Toutes les futures mariées sont pareilles : obsédées par l’organisation du plus beau jour de leur vie. Florinette et son chéri se sont lancés le défi de ne pas parler mariage pendant tout un week-end… Et apparemment, c’est loin d’être facile ! Et vous, en seriez-vous capable ?
Notre défi : ne pas parler mariage pendant tout un week-end
Avec mon amoureux, ça faisait un moment qu’on avait envie de passer un moment rien que tous les deux « pour décompresser »… Enfin, pour être exacte, c’est moi qui lui avais gentiment fait comprendre que ma santé mentale requérait une pause « quesinonjevoispêterunplombmouaaa ! ». Et non, ça ne pouvait pas attendre « après », c’était non négociable. Soucieux de me garder saine d’esprit, il a donc choisi avec moi un petit week-end sympa pas trop loin de chez nous et dans un hôtel charmant avec tout le confort et l’option « câlin à toute heure ».
Le week-end s’est mal engagé dès le vendredi, jour où je suis tombée malade. Et pas la maladie classe genre angine, avec un nom qui chantonne, non, dès l’arrivée chez le médecin, le couperet est tombé « c’est bien une gastro ! ». Oh mon Dieu que ce mot est vilain ! D’ailleurs je n’ai jamais compris pourquoi certains spécialistes culinaires utilisent ce repoussant diminutif pour dire « gastronomique », moi dès que j’entends «Ah oui, ce restaurant gastro, il est très bien ! », je pense vomi et diarrhées illico! Et désolée si vous êtes à table. Je crois que vous ne regarderez plus « Top Chef » de la même façon désormais et ce sera ma faute. Bref, nous voilà dans des conditions idéales pour un week-end en amoureux ! Nous maintenons tout de même notre séjour (vu le prix de la chambre en même temps je me sens pas trop le courage l’annuler pour rester sous la couette devant « Turbo »).
Nous voilà donc partis, Imodium et Smecta, mes nouveaux meilleurs amis, en poche, une nuisette et un maillot de bain dans la valise tout de même, des fois que Dieu existe.
Pour corser le tout, nous avions prévu de ne pas parler mariage pendant tout le week-end, s’octroyant une bulle d’oisiveté, hors des rétroplannings et des autres plans de table. Dès le trajet aller, voilà que je faute : « Oh, la vieille Coccinelle, ce serait sympa pour le maria… ». Oups ! Le mot est lâché ! « Bon, désolée : 5 francs dans le pot ! », je rigole avec mon homme. Au final, notre séjour aura été ponctué de « Oups ! Sujet interdit, désolé(e) ! ». Nous nous rendons compte que ce n’est pas si évident d’éviter un sujet qui nous préoccupe et nous accapare tellement, surtout à deux mois de l’évènement. Cela donne lieu à des discutions amusantes :
Lui : « …Je pensais, pour le mariage…
Moi : Tu as fauté ! 50 euros !
Lui : Tout à l’heure c’était 5 francs, ça a drôlement augmenté !
Moi : Avoue que tu aurais du mal à trouver 5 francs de nos jours quand même !
Lui : Si mes parents font collection… » Fou rire général
Malgré les entorses au « sujet interdit » et ma maladie « si glamour », nous avons tout de même passé un week-end charmant et ce n’est pas le dur retour à la réalité matérialisé par l’appel de Belle Maman le dimanche soir qui nous aura éloigné pour autant : « On avait dit qu’on les invitait pas les Machin ! ». Euh, alors je sais pas ce qu’elle entend par « On », mais en toute logique ça doit être mon homme et moi car c’est NOTRE mariage ! Heureusement, nous sommes tous les deux on est sur la même longueur d’ondes et il n’hésite pas à lui faire savoir NOTRE point de vue. Difficile d’échapper au quotidien, pas vrai ? La prochaine fois, on coupe les portables jusqu’au lundi matin !
Le lundi, justement, je poursuis la lecture d’un roman historique entamée pendant notre week-end. Et que se passe-t-il ? Deux des protagonistes vont se marier ! Ah mince, pas moyen d’être tranquille. On se dit qu’on va se changer les idées avec un beau bouquin, raté ! Le démon « mariage » nous rattrape ! Pour seller leur union, on fait couler le sang d’un taureau, en hommage à Junon, déesse du mariage (oui, le roman se déroule à l’Antiquité, forcément, sans cette précision, ça surprend !). Bref, je me dis que s’arracher les cheveux sur un plan de table, au final c’est toujours plus facile que de trouver un taureau, un préposé à la saignée… Et regarder un Powerpoint avec des photos de nous au collège ou supporter la danse du cousin Duchemol une cravate sur la tête, c’est toujours plus poilant que le spectacle du taureau sanguinolent. Autre temps, autres mœurs…
Vous êtes mariée ou future mariée et vous avez envie de témoigner sur le blog ? Envoyez moi un email à la.mariee.en.colere@gmail.com
Nicolette dit
Ah ! J’ai bien ri en lisant ton texte. Ça m’a fait penser aux quelques jours qui ont précédé mon propre mariage. Pas facile de faire le vide !
Encore bravo
Elo dit
Excellente initiative de ne parler mariage pendant deux jours. Chose qui me serait impossible étant à J-33. Entre les débriefings avec Mamour,les collègues de boulot, analyser les cauchemars en tous genre etc etc!!! … Bon courage pour la suite des préparatifs et meilleurs voeux à toutes les brides to be