J’ai reçu de nombreux témoignages, malheureusement je ne peux pas tous les publier, mais cela ne veut pas dire que ceux qui ne le sont pas n’en sont pas (bien loin de là). Vous pouvez revenir à l’article concernant les maltraitances médicales pendant la maternité ici.
Échantillon de témoignages sur les maltraitances médicales avant grossesse
Cha : Mon histoire date d’il y a 3 ans. Un matin je me réveille, il y a plein de sang dans le lit, je me lève pour aller aux toilettes et je réalise que je suis pleine de sang aussi. Une fois assise, je perds un énorme caillot de sang. J’ai des douleurs comme les règles, mais ça ne dure pas. Comme beaucoup de gens, j’ai cherché sur internet et je découvre ce qu’est une fausse couche précoce. Je prends rdv en catastrophe chez une gyneco en face de chez moi. En entrant dans le cabinet je lui dis tout de suite que je pense avoir fait une fausse couche précoce mais que je voudrais faire une prise de sang pour le vérifier. Elle me dit direct « ça m’étonnerait, avec votre poids vous n’avez aucune chance de tomber enceinte ! en plus vous fumez, donc vraiment ça peut pas être ça. » Elle a passé toute la consultation à me faire des remarques atroces sur mon poids et en me serrant la main pour me dire au revoir elle m’a dit « et puis vous irez voir un diététicien et un tabacologue avant de revenir« . Je suis sortie de là en pleurant, en me disant que si on n’arrivait jamais à avoir d’enfant c’était de ma faute. J’ai mis beaucoup de temps à passer au dessus. Mais il y a 2 ans, comme l’envie d’enfant était toujours là, je suis allée consulter une super gyneco à qui j’ai raconté toute l’histoire et qui m’a demandé « vous a-t-elle fait faire des examens de fertilité ?« . Évidement que non, elle m’a simplement jugée sur mon physique. On a donc fait des tests et je vais très bien, en vérité, c’est mon mari qui a des problèmes de spermatozoïdes. On n’a toujours pas d’enfant pour le moment, mais au moins on connait la vraie raison et ce n’est pas celle qu’on aurait bien voulu nous faire croire. Merci de nous donner la parole, c’est important de pouvoir partager ce genre de maltraitance médicale.
Frédérique : Étant opk j’ai eu droit à toute une batterie d’examen dans le cadre du bilan de fertilité. J’ai eu droit à une hystérosalpingographie. Rien que le nom on a mal. J’ai eu le malheur de subir cet examen non pas par un gynécologue mais par un radiologue. En position gynécologique l’assistante me dit : »le médecin n’aime pas faire cet examen il est un peu brutal« . Déjà pas rassurée ça n’aide pas. Le type arrive dans la salle d’examen sans frapper, laisse la porte ouvert, pas un bonjour pas un regard. Il lance « alors comme ça on arrive pas à faire d’enfant« . Je ne répond pas. Il installe le spéculum… un spéculum énorme je lui dis qu’il me fait très très mal et que ça ne va pas être possible. il me répond « c’est du métal ça fait mal« . J’ai pensé qu’avant d’arriver sur cette table des spéculums j’en ai eu un paquet entre les jambes jamais je n’ai eu mal comme ça., mais je suis restée muette de peur qu’il ne me fasse encore plus mal après. La radio dite « à vide » n’a pas fonctionné je l’ai entendu hurler sur l’assistante. Malgré ma demande il ne change rien à son installation et au lieu d’injecter le produit progressivement il l’injecte massivement. Je ne suis pas douillette j’en ai pleuré de douleur instantanément. La préparatrice est sortie de sa cabine pour m’aider à me relever elle m’a presque prise dans ses bras. Heureusement loulou était là. On a attendu le résultat dans la salle d’attente, et là on entend le type dicter son compte rendu en indiquant très clairement mon nom et ses conclusions. J’ai donc appris dans la salle d’attente qu’il y avait une anomalie. Il m’a appelé dans la salle où il était. Mes radio était affichée à la vue de tous, il m’a montré à l’image en me disant il faut creuser faire un IRM. Les trois médecins qui me suivaient ont éclaté de rire en me disant n’importe quoi… je suis sortie de la avec le sentiment d’avoir été humilié traitée comme un animal.
Christelle : Depuis toujours je suis en surpoids (une trentaine de kg en trop). Ma première grossesse s’est passée sans trop de remarques désobligeantes par rapport à cela (si ce n’est mon gynécologue de l’époque qui voulait absolument que je voie une diététicienne afin de perdre du poids). Pour ma deuxième grossesse, lors d’un monito une sage femme m’a fait une remarque pas très sympas, car j’ai un « tablier » au niveau du ventre. Le summum ? Je suis enceinte d’une puce pour mars, lors de ma première échographie T1, je suis tombée sur une nénette désagréable, je ne parlerai pas du retard de 2h sans s’excuser. Une fois sur la table d’examen, elle n’arrivait soi-disant pas à voir correctement bébé à cause de la paroi abdominale « épaisse », alors m’appuyant comme une malade (à m’en faire mal) avec son appareil sur le bas ventre, et m’a même demandé de descendre de la table et de sautiller pour faire bouger bébé. Je venais de faire une fausse couche avant de retomber enceinte donc déjà que le moral était bas, je ne vous raconte pas mon état après l’examen… je suis sortie du cabinet, je ne me suis jamais sentie aussi autant humiliée et j’ai pleuré toute les larmes de mon corps, j’hésite même à me rapprocher auprès de l’ordre des médecins et de leur parler de cette femme.
Laurence : Je suis allée faire une prise de sang, deux semaines avant de faire notre premier essai d’insémination artificielle. C’était juste une formalité pour vérifier les tests HIV… La personne qui m’a fait la prise de sang me demande pourquoi je fais ce prélèvement, je lui explique. Et là, elle s’arrête dans ce qu’elle est en train de faire et me sort : « ça doit être frustrant de pas pouvoir faire un enfant, non ? Moi je crois que ça m’aurait vraiment frustrée à votre place« … No coment ! Ensuite, a la fin, je lui demande le délai pour les résultats. Et elle me répond : « Ah bah ça dépend, le HIV, j’espère pour vous qu’il sera négatif, parce que si vous l’avez… ça peut être compliqué…« . Des mots qui font chaud au cœur bien sur, surtout quand on est en plein dans ces démarches d’infertilité.
Céline : On m a dit « on ne fait pas d enfant quand on est obèse et diabétique » après 8 ans de pma …
Aurélie : Dans notre parcours PMA nous avons eu le droit à une remplaçante de mon gynéco habituel pour une lecture de prise de sang et d’écho. Elle nous a reçu en moins de 5 min pour me dire « bon va falloir arrêter de s’acharner là, il est bien gentil Mr machin mais ça sert à rien pour vous va falloir sérieusement vous mettre à perdre du poids et pas qu’un peu si vous voulez passer en insémination parce qu’on va pas continuer comme ça faut faire des efforts quand même vous voyez bien que ça marche pas… » Je suis sortie en pleurant … Verdict 3 semaines plus tard j’étais finalement enceinte et cette MIREILLE ne l’avait pas vu….
Vous pouvez relire l’ensemble des témoignages publiés en public sur la page Facebook du blog
Elisabeth dit
Un témoignage super touchant, surtout que j’ai été dans la même galère pendant 6 ans.
Et pendant ces 6 ans, j’ai TOUT essayé y compris les choses les plus folles, parcequ’il faut l’avouer, au bout d’un moment on croit à n’importe quoi.
J’ai écrit un blog sur mon histoire et comment je suis tombé enceinte, si vous voulez me suivre, n’hésitez pas: http://www.enceintemaintenant.com
Caroline dit
Effectivement, l’hystérographie est réalisée par un radiologue sur une table radio, assisté par un manipulateur en radiologie…. L’examen est plutôt désagréable, la table froide,la position est inconfortable et les instruments ressemblent plutôt à des instruments de torture moyen-âgeux.. Cependant le radiologue doit faire preuve de douceur, injecter le produit de contraste lentement et en général, l’examen se passe très bien… De plus, cet examen étant particulièrement stressant pour les patientes (peur de l’examen, des résultats…) le personnel doit redoubler de tact et de douceur… Un comportement pareil de la part d’un médecin est inadmissible!
Sandrine dit
Chère toutes, ces témoignages me révolte! Comment ose-t-on faire ces remarques à une femme, qui en plus souffre de ne pas pouvoir avoir d’enfant de manière naturelle.
Chère Frédérique, votre témoignage m’a particulièrement touché. Je suis également passée par cette radio, cet examen qui fait atrocement mal, une douleur si fulgurante. Je n’ose imaginer si j’avais dû le faire avec une personnes horrible. Contrairement à vous, j’ai eu la plus gentille technicienne en radiologie et c’est mon gynéco qui est venu.
Je suis sincèrement désolée, aucune femme ne devrait passer par là, et encore moins dans ces conditions.