Delphine a 32 ans et est en couple avec son chéri depuis près de 2 ans. Elle veut que les choses avancent mais elle a l’impression que du côté de sa moitié, il y a un frein. Elle ne sait pas comment aborder avec lui les sujets mariage et bébé sans avoir l’impression d’insister. Comment faire ? Voici son témoignage, n’hésitez pas à lui donner votre avis en commentaire.
{Témoignage} Je ne veux pas lui forcer la main mais le temps passe
Bonjour à toutes et tous,
Si j’écris aujourd’hui c’est pour vous demander conseil.
Cet été j’aurai 32 ans. Mon conjoint en aura 33. Nous sommes tous les deux plutôt posés et réfléchis.
Nous sommes en couple depuis octobre 2019 et nous habitons ensemble depuis mai 2020. C’est le premier homme avec qui je suis en couple (eh oui, à 30 ans c’est le premier ! J’attendais l’homme idéal pour moi) et je suis la première avec qui il est sorti également. Nous nous entendons très bien ensemble, nous discutons énormément, en plus d’1 an et demi de relation nous ne nous sommes jamais disputé (nous détestons tous les deux les disputes, du coup nous préférons échanger et faire des compromis).
Nous préférons nous pacser avant de nous marier (un jour…)
Il est tout à fait d’accord avec ça. Mais voilà…
Je lui ai demandé en fin d’année dernière ce qu’il pensait d’un pacs pour octobre 2021 sachant que ça fera 2 ans que nous serons ensemble. Il m’a dit qu’il était d’accord pour qu’on se pacse un jour et qu’il allait y réfléchir (il n’a pas dit ok pour la date, c’est là toute la nuance). Je lui en ai reparlé en mars et il m’a dit qu’il était d’accord pour le pacs en automne. Il m’a même dit qu’il souhaitait inviter quelques personnes pour marquer l’occasion (sans non plus en faire un grand mariage). J’étais tellement contente ! Je lui en ai reparlé quelques semaines après, avec légèreté puisque pour moi c’était gagné, et là il m’a coupée en me disant que j’avais mal compris, qu’il était d’accord pour y RÉFLÉCHIR à partir de l’automne… J’ai eu l’impression d’un grand vide en moi. Ça m’a fait tellement mal…
Depuis je n’ose plus aborder le sujet. Je me dis que c’est moi qui suis trop insistante, qu’il a besoin de temps (nous prenons tous les deux beaucoup de temps pour nos décisions en général), j’ai l’impression de le harceler…
Mais voilà : j’ai 32 ans cette année.
Dans l’idéal de mon conjoint, d’ici 1 an ou 2 nous nous pacserons, puis quelques années après nous commencerons les essais bébé. Sachant que nous en voulons 2 (peut être 3).
Sachant qu’il y a des soucis de fertilité dans ma famille. Sachant que je prends la pilule depuis plus de 15 ans.
J’en ai discuté avec lui. Il sait qu’il y a des soucis dans ma famille et je lui ai dit que la fertilité diminuait après 35 ans. Je lui ai dit qu’en moyenne les Françaises mettaient 9 mois pour tomber enceinte et qu’avec les risques de fausses couches derrière ce n’était pas gagné tout de suite.
Je sais que nous sommes toutes différentes et qu’on ne sait pas à l’avance ce qui se passera.
Je ne veux pas presser les choses. Je veux lui laisser le temps. Nous sommes lents à prendre nos décisions mais quand c’est fait nous en sommes sûrs. Presque 2 ans de relation ce n’est pas beaucoup pour certains, ça peut paraître court pour des jeunes de 15-20 ans, ça dépend de la maturité… Mais nous avons 32 et 33 ans. Je veux lui laisser du temps mais le temps passe et j’ai peur qu’il prenne trop de temps pour qu’un jour nous puissions avoir la famille que nous souhaitons.
Je ne veux pas lui forcer la main, toutes nos discussions se sont toujours bien passées, sans aucune dispute.
Mais j’ai peur et je n’ose plus aborder le sujet. Je ne sais plus quoi faire.
Auriez-vous des conseils à me donner ? Que pensez-vous que je dois-je faire ?
Merci pour vos réponses.
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Lauriane dit
Coucou ! Je viens de lire ton témoignage et le dernier commentaire annonçant un pacs (qui a peut être eu lieu du coup depuis !) Et je voulais juste te rajouter mon petit grain de sel d’espoir et de relativisation.
Aujourdhui jai 32 ans et nous attendons notre 1er enfant avec mon chéri. Nous nous sommes rencontré à 24 ans, et je t’avoue que si les projets famille/bébé avaient pu démarrer plus tôt je n’aurais pas dit non ! Ça a été un travail de longue haleine pour le préparer aux engagements, on s’est pacsé au bout de 3 ans et pendant bien 4/5 ans je pense que j’en ai remis une couche plus ou moins régulièrement pour le projet bébé. 😅
Et oui les années passent et la fameuse horloge biologique nous fait affreusement peur à nous les femmes. De mon côté je pensais que ça prendrait un petit peu de temps, et au final du 1er coup c’était jackpot (c’est allé un peu plus vite que prévu du coup 😆).
Tout ça pour dire que effectivement desfois on a l’impression qu’ils ne nous entendent pas, qu’on les bassine avec nos envies de famille et nos peur d’infertilité, mais ils font juste leur chemin à leur rythme et ils savent nous montrer et/ou nous dire quand ils sont prêts. J’aime et je me rassure à penser que tout vient à point à qui sait attendre. Profite de votre histoire et de ce que vous avez, chaque jour vous construisez un peu plus et chaque jour vous rapproche de la famille que tu as hâte de construire avec lui.
Delphine dit
Bonjour à toutes et tous,
Je voulais juste vous faire part d’une bonne nouvelle : Monsieur chéri s’est enfin décidé et m’a demandé ce weekend si j’étais d’accord pour que l’on se pacse… 😊
Je suis soulagée!
Merci à vous pour tous vos conseils !
Agnes dit
Chouette nouvelle, merci d’être repassé partager votre bonheur 😊
Sophie dit
Bonjour Delphine,
Sinon, au cas où tu déciderais de choisir pour toi-même sans attendre le bon vouloir d’une tierce personne, il existe d’autres solutions : la congélation d’ovocytes et / ou l’insémination à l’étranger avec donneur. La France ayant du retard en la matière, c’est un budget conséquent mais le projet vaut la peine qu’on y réfléchisse (devenir mère/parent).
Aujourd’hui tu es amoureuse, mais demain, dans six mois, deux ans ? Effectivement, si ça se trouve tu es fertile, et ce pour longtemps, mais on n’est jamais certain.e de ces choses-là. Veux-tu t’accrocher à un hypothétique accord de ton partenaire ?
Je ne trouve pas très sympa sa réaction par rapport au Pacs. T’avoir fait miroiter ce projet pour après se rétracter, c’est franchement limite.
J’ai déjà écrit une réponse similaire, mais je crains qu’elle ne soit pas publiée (j’ai une colère un peu militante et je ne crois pas que ce soit le lieu). S’il y a un doublon, désolée !
Et si je te heurte, désolée aussi, ce n’est pas le but.
Sophie
Sophie dit
Bonjour Delphine,
J’ai lu ton témoignage et comme les autres lectrices qui t’ont donné des conseils je comprends ton inquiétude.
Avoir une discussion franche et directe est à mon sens incontournable, comme dit précédemment. Il faut lui poser la question de confiance : es-tu prêt à avoir un jour un ou des enfants avec moi, avant mes 35 ans ?
Je comprends que tu aimes ton compagnon et que cette relation compte pour vous deux. Maintenant, prenons un peu de recul et voyons les choses en face deux petites secondes.
Les hommes disposent d’un temps que nous, femmes, n’avons pas, ce qui semble parfois les dispenser d’empathie et de « mise à la place d’autrui ». Il est normal, à 32 ans, de vouloir se projeter assez rapidement dans une grossesse, même si tu peux tomber enceinte du feu de Dieu en claquant des doigts, c’est possible. Mais la fertilité est un grand mystère, et ça ne marche pas toujours comme on le voudrait. Pourquoi ta vie et tes projets dépendaient-ils du bon vouloir d’un homme ? Je vous souhaite d’être encore ensemble d’ici ces « quelques années » de délai de réflexion, mais si ce n’est pas le cas ?
Il existe des solutions pour toi, qui, sans forcément remettre en question votre amour, peuvent se faire sans son accord à lui. Par exemple, congeler tes ovocytes. Même si ce n’est pas une solution miracle qui garantira forcément un enfant à la clé, ça te donne une chance supplémentaire d’être enceinte si les choses « traînent » un peu. Et, rêvons en grand, tu peux même envisager une insémination artificielle avec donneur à l’étranger.
Certes, ces solutions sortent du cadre familial tout tracé qu’on nous vend depuis toujours, mais au moins tu seras entièrement maîtresse de ta vie et tu feras tes propres choix.
Bien sûr, il faut avoir les finances pour faire cela à l’étranger (la France a du retard), mais c’est peut-être un projet qui vaut la peine d’y réfléchir si tu désires devenir mère et ne pas laisser passer ton bonheur (bien que le bonheur ne passe pas uniquement par la maternité, mais ce n’est pas forcément le sujet).
Tu perçois peut-être un peu de colère dans mon message, mais en fait non pas du tout… bon d’accord, si, je suis en colère. Je trouve pas ça très sympa de la part de ton conjoint de t’avoir fait miroiter un pacs pour l’automne, puis après de se raviser à base de « oui mais non tu m’as pas compris ». Honnêtement, pas très.
Pardon, hein.
Je sais que l’amour c’est important, je suis moi-même une grande amoureuse. Mais bon sang jusqu’à quand ils vont se fiche de nous les mecs, là ?
Hé, les lectrices ! On continue de se laisser faire et d’attendre gentiment et patiemment, ou on casse tout ?!
Bref, je t’embrasse Delphine. Et mes hommages à monsieur, si tu lui montre ton témoignage (et toutes les réponses) (ce serait tellement drôle).
Delphine dit
Bonjour,
Je vous remercie à toutes/tous de vos conseils.
Du coup, comme j’ai du mal à garder la tête froide pour ces sujets qui me tiennent à cœur, je vais préparer une lettre qui reprendra en grande partie ce témoignage et je lui donnerai le lendemain de nos 2 ans de couple (en octobre) s’il ne s’est rien passé. Comme l’a dit Emmeline, il n’est pas impossible qu’il prépare une demande de PACS surprise, c’est plutôt son style.
En attendant, on va continuer de passer un super été et de faire les activités possibles (merci covid) pour lui montrer qu’on a déjà vécu des bons moments ensemble, qu’on en n’est pas à 1 jour de relation…
Encore merci de votre soutien.
Je vous souhaite un bon été.
Emeline dit
Bonjour,
Sur ces sujets au lieu de « parler » avec mon conjoint car ce n’est pas facile quand le sujet nous tient autant à cœur, je lui écris. Ça me permet de m’exprimer en limitant l’émotion et je peux prendre le temps de trouver ´es bons mots. Puis je lui donne la lettre.
Vu votre récit ce sujet vous tient à cœur et vous ne faites pas de compromis mais nous effacez votre besoin donc vous êtes malheureuse. Il faut donc « remettre » le sujet sur le tapis. Et pourquoi ne pas preparer la discussion avec une méthode type « D.E.S.C » (ces méthodes « pro » marchent pour le perso). Vous pourrez lui exposer votre problèmes et vos sentiments sans le mettre en cause pour qu’il puisse vous répondre…
Qui sait il est peut-être en train de préparer une demande en mariage surprise et fais celui qui no touche pas pour que la surprise soit plus grande…
Steffie dit
Hello,
J’ai lu avec attention ton témoignage, et pour moi, la seule solution pour voir ce qu’il en est, est de parler franchement de ce que tu ressens, sans t’oublier. Ne pas se disputer n’est pas forcément gage d’un couple stable. J’ai toujours entendu qu’en général, il y a manque de communication sur les sujets sérieux dans ces cas là. Une dispute peut d’ailleurs être très saine. Le tout est de ne jamais manquer de respect à son conjoint et surtout, arriver à débriefer ensuite et avancer.
Il est possible que ce sujet finisse en dispute pour vous mais ce n’est pas grave.
Après, avoir des problèmes de fertilité dans la famille ne veut rien dire. Tant qu’on essaie pas, on ne sait pas. Cela pourrait aller très vite comme plus lentement. Et pourquoi pas arrêter la pilule au profit de préservatifs si cela vous angoisse trop ?
La vie nous réserve des surprises. Mon mari a mis 3 ans à me demander en mariage et 2 ans de mariage pour avoir un enfant. Mais au final, en 6 ans de couple, on a pu en profiter. J’ai eu mon 1er à 34 ans pour information et mon 2e, j’en aurai 36 ! Il est vrai qu’avec le recul, je suis contente d’avoir profiter d’avoir du temps de couple avant. Il faut dire que l’arrivée d’un enfant est un sacré changement et peut ébranler un jeune couple (et même un vieux couple).
Parlez-en. Et peut-être trouverez-vous un compromis pour tous les deux. Votre chéri a surement ses propres peurs légitimes.
Je vous souhaite le bonheur que vous souhaitez. Et patience, je suis sure que tout arrivera en temps voulu 🙂
Soda dit
Je pense que s’il est difficile d’en discuter, fais lui lire ton questionnement ?
Agnès dit
Comme vous, je ne me suis jamais disputé avec mon mari et tout s’est enchaîné assez rapidement avec l’emménagement ensemble puis l’achat d’appart en 2 ans. L’avantage c’est qu’on a tellement communiqué au début de notre relation que je savais qu’il était ouvert au mariage et aux enfant et donc je savais dans quoi je m’engageais. On a 5 ans d’écart par contre. Un jour, après avoir voté dans une école primaire, j’ai ouvert la discussion avec le fait d’avoir un enfant, que je souhaitais avoir le premier vers mes 32/33 ans justement car j’en envisageais un autre et que je ne voulais pas que mon 2ème soit beaucoup après 35 ans. Et je lui ai dit que je souhaitais être marié avant d’avoir des enfants. Comme il n’était pas contre, on a décidé de se marier l’année suivante pour démarrer les essais à la suite, au cas où ça prendrait du temps.
Finalement tout s’est fait par la voie de la raison plutôt que de l’impulsion. Il faut peut-être ouvrir la conversation une bonne fois pour toute en le mettant devant les faits : il veut des enfants (s’en assurer véritablement), tu veux ton premier avant tel âge pour envisager un second quand vous ne serez pas trop « vieux » pour des raisons de fertilité et de fatigue, et ben il va peut-être falloir lancer la machine rapidement. Si c’est un cérébral, il fera les maths
Tine dit
Bonjour,
Je comprends ce que tu peux ressentir… Je suis désolée que cela se passe comme ça pour vous…
Avec tout mon respect, ne jamais s’être disputé n’est pas forcément signe qu’un couple va bien, même lorsqu’il y a présence de compromis, etc.
Si ces compromis portent sur de « petites choses », le couple n’est jamais mis à mal… Par contre, lorsque survient un « vrai » sujet, qui a toute son importance au sein du couple et pour son avenir et pour lequel les deux parties divergent, le respect mutuel que l’on peut avoir l’un pour l’autre (l’envie de ne pas brusquer, chercher à éviter de se disputer, etc.) peut juste devenir étouffant.
Mon compagnon et moi ne nous sommes jamais disputé en presque 11 ans, j’avoue que j’en étais réellement fière… Sauf qu’aujourd’hui, je me rends compte que l’absence de disputes cachait peut-être juste une absence totale de communication sur « les grandes questions », un désir de les fuir, de les cacher sous le tapis en espérant qu’elles disparaîtront. Je me rends compte que « quand il faut », mon homme n’est pas prêt à communiquer : il fuit, il coupe court à la conversation, là où moi je voudrais pouvoir approfondir les choses, en parler réellement.
J’espère que vous parviendrez à en discuter, à clarifier les choses, au risque d’y laisser des plumes et la confiance que vous avez l’un dans l’autre…
Peut-être peux-tu essayer de sonder auprès de lui à quel point cela le dérange-t-il que tu abordes le sujet. Au moins, tu sauras à quoi t’en tenir et jauger quand tu « peux » en parler sans risquer de lui mettre la pression.
Lui as-tu dit à quel point sa réaction t’as blessée ? Même si tu avais mal compris ses paroles, tu as le droit d’être triste ou déçue. Et il devrait pouvoir l’entendre…
Anaïs dit
Bonjour,
Le seul conseil que je vais vous donner c’est d’en parler franchement et ouvertement. Aller à la confrontation même si vous n’aimez pas les conflits. C’est une situation qui vous rends malheureuse. Votre relation est basée sur la communication alors communiquer et vraiment. Ne lui posez pas la question pour savoir quand mais savoir déjà s’il en a envie. Dites lui ce que vous vous souhaitez et demandez lui son avis ce qu’il pense vraiment et non pas je vais réfléchir. En général quand on me dit je vais réfléchir c’est pour esquiver un refus en espérant que ça se tasse.
Bon courage à vous et tenez nous au courant 😊
Clémence dit
Bonjour Delphine,
J’ai lu ton témoignage avec attention, et je pense qu’il est temps d’avoir une réelle discussion avec lui, plutôt que de rester sur des « je vais réfléchir ».
Je suis d’accord, un couple est fait de concessions. Pour autant, on ne peut pas non plus tout caler sur l’autre, surtout lorsqu’on a un désir de mariage ou d’enfant, qui est régit par notre fertilité comme tu le reconnais toi même !
Je pense donc qu’il est temps de le « bousculer » un petit peu, car je ne vois pas pourquoi tu devrais attendre d’avoir plus de 35 ans pour avoir des enfants.
Si tu n’as pas cette conversation, je crains que les choses traînent et que tu sois malheureuse…
Je te souhaite plein de courage. 😊