Pauline était atteinte du syndrome OPK, et après pas mal de difficultés (et 4 tests de grossesse pour être sûre !), elle est enceinte ! Voici son témoignage.
{Témoignage} De l’espoir pour les OPK
Je viens ici vous livrer mon parcours afin de donner de l’espoir et du courage à toutes les filles (et leurs conjoints) qui ont été diagnostiquées OPK.
Mon mari (32 ans) et moi (30 ans) avons décidé de nous lancer dans la grande aventure de la parentalité au début du mois de janvier 2015. Au début sans inquiétude et enjoués par cette grand décision, j’arrête la pilule et nous sommes sereins (et très assidus pour que nos rêves deviennent réalité héhé). Ayant pris la pilule durant de très nombreuses années, les premiers mois sans le
retour de mes règles ne nous inquiètent pas plus que ça. Mais au bout de 5 mois toujours sans le retour de mes cycles et ayant essuyé plusieurs faux espoirs, je décide de consulter ma gynécologue.
Dans un premier temps celle-ci m’a conseillé d’être patiente et m’a prescrit du Duphaston pour « booster » mon cycle. Magique, 3 jours après l’arrêt de Dudu mes règles étaient de retour!! Cela a duré 3 mois avec l’espoir de tomber enceinte tous les mois… Mais NADA. Pire, lorsque j’ai arrêter Dudu mes règles ne sont pas revenues… C’est à ce moment que j’ai commencé à sentir (même si, au final, je le pressentais depuis un moment déjà) que quelque chose clochait chez moi… De retour donc chez ma gynécologue, celle-ci nous a prescrit un bilan d’infertilité : une analyse de sang, une écho des ovaires, une hystérosalpingographie, une analyse des graines de Mr… Et le verdict est tombé: je souffre du Syndrome OPK. Ce fut le choc… qui a laissé place à la tristesse… Les vacances sont passées et à la rentrée, bilan avec ma gynécologue qui me prescrit du clomid. L’espoir renaît ! Et miracle, malgré tous les effets secondaires, j’ovule dès le premier cycle !! Notre soulagement fut de courte durée puisqu’au deuxième cycle, clomid m’a envoyé pendant 1 semaine à l’hôpital pour une pancréatite aiguë. Cet effet secondaire est très rare sous clomid, mais c’est tombé sur moi et je dois dire que mon corps a souffert… Tout comme mon mental (et celui de mon mari aussi…). Une pancréatite est une affection assez grave et potentiellement dangereuse. Je suis donc obligée d’arrêter clomid, de prendre soin de moi et de stopper pour le moment notre projet Bébé… Cette période fut très difficile moralement. Heureusement, cela nous a rapproché avec mon mari, nous avons effectué ensemble ce travail de « deuil ». Pour nous, c’était clair, ce ne serait pas aussi facile que pour la plupart des gens d’avoir un enfant. Là il a fallu à la fois affronter cette peur de ne jamais pouvoir être maman et la pression des amis, de la famille. Je culpabilisais aussi beaucoup de faire vivre ça à mon mari… De plus, sans en avoir conscience, les proches sont souvent assez maladroits
dans ces situations. Malgré eux, ils en rajoutent régulièrement à notre peine déjà omniprésente. De plus, précisément à cette période plusieurs de mes amies et mes deux belles-sœurs sont tombées tour à tour enceintes… A ce moment là, j’ai même ressenti cette pression sociale qui te fait croire que sans être mère tu n’es pas vraiment femme… Puis mon mari a eu une belle opportunité professionnelle, entraînant une mutation à l’étranger (lui part d’abord et je le rejoins quelques mois plus tard). Ce nouveau projet nous a reboosté et nous a permis de faire descendre un peu la
pression en mettant ce projet bébé en standby (même si toujours présent). Nous nous sommes mariés et j’ai commencé à un peu mieux vivre la situation. Il m’arrivait très souvent de pleurer dans les bras de mon mari mais j’arrivais à ne plus penser « qu’à ça ». Une fois que ma santé fut totalement retrouvée et après une consultation (délai de plusieurs mois avant de l’obtenir) auprès d’une nouvelle gynéco spécialisée PMA, nous avons décidé de tenter une fois avant le départ de mon mari une stimulation de l’ovulation par injections (ovitrelle and cie…). C’est avec une
grande peur de nouveaux effets secondaires mais avec beaucoup d’espoir que j’ai donc commandé mon traitement, pris mes rdv pour les piqûres… et surtout que j’ai attendu l’arrivée de mes règles (merci Dudu) pour justement donner le top départ à ce nouveau traitement…
Et là 3 jours après l’arrêt de Dudu mes règles n’arrivent pas. Étrange car Duphaston m’a toujours réglée « comme une horloge »… Je ne m’inquiète pas plus que ça mais je me dis que je suis vraiment une peine perdue puisque même Duphaston ne fonctionne plus sur moi… Au bout de trois jours de retard, j’en parle à mon mari et lui fait part de mon étonnement (mêlé à du dépit !!!). Celui-ci ayant une course à faire en pharmacie, je lui demande « vraiment mais vraiment comme ça » de m’acheter un test de grossesse. Je le rassure en lui certifiant que je ne me fais pas/plus de plans sur le comète. Bizarrement, il ne dit pas grand chose et rentre le soir même avec ce test…. Et c’est vraiment sans aucune conviction que j’effectue ce test urinaire de grossesse. Pour preuve, je décide de le faire le soir même (à quoi bon, pour un énième résultat négatif d’attendre le lendemain matin) après un bon mug de thé. Et là… Quelle fut ma surprise (je peux même dire STUPÉFACTION) quand, quelques minutes plus tard (j’avais presque oublié ce test) j’ai vu les deux bandes BIEN visibles !!! Nous ne pouvions y croire… A 20h, direction la seule pharmacie encore ouverte… et mon mari décide d’acheter pas un autre test mais 4 autres !!!! Tous positifs… Confirmés par la prise de sang du lendemain matin ! Plus de doute j’étais enceinte… ENCEINTE et cela naturellement !!! Nous avons appris cette merveilleuse nouvelle le mardi 5 janvier et je devais commencer mes injections le dimanche 10 janvier.
Cela fait aujourd’hui exactement trois mois que je suis enceinte, pour notre plus grand bonheur. Et tout cela pour vous dire les filles que RIEN n’est impossible. Ne perdez jamais espoir mais surtout:
– essayer d’avoir d’autres projets et, autant que possible, de ne pas penser
« qu’à ça » (je sais, facile à dire…);
– de vous faire suivre par un(e) gynéco réactif qui vous propose rapidement des
analyses et solutions;
– de vous préserver le plus possibles des attentes et projections de votre
entourage;
– et surtout surtout de dialoguer avec votre conjoint et de former avec lui « une
team » capable d’affronter toutes les épreuves.
Voilà mon histoire, mon témoignage qui, j’espère, aidera les filles qui souffrent d’OPK et qui se sentent perdues face à ce diagnostic. N’oubliez pas, rien n’est impossible (j’en suis la preuve vivante) et profitez de la vie. Je souhaite à toutes celles qui m’ont lu le même bonheur que je suis en train de vivre.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? C’est ici que ça se passe.
Noémie dit
Merci pour ce petit billet qui apporte de l’espoir et du réconfort. Ca va faire un an que nous attendons une bonne nouvelle mon mari et moi (diagnostic opk il y a 3 mois et 3e cycle entamé avec clomid) et je sens que la situation me fait souffrir même si je reste très zen. Je sais que je ne peux faire que patienter et que je devrais me concentrer sur autre chose (mais quoi?!) mais il y a des moments très durs (genre les collègues qui me vantent les joies de la maternité au cas où j’aurais besoin d’arguments pour me lancer…!). Bref ça fait quand même du bien de lire d’autres expériences surtout quand le résultat est positif !
Ana dit
CC a toutes. Nos histoires ont beaucoup de similitudes mais à la fois si différentes. Moi aussi opk je le sais depuis mes premiers rdv chez le gynéco (18ans). Mais l’on ne m’a jamais dit toutes les difficultés que je pourrai éventuellement rencontrer le jour au je voudrai fonder une famille ce qui m’aurait permis de m’y prendre avant sachant vu le temps des années qui passent..30 ans aujourd’hui. A mes 28 ans avec mon chéri ont décide de se lancer dans cette aventure sans prise de tête pas de calcul pour le jour ovulation laissons faire la nature. Celle ci, nous a fait un faux cadeau. Quelques mois après notre décision me voilà avec du retard moi qui est réglée comme une horloge je me doute que je suis enceinte depuis le début je ne sais pas comment l’expliquer mais je le ressentais quelques jours après l’ovulation. Douleurs aux seins, nausée… après une semaine de retard TEST+++ ET PDS+++. Cette joie fut de courte durée quelques jours plus tard fausse couche. Psychologiquement au bout du bout. Comme bcp copines, collègues… ENCEINTE dur dur. Cela fait 2ans et tjs pas de bb direction la PMA depuis septembre 2015 et divers ttt et examens pas trop agréable. Clomid que des effets secondaires pas grave mais contraignant: transpiration, maux de tête horrible, naussées et de tte façon ne fonctionne pas sur moi entre temps ablation d’un polype. Début nouveau traitement injection ovitrelle gonal, je réagis bien de beaux follicules. Mais encore une cata: un kyste qui se rompt et un kyste hemmoragique qui se forme dans mon ovaire 1 mois de douleurs de RDV aux urgences, chez le gynéco et consultation des sites internet au taquet (se qui ne rassure pas), du psychotage et reprise de la pilule (pour mettre les ovaires aux repos) le comble quand tu essaie de tomber enceinte. Voilà ou j’en suis actuellement, j’essai de ne pas perdre espoir mais pas facile. Jongler avec tous ses soucis, le boulot, les rdv et la vie de couple…bref quel syndrome de merde qui ne nous rend pas les choses facile mais bon gardons espoir la preuve en ait vos témoignage et merci à la mariée en colère pour son blog.
Pauline dit
Bon courage à toi !!! C’est important d’exprimer sa colère comme tu viens de le faire… Je pense que c’est une étape qui permet de digérer l’injustice de la situation… et de mieux rebondir ! Je t’envoie toutes mes ondes positives pour que le bonheur frappe (très vite) à ta porte 🙂
Pauline dit
Merci pour ton témoignage! Je me permets d’apporter le mien. Il y a pas mal de similitudes avec ton parcours. J’ai arrêté la pilule en janvier 2015 en sachant que j’étais OPK et que ça ne serait surement pas évident… Retrouver un cycle déjà, régulier si possible et puis ensuite fallait-il que ça fonctionne! Je suis pas mal branchée développement personnel et j’avais envie dans un premier temps de travailler sur moi, puisque j’étais persuadée que ce problème était à l’origine émotionnel, même si ma gynéco avait peu d’espoir que ça fonctionne sans traitement… Me voilà partie dans différentes démarches, différents approches qui m’ont fait revisiter ma propre histoire, ma propre naissance, la grossesse de ma mère, la part psyco-généalogique (le poids des mémoires ancestrales), et toutes les émotions, les peurs, les croyances limitantes qui pouvaient entraver le projet. Ca a été du boulot, des phases d’espoir quand mes règles sont revenues spontanément, des phases de découragement quand j’ai passé 5 mois sans cycle… mais finalement j’ai réussi à tomber enceinte naturellement en janvier 2016, sans aucun traitement! Tout ça pour dire que parfois, il est aussi important d’aller regarder un peu à l’intérieur ce qu’il se passe, et je pense que ça permet aussi d’accueillir le projet en ayant fait un peu de ménage en soi! Nous avons une capacité de création infinie, il est bon de ne pas l’oublier! <3
Pauline dit
Félicitations ! 🙂
Stéphanie dit
Merci pour ton témoignage! Ici opk aussi, je commence les traitements demain et je suis vraiment remplie d’espoir! J’essaie de me dire que ça va marcher mais au fond de moi toujours cette peur… Mon conjoint est top, il me soutient beaucoup et m’écoute patiemment tous les jours (ou presque).
Je me disais que c’était peut-être trop tôt pour commencer les traitements médicaux (en essai depuis « seulement » septembre 2015), ton conseil de « se faire suivre par un gynéco réactif qui propose des analyses et solutions » m’a confortée dans mon idée que c’était la bonne décision! Merci encore!
Pauline dit
J’espère que ton courage a fini par payer !! Bon courage dans ton projet mais, au vu de ton optimisme, de ta relation de couple et de ton suivi médical je ne doute pas une seule seconde de l’issue heureuse qui t’attend 😉
Sil dit
Très beau témoignage qui donne de l’espoir! Merci à la mariée en colère et à Pauline, car on ne parle pas assez de ce syndrome qui concerne beaucoup de femme.
Pour ma part, diagnostiqué OPK en juin 2015 et en essai depuis 1an…
Chaque J1 du cycle (grâce à duphaston) est un déchirure, une souffrance et ou je me dis : »c’est toujours pas pour ce mois-ci » L’attente, la patience, »c’est pour quand? » dans 2 mois? encore cette année? l’année prochaine? Et pourtant garder le sourire et se dire qu’on va y arriver.
»Arrête d’y penser » cette phare que j’entend souvent. Mais comment ne pas y penser ?
Aujourd’hui j’arrive »un peu » à prendre du recul, à essayer de profiter, de me concentrer sur d’autres projets et pourtant pas un jour ne passe ou je m’imagine mon ventre s’arrondir. J’ai mal, je pleure, j’envie ces futures mamans qui portent la vie.
J’ai un manque en moi, j’attend avec impatience ce miracle, j’ai tant besoin de donner cette amour.
Courage à vous toutes.
Pauline dit
Ça va venir, c’est évident !! En attendant, surtout, prends soin de toi et de ton couple. Je t’envoies toutes mes ondes positives et courage !
C.reveillon dit
Je suis aussi opk et j’ai rival même surprise j’ai arrêté duphaston et pas de règles direction une prise de sang positive ceci était le 12/01 et blé 14/01 j’avais rdv voir avoir le clomid … je te souhaite une bonne grossesse. Moi je suis à 4 mois de grossesse
Pauline dit
Merci et félicitations à toi aussi !!!
MarionBJ dit
Quel jolie et réconfortant billet ! Ici aussi OPK et mon mari a également des soucis… Le début a été semblable au tien, arrêt de la pillule, pas de règles qui arrivent… Le tâtonnement d’un premier gyneco qui n’était pas spécialiste la dedans… Puis enfin, après avoir bien cherché, trouver une gyneco endocrinologue dans un centre de PMA. Faire tous les examens, la pression autour, la maladresse des proches… « Oh vous êtes jeunes » « c’est parce que tu y penses trop » ect… Et puis après les inséminations, difficiles aussi pour le couple, pour notre intimité… Mais enfin après presque 3 ans d’attente, la 3eme insémination a fonctionné et je suis bientôt enceinte de 3 mois. Oui il faut toujours garder espoir même quand c’est dur, prendre du recul et aimer sa moitié, se soutenir l’un l’autre même si c’est souvent le plus diffile… Le résultat est là et nous sommes les plus heureux 🙂
Félicitations à toi en tout cas !!
Pauline dit
Merci !! Félicitations à toi aussi, je te souhaite une belle grossesse !!