{Témoignage} J’veux un enfant…

Un très beau témoignage qui donnera du baume au coeur à toutes les femmes jusqu’au cou dans les FIV et les piqûres. Gardez espoir, comme Capucine : 

{Témoignage} J’veux un enfant…

« J’veux un enfant, j’veux dans mon ventre… » (Brigitte trouve exactement les mots). La maternité a toujours été un désir tellement évident, depuis que je suis née casi… Mais je n’ai rencontré l’homme fatal qu’à 33 ans, et sans homme fatal, pas question d’avoir un enfant, je l’ai épousé à 35, bien décidée à hop hop hop fonder une famille illico presto. J’avais deux amies qui avaient eu la chance de tomber enceinte immédiatement et je m’étais projetée direct. La déception a donc été immédiate. Et récurrente qui plus est. Mon gyneco m’avait dit que vu mon âge, si au bout de 6 mois il n’y avait rien, il fallait peut-être sonder, se renseigner, ne pas perdre de temps. moi, impatiente comme tout, j’y suis allée, examens, entretiens, analyses, échographies, prises de sang, à tous les moments du cycle, l’œil fixé sur le calendrier, je calculais tout, je passais ma vie à courir à droite et gauche pour aller observer tous les organes utiles…

Hysterectoschmucks, détendez-vous Madame euh, bon sang mais c’est bien sûr, j’aimerais bien vous y voir… Monsieur, Vous avez un utérus ? On est en train de vous le gonfler comme une baudruche ? Alors cessez de me dire quoi faire. Il faut pouvoir entendre l’avis expéditif d’un médecin pourtant habitué à rencontrer des femmes pour lesquelles le sujet est sensible… Ça va pas être simple, mais on va y arriver… En prime, vaguement en train de répondre au tel à une autre patiente (alors, gars comment dire, j’ai les papates en l’air, tu viens de me confirmer mon intuition pas franchement cool, donc là, c’est à MOI que tu parles…). Une copine m’envoie chez un autre médecin, infiniment plus humain, qui a aussi vite capté que j’étais capable d’empirer chaque phrase et d’en tirer toutes les conclusions les plus pessimistes. Et qui lit dans mon regard quand il faut qu’il reformule vite vite pour que je garde toujours espoir. Il a donc tout expliqué, en prenant le temps, et en laissant la part belle au mystère, à la magie. Traitements lancés, boost, (piqûres quotidiennes à heure fixe…) surveillance, insémination, on y croit… 5 fois. On ne baisse pas les bras (ni les jambes, d’ailleurs, la phrase que j’ai gardée en tête à chaque fois que je redoutais la question, et vous c’est pour quand l’héritier ? Suffisamment drôle dans ma tête pour ne pas avoir à coller une droite à la vieille tante barbue). Mon mec doit être confiant pour deux, me consoler, se consoler, garder espoir. On enchaîne sur les FIV, boost, (et toujours les piqûres, toujours à h fixe, et en plus grande quantité…) surveillance, prises de sang, ponction, attente, coups de fil, annonce des résultats… Deux fois en vain. Oh comme je me suis sentie vide… Et la troisième, on a 4 embryons, pour nous, un miracle, on en implante 2, les 2 autres restent en culture, et ne se développent pas bien. Grosse inquiétude du coup sur les petits bien au chaud dans mon ventre… Je reçois les résultats sur mon téléphone, je pars les lire, déjà en sanglots, persuadée que ça ne peut pas avoir fonctionné. Je peste contre ce %#}*^ de labo qui ne donne pas de légende, mais ça veut dire quoi 106 ? Mon mari, à l’autre bout du fil me dit en fait, nous attendons un bébé. NON SI NON SI. Waow. Scotchée. Nous ? Oui, nous.

Nous avons couvé avec quelques tonnes d’amour ce petit doux. Il est né comme une blague le 1er avril, nous sommes les plus heureux du monde, et repasserions par là sans aucun doute. Il faut un homme fatal vraiment fatal pour supporter ça, et un médecin vraiment chouchou, parce qu’il est présent pour des moments tellement pas funs. Ça a fonctionné, la science, et pas mal de magie.

Vous souhaitez témoigner sur le blog ? C’est ici que ça se passe.

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