En 2019, 3300 couples étaient en attente d’un don d’ovocytes en France, alors que seulement 836 femmes ont fait la démarche de donner leurs ovocytes cette même année. Mais grâce à ces petites fées, 409 enfants ont pu voir le jour et rendre de jeunes parents heureux (et épuisés !). Marie fait partie de ces femmes généreuses, qui cette année-là ont amené du bonheur à tous
Vos témoignages sur le don d'ovocytes
Chaque année, de nombreux couples sont en attente d'ovocytes pour pouvoir faire un enfant. Camille a fait un don d'ovocytes. Voici son témoignage.
{Témoignage} Mon don d'ovocytes
Bonjour,
Aujourd’hui je voudrais vous parler du don d’ovocytes et de comment j’en suis arrivée à faire cette démarche.
Je suis maman d’un magnifique petit garçon d’un an quand je m’en rends compte de la chance que j’ai eu de l’avoir si rapidement (à peine 5 mois d’essais), je suis également entourée de plusieurs couples ayant recours à des FIV, (mais sans à avoir besoin de don d’ovocytes). Je ne sais jamais comment les aider et je me dis que pour eux je ne peux malheureusement rien faire à part apporter mon soutien mais que pour d’autres couples je peux faire un don d'ovocytes pour qu’ils aient leur petit bout à eux. On est en avril je me renseigne doucement sur internet, sur un groupe Facebook et je me rapproche du CECOS de ma région. Au premier rendez-vous tout est expliqué : Le don est anonyme on ne saura jamais combien on a donné d’ovocytes ni pour combien de couples cela ira. On peut donner jusqu’à 37 ans qu’on ait ou pas des enfants. Pour les personnes en couple il faut également l’accord du conjoint. De plus on peut «parrainer une couple», la réserve d’ovocytes étant tellement faible, si un couple ramène une donneuse il remonte dans la liste d’attente. N’ayant personne dans ce cas dans mon entourage mais voulant que mon geste serve un maximum de personnes, je me rapproche d’une association qui me met en contact avec un couple de mon CECOS.
De là se déroule les rdv suivants : généticienne pour vérifier qu’il n’y a pas d’antécédents de maladie génétique dans ma famille et psychologue pour vérifier les motivations et parler de l’après.
Pour ma part, je le fais vraiment pour aider des couples, je me fiche de savoir combien cela fera de bébés où ils vont vivre etc. Si les ovocytes sont utilisés pour faire des essais scientifiques cela m’irait tout autant. La seule interrogation que j’ai c’est par rapport à mon fils et si sa future amoureuse naissait de mon don d'ovocytes ? Comment cela se passerait ? Je sais que le fait que cela arrive est très rare mais je pense que si sa copine à moins de 2 ans que lui je ne pourrais m’empêcher de poser la question à ses parents juste pour être rassurer…
Nous sommes fin mai et on décide de programmer le don pour septembre après les vacances. En septembre je commence les traitements qui sont assez lourds. Ce sont des injections d’hormones, il y a plusieurs échographies de contrôle à effectuer le matin environ tous les 2 jours avec des prises de sang. Pour ma part mon CECOS étant en partenariat avec l’hôpital de ma ville j’ai pu les faire là-bas des 7h du matin ce qui m’a permis de ne pas avoir trop de retombées sur mon emploi. Les après-midis après l’écho le médecin réfèrant du CECOS me rappelait pour ajuster le traitement. Au bout d’environ 15 jours on décide de déclencher l’ovulation, les follicules étant mûrs.
La ponction des ovocytes s’effectue sous anesthésie locale, pour ma part, au cours du premier rdv on m’avait laissé le choix entre local et général en m’affirmant que la douleur était largement supportable en local, j’ai donc choisi cette option. J’arrive vers 9h et la on m’installe dans la salle stérile d’opération, elle est entièrement recouverte de poster des « dieux du stade « pour nous mettre à l’aise… ». Là on me badigeonne de bétadine et on pique dans l’ovaire pour l’endormir, je ne sens absolument rien pendant l’anesthésie et me dis que c’est top. Et là commence la ponction et franchement j’ai eu TRES TRES mal, l’aide-soignante essayait de me faire parler d’autre chose car elle sentait bien que je souffrais, les larmes coulaient toutes seules mais je voulais tenir bon. Au bout de 10 min on me propose une pause j’accepte. On m’explique que j’ai beaucoup d’ovocytes et que c’est pour cela que je souffre autant. On a fait les 2/3 environ, on recommence mais je ne tiens pas très longtemps et demande à ce qu’on arrête. La douleur est telle que je vomis, j’ai 10 de tension bref je ne fais pas ma fière. Encore heureux, j’ai demandé à une amie de venir me chercher, j’aurais été incapable de rentrer en voiture. L’après-midi j’ai encore quelques douleurs au ventre mais tout s’arrête dès le lendemain (on a un jour d’arrêt de travail pour la ponction).
En conclusion pour la partie don d'ovocytes : Oui j’ai souffert mais si j’avais eu une anesthésie générale tout aurait bien été, le traitement est un peu contraignant mais j’ai pu me faire mes piqûres seule et n’ai eu aucun désagrément. C’est largement supportable et ce n’est que 15 jours. Au niveau du travail j’ai prévenu mon employeur qui m’a laissée tranquille pour les rdv (la loi oblige l’employeur a nous laisser du temps pour ces rdv ).
Au niveau psychologique : je n’en ai pas parlé à grand monde, ma meilleure amie, mon conjoint évidemment et ma mère car pour faire l’arbre généalogique jusqu’aux arrières grands parents j’avais besoin d’elle (il faut connaitre à peu près leur age à leur décès et la cause). J’en ai également parlé à une amie en cours de FIV pour lui parler du traitement qui est semblable et qu’elle me parle de son expérience. Et à mon grand étonnement elle l’a très mal pris, elle n’a pas compris pourquoi je m’infligeais ça par « plaisir » alors qu’elle n’avait pas le choix et qu’elle aurait voulu ne jamais connaitre ce traitement. J’ai été très touchée par ce rejet car même si je ne le faisais pas pour elle (vu qu’elle n’as pas besoin d’ovocytes) je le faisais car son histoire me touchait…. Elle a quand même pris de mes nouvelles après la ponction et tout va mieux maintenant même si évidemment on évite de parler de ce sujet.
Voilà je voulais témoigner pour faire connaitre le don d’ovocyte en France, j’espère que cela amènera certaines d’entre vous au moins à y réfléchir. On n’abandonne pas son enfant on fait juste grandir une petite graine pour qu’un couple puisse avoir un enfant tant désiré. Pensez-y.
il y a quelques semaines, Luce, bien qu'elle n'ait pas d'enfant, a fait un don d'ovocytes. Un très beau geste, pas toujours très agréable mais tellement fort pour tous les couples en attente d'un petit bébé. Voici son témoignage.
{Témoignage} J'ai fait don de mes ovocytes
Salut à tous et à toutes !
Moi c’est Luce et je suis le blog de la Mariée en colère depuis environ 2 ans lorsque j’ai commencé mes préparatifs de mariage (qui a eu lieu il y a bientôt 1 an !). J’y ai trouvé beaucoup d’humour et de réconfort ce qui m’a permis de survivre aux moments - pas toujours faciles - de la préparation de ce magnifique moment ! J’y ai aussi lu beaucoup de témoignages sur les fausses couches, la PMA, le deuil périnatal. J’avais aussi lu un ou deux témoignages sur le don d’ovocytes et j’ai eu envie de me lancer à le faire et à en parler ! En effet, depuis quelques années, le don est ouvert aux femmes qui n’ont pas d’enfants, ce qui est mon cas.
Première chose que je ne savais pas : le parcours est assez long ! En octobre 2017, après un premier rendez-vous d’explications et où l’on m’a donnée des ordonnances pour des examens et des formulaires de consentement (pour mon conjoint et moi), il m’a fallu arrêter la pilule pour faire un bilan hormonal et une échographie endovaginale. Puis j’ai attendu que le centre de la reproduction me rappelle pour me confirmer si tout était ok pour continuer.
Une fois le feu vert reçu, nous avons fixé un RDV en janvier avec un généticien et une psychologue (RDV en février). J’ai aussi eu le droit à une échographie mammaire, ma maman ayant eu un cancer du sein assez jeune. Une fois la recherche génétique effectuée (il faut compter plus d’un ou deux mois pour avoir les résultats), nous avons convenu d’un nouveau RDV fin avril pour mettre en place le protocole et profiter d’un cours d’auto-injection (le centre propose aussi d’envoyer une infirmière à domicile si cela est plus pratique pour la donneuse).
Nous avons décidé pour des raisons pratiques (je suis prof !), de commencer la stimulation fin juin pour une ponction début juillet.
Quelques jours avant le début de la stimulation, j’ai arrêté ma pilule. La stimulation s’est globalement bien déroulée. C’est une contrainte d’organisation mais qui se gère assez bien. En effet, les injections (un stylo + une piqûre pour ma part) doivent toujours être faites à la même heure entre 18h et 20h (ce qui ne m’a pas empêchée de me déplacer en TGV, d’aller dîner avec des amis ou de sortir). C’est très facile à faire et pas douloureux.
Les injections ont commencé un jeudi et le premier contrôle de la stimulation (échographie endovaginale + prélèvement) ont eu lieu le mardi. Le médecin ajuste alors les doses et on continue. Nouveau contrôle le vendredi puis le lundi qui suit. Enfin dernière prise de sang le mardi et finalement prélèvement le jeudi matin.
La ponction a donc eu lieu il y a maintenant 2 semaines.
Il faut se présenter douchée et à jeun le matin. On nous administre un médicament et une fois changée, on nous met sous perfusion de paracétamol. Une fois le bloc installé, on nous nettoie le pubis/vagin à l’eau et à la bétadine et le médecin réalise une anesthésie locale. Deux sages-femmes sont présentes et s’assurent qu’on n’ait pas froid, pas mal, etc.
La ponction a été relativement rapide mais il est vrai qu’elle a été très douloureuse. Heureusement, la douleur ne dure toutefois pas très longtemps et redescend assez rapidement.
Par ailleurs, tout le monde s’affaire vite pour vous poser une perfusion de Spasfon et pour vous installer dans un lit chauffé en attendant de récupérer. Les sages-femmes passent régulièrement pour s’assurer que vous alliez mieux, la médecin qui a fait le prélèvement passe également ainsi que celle avec qui tout a été organisé (explication, mise en place de protocole, suivi, etc.).
Toute l’équipe est aux petits soins, toujours aimable, souriante, attentionnée. Une fois que tout va mieux, on nous enlève la perf et on peut aller se rhabiller pour prendre un petit déjeuner.
Dernière étape : rencontre avec le biologiste (mon mari est venu me récupérer entre temps).
Celui-ci nous dit que 8 ovocytes ont été prélevés. 7 étaient à maturité. 2 ont été conservés pour moi, 5 seront inséminés. Environ 2/3 de ces ovules donneront des embryons viables. 1 sera destiné à une tentative d’insémination, l’autre (ou les deux autres) sera congelé.
Maintenant que l’expérience de mon don d'ovocytes se termine, voici mon bilan.
Je ne regrette absolument pas d’avoir pu faire ce don et je crois certainement que je recommencerai (et oui il semblerait que ce soit possible). La stimulation a été un peu difficile (certainement moins qu’une grossesse mais sur ce point je ne saurai vous dire 😊). Sur la fin de ces 12 jours de stimulation, mes seins et mes ovaires étaient très gonflés, j’avais mal au dos, j’étais très fatiguée et assez irritable.
La ponction a été douloureuse mais elle m’a offert un certain soulagement (une fois les ovocytes retirés, mes ovaires n’étaient plus aussi gonflés et plus aussi douloureux !). Par ailleurs, cela m’a permis de me rassurer (pas de problème de fertilité – au cas où, on ne sait jamais !). Enfin, ces 2/3 semaines un peu difficiles ne représentent pas grand-chose à côté des 2 ans d’attente moyenne des couples receveurs…
En espérant que mon témoignage permettra peut-être d’en motiver certaines (et certains !) à donner, je vous souhaite à tous et à toutes du courage et beaucoup de bonheur <3
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