Maud pense ne pas être faîte pour avoir un enfant. Certaines d’entre vous ont elles déjà ressenti la même chose qu’elle ? N’hésitez pas à donner votre avis. Voici son témoignage.
{Témoignage} On n’est pas toutes faites pour avoir un enfant
Bonjour à toutes,
J’aborde un sujet qui me tient à cœur, car je ne peux que l’aborder que rarement… Car c’est malheureusement tabou dans notre société. Je ne sais pas si c’est le meilleur endroit, comme ici on parle grossesse et accouchement, mais qui sait, sans doute ne suis je pas la seule à avoir ce ressenti. J’ai 30 ans et cette année je me marie après 7 ans de relation, et moi qui n’ai jamais vraiment pensé à avoir un enfant un jour, mais à suivre le quotidien que j’aime comme il est, voilà que je m’intéresse tout d’un coup à l’envie d’avoir un enfant.
Ce n’est pas vraiment un hasard puisque je me marie et que j’ai 30 ans, ce qui a déroulé de multiples questions « alors le bébé c’est pour quand ?« , « c’est après« , « Tu arrêtes quand la pilule ?« , alors oui je pense que dans mon inconscient, une ampoule s’est allumée « ah oui, il faut faire un enfant maintenant« . Ça peut faire sourire, mais oui la pression sociale est bien présente. Les rares fois où agacée, j’ai répondu « pourquoi c’est obligatoire ? », on m’a regardé avec de grands yeux ronds, complètement choqué « non mais tu plaisantes là ? »
Je plaisante… pas tant que ça… Oui parce que je n’ai pas grandement envie de m’arrondir, de me poser la question si je suis fertile ou pas, de passer des nuits blanches interminables…. et plein d’autres choses qu’implique le fait d’avoir un enfant. Alors oui, avoir un enfant ce n’est pas que ça et heureusement, mais ce « que ça » je n’y pense pas non plus. Je ne m’extasie pas sur des petits chaussons, et je ne suis pas non plus du genre à supplier ma cousine pour prendre dans les bras sa petite de 6 mois.
En fait, je pense que je n’ai tout simplement pas envie d’enfants et qu’on n’a pas toutes l’instinct maternel acquis dès la naissance.
Ce qui me fait le plus sourire c’est cet éternel… « mais tu es égoïste« , c’est la réflexion la plus stupide qu’on peut me faire. N’est ce pas justement égoiste, que de faire un enfant POUR le regard des autres ? Et prendre le risque de le regretter ? De ne jamais l’aimer ? Pour que l’enfant développe ensuite des troubles psychologiques pour le restant de sa vie parce que sa mère le rejette ?
Non, je pense au contraire, qu’il est sage de s’écouter et de ne pas se forcer, surtout lorsqu’il y a une vie en jeu.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Helene dit
Merci pour ton temoignage. Je suis dans le meme cas que toi, j’ai 30 ans et je suis avec mon fiance depuis 7 ans, nous nous marions cette annee. Donc bien sur comme toi, c’est un peu le moment d’y penser. J’ai de la chance de ne pas avoir trop de pression de mon entourage, mes parents commencent a en parler mais pas trop, et peu de mes amis ont deja des enfants. Mon fiance est sur et certain qu’il veut des enfants, mais pas tout de suite. Pour moi, pour l’instant je n’en ressens pas l’envie. Je me demande souvent si c’est normal, j’ai l’impression que la plupart des femmes autour de moi adorent s’occuper des bebes et des petits enfants, mais ca ne m’interesse pas vraiment. Ce qui m’inquiete c’est que je pense que cela arrive qu’a notre age on se dise qu’on ne veuille pas d’enfant, mais on le regrette une fois que c’est trop tard. Je connais beaucoup de femmes plus agees qui disaient ne pas vouloir d’enfants, et maintenant elles le regrettent. J’ai lu un article recemment disant que toutes les femmes dans ce cas le regrette. Je ne sais pas si c’est vrai mais en tout cas dans mon entourage ca semble l’etre. C’est toujours sympa de savoir que meme si on veut se donner le temps, notre corps lui en decide autrement.
MOI dit
Bonjour, je suis totalement en phase avec cela. Ca ne m’intéresse pas non plus ! Et les égoïstes ce sont ceux qui justement mettent au monde un bébé qui n’a rien demandé, qui va vivre dans une société atroce, qui sera peut-être en dépression parce qu’il ne trouve pas sa place etc … Si vous ne voulez pas être égoïste autant adopter un môme qui est déjà né et qui voit la guerre tous les jours, là vous ferez une belle action !! Mais ajouter encore des gens alors qu’il y en a déjà trop faut peut-être réfléchir un peu aussi et pas se contenter de le faire parce que c’est juste comme ça. Faut penser que c’est pas tout rose non plus, pénible avec des contraintes, plus aucun moment pour respirer sauf le coller devant la tv ou chez mamie ou dans un club vacances et des emmerdes pour le restant de ces jours ! Combien de couples se séparent à cause d’un enfant car c’est malgré tout un tue couple …
Vanessa dit
Bonjour Maud,
Ton témoignage me touche beaucoup.
Je crois que nous sommes de plus en plus nombreuses pour qui la maternité n’est plus une évidence, un « besoin naturel » et encore moins un rôle social figé. Au contraire, nous sommes toute une génération à s’être plongées à fond dans les études, dans la vie active, à multiplier les expériences et les hobbys, à vivre une vie indépendante et incroyablement riche. Contrairement à tous les siècles précédents, nous nous définissons d’abord par nous-mêmes, et pas uniquement par la maternité.
Pour moi la maternité n’a jamais été une évidence, je n’ai jamais ressenti au fond de moi qu’un jour je construirai une famille, je n’ai jamais regardé les femmes enceintes et les jeunes mères avec envie – bien au contraire, souvent ma première réaction est plutôt un certain malaise voire du dégoût (a-t-on le droit d’exprimer ce genre de sentiment ?).
C’est venu très progressivement, et parfois avec beaucoup de crises et de doutes.
Doutes par rapport à ma capacité à aimer les enfants – je fais partie de celles qui restent en retrait et ne se précipitent pas pour cajoler des nouveaux-nés. Je fais partie de celles qui parlent avec une voix normale et de sujets normaux avec les jeunes enfants.
Doutes et peur viscérale face à la fragilité d’un nouveau-né (cela renvoie sûrement à mon histoire familiale).
Doutes – énormes – quand à la responsabilité voire la cruauté d’amener des êtres innocents qui n’ont rien demandé dans ce monde.
Ruades quand ma mère et ma belle-mère accumulent les sous-entendus – mais de quoi je me mêle !!??!! – comme si leur vie ne valait plus d’être vécue à présent que pour devenir grand-mères !
Et puis.
Et puis il y a maintenant 11 ans que je vis avec un homme fabuleux. Un homme qui lui a toujours su qu’il fonderait une famille. Un homme qui n’imagine pas fonder une famille avec une autre personne que moi.
Un homme dont l’optimisme et la confiance en l’humanité sont d’une telle force qu’à force de patience et d’échanges, en me laissant faire mon cheminement toutes ces années, et laissant place à mes dechirures, a su attendre que je m’ouvre à cette perspective.
Et puis il y a eu les premières amies qui sont devenues mamans. Chacune à leur manière, dans leur recherche formidable de créer leur propre équilibre entre vie de femme et vie de mère, m’ont montré que cette aventure ne voulait pas dire tout sacrifier.
Et puis il y a eu leurs premiers bébés, ces petits bouts d’elles. Même si les premières visites ont été difficiles – effet nouveau-né oblige – je me suis surprise à les caresser en les appelant petit coeur, sans me forcer, en me laissant porter.
Mais ce cheminement a été loin d’être simple.
Quand mon homme m’a demandé en mariage, cela a fait exploser la question que j’esquivais du mieux que je pouvais. Je me souviens de soirées entières de pleurs et de doutes.
Quand les attentats ont frappé Paris, je me suis retrouvée des semaines entières prostrée, demandant à mon homme comment il pouvait seulement souhaiter mettre un enfant au monde dans CE monde.
Et puis.
Je suis aujourd’hui enceinte de bientôt 3 mois.
Et puis rien (ou presque).
Pas de déclic, pas de bisounours dans les yeux. Je pense que le sentiment de maternité va prendre du temps à faire son chemin en moi. Mais je suis heureuse et apaisée, pour l’instant surtout curieuse de voir et comprendre ce qu’il se passe. Voir le pouls à la première echographie m’a retournée le cerveau. Voir l’embryon la semaine derniére ne m’a bizarrement pas vraiment remuée de joie. Je ne m’impatiente pas, je sais que ca prendra le temps qu’il faudra, et tant pis pour ceux qui s’offusqueraient que je ne considère pas mon bébé comme la huitième merveille du monde, que je ne considère pas ma grossesse comme le plus bel accomplissement de ma vie. Je suis fière de porter un enfant, mais je suis dans l’attente. Ma famille, je vais la construire à tous petits pas d’escargot.
Et c’est très bien comme ca.
Merci encore à toi d’avoir ouvert ce sujet, ca m’a fait aussi beaucoup de bien de mettre des mots sur tout ca.
Je te souhaite tout le meilleur dans ton cheminement, quel qu’il soit.
Vanessa
Gaelle Tylienn dit
Bonjour à toi. Comme je te comprends parfaitement. J’ai bientôt 34 ans, aussi en préparatifs de mariage après 9ans de vie commune et nous avons acheté notre maison il y a 2 ans. Les remarques ont commencées à ce moment là, forcément une maison avec 4 chambres, il va bien falloir les remplir…. ben non, sauf que avec un dressing qui les rends toutes jalouses, une salle de sport, une chambre d’ami et bien sûr notre chambre, et ben on l’a remplit comme il faut cette maison. Nous travaillons tous les deux beaucoup, (mon futur mari est absent une semaine sur deux), et bien sûr quand il est là, on en profite pour des moments rien qu’à nous.
A la différence des filles qui ont témoigné je n’aime pas les enfants, et je n’ai pas honte de le dire. Mon entourage a d’abord été choque et finalement ceux qui me connaissent en rient maintenant. Mon homme comprends maintenant mon point de vue et l’accepte. Déjà que j’en ai pas envie si en plus il n’est pas souvent la pour m’epauler… ça risque de finir en drame tout ça!
Bref du coup 34 ans, et toujours pas » d’horloge biologique ». Est ce grave docteur? J’en sais rien mais je m’en fout en fait. On est heureux comme ça. On garde des futurs chiens guide certains week-end et c’est déjà beaucoup comme contraintes alors oui on est sur de nous. Et tant pis pour les « maman » qui ne seront pas « mamie ». On ne fait pas d’enfant pour donner ou recevoir de l’amour, ou pour ne pas vieillir seul comme on a pu se permettre de nous dire. Ça, ce serait égoïste. Et à toutes les personnes qui me montrent les photos de leurs enfants « des fois que ça me donnerai envie » je leur montre des photos de mes bébés chiens. Et oui ça c’est trop mignon, et ça ne vomi pas sur ton tailleur le matin!
Sur ce, bonnes vacances en camping, ah non, c’est vrai, avec les enfants c’est compliqué?. …. dommage! Haha ! Vive la liberté !
Céline dit
Bonjour,
Merci pour votre commentaire qui m’a fait beaucoup rire tellement je me suis reconnue. Je suis en couple depuis 13 ans et mariée depuis 6ans. J’ai aujourd’hui 34 ans et n’ai jamais eu d’instinct maternel. Les enfants ne m’ont jamais intéressés et ne m’intéressent toujours pas même après que toutes les copines et ma sœur dorlotent leur progéniture. Nous avons un chien, un bus vw et profitons à fond de nos vies.
Bon courage à toutes de n’être pas dans la norme de la société actuelle (avec les questions et remarques qui vont avec) mais nous savons qui nous sommes et ce que nous aimons dans la vie et sommes heureuses ainsi.
Clementine dit
Maud, merci d’avoir eu le courage d’en parler. Je comprends tout à fait ce que tu ressens. Les enfants, je n’y avais jamais trop réfléchi, je pensais en avoir un jour mais plus tard. Mais aujourd’hui j’ai 32 ans, je suis mariée, j’ai un emploi stable, et je me dis encore « plus tard » et même, voyant toutes les mamans autour de moi qui ont du mal à trouver du temps pour elles parce que leur vie tourne autour de leur enfant, je me demande si je suis vraiment faite pour la maternité. En fait je crois que j’ai peur, des nuits blanches et du manque de liberté, mais surtout de ne pas être à la hauteur, et que, comme toi, mon enfant ressente un manque d’amour. Donc finalement ce qui compte, c’est que tu sois d’accord avec ton mari, si lui non plus ne souhaite pas avoir d’enfant, ou s’il est prêt à y renoncer par amour pour toi alors on s’en fiche de ce que pense la société… ou alors vous vous lancez dans l’aventure, et il faut que ton mari comprenne qu’il devra être très présent pour t’épauler et qui sait ? Tu découvriras peut être ce que les mamans épuisées mais heureuses entendent par « tu peux pas comprendre parce que t’en as pas/c’est pas pareil quand c’est le tien ». Moi j’attends encore un peu…
Vee dit
C’est drôle, je dois avoir un entourage bizarre, parce qu’à l’inverse de vous toutes, j’ai beau avoir 30 ans cette année et me marier cet été, personne n’a encore fait mine de sous-entendre qu’il était temps pour nous de faire des enfants ! Au contraire, ma famille a plutôt l’air de me dire qu’il ne faut suuuurtout pas que je me presse, la principale réaction des parents que je rencontre c’est plutôt de me demander si je ne veux pas garder leurs enfants – peut-être que j’ai l’air d’avoir 17 ans en fait ? – et une partie des gens qui ne veulent pas d’enfant n’ont pas de gêne à me dire que vraiment ça ne leur dit pas du tout (bon, ça c’est peut-être parce que je ne leur réponds justement pas des trucs comme « non mais le tien c’est pas pareil, espèce d’égoïste » !).
Sauf qu’en fait, c’est justement ce qu’on a prévu après le mariage, du coup j’ai l’impression que tout le monde va être choqué en mode « non mais euh du calme, on s’est à peine remis du fait que tu te maries, et maintenant les enfants ?! ». Tant pis hein, dans un sens comme dans l’autre les gens s’y feront !
Je crois que dans tous les cas, la meilleure chose à faire est en effet de suivre son instinct, la vie est déjà bien assez compliquée sans en plus essayer de contenter les autres. Déjà, on n’arrivera jamais à contenter tout le monde, même si tu as un enfant il y aura toujours des gens pour te dire qu’il faut en faire un autre pour pas qu’il soit seul, ou pour trouver que vraiment tu as gâché ta vie (voire même te le dire), ou que sais-je encore, bref ! Et ça n’a rien d’égoïste, au contraire, c’est tout sauf de l’égoïsme que de reconnaître qu’on n’est pas fait pour avoir des enfants si c’est le cas, ça me paraît même une très bonne chose de savoir ce qu’on veut dans la vie et de réussir à l’assumer, même si les gens rendent parfois cela difficile. Être en accord avec soi-même, ça permet aussi d’être mieux avec les autres et je suis sûre que ça rend les relations avec les autres, voire, soyons fous, le monde un peu meilleur !
Coquillette dit
Bonjour à tout(e)s 🙂
J’aime beaucoup cet article, et je pense qu’arrivé à un âge, nous avons toute la même question qui revient en permanence…. »Et toi le bébé c’est pour quand? »
Je vais avoir 30 ans cette année, et je trouve que c’est un réel chamboulement, en tout cas pour mon cas , je me pose 3000 questions, dont « ai-je envie d’élever un enfant? ».
L’envie de le porter, je l’ai, depuis des années!!!! J’ai toujours eu envie d’être enceinte!!! Par compte, l’assumer, toute une vie!….ce n’est pas du tout le même délire!
Alors tous les jours, je me demande si un jour j’aurai un déclic, ou si je finirai par me lancer dans l’aventure, avec la crainte de ne pas aimer mon rôle de mère…ou encore, ne pas faire d’enfant et se réveiller un jour avec des regrets….
Je pense que notre génération vie énormément ce genre de questionnement….nos parents (comme dit plus haut par une de vous), ne se poser pas la question, c’était normal!
Dans le fond, j’ai envie d’être mère, mais à cet instant, je ne vois que les contrainte que ce rôle impose….et tellement de côté négatif que je suis incapable de savoir si j’en ferai un, un jour…
Merci pour vos témoignages! 🙂 🙂 🙂
Camille dit
Merci pour cet article !
Je vis la même chose que toi, jai 26 ans, un travail en CDI depuis que je sortie de l’école, un chéri avec qui je vais me marier en août, le jour de nos 7 ans d’amour. Bref, le suite logique pour TOUT le monde c’est les enfants, sauf que non. Enfin pas avant 3-4 ans au moins, un jour peut-être, ou pas, on sait pas.
C’est tellement dur de gérer l’entourage, ma mère et ma belle en particulier. A chaque coup de téléphone, à chaque repas en famille, à chaque fois que je les vois ou leur parle presque… Bêtement je croyais que le mariage et la naissance de mon neveu l’an passé allais les calmer, ou au moins les occuper quelques temps, que nenni, c’est pire. J’ai beau tout essayer, la diplomatie, leur dire que c’est pas à l’ordre du jour, que ça me dérange qu’on m’en parle tout le temps, que je manque déjà de temps pour faire ce que je veux, que si j’ai fais des études supérieures et que je bataille tout les jours au travail pour prouver que je suis aussi bonne sinon meilleure que mes collègues masculins c’est pas pour avoir un enfant juste au moment ou sa commence à payer ((vis ma vis de seule femme dans une boite avec 15 bonhommes)).
Du coup, j’ose pas m’approcher des enfants/bébé, de peur de subir une avalanche de commentaires. Au fait j’ai faillit oublier mais c’est drôle comme ce genre de remarque n’est adressé qu’à moi et pas moi à mon conjoint, bien qu’il soit du même avis que moi.
Bref, j’en suis presque à jouer la carte de l’humour douteux à base de congélateur, mais j’ai peur que la belle famille le prenne mal, on verra après le mariage…
Opioïde dit
Je suis comme vous à hésiter à m’approcher des enfants, j’aime bien les enfants, j’en veux, j’espère en avoir un jour mais je n’en peux plus d’entendre de la part de la famille (et les collègues d’ailleurs, mais c’est un autre problème, je travail dans le nucléaire donc je ne pourrais plus faire mon travail dès les 1ers jours…) j’en viens donc à regarder mes nerveux et nièces de loin, pour ne pas avoir droit aux » c’est pour quand » » ça donne envie hein » ou pire, quand ce n’est pas en regardant mon mari de dire » attention maxou, ça va lui donner des envies » genre, c’est à tout prix la femme qui veut des grosses et le mari qui freine s’est ardeurs… Grrrrrr ! Rien que d’en parler, je m’énerve toute seule !! Lol
Celine dit
Tu as bien raison, l’important c’est de s’écouter!
En revanche, résister à la pression extérieure, surtout des personnes très proches est difficile.
J’ai une petite fille de 3 ans et j’ai mal vécu son arrivée malgré tout l’amour que j’ai pour elle, et donc j’ai fait une dépression (je trouvais aussi que le baby-blues durait longtemps..)..
Aujourd’hui cela fait 1 an que je suis suivie et que ça va beaucoup mieux et je me suis dit comme toi que peut-être je n’ai pas cet instinct maternel que nous sommes toutes sensées avoir! Je l’ai avec ma fille car eh bien on n’a pas le choix mais figure-toi que je suis ravie de pouvoir avoir des moment sans elle! (Il faut savoir que c’est moi qui l’ai gardée pendant 2 ans et demi en plus..)
Donc maintenant on me pose souvent la question « alors c’est pour quand le 2eme? » Et quand je réponds « jamais », on me dit comme à toi « c’est égoïste quand même tu vas bien lui donner un petit frère ou une petite sœur, non? Tu vas pas en faire une fille unique?? »
Tout ca pour dire qu’en fait cette pression sociale sera toujours présente et que l’entourage ne sera jamais satisfait! « Les conseilleurs ne sont pas les payeurs », en partant de ce postulat, vraiment n’écoute que toi! Bon courage pour la suite et résiste! 😉
Corrieu-Molinier dit
Je suis 100% d’accord ! Je suis encore » jeune » 23 ans, donc ca reste acceptable que je n’en veuille pas, mais j’ai systématiquement le droit à la remarque, « Mais t’inquiète l’horloge biologique finira pas sonner ! » clin d’œil. Oh bah merci, c’est fin, c’est agréable, et pas du tout degradant d’être réduite à un système biologique alors que je viens de te dire que c’était pas mon truc…
Enfin la, le mariage est pour cet été, du coup les inquisitions des gens viennent avec ! Je repond généralement avec autant de tact et de delicatesse que eux, c’est à dire. « Ca risque rien, je suis sterile », ca ca calme. Surtout que j’ai bon être biologiquement « capable » d’en avoir. Je crois très sincèrement être « stérile » dans la tête, je ne pense pas être une bonne mère, et je préfère ne pas « fabriquer » encore plus de malheureux, il y en a assez sur terre…
Pauline dit
Merci pour ton témoignage je me sens tellement moins seule! 30 ans cette année, mariée depuis presque 3 ans, en couple depuis presque 9 ans et cerise sur le gâteau on vient d’acheter une maison! Donc autant dire qu’on cumule les arguments pour la suite logique de faire un enfant… Sauf que l’envie n’est pas là j’adore ma vie telle qu’elle est actuellement et j’ai encore envie de faire plein de choses dans ma vie qui impliquent d’etre un minimum libre .Comme toi je me dis que dans ce cas là ça serait une très mauvaise idée de céder à cette pression sociale qui implique la vie d’un enfant qui n’a pas demandé à venir au monde (la question de l’égoïsme de faire ou pas un enfant est juste abberante!!) D’ailleurs je me demande pourquoi les gens ont tellement envie que je fasse un enfant?? Mes proches je peux encore comprendre mais des gens que je connais à peine? Franchement on me pose la question au moins une fois par semaine « et vous c’est pour quand? » Outre l’extreme indélicatesse de cette question j’ai l’impression de ne pas être normale aux yeux de mon interlocuteur et cela reste un mystère pour moi… EN fait cette pression sociale aurait même l’effet inverse, je ferais un enfant le jour où j’en aurais vraiment envie, et plus on me pousse à faire quelque chose moins j’en ai envie #salecaractere! J’espère juste que quand je serais passée dans le clan des mamans je ne serais pas aussi relou que certaines qui ne s’intéresse à rien d’autre que l’utérus de leur interlocutrive ou au popo de leur progéniture. Et pourtant j’ai toujours adoré les enfants et je pense que c’est effectivement une des plus belles expériences que peut offrir la vie mais juste ça n’est pas un passage obligé, on peut être tout à fait épanoui dans une vie sans enfant j’en suis persuadée, et surtout chacun son moment donc s’il vous plaît les parents arrêter de mettre la pression à ceux qui n’ont pas d’enfants c’est leur choix (ou pas d’ailleurs et là encore plus honte à vous!!)
Delphine dit
Je pense que tu as raison : toutes les femmes n’ont pas l’instinct maternel. Et j’ajoute que ce n’est pas une tare ! L’essentiel est sûrement de le reconnaître (1ère étape) et de l’assumer (2ème étape). Même si cela reste un sujet tabou de société, j’ai l’impression que nous avons tout de même la chance de pouvoir dire que l’envie d’enfant n’est pas pour nous et de résister à la pression. Ce qui n’était sans doute pas le cas pour nos mères et nombreuses femmes avant elles. Peut-être s’agit-il de (ré)-expliquer qu’avoir un enfant est bien un désir et non un besoin (en cela, non nécessaire à l’existence) et qu’un enfant n’est pas une condition sine qua non d’épanouissement ! A tous ceux qui nous pensent égoïstes, je réponds qu’il y a mille façons d’être bons ou généreux. Et que la bonté commence avec soi-même : être bien dans sa tête, en adéquation avec nos envies et ressentis. Tu dis qu’il est sage de s’écouter, tu as entièrement raison. Nous sommes aux premières loges pour veiller sur nous-mêmes, et si nous n’y arrivons pas, comment pourrions nous le faire envers un autre être, qui plus est, complètement dépendant de nous?
Au final, notre avenir n’est pas gravé dans le marbre, à nous de le faire évoluer si nos envies devaient changer… ou pas !
Je te souhaite beaucoup de bonheur et de paix intérieure !
Claire dit
Oh comme je te comprends !! Je vais avoir 32 ans et je me marie l’an prochain et je n’ai pas envie d’avoir d’enfants. Enfin un jour peut être j’en sais rien mais je ne suis vraiment pas sûre car l’envie aurait du commencer à arriver à mon âge non ?
Pourtant j’aime les enfants. Mon fiancé à une petite fille très mignonne mais quand elle est chez nous… bah je suis pas fâchée quand elle repart ! Lol
On me dit « Cest pas pareil quand c’est le tien ». Je veux bien mais si c’est pareil je fais quoi ?!? Je ne me vois pas avec un enfant au quotidien : trop de contraintes, de fatigue. Trop d’oubli de soi même
Courage parce qu’on a pas fini avec la pression sociale !!!
Caouette dit
Comme je te comprend!!!!! J’ai horreur du « c’est pas pareil quand c’est le tien » ah oui? Et les mères qui rejettent leurs enfants, qui les bats….etc? Et si c’est pareil je fais comment? C’est un engagement A VIE que je vais devoir supporter pour le restant de mes jours!!! C’est comme dire à quelqu’un qui n’est pas fan des animaux « prend en un, quand c’est le tien, c’est pas pareil ». Sauf que l’on ne souhaite pas forcément tout ce qui va avec responsabilités, tracas, inquiétudes, dépendance…..etc. C’est très facile à dire quand on souhaite des enfants à la base mais quand on n’en souhaite pas c’est autre chose. Peut-être que j’aimerais mon enfant si j’en avais un (parce que je suis biologiquement programmé pour) mais il n’empêche que je me connais et je sais pertinemment que je regretterais ma vie d’avant et ma liberté car c’est la chose la plus importante pour moi: être libre. Ne dépendre de personne et surtout pas avoir quelqu’un qui dépende de moi. Je veux pouvoir prendre un billet d’avion demain et partir à l’étranger ou prendre ma voiture et me faire un roadtrip sans avoir à penser à trouver une baby-sitter. Ca peut paraître bête mais j’aime également pouvoir dormir (je fais en plus partie des gens qui ont besoin de beaucoup plus de sommeil que la normale!). Bref, la vie est trop courte à mon goût et il y a tellement de chose que j’aimerais apprendre et tellement d’endroits que je souhaiterais visiter. Je ne souhaite pas perdre trop de temps à faire du pouponnage. Bref à chacun ses objectifs et ses visions de la vie!
Claire dit
Mais ouiiiiiiii le sommeil c’est trop la vie !! Je ne suis pas une grande baroudeuse mais il y a aussi plein d’endroits que je voudrais découvrir. Et puis aussi je voudrais écrire un livre. Et apprendre 2 nouvelles langues. Bref j’ai envie de m’occuper de MOI. Et j’ai l’impression que les « bonnes mères » font toujours passer leurs enfants avant elles. Mais moi je deviens quoi dans l’histoire si mon gamin il m’efface complètement ?!?!
Et plus les enfants… bah faut être honnêtes ils sont adorables mais ils bougent tout le temps, ils piaillent et jusqu’à 8 ans ils ne raconte vraiment jamais rien d’intéressant ( parole de belle mère qui discute avec un enfant de 5 ans tout le temps). Je les aime les enfants mais pas TOUS les jours !
Mélanie dit
Tu as tellement raison, je suis dans le même cas que toi, malgré mes 24 ans et une situation stable, je ne ressens pas l’envie d’avoir un bébé et je ne l’ai jamais eu… Pourtant, étant plus jeune, j’ai été entourée d’enfants chez ma nourrice, mais je suis fille unique et vis très bien ma solitude.
Certes la famille, les amis et même mon conjoint en parle, il insiste même sur le fait qu’il en veux deux… Mais je ne me sens pas prête à être mère.
Mes cousins ont étés comblés quand leur bébés sont nés (ma cousine a beaucoup souffert de la difficulté d’avoir un enfant, et mon cousin, qui, comme moi n’en voulait pas, traite sa fille mieux qu’une princesse), à croire que ces minuscules humains sont capables de changer les gens..
Alors oui, peut être que quand ce sont nos enfants nous ne voyons pas les choses de la même façon, mais ce n’est pas pour autant que l’on doit céder à la pression de notre entourage, nous sommes libres de faire des enfants quand nous en avons l’envie, ou de ne pas en faire tout court. C’est notre choix de vie et personne ne peux décider pour nous.
Je te souhaite de continuer à croire en tes envies et de ne pas te laisser amadouer par des personnes qui pense plus à leur bonheur ou à la normalité qu’à toi et ton propre bonheur… Suis ton instinct, comme tu l’as si bien dit, il est beaucoup plus égoïste de faire un enfant au risque de le regretter ou de moins l’aimer, que de ne pas en avoir !