Le secteur du mariage est un océan rouge : une concurrence féroce, des client·s ultra-sensibles au prix, une guerre des marges à cause des plateformes discount, et des coûts de production qui explosent. Pourquoi tant de prestataires peinent à dépasser les 50 000 € de chiffre d’affaires annuels ? Parce que beaucoup gèrent leur activité comme des artisans passionnés et non comme de véritables cheffes d’entreprise. Dans cet article, je vais vous décortiquer les 4 verrous majeurs qui empêchent les entrepreneures du mariage d’atteindre un niveau de revenu confortable et comment structurer une véritable stratégie pour en sortir.
1. Un marché sous pression : une clientèle plus exigeante, des prix à la baisse
Des couples qui n’ont jamais été autant conditionnés à dépenser moins
La génération actuelle de futur·es marié·es est ultra-connectée et compare tout. Entre les marketplaces discount comme Aliexpress, Temu, Wish, et les inspirations Pinterest souvent déconnectées de la réalité des coûts, ils ont l’illusion qu’un mariage peut être somptueux sans budget.
- Le budget mariage moyen en France serait de 15 400 €. Mais les couples cherchent à optimiser chaque centime, et ce sont les prestataires qui en paient le prix.
- Une concurrence ingérable avec des auto-entreprises pénétrant le marché avec une stratégie de différenciation par le bas qui casse les prix et met en danger la pérennité des entreprises déjà établies.
- De plus en plus de marié·es cherchent d’abord le prix avant la qualité lorsqu’ils comparent les offres.
- Le DIY explose : de plus en plus de marié·es préfèrent fabriquer eux-mêmes leur décoration plutôt que de faire appel à des professionnel·les.
Résultat ? Les wedding planners, fleuristes, photographes et créateurs sont confrontés à une pression continue pour baisser leurs prix et justifier leur valeur. Celles qui n’ont pas une stratégie claire pour contrer cela finissent par vendre au rabais et s’essoufflent.
2. L’erreur fatale : une stratégie prix au lieu d’une stratégie de valeur
Celles qui jouent sur les prix perdent toujours
Vouloir être « abordable » est la pire stratégie possible. Pourquoi ? Parce qu’il y aura toujours quelqu’un de moins cher. Que ce soit une concurrence qui débute et casse les prix, ou un couple qui trouve une alternative low-cost en ligne.
Prenons l’exemple des fleuristes :
- Le prix des matières premières a augmenté de 30 % en 5 ans, notamment à cause des coûts de transport et de la demande accrue pour des fleurs durables.
- Les grandes surfaces et boutiques en ligne vendent des bouquets à prix cassés, rendant plus difficile la justification de tarifs plus élevés.
- Beaucoup de fleuristes n’incluent pas assez leur temps de création et de logistique dans leurs tarifs, ce qui réduit drastiquement leur rentabilité.
Le véritable levier de croissance ? Aller au-delà du simple positionnement premium où tout le monde tend à aller et repenser son modèle économique.
- Créer une offre exclusive et difficilement copiable : plutôt que de vendre uniquement des prestations standards, développer une spécialisation ultra-pointue (exemple : scénographies florales immersives avec services clés en main, accompagnement déco de A à Z avec sourcing de pièces rares, partenariats avec des designers locaux).
- Développer le côté coaching pour « rattraper » les petits budgets
- Exploiter le B2B et les partenariats stratégiques : travailler avec des lieux de réception haut de gamme qui incluent directement les prestations dans leurs offres.
- Miser sur la rareté et le sur-mesure : avoir un quota annuel de prestations limitées et appliquer une stratégie d’attente et d’exclusivité pour créer de la demande.
3. Une absence de structure et de modèle scalable
L’épuisement des prestataires solopreneurs
Beaucoup de cheffes d’entreprise du mariage fonctionnent en solo et se retrouvent coincées dans un modèle non scalable :
- Elles échangent leur temps contre de l’argent, ce qui limite directement leur chiffre d’affaires.
- Elles n’ont aucun process automatisé, ce qui les oblige à tout gérer manuellement.
- Elles passent plus de 50 % de leur temps à prospecter au lieu de servir leurs client·es.
Les solutions pour sortir du plafond de verre
- Monter en gamme tout en structurant l’offre : Ne pas juste doubler les prix, mais offrir une expérience réellement différenciante avec une prestation exclusive. Exemple : une wedding planner qui facture 3 000 € par mariage devra gérer 17 mariages par an pour atteindre 50 000 €. En montant à 6 000 €, elle n’en aura besoin que de 8, mais il faudra inclure des services haut de gamme qui justifient ce tarif.
- Créer une offre hybride pour lisser les revenus : Associer des prestations événementielles ponctuelles à des revenus récurrents. Exemple : abonnements décoration florale pour des hôtels ou entreprises, consulting en image pour des prestataires émergents, formations en ligne pour d’autres professionnels.
- Automatiser et professionnaliser la prospection : Mettre en place un tunnel de vente bien ficelé qui filtre les client·es non qualifiés avant qu’ils n’entrent en contact direct.
- Créer une marque de référence dans le secteur : Travailler sur une communication forte, avec des témoignages percutants et un positionnement d’expertise, pour ne plus dépendre exclusivement de la prospection mais attirer naturellement des client·es par la notoriété.
4. Un manque de vision long terme
La différence entre une entrepreneure et une auto-entrepreneure
Les prestataires qui stagnent sous les 50 000 €/an ont souvent une vision court-termiste : elles acceptent chaque client·e qui vient, elles ne structurent pas leur activité et elles naviguent sans stratégie précise.
Les actions concrètes à mettre en place
- Revoir son positionnement : être perçue comme une experte premium, pas comme une prestataire interchangeable. Ou alors aller chercher du business là où il y en aura à Moyen / long terme (et ce n’est pas forcément dans l’ultra luxe qui sera saturé !)
- Optimiser son offre : un catalogue clair, des packages qui permettent de scaler, une stratégie de pricing assumée.
- Mettre en place un marketing qui attire les clientes ciblées : contenu éducatif, publicité stratégique, réseau de partenaires.
- Structurer son business pour arrêter de troquer son temps contre de l’argent.
Il est temps d’agir comme une cheffe d’entreprise
Si votre activité ne décolle pas, ce n’est pas une question de talent ou de passion. C’est une question de stratégie. Celles qui réussissent dans le mariage aujourd’hui ne sont pas juste les plus créatives. Ce sont celles qui ont compris comment se différencier, structurer leur business et attirer des client·es prêt·es à investir dans ce dont elles ont besoin.
La vraie question n’est pas « pourquoi vous ne gagnez pas assez », mais « que faites-vous concrètement pour changer cela ? ».
Les meilleures stratégies ne sont pas celles que l’on applique au hasard, mais celles qui sont pensées et adaptées à votre marché et à vos forces. Si vous voulez sortir du cycle infernal des prix tirés vers le bas et des revenus stagnants, il est temps d’adopter une approche stratégique et structurée.
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