Lorsque l’on devient maman – et même parent en général mais comme ce blog est lu par 98% de femmes je m’accorde à la majorité-, on nous parle souvent de cet instinct maternel, censé être inné, qui nous permettrait de savoir et connaître tous les besoins de notre enfant, naturellement. Je me rappelle avec mon mari de nous réveiller quelques minutes juste avant Miss Loulou quand elle était bébé, en sachant qu’elle allait pleurer dans la nuit. Nous avions cette discussion avec un ami (qui lui est donc papa) il n’y a pas très longtemps et nous demandions, si on partait de ce postulat d’instinct inné, comment cela se passait dans le cadre de parents adoptants ou de GPA. Ou alors, l’instinct parental ne serait-il pas plutôt acquis ? A moins que chaque individu en ait un mais qui ne se développe qu’à condition de devenir parent ? Ou alors, ce que l’on nomme « instinct », ne serait-il pas de l’intuition tout simplement et que l’on reporte au fait de la parentalité ? Bref, vous l’aurez compris on n’a pas vraiment trouvé de réponse (mais on adore ce genre de débat), alors on a demandé aux lectrices du blog ce qu’elles en pensaient. Voici leurs réponses. N’hésitez pas à nous donner votre avis en commentaire !
{Témoignages} L’instinct Maternel / Paternel en question
Alexandra : L’instinct maternel ou paternel n’existe pas. Pour preuve, s’il existait, les enfants maltraités il n’y en aurait pas. On ne peut pas parler d’instinct car par définition c’est, et je cite le dictionnaire « une tendance innée et puissante, commune à tous les êtres vivants ou à tous les individus d’une même espèce« . Si ça ne s’applique pas à tous, ça ne peut pas s’appeler instinct. Après je trouverai que le mot « lien » parental conviendrait mieux. Ce petit quelque chose qui fait qu’une mère (ou un père mais il paraît que c’est plus rare) se réveille 30 secondes avant que son nourrisson réclame la tétée/le biberon la nuit. Qui nous fait dire que notre enfant ne va pas bien alors que pourtant tous les indicateurs sont au vert. Je crois qu’avec l’amour porté à un autre être humain, on développe une capacité spéciale à analyser les moindres changements dans sa façon de faire, dans ses micro expressions etc, et que c’est encore plus vrai quand il s’agit d’un enfant car nous y faisons bien plus attention, ce petit dépendant entièrement de nous.
Frédérique : Je pense que l’instinct primaire paternel ou maternel existe, mais ça ne fait pas tout et il faut cultiver le lien pour que l’instinct reste. Mais je pense que l’instinct primaire animale existe oui, comme pour beaucoup de mammifères. Un instinct qui nous réveille la nuit pour voir si notre bébé respire, un instinct pour le protéger (d’où le besoin de certains parents de ne pas lâcher bébé les premiers jours par exemple), etc. Je pense aussi que cet instinct n’est pas inné mais hérité de nos ancêtres préhistoriques.
Eulalie : A mon sens il n’y a pas d’instinct parental. J’ai demandé aux sages-femmes si elles n’avaient pas trouvé le mode d’emploi pendant la césarienne. A priori non pas de notice même en chinois ou grec ancien, dommage. Donc j’ai rencontré mon fils et j’ai appris à devenir maman, j’ai tous les jours l’impression qu’il évolue plus vite que moi, un peu comme si j’avais acquis aujourd’hui les programmes de la maman qui pourrait parfaitement répondre à ses besoins d’hier, et le temps d’acquérir ceux d’aujourd’hui on sera déjà demain depuis un moment. Si je reconnais à tout le règne animal un instinct maternel, je pense vraiment que l’humain doit passer par cette phase d’apprentissage pour s’en sortir. Par contre je crois en « la communication » d’un bébé avec les gens qui passent du temps à l’observer.
Catherine : Pour moi il est évident qu il y a un instinct parental. Tous les parents ont « une tendance innée et puissante » à aimer et vouloir protéger leur enfants. Ça peut se manifester plus ou moins fort. Certains sauront avec certitude quoi faire d’autres auront plus de mal et ne se rendront pas forcément compte de ce qui change. Très très rares sont ceux qui seront totalement et complètement indifférents. Question de sensibilité je pense. Combien de personnes ressentent de la même façon un enfant ou un adulte qui pleure. Chez une femme, un bébé qui pleure souvent / quotidiennement provoque au bout de (hum je ne sais plus 2 semaines je crois ) un certain temps des montées de lait même si elle n’est pas sa mère. L’odeur des bébés également provoque des réponses physiologiques (c’était noté dans des études sur l’instinct maternel). On a un minimum d’instinct, la conscience en plus. Parfois on réfléchit trop et/ou on ne laisse pas assez de place à ce qu on ressent quels qu’en soient les raisons. La maltraitance c’est une autre mécanique qui vient ensuite qui est très progressive. Souvent parce que les parents sont trop seuls. Un enfant ça demande de l’énergie.
Chacha : Etrangement, si on recherche la définition d’instinct sur google, elle sort de suite. Mais si on apporte la précision instinct maternel, il n’y a pas de définition, mais plutôt des questions et plusieurs interprétations de ce que peut être l’instinct maternel. Je pense que l’on apprend à être parent, que le désir d’avoir des enfants soit présent avant même d’en avoir, ou lorsqu’on le devient par surprise. Pour ma part, je parlerai plutôt de fibre parental, ce qui fait qu’on peut être un parent plein d’amour et de bienveillance, que l’enfant soit biologiquement le nôtre ou pas. On développe certains réflexes, je me dis que c’est la nature qui nous a donné ce pouvoir pour garantir la préservation de notre espèces, mais ces réflexes n’ont pas de lien avec l’amour que l’on porte ou non à un enfant. Perso, j’ai un amour totalement inconditionnel pour mes enfants, qui me pousse à les aimer, à les protéger, les éduquer, les préparer à la vie, etc… j’ai développé des reflexes et je sais reconnaitre les signes, tout comme mon mari, parce-que je suis attentive à mes enfants depuis le premier jour, et donc j’ai appris à les connaitre. Mais il ne s’agit pas d’un instinct en soit, c’est l’apprentissage au quotidien et l’attention que je leur porte qui m’a permis de développer ces réflexes.
Sanéra : En 2008, j’ai 21ans et je découvre totalement la maternité. Les nuits se succèdent toutes plus entrecoupées les unes que les autres. Une nuit, a 5 heures du matin, alors qu elle devait avoir 4 semaines et que le prochain biberon devait être pris l’heure suivante, elle pousse un minuscule petit gémissement. Je tends l’oreille, plus rien. Je me dis ouf, elle se rendort. Cette dernière heure de sommeil qu’elle m accorde peut m’être profitable. Je reste sur mes gardes, je reste vigilante au moindre bruit provenant de sa chambre, je n’entends absolument plus rien. Mais je ne sais pour quelle raison, je décide d’aller faire un tour dans sa chambre « pour avoir le cœur net que tout roule« . Elle était sur le dos, son visage devenu bleu et elle battait des bras espérant trouver de l’air. Elle est passée à deux doigts de la mort subite du nourrisson. Sans ce petit instinct, cette sensation qu’il fallait que je me lève, je n’aurai plus eu ma fille. Instinct maternel ou lien parental, je ne sais pas. Mais faites vous confiance si ça arrive.
Sha : Je ne pense pas qu’il y ait un instinct maternel et/ou paternel de base. La parentalité est un apprentissage complexe qui s’acquiert avec le temps et qui prend ses racines aussi dans notre propre histoire, dans notre éducation, dans la société etc… De façon plus instinctive, je pense qu’il y a une télépathie importante entre les parents et leur enfant et qui fait que parfois nous allons ressentir le danger ou ce que d’autres ne ressentent pas parce qu’il y a justement ce lien là, entre nous.
Pepette : Personnellement je pense que cela existe cet instinct parental. Notre petite fille a eu des complications après sa venue au monde, ce qui a mené à son décès 3 jours après. Pendant tous le temps où l’équipe médicale ne s’est absolument pas occupée d’elle, nous avons ressenti cet instinct qui nous indiquait qu’elle était en souffrance. Nous avons passé notre trempe à alerter sans résultat. Je pense que aujourd’hui on ne fait pas assez attention à cet instinct. Notre cas est particulier mais c’est notre expérience.
Flora : Non ça n’existe pas. On apprend sur le tas à devenir mère, père, parents. Et je trouve que cette notion d’instinct censé être inné culpabilise encore plus les jeunes parents.
Magali : L’instinct existe, donc pourquoi pas maternel et paternel ? J’ai trois enfants, quand ils étaient petits, j’ai plusieurs fois « senti » qu’il se passait quelque chose, alors que rien ne le laissait prévoir – et j’ai eu raison à chaque fois… pourtant, jeune, je n’avais pas de désir d’enfant. Quand mon premier enfant est né, j’ai eu l’impression que « quelque chose » me tombait littéralement dessus : pour sourire, j’aime appeler ça une « vocation maternelle ». Cela étant, je suis quelqu’un de très instinctif, qui suit très souvent ses intuitions – donc pourquoi pas ?
Et vous, qu’en pensez-vous ? Dîtes-nous tout en commentaire.
Leati dit
Par contre dans l article quelqu un a écrit qu elle croyait en l instinct maternel parce que si jne femme est en contact avec un bebe qui pleure pendant lgt elle a une montée de lait. C esy vrai et d ailleurs si vous mettez un bébé en peau à peau pendant quelques temps vous aurez aussi du lait meme sans avoir accouché. Cependant ca ne releve pas de l instinct, c est purement hormonal et je tenais à faire cette distinction!!
Leati dit
Par contre il est vrai que souvent je me reveillais la nuit quelque minutes avant mes enfants. Instinct ou hasard.. on ne saura jamais lol
Leati dit
Je ne crois pas à l instinct maternel. Je crois plutôt en la capacité d évaluer une situation de façon pertinente ou d anticiper quelque chose parce qu on connaît son enfant petit à petit. Tout comme dans la vie on a parfois « l instinct » que tel ami ne va pas bien ou qu une situation va degenerer. Pour moi ca releve plus d une combinaison d observation, d impression etc mais pas réellement de l instinct que l humain a perdu au cours des derniers siècles.
Agnès dit
Moi je ne l’ai pas particulièrement ressenti. Juste des remarques basées sur l’observation. Il peut pleurer que je ne ressens pas le besoin de le calmer immédiatement, rien ne me pousse à part si j’ai vraiment l’impression que ça cloche car j’ai vu l’action. J’ai déjà laissé mon petit chéri pleurer 30 minutes au milieu de la nuit car j’étais juste trop fatiguée pour y aller et que j’espérais qu’il se calme seul car il dort vraiment bien d’habitude. Au final j’y suis allée et je me suis rendue compte qu’il avait les fesses à vif à cause d’une selle. Et rebolote le lendemain alors que je connaissais le risque.
Par contre de l’amour, ça j’en ai mais je ne crois pas à un instinct. Pour moi l’instinct, c’est basé sur la préservation, la survie, c’est comme un reflexe. Il n’a pas a être maternel, c’est juste qu’il s’étend à l’enfant car on en est responsable, comme le fait de l’empêchement de tomber quand il est à porté.
Anays dit
Bonjour
Pour moi qui ne veux pas d’enfant on me dit souvent que c’est parce que je n’ai pas l’instinct maternel.
Au final je ne sais pas vraiment mais on m’a souvent dit que comme je ne ressentais rien au prêt d’un enfant, bébé ou pas, que je n’avais aucune émotion (et de même en regardant des reportage comme baby boom je ne ressent rien, aucune émotion) on me dit que je n’ai aucun instinct maternel et que vaut mieux que je n’ai pas d’enfant au final.
Bon ce qui en soit me va bien vu que je n’en veux pas!
Mais je me pose quand même souvent la question si cette réaction sans émotion est réellement lier à cette histoire d’instinct maternel ou pas? Car effectivement c’est quelques chose qu’on explique pas et dont personne n’a jamais trouver la vrai signification.
Je pense que l’interprétation dépend de chacun.
Sereno dit
si j’ai toujours aimé cotoyer les jeune enfants, (3/4 ans) les nourrissons pas du tout. Des émissions comme celle que tu site, je ne vois même pas l’intérêt de regarder. longtemps je n’ai pas voulu d’enfants.
On m’a dit que ce sera différent lorsque ce serai mes propres enfants
oui et non
il est vrai que je suis attachée a mes jumeaux, que j’ai apprécie et j’apprécie m’occuper d’eux mais clairement jusque récemment (ils ont 18 mois) je ne les trouvais pas très intéressants, ni stimulants, pour autant je les aime et ils ne sont pas malheureux.
Tu es la seule a savoir ce que tu veux et comment cela dois évoluer, ne laisse personne te dire que ce n’est pas pour toi. On peux être un bon parent sans instinct tout simplement en y mettant de la sagesse (car nous ne somme pas que des animaux)
Emily dit
Je suis d’accord avec Alexandra dans le 1er commentaire du post. L’instinct parental n’existe pas. On acquiert avec l’expérience certains automatismes qui peuvent faire penser à un espèce d’instinct mais cela résulte plutôt d’un apprentissage complexe.
Je suis enceinte et même si je n’ai pas encore eu d’enfant, je suis absolument certaine que ce qui me poussera à devenir une « bonne mère » sera l’apprentissage que j’aurai de mon enfant, et que son papa aura de lui.
Ce n’est pas parce qu’on croit avoir ressenti ceci ou cela en avance qu’on peut parler d’instinct.
Dans « la maison des maternelles », une des intervenante explique que l’instinct du nourrisson lui existe, lorsqu’il cherche à se nourrir notamment. Il ne sait rien faire encore, sauf le principal, rechercher à assouvir ses besoins primaires.
L’amour inconditionnel qu’on porte à son bébé est celui que l’on construit, petit à petit, lors de la grossesse, puis à sa 1ère vue à l’accouchement. L’apprentissage fait le reste…ou pas parfois.
La notion de culpabilité est alors énorme. Cela prouve bien que cet instinct n’existe pas. Enfin, c’est mon point de vue!
Sereno dit
Si cet instinct existe j’en suis totalement dépourvu.
Certes j’ai voulu devenir mère , j’aime mes enfants et je souhaite le meilleur du monde pour eux
Mais pour reprendre les exemple cité dans l’article:
-c’est leurs cris qui me réveillent,je ne me rappelle pas même en période nourrisson m’être réveillé avant eux
-je suis aller a un RDV pour réaliser les vaccins de mes jumeaux et en examinant mon fils il s’est averé qu’il avais une énorme otite, rien ne m’avais alerter, dans le même style on a mis des symptômes sur le dos du vaccin alors que ma fille avais une otite
-beaucoup de gens parlent de l’odeur enivrante des bébés, moi j’y suis totalement hermétique
-Mes enfants se sont plus cogné par ma faute que par leur propres expériences
-j’ai entendu mes enfants se réveiller de la sieste mais ils gazouillais gentiment , je ne suis pas aller de suite j’ai pris le temps de préparer le gouter, de discuter avec mon mari…en arrivant dans la chambre ma fille s’était couper la main après avoir casser son biberon d’eau en verre que je laissais dans leur lit et depuis suffisamment longtemps pour en avoir mis du sang un peu partout (aujourd’hui ils ont des biberon d’eau en plastique)
je n’ai commencer a sentir bouger mes jumeaux vers la fin du 5eme mois
lors d’une échographie d’une précédent grossesse, j’ai appris ma fausse couche, la mort de l’embryon étais déjà estimé a 15 jour auparavant, rien en m’avais alerter
je ne sais pas si cet instinct existe ou si je suis trop cartésienne pour le laisser m’imprégner ou encore si je ne suis pas juste pas du tout connecter a mon corp
mais en tout cas je ne peux pas me baser sur mes ressenti pour protéger mes enfants