Mon accouchement express

J. a eu un accouchement vraiment très rapide. Si bien qu’elle n’a même pas eu le temps d’avoir une péridurale. Mais elle en garde un magnifique souvenir qu’elle tient à nous raconter. Voici son témoignage.

{Témoignage} Un accouchement expéditif

Bonjour à toutes les lectrices du blog,

Depuis mon deuxième accouchement je ressens ce besoin irrépressible de raconter la naissance de ma fille. Peut être parce qu’il a été très rapide, j’ai besoin d’en parler, de l’écrire. Peut être aussi parce qu’il a été merveilleux et que je veux en laisser une trace.

Je suis déjà maman d’un petit bonhomme qui a 3 ans.

Mon premier accouchement s’est bien passé

Perte des eaux, départ à la maternité sans contractions vers midi, accouchement sous péridurale dans la soirée. Très « classique ». J’ai malgré tout retenu que plusieurs sage femmes m’ont dit en souriant « Il faudra venir vite pour le deuxième ! » Ah bon ? Je n’avais pas eu l’impression que c’était rapide, mais elles si elles le disent…

Nous voilà donc 3 ans plus tard, je suis enceinte de ma fille. La grossesse touche à sa fin.

J’ai le pressentiment d’un accouchement de nuit et rapide…

0h40

Je suis réveillée en sursaut par une contraction très douloureuse. Je comprends tout de suite que c’est le jour J. J’attends malgré tout la suivante (10 minutes après) avant de réveiller mon conjoint.

01h
J’appelle ma meilleure amie pour qu’elle vienne garder le grand frère. Elle n’habite pas tout près, elle se dépêche.
Je prends une douche, je me sens mieux sous l’eau bien chaude, mais je sens aussi que les contractions s’accélèrent.

1h25
Mon amie est là, je prends le temps de lui expliquer le petit dej de mon fils, etc. Mon homme me dit de me dépêcher, on part à la maternité.

1h45
Je me présente à l’accueil. Tout sourire, « Je viens pour accoucher« . On nous fait patienter en salle d’attente. Les contractions sont très douloureuses mais je souris toujours.
Une sage femme vient nous chercher, elle m’examine, col à 5. Elle part prévenir ses collègues de la salle de travail. Quand elle revient nous chercher, je ne peux plus marcher.

2h05
Je suis donc amenée en brancard en salle d’accouchement. J’ai l’impression que je vais accoucher dans le couloir… Je me rassure en me disant que je n’ai pas perdu les eaux, que je ne suis qu’à 5 ou peut être 6 maintenant…

La sage femme et son étudiante nous accueillent. Je demande en pleurant à la sage femme si je peux avoir la péridurale. Elle me répond « bien sûr, je vais appeler l’anesthésiste. » J’entends alors l’étudiante qui m’examine qui lui chuchote « je crois qu’on n’aura pas le temps« … Et là en quelques secondes je dis « quoi ??!! Je suis à combien ??!! » Complète…

Je pleure, je perds les eaux, je crie « je veux pousser ! »

Mon conjoint me tient les mains, les sage femmes sont à moitié couchées sur le lit, elles m’encouragent, me rassurent, je choisis la position qui me convient le mieux et je pousse, 3 fois.

2h14
Elle est là, ma princesse ! Tellement pressée d’arriver, tellement forte, pour vivre cette sublime violence qu’a été sa venue au monde.

Pour ma part l’adage est vrai : c’est la pire douleur qui soit, mais je l’ai oubliée à l’instant où nos regards se sont croisés.

Merci de m’avoir lue.

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