Rubis et son chéri essaient d’avoir un enfant depuis plus d’un an mais rien ne se passe. Examens, PMA, FIV a t-elle vraiment envie de passer par tout cela pour avoir un enfant ? Voici son témoignage.
{Témoignage} Un enfant oui ! mais pas comme ça…
Bonjour à toutes !
Nous ne nous connaissons pas mais pourtant j’ai l’impression que nous faisons partie du même cercle d’amies car nous passons toutes par les mêmes étapes, avec plus ou moins de facilité… J’ai bientôt 32 ans, je suis en couple depuis 15 ans et mariée depuis 5 ans.
Chéridoux est un homme très pris par son travail malheureusement et qui n’est pas très démonstratif. Mais nous avons décidé il y a 14 mois de nous lancer et de fonder une famille. L’idée d’être maman me faisait très peur car nous sommes très loin de notre famille et je n’ai plus ma maman, aussi je crains de ne pas y arriver sans son aide… La pression de la société et les questions incessantes de la belle-famille et de l’entourage « alors c’est pour quand le bébé ? » qu’est-ce que ça aide ! Non mais vraiment je ne vais pas le crier sur les toits que nous essayons d’avoir un enfant mais que dame nature, comme d’habitude, n’en fait qu’à sa tête ! Vous croyez quoi ? Que ça m’amuse tous les mois d’espérer, croire que je suis enceinte, en être persuadée et imaginer des symptômes et être déçue et en colère ? Chéridoux lui est plus philosophe ! Si ça vient ça vient, si ça vient pas ça vient pas ! Ah oui ça m’aide aussi ça ! Je ne suis entourée que de jeunes mamans et comme vous, je n’arrive plus à me réjouir pour elles, il y a un sacré blocage, une jalousie maladive qui fait mal…
J’ai revu mon gynéco il y a un mois et il m’a prescrit une prise de sang et examens et pour Chéridoux aussi. Mais voilà, je sais que Chéridoux ne fera pas cet examen et même moi je ne suis pas sûre d’avoir envie de les faire ces examens. L’écho était parfaite lors du dernier rdv, ovulation, rien à signaler… mais je sais que je ne veux pas passer par un protocole FIV ou autre… Je veux un enfant, ça oui, j’en veux même plusieurs ! Ça je le sais ! Aucun doute ! Je me suis toujours imaginée vieillir avec Chéridoux et des enfants. Mais je sais aussi que je refuse de passer par toutes ces étapes, je ne m’en sens pas capable. Et je sais que Chéridoux ne sera pas d’un grand soutien aussi… Je n’ai pas d’explication rationnelle et très détaillée, je sais que ce n’est pas ce que je veux… je ne veux même pas faire les examens, peut-être de peur de mettre un nom sur un souci (même si ça pourrait vouloir aussi dire trouver une solution !).
J’ai déjà envisagé la possibilité de l’adoption de toute façon car je ne mettrais pas de côté mon désir d’enfant…
Et vous ? Y’en a-t-il dans le même état d’esprit que moi ? Certes 14 mois ce n’est pas beaucoup, après 12 ans à droguer mon organisme avec la pilule ce n’est rien (on se rassure comme on peut non ?)… mon gynéco lui est plutôt du style fonceur pour les FIV et ne laisse aucune place aux sentiments, il attend que je reprenne rdv dès que j’ai les résultats, je ne pense même pas le rappeler en fait… peut-être que cela viendra, que je tomberais enceinte… ou pas… comment vouloir un enfant et ne pas se donner toutes les possibilités pour en avoir un ? À l’ère des super technologies et techniques médicales ça paraît peut-être illogique mais c’est mon choix…
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? C’est ici que ça se passe.
Marjorie dit
Coucou et merci pour ton témoignage. Je te comprends parfaitement car je suis pareille.
Tout récemment, j’ai arrêté la pilule et avec mon chéri, nous allons laisser faire la nature, voir si nous arrivons à avoir un bout de chou.
Je sais que je me vois maman. Mais je sais aussi que si, naturellement, je ne tombe pas enceinte, je ne me vois pas faire le parcours PMA et compagnie. Je suis énormément admirative des couples qui le font, et de ce que ces femmes endurent.
Ton témoignage fait beaucoup de bien aux femmes comme nous, qui veulent des enfants, mais pas au point de subir tout ceci.
Merci de nous le faire partager et bon courage pour la suite
Maeva dit
Bonjour, comme vous je souhaitais un enfant naturellement avec mon chéri. Voilà 1an et demi que nous essayons et l’attente est interminable. Ce que je pensais être un symptôme de passage, est en fait une vrai cause de quasi stérilité : les ovaires polykystiques et Mr ça va pas trop fort non plus de son côté.
Du coup le combo ne marche pas et je suis démunie et désarmée face à cette annonce. C’est un grand coup de massue mais la fiv proposée par le gyneco ne me tente pas du tout ! Je dois accepter la dure réalité, et faire le deuil d’une vie pour se reconstruire une identité. Il y a peu de témoignages sur ceux qui ne souhaitent pas faire de parcours pma
Marie dit
Je ne veux pas d’enfants et je ne pense pas être infertile( quoique ça serait bien puisque je suis autiste et j’ai pas envie de transmettre ça à un enfant). Par contre, je trouve que cette pression invisible qui poussent les gens à procréer à tout prix vraiment lourd. J’ai lu dans un article que le moment idéal pour une femme d’enfanter ne serait pas dans la trentaine mais dans la vingtaine.
Putain, pourquoi les gens ne peuvent pas y aller à leur rythme?! Surtout que ce n’est pas tous les vingtenaires qui ont terminé leurs études ou bien sont encore à la recherche d’un emploi stable qui leur permettait de donner une vie confortable à leur progéniture. À 20 ans, il est probable que tu vis chez tes parents parce que t’as pas encore les moyens d’être autonome et de payer à toi seul un logemen.Si en plus de tout ça, on ajoute le fait qu’apparemment tu as 9 ans pour fonder une famille parce que ta fertilité est au summum de ses capacités et si tu ne fais pas d’enfants dans les temps, il sera trop tard. Sérieusement?!
Ljubi dit
Si tu savais à quel point ton article me fait du bien…Je suis allée voir ma gyneco pour règles irrégulières. 1 an que j’ai arrêté la pilule et des cycles un peu étranges parfois. Une année forte en émotion : achat de maison (et les crises qui vont avec), travaux, problème de santé qui nous ont valu quasi 3 mois sans rapports, bref…Chéri est épuisé de son travail, rien de très glorieux pour » procréer « . Ma gyneco me prescrit un bilan d’infertilité (même remarque pour ma part, pourquoi pas de fertilité..), me conseille une nouvelle gynecologue « spécialiste de la stérilité » (bam, au cas j’ai mal compris, nouvelle claque..le poids des mots…).
Et puis elle prescrit un spermogramme aussi, un bilan hormonal, une échographie, una radio des trompes.
Je n’écoute quasiment plus rien, je suis tellement choquée, mon cauchemar fait face à moi , grande stressée….
Je sors, je suis en larmes et mon esprit crie « noooooon »)
Je veux un bébé oui. Mais j’adore ma vie ! J’ai tellement de projets ! Et 31 ans…J’oscille entre la pression de l’âge et l’envie de faire tellement de choses encore, sans enfants. Avec chéri on s’était que ça viendra si ca viendra, et voilà. Ce n’est sûrement juste pas le moment.
le lendemain, encore sous le choc, je lis le descriptif des examens…radio des trompes…je fais un malaise. Je me retrouve avec les pompiers. Gros choc psychologique pour moi, ce rendez-vous.
Ce matin, j’ai bien fait la prise de sang. Je n’arrive pas à faire le reste. Je suis bloquée. J’ai pris rendez-vous chez une autre gynecologue, conseillée par une amie. Et je suis terrorisée à l’idée de me faire disputer de ne pas avoir fait ces examens…c’est ridicule, c’est mon corps après tout !
Bref….je me dis que je ne suis peut être juste « pas prête « .
Je sens aussi la pression autour de nous, les questions « vous avez la maison maintenant il faut la remplir hahaha », et je vois ces couples qui se battent et on a pas envie de ça…le désir d’enfant n’est pas suffisant dans notre ocuple pour vouloir traverser tout ça. Je ne veux pas imporer tout ça à mon corps, des traitements, des fiv, les sautes d’humeurs, la grossesse…. (déjà la grossesse c’est beaucoup pour moi à envisager lol).
Bref, nous on envisage même pas l’adoption, on se dit que c’est pas grave, au pire on en aura pas… Au fond de moi cette idée je la refuse totalement, mais je refuse tout autant de passer par tout ça….
Merci de montrer qu’en effet, on peut vouloir un enfant mais pas à tout prix…j’ai l’impression de passer pour une folle quand je tiens ce discours….
Isabelle dit
Bonjour,
J’ai trouvé cet article très intéressant. Il y a actuellement une hyperpression du corps médical sur le couple dès lors que celui-ci manifeste son désir de parentalité. Les traitements d’aide à la procréation ne sont pas anodins. Quand on commence à mettre un pied dans cet engrenage, on se ferait presque taxer de « pas motivé » si on se permet de poser nos conditions. Je m’explique en expliquant ma situation…
Je vais sur mes 41 ans. J’ai une fille de 4 ans-et-demi, conçue de façon spontanée. Je suis obèse. Depuis bientôt un an, je suis un traitement de stimulation ovarienne (arrêté pendant 2 mois dernièrement suite à une énième fausse couche) afin d’avoir un deuxième et dernier enfant. Lors du démarrage de ce traitement, on avait discuté, avec mon compagnon, de la possibilité majorée de grossesse gémellaire, avec ce type de traitement. Mon compagnon m’avait clairement exprimé sa crainte (que dis-je ! Sa peur panique) de voir arriver des jumeaux. Il préfère que nous n’ayons qu’un enfant plutôt que de prendre le risque d’avoir des jumeaux. A préciser qu’il n’a pas du tout été un papa poule quand notre fille était bébé, que la relation avec un nourrisson n’était pas son truc, qu’il est par contre très à l’aise et plus proche d’elle à l’âge qu’elle a maintenant, que ce n’est pas du tout le genre à rester pouponner à la maison. Même si je ne souhaite pas non plus une grossesse gémellaire, je suis plus mesurée que lui mais je comprend et respecte son opinion.
Ma gynéco m’avait dit, au démarrage du traitement qu’effectivement, les traitements de stimulation ovarienne majoraient le risque de grossesse gémellaire mais que ce risque était contrôlé car elle le verrait à l’écho avant le déclenchement ovulatoire.
Toujours est-il que, suite au traitement par ménopur de ce mois-ci, il y a deux follicules qui sont recrutés à l’échographie, donc un « risque » réel de double ovulation. J’en ai donc reparlé à la gynéco : de cette réticence d’avoir des jumeaux. Elle m’a répondu « Oui enfin, je ne peux pas vous dire que les deux follicules vont produire un ovule et, de toutes façons, vous auriez bien tort de ne pas mettre toutes les chances de votre côté car il nous reste peu de temps vu votre âge et puis des jumeaux c’est pas si grave ». Hop ! Elle m’a planté là et m’a prescrit mon ovitrelle.
Je me suis sentie une poule pondeuse qu’on renvoie dans son poulailler. Mon compagnon me fait une confiance aveugle concernant ce traitement. Je me dois donc de lui dire : « attention, il y a deux follicules donc plus de risque de grossesse gémellaire ». Je sais d’avance qu’il va rester dans son retranchement et que, donc, on ne mettra pas à profit ce cycle ci. Donc beaucoup d’efforts pour rien…
A moi, ça me fait peur aussi… On aurait eu 10 ans de moins, on aurait vu les choses complètement différemment et puis j’ai un sérieux souci d’obésité, alors prendre le risque d’entamer une grossesse gémellaire… Sans compter que je ne serai pas aidée, ni par le papa, ni par les grands-parents.
Mais voilà, je me suis sentie incomprise et jugée par la gynéco concernant ce risque de grossesse gémellaire que nous souhaitons éviter. Comme si, à partir du moment où je m’inscris dans ce genre de traitement, je suis censée tout accepter sans me poser de questions. « ‘Pond et tais-toi ».
Je tiens à préciser que si j’étais enceinte de jumeaux sans avoir pu interférer au préalable, ma philosophie de vie fait que je m’en accommoderais.
aublanc dit
Bonjour,
moi et mon chéri sommes dans le même état d’esprit, un bébé oui mais pas à n’importe quel prix. On essaye de faire notre bébé depuis septembre 2014 et j’ai fais une fausse couche au 31/12/2015 (enceinte d’un mois). ça m’a dévasté!
Quel injustice de sentir son corps changer pour au final avoir autant de peine.
J’ai 26 ans, toutes mes copines tombent enceintes (il y en a même deux qui ont réussi à l’être en même temps car elles trouvaient ça trop mignon !) et je dois dire que chaque annonce me vaut une crise de larmes. Je ne pensais pas être jalouse à ce point de leur bonheur…. Sans compter sur belle maman qui ne manque pas une occcasion pour me faire remarquer que « elle n’a pas de petits enfants »
Mais paradoxalement, je refuse l’idée des FIV. Je ferais les tests savoir si oui ou non on a un problème et si non je laisserais le temps faire.
Heureusement nous sommes un couple uni car je comprends les couples qui se séparent suite à des problèmes d’infertilités. Notre esprit est occupé par cette pensée 50% de notre temps!
Je suis lasse d’attendre et de me poser tant de questions.
Je souhaites bon courage à toutes celles qui passent par là. On y arrivera 🙂
lucianne dit
AHAH !!! Mais je suis exactement dans la même situation que toi ! Merci pour ton témoignage 🙂
Je suis allée la semaine dernière chez ma gygy qui m’a prescrit aussi tous les examens et quand j’ai vu la description d’une histérosalpingographie, je n’ai pas du tout eu envie de la faire.
Et je pense que je n’ai pas non plus fait le deuil d’avoir un enfant naturellement, sans examens, sans clomid, sans FIV, etc….
Du coup avec mon mari on a aussi décidé qu’on allait rien faire et qu’on va juste continuer à s’aimer et vivre notre vie.
Et tant pis si ça ne vient pas avant quelques années ou si ça ne vient pas du tout…
Et si dans quelques années l’envie devient insoutenable alors j’accepterai de me faire injecter du produit de contraste dans mon utérus et de me faire visiter par une sonde, et s’il le faut de me faire injecter des hormones et ponctionner des ovules…
Grande Méchante Louve dit
Bonjour,
Comme je le disais sur la partie fb du blog, j’avoue ne pas comprendre ton refus de l’aide médical. Après c’est sûr que la durée n’est pas hors norme jusque là… (En France c’est un an et demi en moyenne 😉 ).
Je ne comprends pas parce que du moment que l’on voit que ça ne marche pas et qu’on nous propose une demi solution pourquoi ne pas l’accepter?
Quand j’ai rencontré celui qui devait devenir mon mari je ne voulais pas d’enfant et pas d’attache, même lui n’était pas censé durer aussi longtemps. 1 an après la situation avait évolué, et je me voyais avec lui et nos enfants. Je savais que j’avais un problème depuis un moment déjà, donc on ne s’est pas trop posé la question et on a laissé les choses se faire. Sauf que je suis tombée enceinte sitôt la pilule arrêtée. Hyperfertilité qu’on m’a dit. Lui voulait une équipe de foot avec remplaçants et moi j’avais du mal à imaginer que je serais mère si vite. (à ma décharge je n’avais que 18 ans, et lui 34)
Sauf que voilà il y a quelques années il a subi une opération qui l’a laissé lourdement handicapé. A partir de là on savait que si on voulait d’autres enfants notre seule chance c’était la PMA ET un miracle (oui oui les deux!). Nos chances étaient maigres. Depuis les 2 ans de notre fils j’avais cette envie dévorante, ce besoin d’être mère à nouveau que ne peuvent comprendre seules que celles qui le vivent ou l’ont vécu.
Alors je ne te cache pas que cela peut être très dur, très long, très éprouvant physiquement, mentalement, seul et pour le couple la pma, tout comme ça peut être rapide et fructueux (tout dépend des problèmes des deux). Pour nous cela aura duré 2 ans, 3FIV ICSI, 3 fausses couches précoces, une perte d’embryon la décongélation, mais aussi 4 tests enfin positifs, 3 prises de sang aux taux de BHcg magnifiques, et 3 échographies dont 2 en urgences et une programmée la semaine prochaine pour savoir s’il y a un ou deux coeurs.
Je peux comprendre que tu ne te sentes pas d’y passer tout de suite. Mais si je peux me permettre une chose, quelque soit ton âge, dis toi que faire les démarches est déjà très long (j’ai mis plus de 6 mois avant d’avoir un premier rendez vous, et entre le moment où on a décidé qu’on allait y aller en juin 2014, et le moment où on a commencer les traitements en mars 2015 ça a été trèèèèès long de faire toutes les démarches administratives et les examens), que passer les examens ne t’engage à rien (tu ne sauras pas forcée de continuer, mais au moins si problème il y a vous saurez lequel ou lesquels, ils vous donneront des pistes pour y remédier, pour certaines que je connais il a suffit d’un simple comprimé à prendre tout les matins pour que bébé pointe son nez!)… Et puis si comme moi tu as une épée de Damoclès au-dessus de la tête (ce que je ne te souhaite pas du tout hein soyons claires) au moins tu le sauras et n’aura pas de regret plus tard en te disant oui mais si je m’y étais prise plus tôt j’aurais eu une chance… (oui parce que vers 30 ans ma fertilité risque fortement de chuter drastiquement, j’ai 25 ans aujourd’hui tu vois le tableau).
Alors sincèrement écoutes quelqu’un qui y est passé et réfléchis y bien. Parfois mieux vaut y aller pour rien, que d’attendre et de rater le coche.
audrey dit
Merci de raconter votre histoire, mais merci aussi de comprendre celles qui ne souhaitent pas, ou ne sont pas encore prêtes a faire des tests et à écarter les jambes devant des médecins et se faire vitsiter l’utérus par des sondes ! je suis dans ce cas, je ne souhaite pas faire d’examens, mon corps ne me donne pas d’enfants? et bien tant pis, du moment qu’avec mon conjoint on est d’accord c’est très bien! Vous dites ne pas comprendre l’auteure du témoignage car elle ne pense pas comme vous, en fait il n’y a rien à comprendre, c’est son corps, sa vie ses choix !point barre !
Rubis dit
Merci beaucoup les filles! qu’est-ce que ça fait du bien de lire vos histoires, vos témoignages, vos conseils… je me sens vraiment perdue parfois et vos messages sont d’un grand réconfort! depuis l’écriture de cet article, je me sens aussi plus apaisée, c’est vrai que cela aide à mettre des mots et à partager notre détresse! j’essaye de me poser beaucoup moins de questions, de moins cogiter et finalement de faire comme Chéridoux, si ça vient ça vient sinon on verra… étape par étape… je ne suis toujours pas prête à faire subir certaines choses à mon corps mais mois après mois, mon désir d’enfant est encore plus grand! espérons que tout se débloque pour nous! ah ce « faut pas y penser »!!!
Ségolène dit
Bonjour,
Si tu n’as pas envie de faire les examens et bien ne les fais pas.
En fait, écoute ton cœur et ce que tu veux ! Enfin ce que vous voulez avec ton homme parce que c’est ça l’essentiel. Etre bien tous les deux et vouloir les mêmes choses. Et si vous préférez adopter c’est votre choix 🙂
Pour nous, c’est mon doudou qui a décidé de passer un spermogramme 9 mois après le début des essais (en mentant sur le délai des essais vu nos âges, il avait 23 ans au moment de l’examen) et il s’avère qu’il a une grosse infertilité. Du coup j’ai passé mes examens, tout va bien pour moi et notre trésor s’est installé dès la première IAC en novembre dernier. Je t’avoue que ce n’était pas simple psychologiquement et heureusement que j’ai eu de faibles doses d’hormones.
Par contre l’infertilité de Doudou risque de s’aggraver mais il est hors de question que l’on fasse une FIV pour un second (si un jour on en veut un) parce que je ne veux tout simplement pas infliger de lourds traitements à mon corps.
Je te souhaite beaucoup de bonheur, dès à présent, et à venir quand tu seras maman quelle que soit la manière !
Julie dit
Bonjour Rubis,
Nous avons eu envie de faire un enfant en 2006.
2006 passe, puis 2007,2008,2009,2010,2011…
Mon mari, comme le tien, refuse les examens en me disant que si ça doit se faire ça se fera, et sinon, ben ça ne se fera pas…
De mon côté, je sais que je n’ovule pas. Je suis un traitement hormonal pendant un an. Traitement assez lourd et qui ne donne rien. Avec la fameuse phrase des professionnels : surtout vous n’y pensez pas !
Ah non !? C’est sûr, entre les prises de sang, les examens, les injections, les prises de cachet, les prélèvements… Je n’y ai pas pensé du tout bien sûr…
Et puis, avec les hormones, il y a aussi les sautes d’humeur, les larmes, les flambées émotionnelles… Je ne me reconnais plus. J’ai peur que mon mari ne me supporte plus…
On finit par me dire que je ne pourrais pas tomber enceinte et que la seule solution pour moi c’est le don d’ovule.
L’enfant de mon mari et d’une autre… Impossible pour moi !!!
Et puis, explique une FIV à mon enfant, je ne le sens pas. Nous voulons un enfant mais pas à tout prix. Pas au prix de mon équilibre psychologique, pas au prix de mon couple.
Nous parlons alors adoption.
Mais je suis épuisée par tout ça et nous décidons d’attendre. Nous sommes en 2012.
2013 a été très dure. Il m’a fallu jusque début 2014 pour aller mieux et faire le deuil de ce bébé que je n’aurais pas.
Et puis, ça va mieux. Nous faisons des projets de vie, des voyages à deux. Nous nous construisons une vie à deux.
Septembre 2015, je me sens bizarre. Vraiment bizarre. Je suis sûre d’être enceinte, mon mari me dit que non.
Je fais le test qui est positif. Et là, la terre s’ouvre sous mes pieds ! Je n’étais plus prête à ce moment-là.
Il m’a fallu quelques semaines et la présence de mon mari pour surmonter ça.
Raphaël est né en juin dernier. Et c’est vraiment que du bonheur !
Alors, pour ma part, je ne peux que comprendre et encourager ta position.
Je vous souhaite un très beau chemin
MaryZou dit
Tout pareil!!!
Chez nous on en est à 2 ans d’essais et 3 FC mais toujours d’avis qu’on ne passera pas par la PMA ni même par l’adoption. Nous voulons un enfant de notre amour et je ne me sens pas prête à accueillir un enfant d’ailleurs (ni avec don de gamètes).
Au départ je voulais absolument savoir pourquoi ça ne marchais pas et après une prise de sang complète qui ne montre rien je me demande même si j’ai envie de savoir si il y a vraiment quelque chose.
Beaucoup de choses se remettent en question au fil du temps quand on attends après un enfant. Quels sont les sacrifices que l’on ai réellement près à faire? Quelles douleurs physiques et psychologiques sommes nous prêts à endurer? Pourquoi voulons nous absolument un enfant?
Est-ce que notre couple va résister aux épreuves? et résisterait-il à un enfant ou à l’absence d’enfant?
Je crois que le principal est de garder en point de mire ses vœux les plus chers et de trouver avec patience et réflexion le meilleur chemin qui nous correspond pour y arriver.
Par où que tu passes, bon courage.
Paya dit
Bonjour,
Je suis d’avis qu’il est mieux d’attendre les résultats du bilan pour avoir toutes les éléments pour une décision. Si ça se trouve vous êtes tous les deux en parfaite santé !
Personnellement je suis passée par la PMA et il n’y a rien de simple dedans (ni physiquement ni psycologiquement). Et c’est tout à fait normal que tout le monde ne veuille pas le faire ! C’est ton corps !
Si tu n’es pas d’accord avec les méthodes de ton gynécologue et si tu penses que la PMA est suggérée trop tôt sans avoir essayé d’autres méthodes moins invasives, tu peux chercher un 2ème avis.
Bon courage !
Sairalinde dit
À peu de choses près j’ai l’impression de lire mon histoire.
30 ans tous les 2, en couple depuis 6 ans, fraichement propriétaires et en essai bébé depuis bientot 1 an, rien ne vient.
Un chéri pas très démonstratif et qui part du principe que ca viendra quand ca viendra, qu’on ne doit pas être tout à fait prêt.
Aucune envie de passer par la case PMA. Rendez vous avec gygy en mai pour faire le point.
Alors merci pour ce témoignage, je me sens moins seule. Merci.
Et plein de courage en espérant que tout va venir naturellement, peu importe le temps qu’il faudra.
Pauline dit
Oui, la PMA, les FIV (mais certains traitements beaucoup plus légers suffisent suivant les cas) et tout ça, ce n’est pas une partie de plaisir, loin de là. Mais pour être passée par là, le plus dur ce sont les échecs. Et les échecs ne sont pas plus facile à digérer sur cycle naturel que lors des traitements. J’ai au contraire vécu les traitements comme une libération: enfin on faisait quelque chose, ça pouvait avancer! Même quand ça ne fonctionnait pas. Et dans certains cas, un petit coup de pouce permet une grossesse qui aurait été beaucoup plus incertaine (voire impossible) naturellement.
Mais la première étape est peut-être celle qui fait le plus peur: faire les examens et prendre le risque de trouver quelque chose qui cloche. Et accepter d’avoir un problème éventuellement. Et ça, c’est pas toujours facile.
Je ne vous juge, je voulais juste dédiaboliser un peu la PMA, c’est tout.
Par contre, c’est un parcours qu’il ne faut pas faire à contre cœur donc si vous n’avez pas envie, ne le faites pas.
Enfin, je vous encourage à en discuter avec un professionnel (psychologue) et peut-être à trouver un gynéco plus empathique.
Bon courage.
Lizou dit
Salut, je trouve ton discours génial et moi-même, si le jour où je me lance ça ne marche pas, je n’ai pas envie de passer par toutes ces démarches. Mais savoir si toi ou ton compagnon êtes possiblement stériles, vous permettra de réfléchir à une démarche d’adoption et au discours plus que réfléchi qu’il faut avoir en plus d’une situation stable et tout ce que l’on demande. Ma meilleure amie à travaillé comme assistante sociale au service adoption, c’est elle qui délivrait les agréments. Ils aiment bien savoir que les couples ont tout tenté avant de se lancer dans l’adoption. Alors si tu ne veux pas de fiv ça n’empêchera pas que tu sois une bonne candidate à l’adoption, mais faut savoir le motiver clairement et prouver que ça a été réfléchit. Après si tu n’es pas pressée de savoir ce genre de résultats, ce que je peux comprendre, prends ton temps ça t’aidera à réfléchir à ce que tu veux vraiment. Mais peut être aussi que ces tests te rassurerait sur le fait que tout va bien 🙂 Je te souhaite bonne chance pour la suite de tes essais bébés.
lydie dit
Salut, la fin de ton recit me plait et me parle enormement. On peut etre et devenir parents sans pour autant passė par tous le medicale.
L adoption est possible … pas facile mais possible et finalement toutes les solutions sont eprouvantes.
Bon courage a toi
Adèle dit
Bonjour,
Avec mon mari on aurait pu écrire cette histoire aussi, mais à l’inverse nous sommes en pleine PMA avec tous ce qui touche autour.
En 2010 on décide de faire un bébé, mais au bon d’1 an je prends rdv avec mon gynécologue qui nous donne des tests à faire pour finir par nous envoyer à l’hôpital de Strasbourg et là le médecin nous annonce qu’il faut que j’ai un IMC de 30 pour avoir droit à de l’aide. Ça représentait à peu près 40 kgs à perdre.
Pour nous c’était la douche froide . Du coup on a fait notre dossier pour l’adoption c’était en 2012.
Avec mon mari on avait décidé de ne pas se forcer pour faire des tests etc.
Mais en 2014 mon mari me demande si ça me dérange de quand même essayer mais à l’hôpital de Metz.
Aujourd’hui nous y sommes toujours et c’est vrai qu’on essuyé beaucoup de déception mais ça nous a rendu plus fort.
Je comprends ce que tu ressens et dis parce que je me disais la même chose que vous. Et certains couples feront la PMA pour avoir un enfant d’autre non et d’autres iront et arrêteront et retournerons.
Ma tante qui était dans le même cas m’a dit je voulais être sur d’avoir tout essayée pour n’avoir aucun regret et c’est à ça que je pense aujourd’hui.
J’espère que vous réaliserez votre rêve même si par l’adoption et je vous souhaite de tout coeur de fonder une famille.
Ehyana dit
Bonjour,
Je comprends tout à fait votre choix de ne pas vouloir un enfant « à tout prix ». Nous étions dans le même état d’esprit avec mon conjoint avant de commencer les essais bébé. Je n’avais, sur le papier, pas vraiment le profil idéal pour avoir un bébé naturellement (obésité, diabète insulinodépendant,suspicion OPK) et nous avions donc décidé que, si cela ne fonctionnait pas naturellement, nous ne nous lancerions pas dans le processus de PMA et que nous trouverions d’autres projets de vie.
Nous avons eu de la chance, notre projet a pu se concrétiser sans trop de difficultés, mais si ça n’avait pas été le cas, je reste intimement persuadée que nous ne nous serions pas infligé les douleurs, difficultés et désillusion de la PMA.
Donc rassurez-vous, vous n’êtes pas la seule à penser comme cela. Et quant aux gens qui vous ‘mette la pression’, n’hésitez pas à leur dire , si cela vous pèse trop, que cela ne regarde que vous et qu’ils n’ont pas à vous interroger là-dessus (après tout, vous ne leur demandez pas à quel rythme ils font l’amour, donc pourquoi pourraient-ils vous demander si vous essayez de concevoir?)
Vanessa dit
Coucou,
Cette article aurait pu être écrit par moi. Je suis dans la même situation que toi.
Nous essayons depuis plusieurs mois, nous entendons la remarque « C’est pour quand ce bébé » bien trop souvent.
Et je n’ai pas envie de dire que nous essayons mais que dame nature n’est pas très coopérative.
Et effectivement, les annonces de grossesses sont de plus en plus présentes et pesantes.
J’ai rendez-vous chez ma gygy vendredi. Je n’ai pas encore réfléchi aux démarches que j’entreprendrais.
Mais chéri voudra qu’on essaie tout à mon avis. Je pense que pour le moment ça le perturbe + que moi.
Courage ma belle.
Bisous