Aujourd’hui on parle charge mentale et parentalité. Pensez-vous que la charge mentale est identique en tant que mère et en tant que père ? Personnellement, j’ai un doute et je voulais en parler dans cet article sur le blog, parce que même si je pense que le problème vient de mon propre lâcher-prise, cela reste selon moi un vrai sujet !
{Témoignage} La charge mentale, un fardeau encore trop inégal
Hello à tous !
Je voudrais parler parentalité aujourd’hui ! J’ai toujours vu la parentalité comme une aventure partagée à deux entre mon conjoint et moi. Après tout, j’ai attendu son « oui » pendant des mois pour arrêter ma contraception, un enfant, ça se fait à deux et surtout, notre couple fonctionnait déjà de cette manière avant de vouloir un enfant : tâches partagées équitablement, chacun avait ses occupations dans un équilibre qui nous convenait. Il était donc évident qu’avec un enfant, ce côté-là n’allait pas changer… Mais évident, ça, c’était avant que je comprenne qu’entre ce que je pense et la réalité des choses, il y avait un sacré et large fossé ! On m’avait prévenu pourtant, un enfant, ça chamboule toute une vie…
Et c’est vrai, l’équilibre des responsabilités est loin d’être parfait !
C’est un constat qui s’impose à moi : la charge mentale parentale repose encore de nos jours bien plus sur les mères. Vous savez, cette charge invisible qui consiste à gérer, à organiser, à anticiper et à faire les tâches du quotidien. Cette charge qui pèse encore trop lourdement à mon goût sur nos épaules. Alors pourquoi cette inégalité persiste encore ?
Déjà, c’est quoi la charge mentale parentale ?
La charge mentale c’est un concept qui se définit comme un effort constant et invisible de planification et d’organisation des tâches, qu’elles soient domestiques, parentales ou même professionnelles (bon ici je vous parle bien évidemment en dehors du cadre professionnel). Contrairement à une simple répartition, elle repose sur l’anticipation : acheter des couches, prévoir le repas du soir, préparer le sac pour l’école, faire les devoirs, prévoir les rendez-vous médicaux, organiser les activités extra-scolaires, (…) la liste est non exhaustive et bien plus longue en réalité mais vous avez saisi le concept…
Mais alors pourquoi cette charge mentale repose principalement sur les mères ?
Évidemment, même si la société avance, je pense qu’il reste encore de grands pas à faire de ce côté-là. Une amie disait d’ailleurs ce matin que tant qu’on dirait aux femmes de faire attention, elle sera féministe parce que non, en tant que femme, on ne devrait pas « avoir à faire attention » aux hommes qui croisent notre chemin. Et bien je pense que c’est pareil pour la parentalité. On a connu l’époque où l’homme ramenait l’argent et la femme s’occupait de la maison, sauf qu’aujourd’hui les deux ramènent l’argent donc l’équilibre est là de ce côté, mais à la maison, même si ça bouge, il reste quand même que les femmes gèrent, pour la plupart des foyers, plus de choses et ont une charge mentale plus lourde.
Ainsi, les hommes sont encore perçus comme les « aidants » au lieu d’être considérés à égalité de la femme dans le foyer, et la femme a encore ce rôle de « gestionnaire », ce qui lève toute l’idée d’une co-responsabilité selon moi.
On peut aussi parler du congé parental ! Lui aussi évolue certes, mais il reste que, dans de nombreux pays, y compris en France, le congé parental est majoritairement pris par les femmes. Cette absence prolongée du monde du travail renforce la perception selon laquelle la mère est la principale responsable des enfants. Par conséquent, même lorsque les femmes reprennent une activité professionnelle, elles restent souvent celles qui gèrent la logistique familiale au quotidien.
Pour autant, certains pères souhaitent réellement s’impliquer davantage, mais cet élan reste tout de même avec un ancrage et une passivité certaine sur la gestion du quotidien. Une de nos lectrices nous confiait d’ailleurs que son mari était investi dans l’éducation et dans la gestion, mais que contrairement à elle, lui pouvait tout à fait être à la maison sur son téléphone pendant qu’elle gérait, mais que de son côté à elle, sa charge mentale ne lui permettait pas, lorsque lui s’occupait de sa fille, de se poser et d’aller sur son téléphone… elle allait forcément en profiter pour faire autre chose de sa « to-do list », et c’est là où je suis d’accord sur l’inégalité.
Et d’un autre côté, peut-être que c’est aussi notre faute à nous. Après tout, si notre conjoint gère les enfants, qui nous empêche de nous poser sur le canapé avec notre téléphone à part nous-même (et notre foutue charge mentale du coup) ?! Et puis, est-ce que ce n’est pas nous aussi dans ce cas qui montrons cet exemple à nos enfants et donc pour cela que le schéma se répète.
Au final, je crois que le premier pas pour une égalité est de prendre justement conscience, à deux, de l’inégalité. D’en parler en couple, de reconnaitre son existence et ensuite, de trouver les meilleures solutions pour chacun. Le but n’est pas d’accabler les pères, surtout que la plupart sont plein de bonne volonté ! Non le but est de faire comprendre qu’ils ne sont pas une aide, ils sont tout autant responsables que nous de la famille et du foyer familial.
Alors oui, il m’arrive de râler quand je sens ma charge mentale telle un feu d’artifice dans ma tête, mais au final, la communication reste l’outil le plus efficace je pense pour trouver le moyen d’arriver à une parentalité où chacun a sa juste place.
Et vous, vous avez l’impression d’être dans cette inégalité aussi ?
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Merci pour cet article dans lequel je me reconnais. De mon côté c’est exactement le même constat : mon conjoint s’occupe vraiment très bien de notre fille surtout quand je m’absente pour mon activité et les soirs c’est un coucher sur deux (bon la nuit ça a tjs été moi et ça le sera tjs c’était le deal d’avoir un bébé …) mais par contre pour tout le reste : abonné absent. Les rdv médicaux, quand il faut gérer les choses qui vont manquer à la maison etc je te rejoints. En fait, comme tu dis, c’est de NOTRE faute car on est incapable de lâcher prise. J’ai 1 million de choses en tête de mon côté, sans cesse je pense au « après » à tout ce qu’il faut penser et avec ma charge très forte professionnelle, je suis obligée de me mettre des alarmes pour tout. Le jeudi soir il faut penser à repréparer le livre pour l’école, et chaque jour le gouter est différent … Et comme tu dis, quand monsieur est seul à la maison, il va jouer à la play et profiter, mais moi, le peu de temps où je suis seule à la maison, pouf je vais faire du ménage ou plein d’autres choses que je n’ai pas le temps de faire quand je suis avec ma fille qui a bientôt 4 ans. Et pourquoi je ne me pose pas ? Parce que dans ma tête il y a cette petite voix qui dit » hooo tu pourrai faire ça plutôt que de lire ton livre ou être posée, comme ça, ça ne serait plus à faire ».
Bref, certes on a évolué mais oui, ils se reposent encore bcp trop sur nous parce que tout simplement on ne les laisse pas. J’ai essayé une fois de ne plus faire le linge, le panier débordait mais le linge n’était tjs pas fait ! Alors à quoi bon le dire car il dira « il n’y a pas d’urgence, je le ferai plus tard » mais quand la petite n’a plus de pantalon ? L’anticipation ils ne connaissent pas du tout et nous, on la connait que trop bien
Un vaste sujet cette charge mentale et certes la communication est la clé de tout, mais encore faut il réussir à communiquer 😉
Heureusement qu’on est forte et courageuse pour tout ça !
Ah bon les hommes ne connaissent pas l’anticipation ? Étrange alors qu’il y ait une majorité d’hommes dans le monde professionnel au postes directionnels alors que ce sont justement les postes qui demandent organisation, prévision, conduite de projet !! L’anticipation quand il y a salaires et primes à la clef bizarrement il y a plein d’hommes qui maîtrisent très bien !