Conseils pour se préparer à l’accouchement

Véritable épreuve d’endurance pour certaines, grand moment de joie pour d’autres, source d’inquiétude ou peut-être un mélange de tout en même temps, l’accouchement peut être aussi attendu que redouté. Voyons ensemble comment se préparer au mieux à l’accouchement : du projet de naissance aux premiers signes de travail.

Comment se déroule un accouchement ?

Quand on pense à l’accouchement, on imagine généralement la phase d’expulsion (le moment où vous poussez pour permettre à votre bébé de sortir). Mais en réalité, l’accouchement se compose de trois phases distinctes.

• La phase de dilatation : les contractions permettent au col de l’utérus de s’effacer (il s’amincit) et de s’ouvrir jusqu’à 10 cm afin de permettre le passage du bébé.
• La phase de descente et d’expulsion : le bébé traverse d’abord le bassin avant de commencer à sortir (c’est le moment du fameux “Poussez madame, poussez !”).
• La phase de délivrance : cette phase, plus méconnue, correspond au moment de l’expulsion du placenta accompagnée de nouvelles contractions dans les 15 minutes qui suivent la naissance du bébé.

Comment se préparer à l’accouchement ?

Il existe différentes façons de se préparer à l’accouchement : la préparation physique et la préparation mentale. Bien entendu, les deux vont souvent de pair.

Se préparer physiquement à l’accouchement

Bouger et pratiquer une activité physique sont d’excellents moyens pour vous préparer à l’accouchement. N’hésitez pas à pratiquer une activité physique douce et adaptée à la grossesse (comme la marche, le yoga, la natation, le vélo stationnaire…) si votre état de santé le permet. Vous pouvez d’ailleurs consulter le ou la professionnel·le de santé qui suit votre grossesse pour avoir son avis sur ce sujet. 

Vous pouvez, par exemple :  

– vous fixer un objectif de pas quotidien (en fonction de vos capacités bien sûr),  

– prévoir une ou deux courtes (ou très courtes même) séances de sport hebdomadaires.

Et bien sûr qui dit activité physique dit également :

– du repos, autant que possible,

– une bonne hydratation,

– une alimentation la plus saine possible.

Se préparer mentalement à l’accouchement

En plus de la préparation physique, il existe différentes façons pour vous préparer mentalement à l’accouchement. En voici quelques-unes parmi les plus courantes.

Le projet de naissance : il s’agit d’un document où la future mère (et son ou sa conjoint·e) exprime ses souhaits concernant l’accouchement et ses suites. C’est un véritable outil de communication avec l’équipe médicale qui permet d’aligner (dans la mesure du possible) ses pratiques avec les souhaits des parents. Autre avantage du projet de naissance, il permet de réfléchir à des aspects clés de l’accouchement comme la présence du ou de la  co-parent·e (notamment en cas de césarienne), les soins apportés au bébé, le peau à peau, la mise au sein précoce ou même l’ambiance souhaitée pendant l’accouchement (musique, lumière, objets personnels). Non obligatoire, le projet de naissance reste tout de même un bon moyen d’anticiper et de se projeter pour le jour J. Le projet doit être discuté lors d’une consultation afin d’être intégré à votre dossier.

Les cours de préparation à la naissance : ces cours aident les futurs parents à se préparer à l’accouchement et aux premières semaines avec leur bébé. Combinant séances d’information, exercices pratiques et échanges, ces cours – animés par des sages-femmes en maternité ou en libéral – s’adaptent aux besoins spécifiques de chaque parent. 

Bon à savoir : vous bénéficiez d’un entretien préalable et de sept séances prises en charge par l’Assurance Maladie ! 

Les méthodes alternatives : en complément des séances classiques de préparation à la naissance, il vous est possible de vous tourner vers d’autres approches. Si vous y êtes sensible, l’hypnose peut par exemple vous aider à mieux gérer la douleur de l’accouchement (si vous choisissez d’accoucher sans péridurale par exemple). Vous pouvez aussi avoir recours à la sophrologie, qui favorise la détente et l’énergie ou à l’haptonomie qui permet de tisser un lien affectif avec votre bébé via le toucher. Ces pratiques, souvent couvertes par l’Assurance Maladie lorsqu’elles sont encadrées par des professionnel·e·s de santé, peuvent aussi vous aider à vous préparer mentalement à l’accouchement.

Quels signes indiquent que le travail débute ?

L’accouchement est souvent précédé de plusieurs signes qui peuvent vous indiquer qu’il est temps de vous rendre à la maternité. Voici les principaux signes juste avant l’accouchement sur Ressource May.

• la rupture de la poche des eaux,
• des contractions régulières et douloureuses,
• des pertes liquides épaisses (bouchon muqueux).

Des indices secondaires, comme une envie fréquente d’uriner, une amélioration de votre respiration, des variations d’énergie ou une sensation d’appui sur le rectum peuvent également signaler le début de la descente de votre bébé. Notez que si vous observez des signes alarmants (saignements, chutes, douleurs anormales ou tout autre symptôme inquiétant et/ou sortant de l’ordinaire), il est fortement recommandé de vous rendre immédiatement aux urgences de votre maternité d’accueil. 

Il existe donc différentes méthodes pour vous préparer à l’accouchement, allant de la préparation physique à la préparation mentale. N’hésitez pas à en parler aux professionnel·e·s de santé qui suivent votre grossesse et à vous faire accompagner pour franchir cette dernière ligne droite !