3 accouchements et 2 hémorragies de la délivrance 

Si chaque grossesse est unique, chaque accouchement l’est aussi, et c’est ce dont Elise nous parle à travers son témoignage. Maman de 3 enfants et malgré deux hémorragies de la délivrance, aucun de ses accouchements ne se ressemblent. Elle en parle sur le blog… 

{Témoignage} J’ai vécu 2 hémorragies de la délivrance 

Bonjour à toutes les lectrices 

Je suis Elise, Maman de 3 enfants et je voudrais témoigner des trois accouchements que j’ai vécu et dont aucun ne se ressemble, malgré le fait d’avoir par deux fois vécu des hémorragies de la délivrance. Alors oui, il y a eu des complications, oui j’ai vécu deux accouchements difficiles, mais ce n’est pas ce que j’ai choisi de retenir de tout ça… 

Un premier accouchement éprouvant

Je me souviens parfaitement de mon premier accouchement entre excitation et appréhension. Mon bébé se présentait en siège, une situation qui nécessite souvent une vigilance accrue. Après un accouchement par voie basse, j’ai souffert d’une hémorragie de la délivrance. 

J’ai perdu 1 litre de sang, ce qui m’a fait baisser ma tension à 8. Cette chute de tension s’est principalement traduite par des malaises alors que j’étais allongée sur la table d’accouchement. J’ai dû recevoir plusieurs poches de fer et j’ai été incapable de me lever pendant trois jours, ce qui m’a empêchée de donner le premier bain à mon bébé et de vivre pleinement ces premiers instants précieux avec mon mari et mon fils. 

A ce moment-là, je me sentais frustrée et impuissante. A la place de vivre des instants magiques avec mon bébé, je me retrouvais alitée, faible et dépendante des soignants pour tout. Heureusement, j’ai été entourée par une équipe médicale bienveillante et par mes proches qui m’ont soutenue dans cette épreuve… 

Deuxième accouchement, une nouvelle hémorragie de la délivrance

Lorsque je suis tombée enceinte de mon deuxième enfant, j’espérais un accouchement plus serein. Cette fois-ci, mon bébé se présentait tête en bas… mais le destin en a décidé autrement : une nouvelle hémorragie, bien plus sévère cette fois où j’ai perdu plus de 2,5 litres mais sans baisse de tension. Je suis restée consciente tout du long. Toutefois, la gravité de la situation a nécessité une transfusion de trois culots de sang et un transfert en soins continus. Une séparation brutale avec mon bébé et encore une fois, une épreuve émotionnellement difficile dès la naissance. 

J’ai beaucoup pleuré. Pendant deux jours, j’ai été éloignée de mon nouveau-né, un véritable déchirement. Heureusement, le personnel de néonatalogie a fait tout son possible pour que le lien mère-enfant ne soit pas rompu. Ils me l’amenaient régulièrement afin que je puisse l’allaiter et profiter de précieux instants de peau à peau.

De son côté, mon conjoint a lui aussi vécu un véritable traumatisme. Impuissant, il est resté seul avec le bébé pendant les deux premières heures de vie de celui-ci, témoin d’une scène angoissante où le personnel médical courait dans tous les sens, tout en entendant notre bébé pleurer sans pouvoir le nourrir ni comprendre ce qu’il se passait. Nous avons mis du temps à nous remettre de cet accouchement.

Un troisième accouchement sous haute surveillance

Après ces deux expériences éprouvantes, l’idée d’un troisième enfant n’était pas évidente. Mon conjoint, marqué par les complications des deux premiers accouchements, avait peur de revivre une telle situation. Mais malgré ces craintes, nous avons fait le choix d’agrandir notre famille. 

Cette fois-ci, toutes les précautions ont été prises. L’équipe médicale, consciente de mes antécédents, a mis en place un suivi rigoureux pour assurer un accouchement le plus serein possible. Et contre toute attente, tout s’est parfaitement bien déroulé. J’avais moi-même du mal à y croire. Je m’étais préparée à une nouvelle hémorragie, à un nouveau séjour en soins intensifs, à une nouvelle séparation avec mon bébé. Mais non. J’ai pu le garder contre moi dès les premières minutes, je l’ai nourri sans encombre, j’ai savouré ces instants qui m’avaient tant manqué les fois précédentes.

Deux hémorragies de la délivrance… Comme quoi, ce n’est pas toujours “jamais deux sans trois” !

Voilà pourquoi je veux témoigner. Parce que ce que nous avons vécu aurait pu nous pousser à abandonner notre idée d’avoir trois enfants tant les deux premières hémorragies de la délivrance ont été de vraies épreuves pour nous. Mais malgré les difficultés et les complications, on a osé, et quel bonheur que d’avoir vécu ce troisième accouchement qui vient panser bien des blessures…  

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