIV ICSI sans aucune hésitation, ponction le 21 septembre et congélation des embryons à cause d’une hyper stimulation ovarienne (réponse classique en cas de PCOS), transfert le 11 novembre et grossesse sans aucun souci ensuite, ma fille est née le 13 août 2017.
Cette voie-là a un coût certain (mais c’était beaucoup moins cher qu’à Londres), et demande un peu de logistique mais ça se fait très bien. Depuis, nous avons fait deux transferts qui n’ont pas marché, mais les succès de FIV restent au même taux de réussite qu’une implantation naturelle, ce qu’il ne faut pas oublier.
Bon courage, mon seul conseil est de suivre ce que vous dit votre cœur par rapport à ça; si c’est la FIV à l’étranger, allez-y et n’écoutez pas les détracteurs. Je vous souhaite tout le succes possible!
Sereno dit
Bonjour
Avez vous essayer de voir un autre spécialiste en France? éventuellement dans un centre de PMA privé?
j’ai commencer mon parcours dans une PMA publique, des qu’ils ont eu un diagnostique (OATS chez monsieur), ils ont arreter les investigations. c’est moi qui ai du demander des examens complémentaires (caryotype, fragmentation de l’adn, bilan de coagulation) après un premier échec puis un second. Je me suis ensuite orienter vers le privé ou on m’a fait beaucoup plus d’examens, ou on m’a détecter un problème (qui aurai pu rendre la viabilité des fœtus problématique) puis après encore un échec et études des résultats, il a été évoquer la possibilité d’un problème de qualité des ovocytes
je suis donc aller a l’étranger en republique tcheque, et je suis mère de jumeaux de 9 mois
Mon conseil sera quand même d’essayer un centre privé et de vous lancer au moins dans une FIV en france pour voir ce que cela implique. car aller a l’étranger surtout pour une FIV demande beaucoup d’organisation, un emploi souple avec les congés et un médecin en France complaisant
car
-il y aura des entretiens avec le medecin etranger qui demandera peutetre des examens complementaires qu’il faudra faire prescrire en france pour pouvoir les faire( ca peux se faire par skype mais certains veulent du visuel)
-il y a aura la stimulation ovarienne avec injections, et surveillance (prise de sang (4ou en 15 jours échographie(4 ou 5 en 15 jours) et donc un médecin en France pour les prescrire,un endroit ou les réaliser, les interpréter, et adapter le traitement si besoin
-partir a l’étranger le jour ou tout est prêt pour la ponction (sauf que vous ne le saurez pratiquement la veille pour le lendemain (alors un médecin pourrai vous prescrire un arrêt mais il faut qu’il veuille/puis aussi il faut voir avec al secu)
-rester ou rentrer en attendant de savoir si il y a des embryons
-repartir pour le transfert a J2/ou J5 selon les protocoles
c’est déjà pas simple comme procédure en France alors en y ajoutant la problématique de l’étranger (médical et logistique (hotel train/avion) et la langue aussi pour moi
sans parler du COVID
(par contre vous pouvez monter un dossier auprès de la sécurité social pour une (petite) prise en charge )
PS; le site fiv.fr donne de bonnes explications