J’ai passé Noël seule et ce n’était pas si terrible que ça !

Passer Noël seule, voilà une idée qui effraie beaucoup d’entre nous (moi y compris j’avoue!). Dans l’imaginaire collectif, les fêtes de fin d’année riment avec famille, rires, repas copieux et retrouvailles. Pourtant, pour certaines personnes, ça se passe tout autrement, et cette solitude n’est pas aussi triste qu’on l’imagine ! C’est ce qu’a découvert Élodie qui a tout quitté pour recommencer sa vie au Canada. Premier Noël loin de ses proches, loin de tout ce qu’elle connaissait… et contre toute attente, une expérience paisible, douce et même libératrice qu’elle nous raconte sur le blog ! 

{Témoignage} J’ai passé Noël seule et loin de ma famille 

Hello à tout le monde ici ! 

Je m’appelle Élodie, et je viens témoigner parce que cette année, j’ai passé mon premier Noël seule. Pas « seule » dans le sens dramatique du terme, mais vraiment loin de ma famille, de mes amis et de ma vie d’avant, et honnêtement, ce n’était pas aussi terrible que ce que j’avais imaginé.

Tout recommencer à 31 ans

L’année dernière, j’ai décidé de changer de vie. J’ai traversé une période compliquée : ma relation amoureuse s’est terminée, je n’ai pas d’enfant, et l’entreprise que j’avais créée, mon rêve, a dû fermer ses portes après plusieurs années de galère. Je me suis sentie perdue. Mais au lieu d’y voir un échec, j’y ai vu un signe de l’univers : celui de tout recommencer ailleurs. Alors, sans trop réfléchir, j’ai fait mes valises et je suis partie vivre au Canada, un pays que j’avais toujours rêvé de découvrir ! 

Je suis arrivée seule, sans plan vraiment précis, simplement avec l’envie de me retrouver et de me reconstruire après tout ça.

Mais évidemment, vivre à des milliers de kilomètres de chez soi, ça a un prix. Quand décembre est arrivé, j’ai commencé à sentir, vous savez, cette petite boule dans la gorge qui vient quand on sent l’émotion monter. Je savais que je ne pourrais pas rentrer cette année. Les billets d’avion étaient hors de prix, et ma famille — plutôt modeste — ne pouvait pas se permettre de venir non plus. Mes amis canadiens quant à eux, avaient tous prévu de passer les fêtes en famille ou de voyager. Je me suis donc retrouvée face à la réalité : j’allais passer Noël seule.

La veille de Noël : apprivoiser la solitude

Le 24 décembre, je me suis réveillée avec de l’appréhension c’est vrai, mais j’ai décidé de ne pas me laisser abattre. J’ai allumé quelques bougies, préparé un petit repas simple mais que j’aime, au menu : du saumon, un verre de vin blanc, et un dessert maison ! Dehors il neigeait. 

J’ai eu un moment de tristesse, mais je me suis aussi rappelé pourquoi j’ai fait ce choix de vie !

J’ai passé la soirée à écouter de la musique, j’ai eu un appel vidéo avec mes parents et ma sœur, on a ri, on a beaucoup discuté, et au fond, j’ai ressenti une immense gratitude en me rendant compte que même à distance, ils étaient là.

Ce Noël m’a aussi fait réaliser à quel point j’avais toujours vécu dans l’attente des autres. J’avais peur d’être seule, peur du silence. Mais cette soirée m’a prouvé le contraire : on peut être seule sans être malheureuse.

J’ai repensé à tout ce que j’avais accompli ces derniers mois : repartir de zéro, trouver un logement, décrocher un petit job, me créer de nouveaux repères. J’étais fière de moi. Et j’ai compris que cette solitude, au lieu d’être une punition, était en réalité un cadeau. Elle m’a permis de me recentrer sur l’essentiel, de me reconnecter à moi-même. Pour la première fois depuis longtemps, je me suis sentie apaisée.

Le 25 Décembre, je me suis offert une balade dans la neige, seule. Les paysages canadiens étaient féériques, c’était tellement beau ! Je me suis dit que ce Noël, même sans repas de famille et seule à l’autre bout du monde (ou presque), avait quelque chose de profondément beau et authentique. Je n’étais pas en train de fuir ma vie, j’étais en train d’en construire une nouvelle. Et quelque part, c’était le plus joli cadeau que je pouvais m’offrir.

Aujourd’hui, je sais que je ne passerai pas tous mes Noëls seule — j’espère bien revoir ma famille l’année prochaine — mais je garderai toujours en moi ce souvenir positif de mon premier Noël au Canada. Il m’a appris que la magie de Noël n’est pas dans le monde autour, ni dans les grandes tablées, mais dans la paix intérieure que l’on peut ressentir et dans la reconnaissance de ce qu’on a, même si c’est peu ! 

Mais par contre, je compte bien pour le nouvel an, être avec mes amis et fêter cette nouvelle année bien entourée ! 

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