Notre lectrice est mamie d’un petit garçon de 11 mois à qui il vient d’être diagnostiqué une plagiocéphalie sévère. Depuis des mois, son entourage l’avait remarqué mais aucun médecin n’a pas en compte le problème et aujourd’hui, elle ne sait pas s’il pourra être traité à temps… Elle témoigne sur blog.
{Témoignage} La plagiocéphalie de mon petit-fils a été largement sous-estimée
Je m’appelle Michèle, je suis mamie et aujourd’hui, je veux de partager ce que l’on vit avec ma famille. Je suis inquiète et indignée face à la légèreté avec laquelle certains professionnels de santé considèrent la plagiocéphalie. Si je prends la parole, c’est avant tout pour sensibiliser d’autres parents et grands-parents afin qu’ils ne commettent pas l’erreur d’attendre en pensant que « cela passera tout seul ». J’ai vu qu’il y avait déjà quelques témoignages sur le sujet, et je crois important d’y apporter le mien.
Ma fille est devenue maman d’un magnifique petit garçon il y a près de 11 mois. Malheureusement, quelques semaines après la naissance de mon petit-fils, elle a vécu une séparation douloureuse qui l’a submergée émotionnellement. Dans ce tumulte, entre post-partum et séparation compliquée, elle a fait de son mieux pour se préoccuper d’un problème que beaucoup jugeraient « mineur » mais qui, en réalité, peut avoir des conséquences à long terme : la plagiocéphalie.
Dès les premiers mois, nous avions remarqué une asymétrie sur la tête de mon petit-fils. Son crâne semblait aplati d’un côté, mais les avis médicaux étaient unanimes : « Cela va s’arranger avec le temps », « faites quelques exercices à la maison », ou encore « Un peu de kiné suffira à arranger le problème ». Rien de plus. Pourtant, aujourd’hui, nous nous retrouvons avec un diagnostic alarmant : la plagiocéphalie de mon petit-fils est « catastrophique », selon un pédiatre spécialisé.
On se retrouve donc avec ce diagnostic tout simplement parce que le problème de la plagiocéphalie est largement sous-estimé en France et je trouve ça incompréhensible !
Aux États-Unis et au Canada, le problème est abordé de manière beaucoup plus proactive. Le port du casque orthopédique est une solution courante et largement conseillée par le corps médical, mais en France, c’est une autre histoire. Pourquoi les spécialistes minimisent-ils autant les conséquences possibles d’une plagiocéphalie sévère ? Pourquoi cachent-ils aux parents la véritable gravité du problème et les solutions existantes ?
J’entends souvent l’argument du « naturel » : « Laissez faire le temps, cela se corrigera ». Pourtant, j’ai lu et entendu de nombreux témoignages de parents regrettant de ne pas avoir agi à temps. Leurs enfants, aujourd’hui plus grands, souffrent pour certains de troubles de la vision, de problèmes ORL, voire même de scoliose. Certains ont également des complexes esthétiques, et à l’heure où la confiance en soi est une question cruciale, comment peut-on laisser faire ? Pourquoi le casque orthopédique est-il si souvent une solution rejetée ? Est-ce un manque de formation des professionnels de santé ou bien une volonté de ne pas inquiéter inutilement les parents ? Ou tout simplement un problème de coût ou de prise en charge par la sécurité sociale ?
Mes deux filles ont, par le passé, choisi de subir des opérations pour des défauts physiques bien moins importants : une oreille décollée pour l’une, une petite bosse sur le nez pour l’autre. Ces décisions, prises à leur demande, ont été motivées par un mal-être ressenti dès l’école. Les moqueries et le regard des autres peuvent être cruels et je ne peux m’empêcher de penser à ce que pourrait vivre mon petit-fils si son crâne asymétrique devient un sujet de raillerie, tout ça à cause d’un manque d’intervention.
Aujourd’hui, nous cherchons donc une solution en se demandant si nous pouvons encore faire réellement quelque chose, néanmoins, je refuse de baisser les bras. Nous consultons actuellement des spécialistes pour obtenir un avis plus approfondi, et j’encourage ma fille à explorer toutes les possibilités, y compris le casque orthopédique, même si certains médecins semblent frileux à l’idée de le proposer.
Avec mon témoignage, j’espère vraiment sensibiliser les parents et même les grands-parents à ne pas se laissez berner par les discours rassurants qui minimisent le problème. Informez-vous, posez des questions, consultez plusieurs avis et surtout, agissez tant qu’il est encore temps ! Alors si vous êtes dans cette situation, si vous avez des doutes, n’attendez pas !
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C’est étonnant car j’ai eu le problème inverse. Un petit garçon qui avait un fort torticoli a la naissance et donc une tête légèrement aplatie. Personne d’autre que nous ses parents ne l’avait remarqué.
On a fait beaucoup exercices avec un kiné pour résoudre le torticolis et le problème de tête s’est réglé facilement.
Néanmoins à la visite des 1 mois le pédiatre voulait déjà lui mettre un casque disant que son torticolis n’avait rien à voir avec la forme de sa tête. Pareil à la visite des 2 mois alors que la déformation avait beaucoup diminué. A 4 mois c’était rentré dans l’ordre.
On s’est fait confiance et on a eu raison !
Je pense donc qu’il fait se faire confiance en tant que parents. Et ne pas hésiter à changer de médecin jusqu’à en avoir un qui nous écoute.
J’espère que vous trouverez une solution pour votre petit fils.