Recevoir un message de prospection n’a jamais été une expérience particulièrement agréable. Pourtant, derrière chaque mail envoyé, il y a souvent bien plus qu’une simple tentative de vente : il y a du courage, de la détermination, et une réelle envie d’entreprendre.
Mon entreprise a plus de 14 ans et mon blog a acquis une certaine notoriété. Autant dire que je suis habituée à être sollicitée. Pendant longtemps, je considérais ces messages comme une routine — parfois polie, souvent maladroite, rarement utile.
Mais avec le temps, mon regard a changé.
Aujourd’hui, j’accompagne des cheffes d’entreprise qui cherchent à se développer, à se rendre visibles, à trouver leurs clientes. Et je mesure à quel point la prospection demande du courage. Pour des profils comme le mien ou celui de Manon-Anaïs, qui sommes très commerciales et à l’aise, ce n’est pas un soucis, mais je sais que c’est loin d’être le cas de tout le monde. Écrire à une inconnue, se présenter, proposer ses services, c’est une forme d’exposition émotionnelle : on se met en jeu, on prend le risque du silence ou du refus. Et ce n’est pas donné à tout le monde.
Alors, quand j’ai reçu récemment le message d’une jeune entrepreneure qui me proposait de retravailler mes newsletters, j’ai souri. Pas par ironie, mais par reconnaissance.
Parce que ce mail m’a rappelé une chose essentielle : l’entrepreneuriat féminin n’est pas une compétition, c’est une aventure collective.
Une démarche simple, mais sincère
Le message venait d’une entrepreneure qui proposait de retravailler mes newsletters.
Une approche directe, sans phrases toutes faites, sans insistance déplacée.
Honnêtement, je n’avais pas prévu d’investir dans ce type d’accompagnement.
Mais je sais ce que cela lui a coûté psychologiquement d’oser envoyer cet email.
Alors j’ai lu jusqu’au bout.
Et j’ai répondu.
Pas parce qu’elle m’a “convaincue”, mais parce que j’ai reconnu ce courage discret que seules celles et ceux qui ont déjà osé prospecter peuvent comprendre.
Le courage d’oser, malgré la peur du rejet
Prospecter, ce n’est pas juste “envoyer un mail”.
C’est se confronter à l’indifférence, parfois au silence, souvent au rejet.
C’est tendre la main en espérant qu’elle soit saisie, sans jamais être sûre de la réponse.
Cette femme ne savait pas si j’allais ouvrir son message, encore moins si j’allais lui répondre.
Mais elle l’a envoyé quand même.
Et cette audace-là mérite d’être saluée.
Je me suis souvenue à quel point c’est difficile, surtout au début, de se rendre visible, de dire “voici ce que je fais, voici comment je peux vous aider”.
Et je me suis dit que, même si je n’avais pas un budget dingue, je pouvais au moins lui offrir une écoute, peut-être une collaboration, et surtout, une réponse.
L’entrepreneuriat n’est pas une compétition
Dans ce monde où tout le monde scrolle, compare, observe sans agir, recevoir un message comme le sien a eu un effet rafraîchissant.
Parce qu’il m’a rappelé une chose essentielle : nous ne sommes pas concurrentes.
Nous sommes simplement des femmes qui essaient de construire quelque chose — une entreprise, un rêve, une place.
Et ce serait dommage de se fermer les portes les unes aux autres, simplement parce qu’on a peur d’être dérangées.
Il est si facile de critiquer la prospection, mais si difficile de reconnaître le courage qu’elle suppose.
Derrière chaque message, il y a une main tendue.
Et répondre, même par un simple “merci pour ton message”, c’est déjà une forme de solidarité.
S’élever les unes les autres
L’entrepreneuriat féminin a besoin de ce tissu invisible : celui du soutien, de la bienveillance, de la reconnaissance mutuelle.
Pas besoin d’applaudir à chaque initiative, ni de tout accepter.
Mais prendre le temps d’encourager, de répondre, de dire “bravo d’avoir osé”, ça change tout.
Parce que oui, entreprendre, c’est oser — mais c’est aussi oser ensemble.
Et si chacune de nous décidait, à sa manière, de tendre la main plutôt que de détourner le regard,
alors peut-être que la réussite ne serait plus une course solitaire, mais un mouvement collectif.
Bref
Ce matin, j’ai été prospectée.
Et ce n’était pas un dérangement.
C’était un rappel : il existe encore des personnes qui osent, qui essaient, qui croient en ce qu’elles font.
Et ça, ça mérite bien plus qu’un simple “non merci”.
Ça mérite un sourire et une réponse d’encouragement.
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