Marie a été diagnostiquée SOPK, c’est à dire qu’elle a le syndrome des ovaires polykystiques. C’est une maladie hormonale qui entraîne, entre autre des troubles de la fertilité. Lorsque le radiologue a vu ses ovaires il lui a dit sans aucune ménagement « vu vos ovaires, vous ne risquez pas d’avoir un enfant naturellement ». Sauf que ce qu’il ne savait pas (et elle non plus)… c’est qu’elle était enceinte ! Voici son témoignage.
{Témoignage} Et bien si je suis enceinte !
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Je m’appelle Marie et l’an dernier j’ai publié sur ce blog mon premier témoignage concernant une fausse-couche. Je tiens à remercier chacune d’entre vous pour le partage ainsi que votre soutien dans cette épreuve. Vos mots m’ont fait beaucoup de bien et m’ont permis de passer à la suite.
Cette fausse-couche a engendré un lot de complications auquel je ne m’attendais pas : curetage incomplet, infections, plusieurs pilules pour évacuer, recuretage… La douleur psychologique était déjà compliquée à encaisser, mais avec toutes ces complications, cela n’a rien arrangé.Et il est vrai que je ne me suis jamais inquiétée d’avoir des règles irrégulières. Quand tout s’arrange enfin, je remarque que mes règles ne viennent pas naturellement, donc je décide de consulter mon gynécologue : on me diagnostique un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), j’encaisse, mais je sais enfin ce qui cloche.
Mon gynécologue me propose un parcours PMA pour nous aider à fonder notre famille. Mais malgré la maladie je ne me sens pas prête à me lancer dans un projet aussi difficile, mon mari non plus. Je veux encore croire que nous pourrons y arriver naturellement. Nous décidons de nous laisser un an pour prolonger nos essais bébé. Ce qui est compliqué c’est que tout est irrégulier : je peux avoir 2 ovulations en 3 semaines, comme 2 en 4 mois, parfois il m’arrive de faire un test de grossesse après quelques semaines de retard, au cas où… mais le test de grossesse est négatif et les règles finissent par revenir.
Il y a presque 3 mois, je consulte pour de fortes douleurs lombaires et dans le bas ventre. Mon médecin penche pour une colique néphrétique et me prescrit un échographie, des analyses d’urines et de sang avec dosage des HCG, au cas où sans y croire.
Je fais l’échographie dans un cabinet que je ne connais pas.
Je prends le premier rendez-vous, je vais au plus rapide. Le radiologue fait le tour des organes du ventre et me dit sans prendre aucune précaution « vu l’état de vos ovaires, vous ne risquez pas d’avoir un enfant naturellement« . Heureusement que je le savais et que je n’étais pas là pour ça ! Sinon ça aurait été dur à encaisser. Je lui fais remarquer son manque de tact.
Deux heures plus tard, le laboratoire m’appelle pour me dire que les HCG sont positifs. Je demande pardon ? Je vérifie mon identité avec l’infirmière, je ne sens plus mes jambes, mon cœur s’emballe, j’en lâche mon téléphone… J’appelle immédiatement mon mari pour lui faire part de la nouvelle : je suis enceinte ! Et naturellement ! Nous sommes fous de joie mais tellement dans la retenue, nous vivons les premiers mois de grossesse dans l’angoisse, d’autant que j’ai eu des pertes de sang.
Enfin, je viens de faire l’échographie du 1er trimestre et tout va bien pour l’instant.
Quel soulagement ! Même si je reste prudente car je sais qu’il ne faut jamais écarter les risques de fausse-couche. J’espère que ce nouveau témoignage sera une source de lumière, d’espoir pour toutes celles et ceux qui ont des difficultés à agrandir leur famille…
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Boucle rouge dit
C’est super pour la témoignante ! Mais je suis d’accord il y a un problème de manque d’empathie qui dans le cas de ce radiologue est aggravé par une erreur médicale. Ici la grossesse est une bonne nouvelle donc tant mieux. Mais si ce professionnel de santé tient souvent ce genre de discours il y a un risque qu’il dise la même chose à une femme ne voulant pas d’enfant. Et alors : ah c’est bon pas la peine de prendre de contraception et après risque de grossesse non désiré…
Agnès dit
Oui, comme ce témoignage de personne de 41 qui a été anorexique, elle pensait être à l’abri.
audrey dit
je rejoins parfaitement le commentaire précédent : franchement il faudrait qu’il y ait des études de psychologie, des cours d’empathie, durant les études de médecine, car a force de lire le manque de tact des médecins, j’y vais a reculons ! quand je pense que j’ai trois examens a faire, dont une échographie, bin je stresse a l’idée de tomber sur quelqu’un comme ca !
bonne grossesse a la témoignante !
Cassandre973 dit
Et bien je suis très contente pour toi de cette issue heureuse !
Malheureusement, le facteur humain et relationnel entre très peu en compte dans les études de médecine, et c’est tellement dommage ! Il faut du coup parfois faire face à des indélicats…