Être cheffe d’entreprise, c’est porter mille rôles à la fois : dirigeante, gestionnaire, communicante, parfois mère ou aidante, souvent pilier. Mais cette polyvalence admirable peut aussi devenir un terrain fertile pour le surmenage et, à terme, le burn-out entrepreneurial. Ce phénomène, encore trop tabou, touche un nombre croissant de femmes dirigeantes. Reconnaître les premiers signes est le meilleur moyen de prévenir l’épuisement et de reprendre le contrôle avant que le corps et le mental ne s’effondrent.
Voici les 5 signaux d’alerte les plus fréquents.
1️⃣ Une fatigue qui ne passe plus
Tu te lèves déjà fatiguée, tu sens que même les week-ends ou les vacances ne suffisent plus à “recharger les batteries”. Ton corps t’envoie un message que tu repousses sans cesse : tu es à bout de ressources.
💬 La fatigue chronique n’est pas une preuve de courage, c’est un signal d’alarme.
À faire : t’accorder de vraies pauses, dormir, déléguer si possible, et consulter si la fatigue devient persistante. Te poser la question : est-ce que mon organisation actuelle est la bonne ? Comment pourrai-je optimiser mon temps ? Quels outils puis-je utiliser pour gagner en efficacité et me dégager du temps pour moi ?
Clarifier ses objectifs et reprendre sa méthodologie de travail peut être la clé pour travailler de manière fondamentale sur cette fatigue chronique.
2️⃣ Une concentration en chute libre
Tu relis dix fois le même mail sans comprendre. Tu oublies des choses simples. Les décisions deviennent floues, les priorités s’embrouillent. C’est souvent l’un des premiers signes neurologiques du burn-out : le cerveau sature et passe en “mode survie”.
À faire : ralentir, se ménager des temps de respiration entre les tâches, noter les priorités du jour au lieu de tout porter en tête. En formation, j’encourage les to-do list écrites et claires. On priorise, on met par écrit ses objectifs… chaque cheffe d’entreprise sait où elle doit aller et quel chemin suivre pour avancer. C’est pensé puis écrit et cela change tout.
3️⃣ Un détachement émotionnel ou une irritabilité inhabituelle
Tu ressens de la distance avec ton travail, une forme de vide, ou à l’inverse, tu t’agaces très vite pour des détails. Ces variations émotionnelles peuvent traduire une épuisement émotionnel profond.
À faire : identifier les déclencheurs, parler à une personne de confiance (coach, pair, psychologue du travail). L’irritabilité n’est pas « normale » (bon à part certains jours du mois…) quand elle est chronique. Si tu ne supportes plus les autres et si tu ne te supportes plus toi-même, il est temps de faire quelque chose car c’est un cercle vicieux de négativité que tu es en train de créer autour de toi.
4️⃣ Une perte de sens et de plaisir
Ce qui te motivait hier t’indiffère aujourd’hui. Tu n’éprouves plus de satisfaction dans tes réussites, tu avances “par devoir”. C’est un signe fort de désalignement, fréquent dans le burn-out des dirigeantes passionnées.
À faire : revenir à tes valeurs fondamentales, questionner le sens de ton activité, envisager un accompagnement ou une supervision. Se sentir alignée avec notre métier est primordial. En tant que cheffe d’entreprise, nous devons savoir pourquoi nous nous levons le matin, quelles sont nos valeurs, nos envies profondes et créer un plan qui nous permettra d’atteindre ces objectifs à la fois personnels et professionnels. Le premier jour de ma formation « Impulsion » est entièrement dédié à cet alignement. On se pose les vraies questions, celles qui comptent vraiment pour avancer. Car si on ne sait pas pour quoi on se bat, alors on n’a aucune motivation pour avancer.
5️⃣ Le corps qui lâche : douleurs, troubles du sommeil, somatisations
Insomnies, maux de dos, migraines, palpitations, troubles digestifs… ton corps parle avant toi.
Les signaux physiques sont souvent les derniers cris d’alerte avant la rupture.
À faire : consulter ton médecin (tu peux prendre RDV sur Doctolib en quelques clics), faire un check-up complet, pratiquer des activités régénérantes (marche, respiration, méditation). Le burn-out peut se traduire physiquement et quand le corps lâche il est souvent déjà trop tard.
Le burn-out ne survient pas du jour au lendemain : il s’installe lentement, insidieusement, à force d’abnégation et d’isolement. Reconnaître ces signaux, ce n’est pas un aveu de faiblesse, c’est un acte de lucidité et de leadership. Tu n’as pas à porter seule la charge : parler, déléguer, te faire accompagner, c’est déjà commencer à guérir. Si tu vois que tu n’es plus alignée avec ce que tu fais, il est temps de commencer à dire STOP. Faire une pause pour soi, pour son entourage, pour sa santé mentale… et pouvoir repartir sur de bonnes bases.

Programme « Impulsion » : demande de renseignements
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