Notre lectrice avait peur de l’accouchement. Elle a traversé toute sa grossesse avec ses angoisses jusqu’à trouver une oreille attentive qui a su l’aider et l’accompagner, ce qui lui a permis d’arriver le jour J avec confiance pour vivre son accouchement. Elle témoigne sur le blog.
{Témoignage} Peur de l’accouchement : ce qui m’a vraiment aidée à la surmonter
Il y a deux mois, j’ai mis au monde ma fille. Au moment où j’écris mon histoire, elle est là, contre moi, en train de dormir paisiblement pendant que j’écris, et je repense à l’état dans lequel j’étais quelques semaines avant sa naissance : anxieuse, stressée, parfois même paralysée par cette peur de l’accouchement qui me rongeait de l’intérieur.
Avant d’être maman, j’étais surtout une femme terrorisée par l’inconnu et le changement dans ma vie en général. Alors j’ai fait ce que tout le monde m’avait déconseillé de faire : lire tout ce que je pouvais sur l’accouchement. Tout y est passé : les forums, les blogs, les témoignages, les récits de naissance, tout ça dans l’espoir de me rassurer. Le problème ? Plus je lisais, plus j’étais perdue. C’est un peu comme le loto l’accouchement, aucun n’est pareil ! Il y a des femmes qui accouchent en 3 poussées, sans douleur (j’ai même lu un témoignage sur une maman qui confiait qu’elle avait eu un orgasme pendant son accouchement !), et puis il y a les autres… Nombreux sont les récits que j’ai lu en me disant « pourvu que ça ne m’arrive pas ! ». En résumé, ça n’a fait qu’augmenter ma peur de l’accouchement et cette petite voix en moi qui me disait « et si mon accouchement tournait mal ? Et si tu je n’y arrivais pas ? Et si je ne supportais pas la douleur ? ».
Au final, ce sont ma sage-femme et sa longue expérience en maternité qui m’ont le plus aidée
Elle m’a fait réaliser que chaque accouchement est unique. On l’entend souvent, je l’ai aussi lu pas mal de fois, mais l’entendre de la voix d’une professionnelle, c’est autre chose. Et puis, il faut aussi le temps de l’intégrer (et l’intégration, chez moi, c’est long !). J’ai enfin compris que ce n’est pas parce qu’une femme a vécu un accouchement difficile que ce sera forcément mon cas, et ce n’est pas parce qu’une autre a accouché sans péridurale en deux heures que je dois m’imposer ce modèle-là non plus. À partir du moment où j’ai compris ça, j’ai pu commencer à penser plus positivement et réduire cette peur de l’accouchement.
Suite aux conseils de ma sage-femme, je lui ai demandé de m’accompagner au-delà des examens habituels. Je voulais plus qu’une simple préparation « classique », je voulais pouvoir échanger, parler avec elle de ma peur de l’accouchement pour travailler dessus, poser mes questions sans me sentir bête ou me sentir jugée, et j’avais confiance en elle.
Elle m’a aidée à mettre des mots sur mes angoisses, à comprendre ce qui me faisait peur exactement. Est-ce que c’était la douleur ? L’hôpital ? La perte de contrôle ? L’acte médical ? Et en en parlant, j’ai commencé à reprendre un peu de pouvoir sur cette peur qui me semblait jusque-là insurmontable.
C’est étrange parce que pendant longtemps, je ne me sentais pas capable, mais je me suis surprise moi-même. J’ai aussi accepté l’idée que je ne pouvais pas tout contrôler. Qu’un accouchement, c’est aussi de l’adaptation et ça ne se passe jamais exactement comme on l’imagine.
Pendant le travail, j’ai appliqué tout ce qu’elle m’avait appris, mais surtout, je me suis autorisée à vivre les choses à mon rythme. J’ai écouté mon corps. J’ai demandé la péridurale quand je sentais que j’en avais besoin, sans honte et sans culpabilité. J’ai laissé les professionnels m’accompagner parce qu’en fait, on n’est pas seules. Le personnel médical, quand on a la chance d’avoir une équipe bienveillante, joue un rôle énorme dans la manière dont on vit son accouchement, et j’ai eu cette chance-là !
Aujourd’hui, quand je repense à la naissance de ma fille et je ressens beaucoup de fierté. Pas parce que c’était parfait, il y a eu des moments de douleur et de doute, mais j’ai tenu bon et surtout, je n’ai pas laissé la peur décider à ma place, et ça c’est une grande victoire !
Alors si je devais dire quelque chose à une future maman qui, comme moi, a peur de l’accouchement, ce serait : ta peur est légitime, elle n’est pas un signe de faiblesse, mais tu as en toi plus de ressources que tu ne l’imagines ! Entoure-toi, parle, prépare-toi comme tu en ressens le besoin, et le moment venu, laisse-toi porter. Tu ne peux pas tout anticiper, mais tu peux choisir de t’écouter et de te faire confiance.
Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, comme moi, tu regarderas ton bébé dormir, et tu te diras : je l’ai fait comme moi à l’instant présent…
Vous souhaitez publier votre histoire ou vos conseils sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Laisser un commentaire