Comment organiser un mariage quand on souffre de troubles anxieux ? C’est la question que s’est posée Cléa lorsque son chéri l’a demandé en mariage. Elle a beaucoup travaillé sur elle-même et aujourd’hui elle souhaite partager avec d’autres lectrices qui pourraient vivre la même chose, les clés qu’elle a trouvé pour que tout se passe au mieux. Un magnifique témoignage, gorgé de courage et de résilience. Bravo et merci <3
{Témoignage} Gérer le stress du mariage quand on souffre de troubles anxieux
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Moi c’est Cléa, j’ai 26 ans, je suis fiancée et donc, heureuse future mariée.
Lorsque mon compagnon m’a demandé en mariage, j’étais émue, heureuse mais des idées plus sombres ont entachées ce beau moment. J’ai 26 ans et je suis un chemin difficile pour appréhender et vivre avec mes troubles anxieux. Alors la seconde chose qui m‘est venue en tête après le grand OUI, c’est « je ne pourrai jamais le faire », « Toi, te marier ? Pff tu n’étais même pas capable d’aller dans un supermarché il y a 3 mois » une phrase en amenant une autre jusqu’à un cyclone noir dans ma tête, et une éruption de symptômes physiques que j’essayais de contenir autant que possible.
Comment se préparer mais aussi organiser un mariage quand on est très anxieuse ?
Redonner sa place aux autres et s’ouvrir
Les jours suivants confinement oblige, je n’ai pas pu partager la nouvelle, ni laisser ma joie éclater.
Et bizarrement cela a renforcé mes difficultés. La première personne hors du cercle familial à qui j’ai annoncé notre mariage, et qui a connu les épreuves par lesquelles je suis passée, m’a rappelé quelque chose d’important : en gardant pour soi et en ruminant, on ne peut pas laisser à nos proches une chance d’exprimer leurs sentiments, d’offrir leur joie.
Et cette joie m’a porté plus que ce que j’aurais pensé ! Elle m’a aidé à nourrir et mûrir cet évènement si important de ma vie.
J’ai décidé de m’ouvrir également aux professionnels de santé qui m’ont suivis depuis le début. Ils m’ont aidé à remettre les choses à leurs places et prendre de la distance. Je suis plus poreuse à l’anxiété qu’une autre, et toutes les petites choses ont donc tendance à nourrir mes pensées négatives.
Mon rythme est différent, mais il n’est pas plus mal qu’un autre
Le COVID réduit mes options de lieux de réceptions ? Je ne trouve pas la robe de mariée de mes rêves 8 mois avant la date, alors je me réveille la nuit ? Il va se rendre compte que je suis médiocre et partir ?
D’ailleurs, je devrais arrêter ce projet parce qu’il mérite mieux : je ne veux pas être un boulet.
Je continuais à batailler avec des peurs irréalistes. J’ai trouvé en mon compagnon, en mes proches un soutien extraordinaire et ajusté. J’ai également organisé des fiançailles. Cette première étape m’a préparé émotionnellement et mentalement au mariage.
Les premiers mois furent rudes. Moi qui ne pouvais pas voir un métro ou entrer dans un ascenseur au risque de tomber dans les pommes, je me suis trouvée devant un choix. Aller choisir ma bague de fiançailles chez un Joaillier à 20 minutes de métro, au 7eme étage d’un immeuble haussmannien, ou le laisser y aller seul et imaginer la déception qu’il pourrait éprouver en me rabaissant intérieurement.
Je ne vais pas vous dire que ça a été facile. Mais entre la bienveillance de mon compagnon, l’avancée de la thérapie, et l’envie de vivre ces moments uniques j’ai réussi à mettre un petit pas devant l’autre. Et lorsque je me suis retournée, j’avais fait une route plus longue qu’espérée.
J’ai également compris l’importance de se réserver du temps pour être en capacité d’apprécier les choses au moments importants, alors que l’organisation matérielle explose. J’ai joué sur mes forces.
Utiliser ce que j’ai dans ma boîte à outils pour combattre mon stress aux fiançailles
Lorsqu’un aidant ne voulait pas des serviettes vertes mais violettes, ou que la personne en charge du repas des fiançailles s’est annoncée avec deux heures de retard.
Ce que je sais le mieux faire, c’est organiser, communiquer, trouver des solutions, motiver et espérer. Cela peut paraître peu de choses, mais avec ces atouts dans ma boite à outils, j’ai passé une journée de fiançailles merveilleuse.
La perspective de mon mariage m’aide à guérir de mon anxiété
Je peux vous dire que la détresse psychologique et physique ne sont pas des inconnues pour moi.
On ne peut pas le voir à l’œil nu, mais j’ai passé des heures de souffrances sans en comprendre la cause véritable pendant des années.
Aujourd’hui je vois le bout du tunnel, et je pense que mon mariage y est pour beaucoup.
Pourquoi ?
Parce que j’ai décidé d’inverser mon point de vue et d’ouvrir mes perspectives. Je m’y applique encore tous les jours. Je profite également de ces vagues d’émotions pour accueillir et comprendre mes sentiments.
Lorsqu’un problème ou une situation stressante s’annonce, je capitalise sur mes forces grandissantes et inverse le problème. Mon but est de trouver une solution, et non de rendre difficile la préparation de cet évènement de vie.
On dirait un casse-tête que l’on renouvelle constamment : on ne voit pas la solution en regardant comme d’habitude, mais si l’on veut et que l’on se donne les moyens : on trouve le bon angle pour trouver la solution.
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