Il y a 5 mois, Leslie a mis au monde un « petit » Sacha. Mais lors de l’accouchement rien ne s’est passé comme prévu. Loin d’elle l’idée d’effrayer les primipares (vous pouvez vous rassurer d’ailleurs avec ce que j’ai moi-même vécu), mais plus une volonté de les mettre en garde contre le genre de pratique qu’elle a subi. Voici son témoignage.
{Témoignage Accouchement} Quand ça passe pas, ça passe pas !
Maman d’un petit Sacha qui a bientôt 5 mois, j’aimerais partager avec vous ce qui s’est passé lors de mon accouchement. Je pense que vos retours me seront précieux pour m’en remettre, mais aussi parce que je pense que tout cela aurait pu être évité et je me dis qu’informer d’autres mamans pourra peut-être aider. Je dois vous avouer que j’ai écrit plusieurs versions de ce témoignage et que j’ai mis longtemps à me décider avant de l’envoyer. Je voulais faire soft pour ne pas non plus choquer ou faire paniquer des futures mamans mais en même temps je n’arrivais pas à publier cette version édulcorée qui ne correspondait pas à la réalité. Alors je vais le dire franco, brisons les tabous autour de l’accouchement ! Ça ne se passe pas toujours merveilleusement et le mien a été carrément cauchemardesque (mais le résultat est tip top !).
Un beau Bébé !
A l’échographie du 7ème mois on m’avait annoncé un beau bébé… le Dr qui m’avait fait l’échographie m’avait même avertie d’un gentil “Va falloir que vous prépariez votre périnée !”. En effet Sacha faisait déjà 2,4kg, il semblait grand et avait surtout un périmètre crânien assez imposant (au dessus des courbes).
Sachant que de mon côté je suis un petit bout de nana d’1m53 on pouvait s’imaginer quelques difficultés pour l’accouchement. De retour chez le gynéco qui devait m’accoucher je m’attendais à une réflexion du même type, voire l’obligation de passer un scanner pour évaluer la taille de mon bassin… mais non, il a été rassurant et m’a expliqué qu’on tenterait l’accouchement par voie basse et qu’il serait toujours temps de passer sur une césarienne si nécessaire.
Le jour J…
J’ai perdu les eaux dans mon sommeil à 6h30 du matin. Arrivés à la maternité tout se déroule à merveille. Après 5h à “travailler” de mon mieux pour le faire descendre, je finis par demander une péridurale bien méritée. L’accouchement avance petit à petit jusqu’à 18h où je suis (enfin) prête à pousser. Et c’est là que tout s’est compliqué. Après quelques poussées le gynécologue arrive avec les spatules pour “aider” Sacha à s’engager mais cela ne semblait pas suffire… il m’a demandé de recommencer à pousser et cette fois-ci une puis deux sage-femmes se sont mises à appuyer de tout leur poids sur mon ventre, sans m’avertir et encore moins me demander mon consentement. Je ne vous raconte pas la douleur physique (puisque ma péridurale ne faisait plus effet et que l’on ne m’a pas remis de dose pour que je puisse me sentir pousser), mais c’est surtout sur un plan moral que j’ai aujourd’hui beaucoup de mal à m’en remettre !
Il faut savoir que cette pratique est fortement déconseillée par la Haute Autorité de Santé mais qu’elle est encore très souvent réalisée ! Je ne sais pas vous, mais ça n’a jamais été évoqué durant ma préparation à l’accouchement ! Non seulement je l’ai très mal vécu (après 9 mois à faire attention à mon bidou, c’est assez effrayant de voir deux personnes appuyer dessus comme ça !), mais je pense fortement que ça a engendré des complications pour le reste de l’accouchement…
Bon, ça passera pas.
Après un bon quart d’heure à s’acharner sur mon ventre le gynécologue a fini par nous dire qu’il fallait réaliser une césarienne en urgence. Cinq minutes plus tard, j’étais dans le bloc opératoire épuisée mais soulagée de me dire que je verrai bientôt mon bébé. Sauf que les minutes étaient maintenant comptées pour Sacha qui n’était plus alimenté correctement par le cordon ombilical. Le gynéco a commencé à m’ouvrir alors que l’anesthésie ne faisait pas effet (toute la césa s’est donc déroulée à vif…quand je l’ai questionné quelques jours après il n’a pas su/voulu me dire où ça avait mal fonctionné) et la tête de Sacha était tellement bloquée qu’il n’arrivait pas à le ressortir de l’autre côté.
Ça n’a pas du durer plus de 5 minutes, mais mon cher et tendre qui était présent a cru que j’étais en train de mourir sous ses yeux et notre Loulou est né avec une belle cicatrice due aux spatules et le crâne un peu enfoncé au même endroit.
Alors oui, plusieurs médecins m’ont dit depuis que nous avions déjà de la chance d’être tous les deux vivants et en bonne santé (même si l’on doit surveiller l’évolution de la boîte crânienne de Sacha) mais j’ai l’impression qu’on a livré une guerre à mon corps durant cet accouchement.
La fin a été tellement violente qu’ils ont dû me sédater dés que mon bébé est né, du coup je n’ai pas le souvenir de l’avoir vu dès sa sortie et surtout quand je vois les marques sur sa petite tête je me dis que ça a dû être aussi très douloureux pour lui. Pourquoi s’est-il acharné avec les spatules et l’expression abdominale (le nom est tellement mignon) alors qu’on savait depuis un moment qu’il y avait de forts risques que ça ne passe pas du tout ?
Aujourd’hui je me dis que je n’aurais pas dû lui faire autant confiance, mais plus insister et le questionner sur les risques par rapport à la taille de la tête de mon bébé… et surtout je n’aurais jamais dû les laisser appuyer sur mon ventre comme ça !
Lors de l’accouchement on est fragilisées (le papa aussi !) et on fait confiance au personnel médical mais j’aurais aimé savoir que ça existait pour ne pas être prise au dépourvu et le refuser. Aujourd’hui encore je me sens coupable à chaque fois que je vois la cicatrice de mon fils. Heureusement c’est un petit garçon en pleine forme et heureux de vivre ! Ça m’aide a faire le deuil de cet accouchement et à me concentrer sur notre bonheur présent !
Ps: Mon accouchement reste un cas très rare je pense et c’est vrai que la nature est bien faite car malgré tout j’en ai oublié la douleur et ça ne nous empêchera pas de vouloir un petit frère ou un petite sœur pour Sacha !
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? C’est ici que ça se passe.
Emmanuelle Merteuil dit
Bonjour,
N’ayant pas encore d’enfants et n’étant pas sûre d’en vouloir, j’ai plutôt peur de l’accouchement. Néanmoins, si ça peut vous rassurer, votre témoignage n’a absolument pas accentué mes peurs 🙂 Les complications, ça peut arriver… En revanche, j’en retiens une chose très importante, et pour cela je pense que vous avez bien fait de partager votre expérience : il faut faire très attention à bien choisir de quel(s) médecin(s) on s’entoure… Enfin je dis ça sans jugement, je sais bien qu’on ne peut jamais être sûre à 100% des personnes dont on s’entoure 🙁 Je sais que je n’ai pas vécu cette expérience et que c’est délicat de donner mon avis, mais ça me fait de la peine de vous voir vous blâmer pour la cicatrice de votre enfant ou le fait de n’avoir pas pu dire non sur la table d’accouchement alors que vous n’y êtes pour rien, j’espère qu’avec le temps vous arriverez à vous sentir mieux 🙂
En tout cas, merci pour ce témoignage, et beaucoup de bonheur avec votre petite famille ! 🙂
justthewayyouare dit
En lisant ce récit, j’en ai des frissons… J’ai personnellement eu un accouchement classique par voix basse, sans mauvais souvenir. Mais mon amie a subit un traumatisme similaire: ils ont laissé le travail avancer jusqu’à dilatation complète, elle a poussé pendant plus d’1/2 heure avant qu’ils ne se rendent compte que le bébé ne passerait pas… il aurait fallu lui casser la clavicule pour qu’il sorte par voix basse! Césarienne d’urgence donc, crise de panique et choc hémoragique par la suite. C’est le genre d’expérience qui laisse forcément un traumatisme… par la suite elle a appris que les médecins auraient du prévoir le coup vu la taille de son bébé et déclencher son accouchement à 8 mois. Malgré tout son bébé est en pleine forme et plein de vie aujourd’hui!
Je pense que dans votre cas il y a eu un gros bug au niveau médical, ce n’est juste pas normal de s’acharner comme ça sur une maman et son bébé à notre époque! Et je comprends votre désarroi, un premier accouchement, on ne sait pas ce qui se passera ni à quelle sauce on va être mangé (excusez moi l’expression) du coup je pense qu’on se laisse guider par l’équipe médicale en se disant qu’ils savent ce qu’ils font.
J’espère que ce témoignage vous aidera un peu, quoi qu’il arrive je pense qu’en parler vous aidera à faire le deuil et à avancer!
Je vous souhaite beaucoup de bonheur pour la suite.
Bien à vous,
Billy dit
Bonjour Leslie ! je ne sais pas si ça va vous rassurer mais j’ai bien l’impression que votre cas n’est pas si rare ! Comme dans d’autres commentaires, ma maman a aussi vécu une situation similaire lors de ma naissance (il y a 26 ans). Je ne pesais pourtant « que » 2kg6, mais impossible, je ne passais pas ! Elle ne m’a pas tout dit en détail mais ils ont du lui « couper » un bout d’utérus pour que je puisse passer, au lieu de faire une césarienne. Elle en a été longtemps traumatisé par cette expérience : la douleur et surtout, un très mauvais souvenir du personnel médical qui ne lui a rien expliqué, ni avant, ni après.. Elle fut traumatisée à tel point que même sans aucun problème de fertilité, elle a mis 10 ans avant de retomber enceinte.. (heureusement, le second accouchement c’est beaucoup mieux passé et dans un autre hôpital !) Je n’ose même pas imaginer ce que vous avez vécu, ni ce qu’a pu éprouver votre compagnon à la vue de tout ça.. Je vous souhaite beaucoup de bonheur pour la suite, en espérant que cette expérience ne vous bloquera pas pour le futur <3
N. dit
Oulala ! Quel douloureux souvenir que ce moment… heureusement que le loulou est en pleine forme aujourd’hui après un tel départ…
Pour ma part, bébé aussi avait une grosse tête et mon bassin ne permettait pas le passage. Il a été en souffrance au cours de l’accouchement et au moment de la prise de décision de césarienne, j’ai clairement dit que je n’étais pas contre si c’était nécessaire et si mon mari pouvait être présent. L’hésitation était de me laisser continuer le travail avec risque ++ de complications. Je pense que la décision a pu être prise de manière plus sereine au vu de ma réaction.
La césarienne s’est très bien passée. L’anesthésiste a été très présent tout au long. J’ai vécu un moment magique avec mon mari (on se regardait quand notre bébé a crié …). J’ai eu la chance d’avoir été accouchée par ma gynéco qui me suivait depuis des années et en qui j’avais confiance…
Ce message s’adresse aux primipares qui auront peut-être besoin d’être rassurées ☺
Marine dit
Ton récit ressemble à celui de ma naissance. Je faisais 3,7 kg mais je ne sortais pas, j’étais même remontée. Le gynécologue c’est assis à califourchon sur le ventre de ma mère, qui a souffert le martyre. Elle avait de gros probleme d’hypertension et à bien failli mourrir. Au moment où la décision de la césarienne a été prise mon père n’a pas pu suivre mais il entendait ma mere hurler depuis le couloir. Je suis née en détresse respiratoire est souffrance phoetale. Comme en plus ils s’étaient planté dans les dates ils ont déclenché l’accouchement à J+ 8, j’avais avalé du liquide amniotique…
Bref, elle ne raconte jamais son accouchement à une femme enceinte…mais me l’a tellement raconté que j’appréhende vachement de m’y mettre !!!
Noemie dit
Votre témoignage m’a beaucoup touché car il m’a fait penser au récit de ma naissance. Il y a 25 ans, j’étais un beau bébé de 4kg500. Ma mère a subit les mêmes complications que vous : sage femme sur le ventre….on m’a même cassé la clavicule dans le ventre de ma mère pour que je passe mieux !! Un calvaire d’après elle. Je suis choquée qu’en 2016 on ne procède pas de suite à une césarienne quand ce genre de cas se présente.
Kelow dit
Je suis extrêmement choquée de votre témoignage. Non pas que vous racontez votre mésaventure mais de l’acharnement des médecins. C’est une honte.
J’ai déjà lu un témoignage où les sages femmes pratiquées également « l’expression abdominales » et j’avais trouver ça horrible… Mais la, je n’ai pas de mot.
Enceinte de bébé 1, avec accouchement prévu le 2 Septembre, je ne manquerais pas de faire lire votre témoignage à mon homme à fin qu’il réagisse si moi je suis trop à l’ouest pour le faire dans le cas où des sages-femmes se permettraient ce genre de pratique.
Je vous souhaite bon courage pour passer au dessus de cet accouchement et des séquelles que vous avez subi vous et votre petit Sacha.
Popie dit
Je suis tellement choquée ! A la préparation à l’accouchement on en avait parlé avec la sage femme car mon bébé avait une grosse tête (en haut des courbes mais pas au dessus) et elle m’avait que dans mon cas (dans les courbes et 1m68) y avait pas besoin de faire des examens et de penser césarienne mais que dans les cas de gros bébés et quand la maman est petite c’était important de le faire ! Je ne comprends pas comment ils ont pu ne pas prendre ces précautions !
Luietmoi dit
C’est dur de parler de son accouchement en effet surtout quand il se passe comme ça. Pour ma fille c’est pareil, la sage femme a du appuyer sur mon ventre pour l’aider à descendre car elle remontait sans arrêt. A contrario, pour l’accouchement de mon frère et le fils d’une amie, les bébés étant très gros(4.6 et 4.2), ils ont fait comme pour toi, forceps et ont violemment poussés sur le ventre. Les deux sont sortis avec clavicules cassés et un des deux avec une belle balafre sur la joue… c’est vrai que comme toi je ne comprend pas à quel moment le corps médical décide si le bébé peut passer ou pas en sachant d’avance son poids préposé… surtout qu’il est dur d’accepter que dès la naissance ils aient déjà subit tant de souffrances. Mais je te rassure à cette heure ci les mamans comme les grd bébés (21 ans et 2 ans) se portent à merveille…
Tu as raison, il faut en parler, on est pas forcément assez informé sur les différentes manières d’accoucher !
En tout cas tu peux être fière de toi car donner la vie dans ces conditions ce nest pas évident mais les voir grandir c’est magique…
Profite bien de ton petit baby ^^
Bonne continuation !!
Sophie dit
Leslie,
J’avoue que ton histoire me fait froid dans le dos.
Enceinte de 6 mois, je relativise un maximum, me disant que cette prise de charge … cauchemardesque, reste du domaine de l’exception. Bien sûr, il s’agit là uniquement de me rassurer. En revanche, en tant que professionnelle paramédicale (je suis infirmière), je comprends ta détresse actuelle. Je ne travaille pas du tout auprès de Mamans ou d’enfants, mais je m’interroge tant sur ton « avant » accouchement _pourquoi n’ont-ils pas fait de radio du bassin ?_ que l’après… ça aurait été une prise en charge qui aurait mérité une plainte, et au moins un courrier à la direction des soins ou au service qualité. En tout cas, tu as eu beaucoup de courage de réaliser cet écrit c’est déjà en soi une forme de thérapie je pense. Je suis heureuse de savoir que toi et ton petit bout vous vous portez bien au final. Car être soignants ça n’est pas toujours ce que l’on pense et parfois ça peut être source de désillusion car je suis moi même choquée par l’attitude de ces sages femmes même dans l’urgence qui a été la tienne. Le fait que tu en parles c’est un pas en avant dans la prise de conscience car il faut que ça ne se reproduise plus. Jamais…
Doudou dit
Je me permets d’apporter mon témoignage car mon histoire est sensiblement identique à la tienne. Lors de la dernière consultation, mon gynéco m’a dit exactement la même chose que toi : petit bassin mais on tentera la voie basse le moment venu.
Mon travail a duré 37 heures (non je n’ai pas rajouté de chiffre !) avant de passer au bloc. Non pas que ma fille était coincée mais le col ne s’ouvrait pas (il se rétractait laissant un bourlet autour).
J’ai la totale : morphine, ocytocines, péridurale qui ne fonctionne pas, liquide teintée, hypercinésie…
Au moment de m’amener au bloc, ma fille était en souffrance fœtale et la péridurale ne faisait plus effet. J’ai TOUT senti. Le moindre coup de scalpel, le moment ou le gynéco s’est assis sur mon ventre, le moment ou ma fille est sortie…
Je regrette terriblement cet accouchement, je déteste ma cicatrice.
Mais je te rassure, tu feras le deuil de ton accouchement, tu oublieras la douleur. Ce sera long (10 mois pour ma part) mais tu y arriveras !
Leslie dit
Un grand merci pour vos réponses ! Cela m’a fait bcp de bien d’écrire mon vécu et vos retours me sont très précieux. Pour répondre à vos questions Sacha faisait 51cm et 3,860kgs a la naissance. Avec un périmètre crânien de 36,8cm (donc dans les normes +++). Nous sommes allés voir un ostéopathe 2-3 semaines après sa naissance. Il semblait avoir mal aux cervicales mais rien de méchant malgré ce qu’il avait vécu. Il s’en est très vite remis au final!
Pour ce qui est de l’expression abdominale je ne sais pas si mon souhait aurait été respecté mais j’ai le sentiment que si j’avais connu cette pratique j’aurais pu sur le moment m’y opposer au lieu d’être sous le choc…après ce n’est qu’un ressenti. En fait une dose d’anesthésie m’a été remise en arrivant au bloc mais elle n’a pas fait effet. C’est là dessus que le gynéco n’a pas su me dire ce qu’il s’était passé (la péridurale aurait peut etre bougé quand j’ai poussé…ou ils ne pouvaient plus attendre pour débuter la césarienne).
Pour finir Sacha va aujourd’hui très bien. C’est un sacré bout (8,4kgs et 70cm environ), tjs de bonne humeur. De mon côté je me sens aujourd’hui bcp mieux. Je n’exclus pas de consulter un psy pour en reparler (mais étant moi-même psy de formation.. On dit tjs que ce sont les cordonniers les plus mal chaussés!). Merci encore de vos retours!
Céline dit
Comme je vous comprends! Mon accouchement a été un cauchemar semblable au votre et je reconnais tellement le moment où les sages femmes viennent appuyer sur votre ventre. La chance que j’ai eu c’est que ma sage femme (indépendante) nous en avait parlé et je m’étais renseigné sur le sujet: ça peut mener à un handicap du bébé ou de la maman, voir même des deux. Du coup lorsque la sage femme a commencé à appuyer sur mon ventre j’ai dis non, elle ne m’a pas écouté et comme j’étais en grande souffrance je n’ai pas réfléchi, c’était animal je l’ai poussée violement et elle est allée s’écraser sur le mur à côté. Si c’était à refaire je le referai car c’est inhumain de nous faire subir ça. De mon côté le travail a duré 3 jours avec des contractions qui ne s’arrêtaient pas, j’ai eu le droit aux piqures de morphines etc… pour finir mon fils est né sans péridurale avec les ventouses et mon conjoint et moi avons été complétement traumatisés. J’ai eu un rejet envers mon fils à la naissance et j’ai l’impression d’être passée à côté d’un merveilleux moment. Nous commençons à peine à nous en remettre et à penser au 2ème (pour lequel j’essaierai d’accoucher en maison de naissance). Si j’ai un conseil à vous donner les mamans c’est de vous trouver une bonne sage femme indépendante de l’hôpital où vous accoucherez qui sera à votre écoute et vous conseillera correctement. C’est ce qui a permis de limiter les dégâts de notre côté.
Marjolaine dit
Premier bébé accouchement pour octobre. Ton témoignage fait peur c’est clair mais malheureusement ce n’est pas le seul que j’ai entendu dans ce genre (une amie s’est fait recoudre son episio à vif..). Mais comment est il possible de faire une césarienne sans anesthésie? ? Ne te serait – il pas possible de porter plainte? Je ne comprends pas que quand il s’agit d’accouchement on ne parle plus à la patiente, pour une opération classique on parle au patient, à défaut de demander le consentement, au minimum on le prévient!
J’espère que tu arriveras à avoir des réponses et te remettre de tout ça!
Mademoiselle Papillon dit
L’accouchement est prévu pour la mi-juillet pour nous et vous ne m’avez pas dégoûtée. Je pense comme vous que ce genre de cas est rare (en tout cas j’espère). Je ne comprend pas l’acharnement du médecin, et la césarienne à vif ! Surtout qu’il savait !
Je suis d’accord avec Audrey, sur le fait d’en parler avec quelqu’un qui vous aidera à vous remettre de cet accouchement, et à ne pas culpabiliser. Car en aucun cas ce n’est de votre faute à tous les deux.
J’espère également que Sacha va bien et je vous souhaite beaucoup de bonheur tous les trois.
Tri3nu dit
Quelle aventure! Je n’imagine pas les moments de détresse que tu as vécu! J’espère que tu pourras avoir des réponses à tes questions sur l’acharnement qu’ils vous on fait subir.
Je trouve cela inadmissible, et c’est vrai que, surtout lors d’un premier accouchement, on écoute sagement ce que nous dit le corps médical et on fait ce qu’ils veulent pour « le bien être du bébé et de la maman ».
Je vous souhaite beaucoup de bonheur avec votre fils (et vos futurs enfants).
PS: nullipare, vous ne m’avez pas « dégoûtée » d’avoir des enfants 😉
Audrey dit
Mon Dieu ma pauvre … Ca s’appelle de l’acharnement pure et simple ce qu’ils vous ont fait subir ! Alors autant il y a des gynecos qui n’essaient meme pas et vont direct en césa autant il y a ceux qui s’acharnent ! Pfffff faites confiances aux medecins …
Bref, une question me vient à l’esprit après lecture de votre témoignage : Vous qui avez vécu cette situation, est-ce que vous pensez que si vous aviez refusé « l’expression abdominal » ils auraient respecté votre choix ? Car au final ils font bien ce qu’ils veulent quand même et c’est ca que je trouve vraiment injuste … sous couvert de le faire « pour le bien de bébé et maman » ils se donnent tous les droits…
Et la césarienne à vif, mais ils sont cinglés ma parole !!! Normalement la péri est posé AUSSI pour ca, ils remettent une dose et zou c’est parti ! je ne comprends meme pas qu’il ne l’ai pas fait des qu’ils ont commencé à utiliser les spatules car ils savent que c’est extremement douloureux !
Bref, ca ne doit vraiment pas être facile pour vous « d’oublier » tout ce mal, je pense qu’il ne faut pas que vous hésitiez à aller voir quelqu’un (psy ou autre) pour vous aider à passer ce cap. Une amie à eu un accouchement horrible et le fait d’être aller voir un psy, juste une fois ou deux l’a vraiment bien aidé. Et votre petit Sacha, comment va t’il depuis ? L’avez vous emmené voir un ostéopathe ? Ma sage femme me conseille vivement de le faire dans les 3 semaines suivant la naissance de mon minimoi, peux importe le « mode » de naissance, ca peut toujours debloquer des toutes petites choses qui éviteront bien des tracas plus tard!
Et au final il pesait et mesurait combien votre petit loup ?
Plein plein plein de courage et surtout de BONHEUR maintenant qu’il est là avec vous ! Et ne minimisez pas ce qui vous est arrivé et ne laissez aucun médecin le faire, ça à été une expérience traumatisante pour vous 3 et personne ne devrait minimiser ça !