Bonjour ! Moi c’est Claire, j’ai la trentaine et maman depuis 2021 d’une petite puce. Grossesse, accouchement, devenir maman, futur mariage (si Monsieur se décide un jour ^^)… sont des sujets sur lesquels je témoigne pour peut être aider d’autres femmes. Merci de me lire ! Aujourd’hui, je vous parle éducation. Ecrans et d’enfants, mais surtout de la gestion du « non écran » auprès de ses cercles familiaux et amicaux où une telle décision peut vite chambouler des relations de longues dates quand les personnes concernées n’ont pas la même vision… Comment gérer sur un sujet qui divise ?
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Crèche ? Assistante maternelle? MAM ? Grands-parents ?
Selon la situation de chacun et les possibilités que votre secteur offre, j’ai un premier conseil : prenez-vous tôt pour cette démarche ! Je vais vous parler aujourd’hui de la galère que j’ai pu avoir avec ma nounou qui montre combien on peut parfois se tromper sur une personne.
Je vous rassure : cela ne se passe pas toujours ainsi ! Un peu comme mes nausées durant toute ma grossesse je n’ai juste pas eu de chance. Pour ma part, vivant à la campagne et souhaitant trouver une nounou dans notre village pour les aspects pratiques, nous avons commencé à chercher dès le second trimestre de ma grossesse.
Après avoir rencontré les 4 assistantes maternelles du village, mon choix s’est porté sur celle que je trouvais en adéquation avec ma façon d’éduquer et de vivre (très carrée sur son organisation, sur le contrat etc).
Mon conjoint lui avait quelques réserves mais il a suivi mon choix.
Garde effective pour le 6 décembre, Elise aura ainsi 2 mois 1/2 à l’adaptation. Déjà gardée de manière régulière par ma mère, habituée à bouger partout, faisant de très bonnes siestes matin et après midi, nous (la nounou et moi) décidons donc de faire une adaptation 15 jours avant. 2h puis 1/2 journée puis 1 journée. Sur conseils de la nounou. Elise a cependant toujours des coliques, nous essayons de trouver des solutions mais il arrive qu’elle pleure de douleur par moment, après le biberon.
38 ans, nounou depuis 4 ans (pour élever son fils) elle a accepté un autre contrat bébé ayant 1 mois de plus qu’Elise et elle a également un autre enfant de 15 mois. Cela fait beaucoup selon nous mais après tout, c’est elle qui était là pour juger de ses capacités.
L’adaptation commence, les premières heures se passent bien même si Elise pleure un peu (alors qu’à la maison elle pleure très peu la journée, nous avons simplement les décharges du soir). Dès le début, elle nous dit : « elle a du coffre, elle pleure fort« . Mon conjoint ne trouve pas cela normal ce type de réflexion. Puis vint la journée entière et là … c’est le drame ! Des SMS arrivent pour me dire qu’Elise pleure beaucoup, très fort, et qu’elle n’arrive pas à la calmer et que « cela fait peur à l’autre bébé et qu’elle n’a même pas pu s’occuper ou jouer avec son fils qui rentre le midi manger« .
A 14h elle me demande de venir car impossible de calmer ma fille
En plus elle ne boit rien du tout. Elle me dit que les trajets pour emmener son fils à l’école ont été plus que compliqués avec Elise qui ne faisait que hurler. Je suis désemparée. J’arrive et je l’entends pleurer de la chambre. Elle me dit que cela fait 30 min qu’elle l’a mise dans la chambre pour la laisser pleurer car rien ne la calme (30 min à hurler donc…). Je la récupère dans un état … : bouleversée, le visage rouge, les yeux gonflés… je lui donne le biberon sur place qu’elle prend automatiquement. La nounou me dit que si elle ne veut « que moi » cela va être difficile et vient à remettre en question ce que je lui disais sur ma fille : très peu de pleurs en journée, gardée facilement par ma mère, souriante, pas d’ultra attachement à moi, va dans les bras des autres, s’endort seule ET dans son lit ; la seule chose qu’elle reconnaît, c’est qu’elle fait de très bonnes siestes de plusieurs heures (et heureusement !).
Je ne comprends pas pourquoi cela se passe ainsi. Nous parlons pour trouver une solution et nous convenons que l’adaptation a été trop rapide. Nous avons donc prévu de recommencer avec des 1/2 journées où elle sera seule avec Elise pour créer un lien. Tout se passe alors bien mieux, elle arrive à la calmer même si elle continue de nous dire que quand elle pleure, elle hurle très fort. Mais rassurées toutes les 2, je me dis que tout ira bien. Mon conjoint, lui, aurait voulu changer de nounou avant ma reprise mais cela voulait dire tout reprendre depuis le début…
Puis vint ma reprise. Celle-ci a lieu après un week end où nous avons essayé un nouveau lait. Cela ayant été une catastrophe, je préviens la nounou qu’il se peut qu’Elise pleure (de douleur) le temps que tout se remette. Le matin se passe très bien et puis après le biberon de 11h, cela ne va plus. Elise a mal au ventre et pleure. La nounou m’écrit pour me le dire et me dire que cela est (encore) très compliqué.
Donc, concrètement, quand Elise va bien et ne pleure pas, cela va, et quand elle pleure (soit de mal soit de tristesse car après tout c’est un bébé de 3 mois séparé de sa mère), cela ne va pas. Nous allons la chercher avec mon conjoint ensemble.
Lui veut arrêter le contrat avec cette nounou.
IL serre les dents en parlant avec la nounou qui, difficilement, nous dit qu’elle est dépassée par le fait de gérer 2 bébés DONT un qui pleure. Nous lui disons alors que c’était son choix de prendre 2 bébés en bas âge, que c’était elle qui devait gérer. Nous lui demandons même comment elle aurait réagi quand les bébés auraient fait leurs dents ensemble ?
« J’aurai pu gérer ces pleurs de douleurs car il y a des solutions. Vous, elle a des problèmes de ventre, vous êtes censé les régler avant la garde ».
Et cette phrase là, c’est la douche froide pour moi. Donc moi qui culpabilisais qu’elle pleurait chez la nounou (car oui même si je n’y peux rien en tant que mère on ressent ça…) je me dis alors : « mais comment je pouvais régler ces soucis pour un bébé de 2 mois et demi au premier jour d’adaptation? » Vous pensez que ses problèmes de transit étaient une partie de plaisir et que nous ne faisions pas tout pour les régler? (D’ailleurs la diversification a été salvatrice !)
Bref nous décidons d’arrêter : la nounou pour mettre fin au contrat au dernier jours d’essai pour percevoir son chômage, nous parce qu’il était hors de question de lui relaisser. Elle se propose de nous dépanner pour ne pas nous laisser embêtés comme je retravaillais. Mais la confiance étant éclatée, nous avons décidé d’appeler ma mère en secours pour gérer les jours à venir. (Ces jours qui se sont très bien passés à la maison avec ma mère…).
Coup dur pour moi avec la reprise du travail sachant qu’il fallait retrouver un mode de garde.
Par chance, ou par destin certains diront, j’avais une amie de la famille qui est nounou depuis de longues années, qui habitait à proximité (j’avais choisi de ne pas prendre tout simplement pour garder une séparation entre emploi et amitié et parce que nous voulions une nounou dans le village pour l’école ensuite). Je l’ai donc appelée pour échanger avec elle et lui demander qu’est-ce que j’avais pu faire de mal pour que cela se passe ainsi. J’avais besoin d’un avis extérieur de professionnelle pour comprendre pourquoi ma fille réagissait comme ça. Et là, avec patience, elle m’a expliqué que le problème ne venait pas de moi ni de ma fille mais bien du manque d’expérience de la nounou qui s’est sentie dépassée. Elle m’a expliqué qu’elle n’était vraiment pas professionnelle car même si un bébé pleure dans la journée (en dehors d’un vrai souci médical) on ne doit pas écrire autant aux parents car c’est son travail de gérer cela…
Inconcevable pour moi de repartir dans la chasse des nounous et de confier ma fille a quelqu’un que je ne connais pas, elle me propose de la prendre dès le 1er janvier et nous a littéralement sauvés de notre situation ! Nous avons alors convenu de faire l’adaptation pendant les vacances de Noël mais le covid s’est invité chez nous … il n’a pas été possible de la faire si ce n’est 5h passées avec elle.
Du coup Elise s’est retrouvée gardée chez elle toute la journée le 3 janvier sans aucune adaptation après 10 jours enfermée à la maison avec ses parents uniquement.
Et vous savez quoi ? Tout s’est extrêmement bien passé ! Et même si par moment elle pleurait, elle arrivait à la calmer ! Donc concrètement, le problème venait vraiment de cette nounou qui ne devait pas avoir la patience, ou le caractère pour pouvoir être en adéquation avec ma fille.
Encore maintenant je ne remercierai jamais assez cette (vraie) nounou, et amie de longue date de mon père, d’avoir était présente et de l’être encore pour ma fille. De plus, nous avons eu des journées très difficiles ces derniers temps (suite à un retour d’une semaine de vacances) avec des crises de la part de ma fille qui ont duré parfois toute une journée et pourtant … elle n’a pas annulé le contrat !
Elle trouve des solutions pour la calmer et elle ne la laisse pas pleurer toute seule pendant plus de 30 min dans son lit. Cette nounou a également un bébé qui a 2 mois de plus qu’Élise et elle arrive très bien à gérer les 2 (elle a déjà eu 3 bébés en même temps !)
Ainsi, si j’ai un conseil à vous donner si votre nounou vous dit avoir plusieurs bébés (<1 an) à charge : vérifiez qu’elle a les épaules pour ! Car tout le monde n’est pas fait pour garder plusieurs bébés (et c’est normal mais il faut savoir le reconnaître.). Un bébé ce n’est pas rire et sourire h24 (même si ça existe !).
Et si vous avez un bébé qui pleure chez la nounou ou qui peut être parfois « difficile » quand il est gardé : déculpabilisez, vous ne pouvez rien y faire, croyez moi j’ai essayé et j’essaye encore. Chaque bébé a son caractère et une (vraie) bonne nounou prendra le bien … comme le pire !
Merci Anne !
Et vous, avez-vous rencontré des difficultés pour la garde de votre bébé ?
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