Le témoignage de Miss K. est très dur car elle subit énormément de pression de la part de son compagnon pour que sa sexualité (à lui) soit épanouie. Après un avortement et un accouchement, la libido n’est pas revenue. Futurs mariés de l’an prochain ils en viennent à se demander si c’est pour autant une bonne idée. Voici son témoignage.
De mon côté Miss K, j’aimerais vous faire lire cet article et celui-ci également, il vous feront peut-être ouvrir les yeux sur ce que vous vivez. j’ai posé la question aux hommes autour de moi : avez-vous mal quand vous faîtes pas l’amour pendant plusieurs jours . Les réponses ont été unanimes : « non et si c’est le cas le mec ferait mieux d’aller consulter un médecin car il doit avoir un soucis« . Lisez les articles dont je vous ai mis les liens en vert, vous ne pouvez pas rester dans cette situation.
{Témoignage} « C’est à cause de toi », m’a-t-il dit.
Bonjour à toutes !
Je me présenterai ici sous le nom de miss K. Car cette histoire est en train de détruire mon couple… et ce malgré nous. En fait, P. ( j’appellerai mon futur mari comme ça ça sera plus simple) et moi sommes ensemble depuis 5 ans. Ce qui a tout changé pour nous c’est que je suis tombé enceinte en 2015, et j’ai donné naissance à mon petit loup en Janvier 2016 ! Magnifique non ? Oui, le petit hic c’est que environ quatre ans avant je suis également tombée enceinte : nous avions pris la décision de me faire avorter car nous n’avions pas de travail, nous étions trop jeunes (23 ans) et plusieurs autres détails dont je vous évite la liste ; nous étions plus soudés que jamais là-dessus.
Oui d’accord, mais à ce moment-là ce que nous ne savions pas c’était que cette décision allait réellement me traumatiser. Les femmes du services m’ont jugée comme un assassin, ne m’ont rien expliqué sur la manière dont ça se passerai et surtout rien sur la douleur que cela provoquerai… je m’en doutais oui bien sûr, mais je vous assure que je ne pensais pas qu’on me jugerai responsable de la mort d’un fœtus avec autant violence sans connaître mon histoire. Je suis rentrée chez moi, j’ai mis 1 mois pour m’en remettre physiquement, et 4 ans après les séquelles au niveau sexuel sont toujours les mêmes : plus de libido, plus d’envie (rarement) et passer à l’acte juste pour lui faire plaisir.
L’accouchement n’a pas aidé : il s’est mal passé car le service médical a fait beaucoup d’erreurs et j’ai failli y passer. Je suis restée à l’hôpital durant 3 semaines avec transfusion de sang au lieu de trois jours. Youpi !
et donc miss K. C’est quoi le soucis là en fait ?
Avec un avortement (je suis tombée enceinte sous pilule au passage : je ne l’oublie jamais !) et un accouchement, forcément ça se ressent sur le corps ;). P. À été un ange gardien durant le premier événement : durant l’année qui a suivi il a tout mis en œuvre pour m’aider à remonter la pente du désir tout en restant une aide psychologique très à l’écoute. Cette période n’a été facile pour aucun de nous car j’avais plus ou moins instauré un rythme régulier entre nous ^^ ( une fois par jour !) après n’oublions pas que c’était nos débuts : c’est toujours plus intense quand on se découvre non ?
Pour la suite de l’accouchement (le retour maison quoi) ça a été difficile. Petit loup a presque deux ans aujourd’hui et c’est tellement la croix et la bannière sexuellement qu’on vient de se mettre à aller voir un Psy pour thérapie de couple. C’est un flot de reproches cachés qui vient de P., mais le pire c’est son comportement : nous le faisons malgré tout entre 2 et 5 fois par semaine car je conçois que pour lui c’est un besoin. Mais si j’ai le malheur de dire non, il me fait la tête le soir même et le lendemain matin, il me fait la tête durant quasi toute la journée en me disant qu’il se sent mal, qu’il a mal (vous savez où), et qu’il ne comprend pas pourquoi j’ai dit non alors qu’au petit matin je lui avais dit oui. Je n’ai pas le droit de changer d’avis. Si j’ai dit oui ça devrait se passer. Si j’ai dit non il insistera quand même pour que je dise oui. Ça en devient tellement insupportable qu’on on vient à ne plus se supporter nous-mêmes : on se crie dessus on s’énerve plus vite que d’habitude et il ne comprend pas que je suis très très fatiguée.
En fait il ne se rend pas compte que je n’ai droit à aucune excuse parce qu’il s’agit de sexe. Et la phrase qui me sort systématiquement c’est « oui mais c’est toi qui a instauré ce rythme-là, c’est rythme-là, et maintenant tu me donnes l’impression que je suis un accro du sexe. » ah oui d’accord, je dois concevoir que pour lui c’est un mal-être oui j’en ai conscience cependant moi je n’ai pas le droit d’être mal parce que je n’ai pas d’envie ? Non mais ça va bien.
Je l’aime comme je n’aimerai jamais personne cependant on se marie l’année prochaine et à l’heure actuelle je sais qu’autant moi que lui, même si nous ne le disons pas, on se demande si c’est vraiment une bonne idée de se marier pour se retrouver jusqu’à la fin de nos jours coincés dans une situation aussi insupportable.
A l’heure actuelle nous n’avons pas de solution. La psychothérapie ne fonctionne pas pour le moment. Alors je me tourne vers vous, comme un dernier espoir, aidez-moi.
J’ai fait tout ce qu’il m’a proposé : nous avons acheté un jeu sexuel, j’ai pris des pilules pour monter mon désir, j’ai dit oui même quand je n’en avais pas envie, je l’ai écouté et j’ai essayé de discuter avec : je n’ai plus du tout envie de faire d’efforts et je commence vraiment à être en colère contre lui. Merci d’avance pour l’ensemble de vos commentaires et de vos réponses. Et surtout, y a-t-il d’autres femmes dans la même situation ?
Merci à La Mariée en Colère de nous permettre ce genre de témoignage.
miss K.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposezvotre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Anyalilou dit
Bonjour miss k
Comment vas tu ?
Tiphanie dit
Ton histoire me touche tout particulièrement….
Un jour ma psy ma dit en matière de sexe il ne faut jamais se forcer, j’étais trop jeune pour comprendre ce qu’elle voulait dire. Puis j’ai rencontré un homme un peu comme le tien, qui souffrait quand je disais non, je me suis sentie violée plusieurs fois, j’ai pleuré souvent pendant l’acte jusqu’au jour où j’ai voulu dire stop, ce qu’il a encore plus mal vécu, comme une atteinte à sa virilité, j’ai continué à me forcer mais une fois par semaine pas plus. Ce que japprendrai plus tard c’est qu’il faisait venir des jeunes prostitués chez nous afin de se convaincre qu’il n’avait pas de problèmes. Ça a été la cause de notre rupture. Cela fait maintenant un an, j’ai repris le goût de faire l’amour mais ma libido n’est toujours pas au rdv… il a été très compliqué de remonter la pente après ça… Et aujourd’hui encore il y a des moments de doute, des moments où j’ai peur, où je me sens mal.
Tout ça pour te dire que malheureusement tu n’y es pour rien, et plus tu te forceras même si sur le moment tu penses que c’est mieux car tu as la paix, plus ca sera compliqué car d’une certaine façon tu te trahis et ton corps lui ne l’oublie jamais. Ça sera dur mais il faut que ton conjoint prenne conscience de tout ca. Ce qui est rassurant c’est votre amour l’un pour l’autre, tant qu’il y en a il y a encore de l’espoir.
Personnellement je vous recommanderai un sexologue… C’est en redécouvrant votre sexualité que vous retrouverez une complicité 😉 bon courage en tout cas!
Tiffany dit
Je suis triste de voir quelqu’un dans une situation pareille.. l’acte sexuel ne doit pas être forcé mais désiré. Ne vous laissez pas faire. J’avais entendu parler de douleurs chez les hommes lors d’absence de rapports alors quand mon mari et moi n’avons rien fait pendant plusieurs mois à la fin de ma grossesse et après mon accouchement je m’en suis inquiétée. Il m’a assuré n’avoir jamais eu mal parce qu’il ne faisait rien. Ceci est un mensonge pour vous faire culpabiliser. Mais du coup, c’est vous qui avez mal. L’amour ce n’est pas ça. C’est de l’écoute et de la compréhension… bon courage à vous.
Tatiana dit
Je vous suggère de voir ensemble ceci, le consentement c’est comme une tasse de thé. C’est mignon, les enfants comprennent sans souci , https://www.youtube.com/watch?v=fENmp2vNL7A et en discuter après.
Sinon, vous pouvez lire l’excellent site de Muriel Salmona qui forme juges et travailleurs sociaux https://www.memoiretraumatique.org . Vous comprendrez votre fatigue chronique ….
Voici ce que m’inspire votre relation…
Jennifer dit
Ton témoignage est très triste… et les liens proposés par la mariée en colère sont vraiment glaçants…
Tu ne devrais pas accepter de subir ça, c’est ton mec qui a un souci. Ne le laisse pas te culpabiliser, et te dénigrer.
Courage !
Viviane dit
Dans l’expression « faire l’amour », il y a certes « faire » mais aussi et surtout « amour » ! Et pour ça il faut partager le même désir. Prenez soin de vous.
Anyalilou dit
Une image vaut mieux que des mots…https://sanscompromisfeministeprogressiste.files.wordpress.com/2016/02/934156_599963350156019_3333705692519009990_n.jpg?w=788&h=770
Je pense que ton futur devrait se faire suivre et que tu devrais y réfléchir à deux fois avant de t engager s’il ne se soigne pas…
Bon courage
Inno dit
La fin de ton témoignage m’interpelle. Tu dis avoir tout essayer pour t ‘ aligner sur le désir de ton conjoint.
Je me pose une question : et lui qu ‘ a -t-il essayé pour s’aligner sur ton désir ?
Il me semble que dans une relation les efforts doivent venir des deux côtés non ?
Lalala dit
Ça va être simple : dit à ton futur « branle toi ! », mon mari le fait tout les matins et peut être tous les soirs, mais vraiment je m’en fou, l’important c’est qu’on ne fait l’amour que quand je veux ( lui il veut tout le temps de toute façons). Il y a des moyens très perso de gérer ça libido ! Il ferait comment si il était célibataire ?!
Un article publié par : La Mariée en Colère dit
hahaha c’est cash j’adore !
Malianna dit
Mdr, j’avoue, c’est le cas de le dire c’est cash !
J’ai une endometriose donc il y a des périodes où les rapports me font mal, mais je comprends qu’il puisse être frustré quand ça fait quelques jours que je dis non… Souvent ça me frustre aussi de ne pas pouvoir non plus à cause des douleurs donc je le comprends.
Du coup je lui dis pareil, mais un peu moins cash. Je veux même bien participer à la branlette, des fois c’est sympa aussi et ça me fait plaisir de savoir que ça lui fait du bien, mais si j’ai pas envie, j’ai pas envie, je ne vais pas me forcer !
chacha dit
Viol, chantage sexuel, violence psychologiques.. les mots sont durs et pour tant tellement vrais. Le pire, c’est que ça vous met dans une spirale infernale et sans fin, pcq à la base vous n’avez pas spécialement envie, ensuite viens la pression (qui tue le peu d’envie qu’il pouvait y avoir) et enfin l’appréhension et l’angoisse du moment du coucher, ou du moment à deux pcq vous savez que « vous allez y passer ».
Il ne faut pas que ce monsieur oublie qu’en 2017, le sexe c’est du plaisir pour lui…mais aussi pour vous.
Je suis assez d’accord avec les conseils précédents, je vous encourage à consulter mais seule. Juste pour vous. Parce-que je pense qu’avant de pouvoir entendre, comprendre et déchiffrer votre couple, il serait bien de vous recentrer sur vous même, de vous retrouver. Et cela n’a rien à voir avec le sexe, c’est juste une conséquence. Libérez vous de la culpabilité que vous portez suite à vos épreuves passer, à votre nouvelle vie de maman, et ensuite vous pourrez aborder votre couple, la vie de famille, ce mariage…et le sujet brûlant, vos rapports intimes. Contrairement à bcp d’hommes, nous les femmes sommes fermées au sexe pour plein de facteur différents (stress, hormones, fatigue, pas envie, menstrues, choc) alors qu’eux, peu importe ils sont aux garde à vous. Et ils nous font culpabiliser. J’imagine à quel point cela doit être frustrant pour vous de ne plus avoir envie. Et même si c’est très difficilie, ne culpabilisez pas de ne pas avoir envie. Faite vous aider pour comprendre, pour digérer, et surtout pour vous libérez de ce fardeau de culpabilité que vous portez. Je ne connais pas votre futur, mais peut-être faut-il lui signifier clairement ce qu’il vous fait subir (harcèlement, viol)pour qu’il s’en rende compte. Je vous souhaite du courage, et surtout n’ayez pas honte de vous faire aider, cela ne peux que vous faire du bien.
Rozie dit
Bonjour,
Tout d’abord, merci La Mariée en Colère d’avoir proposé mon article et celui de Marie Kléber. Je suis touchée d’avoir été lue et comprise, et plus encore d’avoir la possibilité d’engager une réflexion chez d’autres personnes.
Tu l’auras compris, donc, j’ai aussi subi ce genre de choses, et j’ai choisi de qualifier ça de viol. Etrangement, il n’y a qu’un acte précis que je qualifie comme tel, alors que ce que tu décris, je l’ai vécu dès le début, même quand ça allait bien avec cette personne. Puis-je considérer que même ma première fois était un viol ? Aujourd’hui je dirai que oui.
Mais c’est violent, un choc brutal. Donc, je crois que personne d’autre que toi ne peut choisir de mettre ce mot sur ce que tu vis. Je te conseille de te renseigner sur ce sujet. Sache que, au regard de ce qu’on sait aujourd’hui sur le viol, ton témoignage entre dans les cases. Il se pourrait bien qu’un jour, peut-être déjà maintenant, tu ressentes les effets de cette violence déguisée. Il se pourrait bien que ta baisse de libido soit aussi liée à ça, au même plan que ton avortement et ton accouchement.
Des choses sont sûres : il est anormal que tu ressentes une pression à ce sujet. Il est anormal que tu te contraignes pour lui faire plaisir, et pour qu’il te laisse tranquille. Il est anormal de se poser un rythme. Et il est normal que, de fait, tu en aies de moins en moins envie. Voire que ça finisse par profondément te rebuter.
Tu parles d’un besoin pour lui. Je ne nie pas que c’est le cas. Je suis aujourd’hui en couple avec quelqu’un d’autre. Il est clair qu’il pourrait faire l’amour chaque jour. Moi pas. Donc on fait l’amour quand on en a envie tous les deux, et ça fluctue. Parfois, c’est plusieurs jours d’affilée, plusieurs fois par jour. D’autres fois, je n’en ressens pas le besoin pendant deux semaines, voire plus.
Est-ce que je culpabilise ? Oui. Parce que je vois qu’effectivement, ça le fait souffrir. Parfois physiquement (mais pas d’un jour à l’autre, alors je rejoins les autres, ton homme devrait peut-être consulter un spécialiste). Et s’il a si mal que ça, désolée d’être si brutale, mais il a les moyens de se soulager.
Mais à la différence de toi, ma culpabilité ne vient que de moi (parce qu’à cause de ce que j’ai vécu avant et ben … Voilà les séquelles). Lui, il ne me met pas la pression. Lui, il me demande avant si j’en ai vraiment envie, même si son propre désir le torture. Sinon, selon ses propres mots, c’est mauvais et faut pas le faire. Lui, il reste tendre et doux avec moi peu importe les circonstances et le sexe, même dans des grandes périodes de creux, n’a jamais été source de tension entre nous. Bien sûr, ça l’inquiète quand j’ai moins envie, et c’est légitime. Dans le cas inverse, je serai inquiète aussi. Mais il cherche à comprendre avec tendresse et un réel besoin de m’aider, de rester unis.
Au début, on fait l’amour tout le temps. Mais c’est une utopie d’oser croire que ce sera comme ça toujours. Parfois, on parle aussi de cette période-là avec nostalgie. Mon mari n’a jamais connu de baisse de désir. Au contraire, depuis quatre ans, ça ne fait que monter ! Il existe des façons de faire plaisir à l’autre sans se soumettre, et en se faisant plaisir aussi. Il existe des moments d’intimité qui le soulageront et le rassureront, qui seront bons pour vous deux, sans qu’aucun ne se sente lésé ou écrasé. Faire l’amour, ça n’est pas qu’un pénis dans un vagin.
Je ne voudrais pas fustiger ton conjoint en criant au violeur, c’est plus complexe que ça. Il est possible qu’il ne se rende pas compte de la gravité de ses actes (de par son éducation, ses modèles … Peut-être est-il attaché à la notion de devoir conjugal ? Il y a plein de raisons, il n’est pas forcément conscient du mal qu’il t’inflige). Dans les faits, il reste bourreau, mais bon .. Je crois qu’il faut chercher à comprendre d’où ça vient aussi.
Je te conseillerai d’en parler avec lui, évidemment. De le sensibiliser à la violence psy, et aux fines limites qui peuvent faire passer un acte charnel d’amour à viol conjugal. Pour l’amener à une remise en question de ses croyances. Pour l’aider à réfléchir aux conséquences de sa pression pour votre couple, sur toi. Sur lui. Qu’est-ce que ça dit de lui, finalement ? Veut-il être ce genre d’homme ? A mon sens, une prise de conscience est essentielle. Parce que même si finalement vous ne vous mariez pas, voire que vous vous quittez (je ne vous le souhaite pas), il rencontrera d’autres femmes avec lesquelles il aura probablement ce même comportement destructeur.
Il te faut être ferme et ne pas céder. Quand c’est non, c’est non. Même si c’est non pour deux semaines ou plus. Je pense que votre psy a déjà dû soulever la question du consentement, non ? As-tu parlé de ce que tu ressens à cette personne, de ce qui se passe vraiment de TON point de vue dans ces moments-là ?
Bref, c’est complexe. J’arrête-là mon pavé. Je te souhaite de parvenir à résoudre de gros problème. Sincérement.
Un article publié par : La Mariée en Colère dit
Merci d’avoir osé en parler, c’est vraiment très important pour toutes les femmes qui subissent ces pressions 🙂
Rozie dit
Merci à toi de relayer ces témoignages, c’est tellement important !
Rozie dit
Ah, et pour ce qui est de changer d’avis en cours de route, de dire « oui » le matin et finalement ne rien faire pendant la journée … Ca m’arrive tout le temps, au grand dam de l’amoureux. Et qu’est-ce qui se passe alors ? Rien. Il ne m’en veut pas. Et de mon côté, je fais l’effort d’arrêter de lui faire miroiter quelque chose qui n’arrivera peut-être pas.
Et je sais d’expérience que si on fait ça, c’est justement parce qu’on a subi ce genre de chose. Je continue donc à avoir cet étrange comportement de dire « on fera ça tout à l’heure » alors que je ne vis plus avec celui qui ne respectait pas mes « non ».
Mialice dit
Bonjour,
Je n’ai pas du tout lu tout ce qui a été dit dessous, probablement beaucoup on dit la même chose que moi.
1- dans un couple on ne fait pas l’amour sous contrainte ! C’est plus faire l’amour. C’est avoir un rapport sexuel non consentant. Oui, du viol. Et clairement ça n’aidera en rien votre libido !
2- je suis révoltée de l’attitude de votre homme. Vous avez toujours le droit de changer d’avis, de rythme, de dire le matin « vivement ce soir pour notre petit coup » et le soir « biiip journée de biiiiiip vivement mon dodo toute seule ». Et lui il ne change jamais d’avis sur rien ?!?!
Pour sortir de la situation, la psychothérapie est une bonne solution. Encore faut il que le courant passe entre vous 2 et le psy. Changez en si ce n’est pas le cas.
Ensuite il faut y mettre du sien. Faire des efforts au début (des deux côtés). Il faut que votre homme comprenne que nous les filles on a besoin de séduction pour vouloir, qu’on a besoin que les choses soient amenées spontanément, qu’on peut planifier un rapport bénéfiquement que si on y met les formes (planifier l’endroit, fantasmer la rencontre, imaginer se dévorer des yeux et se déshabiller etc..). Il faut que votre homme accepte que ce rythme ne vous va pas. Et qu’en forçant on n’obtient rien de qualitatif. Son comportement est assez puéril en fait : « maman a dit non je fais un caprice pour obtenir »…
Je traverse une période un peu compliquée de mon côté (rien à voir avec vous), et ma libido est aussi en berne (en même temps elle n’a jamais été très développée), et j’ai la chance que mon conjoint comprenne que si on ne fait l’amour qu’une fois par mois mais qu’on en a envie tout les deux, c’est mieux que de forcer que ça fasse mal ou quoi.
Dans les faits, parlez lui. Dites lui que vous avez besoin de reprendre confiance en vous, en votre féminité, en votre sexualité selon votre propre rythme. Que vous avez besoin qu’il vous soutienne là dessus.
Faites un compromis : pourquoi pas augmenter la dose de préliminaire, diminuer la fréquence programmée (5 fois par semaine avec un petit bout et une vie active ?!?! Quelle santé !!!), Et pourquoi échanger un de ces rapports programmés par du sexe oral, des massages érotiques, des jeux dont vous seriez à l’origine, ou vous vous reapproprieriez vos corps ? Remettre du qualitatif, plutôt que du quantitatif ? Et qu’il comprenne que non c’est non. Mais que c’est pas « je ne t’aime pas ».
Et pourquoi ne pas faire carrément autre chose en couple ? Une sport, de la danse, un rituel resto, etc… Faire quelque chose de plaisant à deux en gros de votre huis clos / chambre à coucher ? Ça permettrait de reconnecter votre couple à faire niveau et ainsi vous donner l’opportunité de faire renaître le désir.
Et enfin effectivement si son zboub lui fait mal s’il baise pas (désolée du terme mais je vois pas comment à 5 fois par semaine contraint on est dans la qualité..) qu’il consulte !
Et enfin au delà de la psychothérapie de couple, peut être faut il envisager une psychothérapie individuelle pour vous deux ? Il me semble que votre problème n’est pas de couple mais de regard sur vous même. Vous avez du mal à trouver le bon rythme la bonne place dans votre vie de maman, de couple et vous n avez pas digéré votre avortement (et c’est normal ce doit être tellement intense). Et lui a gardé un rapport au sexe d’adolescent : je dois faire l’amour comme un champion. Et il ne sait visiblement pas gérer le non ce qui n’est pas sain pour un adulte…
À garder à l’esprit que c’est toujours plus long que ce qu’on voudrait une psychothérapie ! Il faut l’accepter. Mais ça vaut le coup !
J’espère que vous arriverez à communiquer avec votre homme, et que vous réussirez à avancer plus détendus et simplement heureux ensemble.
Et enfin si jamais vous sentez que votre homme ne bouge pas de position et n’avance pas dans le bon sens, réfléchissez à partir car vous seriez alors dans une relation toxique pure et dure…
Bon courage et tenez nous au courant.
Léonie F dit
Bonjour Miss K, je suis dans le même cas que toi…en fait depuis que j’ai accouché de mon fils en janvier 2014 (accouchement de 23h, ventouse, episiotomie…) je ne ressens plus le désir de faire l’amour avec mon mari (que j’ai épousé en 2016) !!! Je me fais violence pour me dire « ma cocotte il faudrait quand même s’y remettre !! », surtout que l’envie de bb2 se fait sentir…en fait plus de 3 ans et demi après, mon episio me fait toujours souffrir durant nos rapports et avec mon mari on se dit que ça vient de là…
Par contre à la différence de ton témoignage mon mari ne me contraint pas à faire l’amour bien que par moment la tension soit palpable.
Je n’ai pas encore trouvé la solution à mon problème mais avec mon mari nous avançons ensemble et à mon rythme.
Je te souhaite d’arriver à trouver une solution et par contre je rejoins l’avis de celles qui t’ont répondu : la réaction de ton mari est abusée…et elle ne t’aide en rien !!! Essaie d’aller voir le psy sans lui…
Bon courage
Madeleine dit
Ce n est pas normal que ton épisio te fasse encore souffrir. N hésite pas à en parler à ton gynécologue. Il doit pouvoir faire qqch.
Popie dit
Du moment où il y a contrainte… C’est un viol. Même si c’est votre compagnon. Même si vous cédez au bout d’un moment. Si c’est sous la pression, est un viol.
P dit
Bonjour Miss K., je t’invite à regarder la vidéo que j’ai mise dans le lien et je rejoins ce que dit Léa: quand ton conjoint est violent (faire pression, faire du chantage EST une violence) pour t’obliger à faire l’amour, c’est un viol. C’est une situation grave et anormale.
Nadège dit
Bonjour!
Je ne laisse d habitude pas de commentaire mais je me retrouve tellement dans ton témoignage.
Il y a 10 ans j ai également du avorter. J avais 18ans a l epoque et pareil je suis tombée enceinte sous protection (préservatif ). Sur le coup je n y ai pas prêté plus d attention. J etais jeune, je commençais mes études et je n avais pas de copain stable.
Il y a 2ans j ai rencontré mon compagnon actuel avec lequel je veux faire ma vie. Et la les problèmes sexuels ont commencé. Plus de desir, plus de libido et surtout de très fortes douleurs. Cela fait un an que nous n arrivons plus a avoir de rapports normaux. Entre temps on m a diagnostiqué une endometriose et les medecins et moi même mettions sur le compte de la maladie mes douleurs.
Mais il y a tres peu de temps nous avons reussi (grace a mon traitement) a avoir un rapport. Le premier depuis un an sans trop de douleur de mon côté. Et la tout est remonté.
Pour l instant les choses sont toujours compliquées mais je voulais juste te dire que tu n es pas seule. J ai changé de psy (parfois il est bon de changer) et un traitement anxiolitique peut aussi aider pour diminuer un peu l angoisse)
Une sexologue aussi peut vous apporter des cle et aider ton ami a comprendre ta position.
N hesite pas a me contacter si tu souhaites echanger.
Je te souhaite plein de courage. Et surtout rien n est gravé dans la pierre!
Nadege
X dit
Bonjour
Je suis assez surprise de l’attitude de ton homme.
J’ai moi même des pb de libidos et qui ne sont même pas dû à un évènement ou autre, on ne sait pas trop enfait.
Les 2 premières années de relation à allait (mais jamais une fois par jour, on ne se voyait déjà pas autant et on ne le faisait pas chaque fois qu’on se voyait) mais depuis je n’ai pas de désir (trop fatiguée , pas envie, contrariée après lui… Enfin j’ai plein d’excuses qui n’en sont pas).
C’est difficile pour lui, ça nous a valu de gros gros coups durs dans notre relation parce que je ne faisais aucun efforts. Depuis j’essaie d’en faire , j’essaie d’avoir envie mais quand c’est pas la c’est pas là.
Je ne m’impose pas de rythme il peut se passer 15jours sans rien. C’est difficile pour lui j’en ai conscience mais il ne supporte pas que je lui dise que je veux bien le faire juste pour lui faire plaisir et que je n’en tirai pas de plaisir.
Si on le fait il veut que ça me fasse un minimum plaisir à moi aussi.
Je ne comprends pas comment votre futur mari accepte que vous vous forcez autant. Qu’il demande des efforts ok mais de là à se forcer 5x par semaine c’est beaucoup trop.
Une psychothérapie de couple c’est déjà beaucoup . Si ça ne vous aide pas assez pourquoi ne pas voir un sexologue? (Si votre thérapeute est uniquement psychologue). Nous c’est ce qu’on va entreprendre.
Lea dit
Je rejoins tout ce qui a été dit sur les commentaires précédents… le mot viol pour moi n’est même pas trop fort, car la pression psychologique qu’il impose sur toi te force à faire quelque chose que tu ne désires pas (ou pas tout le temps): c’est une situation insoutenable et anormale.
J’ai une simple question: comment définir « faire l’amour »? Cette expression doit-elle simplement se définir à la pénétration ? Ne peut-il pas être un échange de caresses, de regards, de bisous, de mots tendres et réconfortants? Quelle est votre définition à tous les deux? En avez-vous parlé ensemble?
Enfin, pour te rassurer et à priori je suis unanime avec les autres commentaires : même si chaque couple a son propre rythme, je suis pleinement heureuse en couple avec mon conjoint, et peut te confirmer que je suis loin des 2 à 5 rapports par semaine!
La vie subit des fluctuations et le désir est touché avec tout le reste… donc il faut savoir écouter cela, sinon cela va se transformer en dégoût! Au nom de quoi: « l’épanouissement du couple »? Il faut être deux à s’épanouir, La preuve, tu en es déjà au stade de la colère…
EmyMBM dit
J’ai vécu sensiblement la même chose. Mon conjoint voulait tout le temps, même après la naissance de notre fille. Mais malheureusement comme toi je lui disais oui et arrivé au soir j’etais tellement fatiguée que l’envie avait disparue… nous nous sommes beaucoup pris la tête… le mariage approchait et les doutes se multipliaient. Puis nous en avons discuté (longuement) déjà a cause de ma pilule, les envies avaient disparu, grand manque de libido… Puis le fait d’avoir eu notre fille, le boulot… le soir j’avais envie de me reposer. Lui non. En discutant on s’est rendu compte que le fait de lui dire oui puis non… ça le refrenait. Il valait mieux ne rien se dire et jouer le jeu de la séduction plutôt que de mettre un planning en place ou de lui promettre des choses. Et depuis tout est rentré dans l’ordre. Après il a écouté mon point de vue tout comme j’ai écouté le sien. Pour des questions de ce genre tout est question d’amour et d’écoute. Je pense qu’il est physiquement capable de passer une deux voir bien plus de soirée sans rien faire. Quand tu n’auras plus cette épée au dessus de la tête ça ira bien mieux. J’avais surtout peut qu’il me quitte parceque je ne lui donnais pas ce qu’il voulait et en fait c’est moi qui m’était bloquée sur ça. Je pense quil faut que vous arretiez de calculer, programmer vos rapports et que cela doivent redevenir un plaisir et non une contrainte. Courage ma belle ! Et on sait tous qu’à l’approche d’un mariage les doutes sont souvent démultipliés alors accroché toi et parle avec lui 😉
Lucie dit
Ce n’est absolument pas normal qu’il te fasse la tête et te fasse payer le fait que tu n’as pas envie tous les soirs !
D’abord, tous les soirs de manière systématique ou même tous les 2 jours, c’est un rythme qui ne prend pas en compte les fluctuations normales de la vie (dans mes « bonnes » périodes, j’y suis même loin mais j’estime que j’ai une vie de couple épanouie, et mon compagnon aussi). Ensuite, le fait qu’il te fasse la tête… pour tout te dire j’ai accouché il y a presque 4 mois et nous n’avons toujours pas repris une vie sexuelle mais nous n’en faisons pas un fromage et nous en rions même entre nous parce que nous savons que cela fluctue justement. Comment peux-tu te reconnecter à toi même si ton mari te fait payer ces fluctuations (normales il faut le répéter) et que tu as été jusqu’à prendre des pilules ? Tu es une femme tout à fait normale, une maman au top et tu dois arrêter de te culpabiliser pour ton histoire passée et présente. Se faire aider, toi personnellement et toi et ton mari ensemble, est une chose excellente. Je pense aussi que ton mari devrait se faire aider seul de son côté. Bon courage à toi, il faut que tu penses maintenant avant tout à toi et à ton enfant.
Liliwed dit
Je ne sais pas non plus par ou commencer, à part que dans un couple, on fait les choses à deux. Faire l’amour en fait partie. Je me forçais pour mon premier copain, et j’imaginais l’aimer, après coup je me suis rendue compte de mon erreur et des dommages de se forcer. On ne peut pas bien le vivre, et surtout, on a pas à le faire. Il ne se remet pas en question, ne fait pas preuve d’empathie et se comporte en gamin frustré (desolee, mais franchement !).
Mon accouchement s’est également mal déroule, avec des séquelles physiques à la clef et un stress post traumatique. Mon Mari ne m’a jamais mis la pression pour quoi que ce soit avec pourtant une pause de 6 mois au moins dans nos rapports. Je le remercie pour sa patience, cest ce qui fait que je l’aime d’autant plus maintenant malgré cette épreuve et qu’on a pu reprendre sans trop d’appréhension. Le sexe dans le couple cest un acte d’amour, on ne devrait jamais avoir à se forcer. Tu le mérites.
Si tu souhaites t’exprimer concernant ton accouchement et ton avortement, sur Facebook il y a la Page stop à l’impunité des violences obstétricales qui le permet, tu y seras écoutée sans jugement mais avec empathie.
Liliwed dit
En complément (quand même) mon copain de l’époque me disait aussi que cela lui faisait mal lorsque nous ne faisions rien. J’en ai parlé à mon mari, et la réponse a été sans appel, c’est du pipeau. Une façon pas élégante de plus de nous mettre la pression et nous faire culpabiliser. Rétrospectivement je trouve cela tellement mesquin. Bref, je rejoins les filles qui l’ont dit, il a deux mains s’il ne sait pas se contenir. Les femmes ne servent pas à assouvir ses besoins sexuels. C’est aussi simple que cela. Se forcer, c’est le meilleur moyen de se bloquer encore plus, d’être dans l’appréhension, d’avoir mal, … Et cela a des conséquences à long terme, même lorsque l’on change de partenaire (mais avec de la patience et de l’écoute, heureusement, ça passe).
Remettre en question le mariage fait sens, se marier pour devenir esclave sexuel, ça n’est pas de l’amour… C’est une emprise. Ca n’est épanouissant pour personne (y compris les enfants, qui voient tout).
Mélinda dit
Je suis restée sans voix à la lecture de ton témoignage… Tu as traversé (et traverse encore) des moments très difficiles et visiblement tu ne t’en es pas remise. Ca joue sur ta libido, ce qui est bien normal, mais aussi plus largement sur ton état d’esprit.
Ton compagnon semble considérer le sexe comme un devoir, comme une routine au rythme figé… Alors que l’envie de faire l’amour est totalement fluctuante! On doit le vouloir et être en forme pour y prendre du plaisir. Je ne connais aucun couple qui a autant de rapports que ce que tu décris! 2 à 5 fois par semaines… Nous, ça, c’est pendant les vacances! Le reste de l’année, entre le stress du boulot, la fatigue et nos vies, tout simplement, on ne fait l’amour qu’1 fois par semaine, 2 par moment, 0 même certaines semaines. Rien n’est pré défini, c’est au feeling! Ce qui n’empêche pas, bien au contraire, de partager plein de moments de tendresse, de contacts physiques différents (les bisous, les caresses, les mots doux, les câlins blottis dans les bras l’un de l’autre)…. L’amour ne s’exprime pas que par le « coït », encore heureux.
Ton fiancé te culpabilise à un point que je trouve indécent et irrespectueux. Ebea a parlé de viol, et je la rejoins. Tu subis clairement des violences psychologiques et sexuelles. Une femme n’est pas un simple réceptacle des désirs masculins et quand on aime quelqu’un, on s’attend à ce que l’amour soit agréable pour lui/elle comme pour nous. Pas de sens unique.
Si rien ne change, tu vas finir par détester ton conjoint, si ce n’est pas déjà le cas…. Toi, tu as besoin de te reconstruire, et peut être qu’une thérapie personnelle (pas à deux) te ferait beaucoup de bien. Ta libido ne pourra jamais revenir si le sexe est forcé, mécanique. Mais elle reviendra si tu prends le temps d’écouter ton corps, de te redécouvrir, de te déculpabiliser. Te confier à quelqu’un serait une 1ere étape. Et peut-être aussi, t’adonner au plaisir solitaire (sans le dire à ton compagnon). C’est une bonne façon de se réapproprier son corps et son plaisir 🙂
Ton fiancé aussi aurait besoin de consulter (psy ou urologue?) car son comportement n’est pas normal. S’il a tant de pulsions que ça, c’est qu’il y a un hic quelque part. C’est un homme, pas une bête.
Je te souhaite en tous cas bien du courage. Tu es une femme très forte d’avoir tenu bon jusque là, mais n’attends pas de craquer. Prends soin de toi, sois égoiste pour changer.
LNANYB dit
Bonjour, ton témoignage m’a énormément interpellé…
J’ai 25 ans, je suis mariée avec M depuis juin de cette année et cela fait maintenant 3 ans que nous vivons ensemble.
Je n’ai subi aucun traumatisme ni avortements ni grossesse, au début avec M c’était une fois par jour tous les jours.
Normal… C’était le début de relation, les jolies papillons dans le ventre, l’odeur de l’autre qui te rend accro… Et je dois dire qu’au bout de trois ans, l’envie se fait moins sentir.
Il n’y a pas mort d’homme tout est normal… Je dirais que en moyenne nous sommes à trois fois par semaine ou quatre dans les bonnes périodes. Parfois même moins quand les hormones fluctuent…
Les femmes sont assujettis à des baisses ou hausse de libido selon leur corps… Ne jamais sous estimer les hormones… De plus comme dit dans un commentaire que j’ai lu, effectivement les contraceptifs peuvent ne pas aider… Renseigne toi il se peut que cela soit médicale.
En aucun cas tu ne devrais te forcer… L’amour ca se vit à deux, quand les deux en ont envie, si non cela n’a guère d’Interet et tu vas te faire d’autant plus de mal psychologiquement. Pardonne moi l’expression… Mais tu n’es pas la pour servir de vide couille. Tu es un être pensant qui a des émotions des besoins des ressenti.
Monsieur a besoin de se remettre en question, tu as besoin de sa compréhension. Patience… Et courage😘
Morgane dit
Je rejoins morgane et ebea, sur leur remarque… Quand je te lis, tu es un peu sous une forme de soumission envers ton mari… tu ne pense qu’à lui… je suis outré de voir encore que ça existe et qu’on se laisse faire comme ça… je suis dur mais j’ai subit cela, et je me demande encore comment j’ai pu être aussi naïve et accepté tous ça, pense à toi… on se force pas quand on a pas envie…
Ebea dit
Il y a tellement de choses qui m’interpellent dans ce témoignage que je ne sais pas vraiment par où commencer.
Tout d’abord, devoir faire l’amour avec son partenaire dans le seul but de lui faire plaisir 😱😱😱. J’imagine bien la culpabilité qui t’envahie mais cette solution n’en est pas une, bien au contraire. Se forcer au rapport sexuel, je suis navrée, mais pour moi ça s’apparente au viol (le mot est fort mais c’est ce que je pense).
Ensuite… le « rythme » que tu t’imposes!!! Primo, le sexe et surtout le désir ne se planifie pas, il ne s’agit pas de faire sonner son réveil tous les jours « allez hop chéri, à poil !!! ». Chacun bénéficie de période plus propice au désir, et les femmes sont bien plus sujettes aux fluctuations, merci les hormones. Vous avez vécu plusieurs expériences traumatisantes qui ont eu un impact sur votre vie sexuelle, il faut laisser le temps au temps.
Concernant ces fameux rythmes… 1 fois par jour !!!! J’ai, il me semble une vie sexuelle épanouie, mais à côté de vous, je faire figure de petite joueuse !!! Et même votre second rythme de 2 à 5 fois par jour me fait pâlir !!! C’est au delà d’une belle moyenne… on est presque dans la performance là !
Et pour finir, tu dis avoir fait tous ce que Monsieur propose… y’a pas comme un hic là ? Et toi dans l’histoire ?? J’ai l’impression que tu t’oublies, que tu ne vis plus pour toi mais pour ton partenaire. D’autant que les solutions proposait par ton partenaire me semblent légères : des sextoys, c’est cool, mais quand le désir n’est pas là, ça ne changera rien (c’est le plaisir de qui qu’il essaye de décupler là ?). Des pilules, hummm je suis archi sceptique là-dessus, et même si ça fonctionne, ça a sans doute une durée limitée (ne serait-ce que la durée du traitement). Et enfin dire oui quand IL a envie… je ne reviendrais pas là-dessus !
Bref, à mon sens, tu dois d’avantage penser à toi pour mieux penser à vous… la thérapie me semble idéale, si celle-ci ne fonctionne pas c’est peut-être que tout ne rentrera pas dans l’ordre du jour au lendemain, il fait du temps !
Parler est une très bonne chose, mais la discussion doit être à double sens, je n’ai pas l’impression que tu sois écoutée et entendue pour le moment.
Je te souhaite beaucoup de courage et de force dans cette histoire, fais-toi entendre.
Ebea dit
Un autre petit détail : la baisse de libido peut également être liée à un problème de santé ou de contraception. Je ne sais pas quel moyen tu utilises aujourd’hui mais certaines techniques impactent grandement sur la libido (mon stérilet hormonal m’a fait douter de mon desir😣).
Les dérèglements de la thyroïde également peuvent avoir de grosses répercussions dans ta vie sexuelle.
Parfois, c’est plus médical qu’il n’y paraît… mais principalement hormonal.
Morgane dit
Je vais essayer de te faire une réponse sans que tu ne ressentes aucun jugement de ma part…
D’un point de vue fertilité, j’ai une histoire semblable à la tienne. J’ai avorté a l’âge de 20 ans (1 an jour pour jour après le premier bisou avec celui qui est devenu mon mari…).
Bien que la décision ait été prise à deux, cette expérience a été traumatisante. D’autant que j’ai également dû faire face à une équipe médicale qui n’a pas cherché à comprendre ce que je vivais mais qui m’a directement mise dans la case « décérébrée qui ne différencie pas contraception et avortement ».
Je suis allée voir un psychiatre parce que j’avais développé des TOC, je faisais des cauchemars et j’étais clairement devenue insupportable à vivre au quotidien.
Quand nous avons finalement décidé d’avoir un enfant, un petit bébé désiré et non subi, nous avons dû suivre un parcours de PMA. La vie vous met parfois de jolies claques…
Mais la grande différence que je constate entre ton histoire et la mienne, c’est le soutien (pas toujours sans failles) dont mon mari a fait preuve. Je n’ai pas été la seule à me remettre en question. Et pour que les choses se remettent dans l’ordre c’est indispensable que ton futur mari prenne conscience que lui aussi doit prendre du recul sur lui même et cesser de t’accabler parce que ses besoins primaires ne sont pas assouvis!!!
À mon sens, ta baisse de libido n’est pas uniquement liée à ta maternité (avortée tu inclus). Je pense sincèrement que l’attitude de ton futur mari, la pression qu’il te met et la culpabilité qu’il t’inflige ont un rôle très important dans la diminution de ton désir.
J’ai envie de te dire de penser à toi, et de ne pas être juste l’épouse dévouée qui se plie en 4 pour soulager son mari. Tu n’es pas égoïste, tu n’es pas une vilaine femme parce que tu n’as juste pas envie de faire l’amour!
Tu as besoin de te centrer un peu sur toi, sur ce qui te fait du bien. Ne te sacrifie pas pour le plaisir bestial de quelqu’un qui n’a pas l’air de se soucier de tes sentiments…
BB dit
BB
Bonjour,
Je suis un homme et j’ai connu les deux situations.
Mon mariage: il y avait plein d’amour et il est vrai que généralement les hommes sont plus demandeurs que les femmes.
Nous nous aimions beaucoup et il est vrai que quand elle n’avait pas envie et qu’elle voyait que moi j’en avais envie, elle me masturbait pour « soyons honnête » me donner du plaisir et elle en prenait aussi. Cela éveillait en elle une forme d’excitation de faire jouir un homme assez facilement. Autrement, nous avions des rapport plus ou moins long mais assez régulier avec une belle complicité. Presque l’idéal. Cela a duré des années et nous avons fini par divorcer. L’attirance n’était plus pareille, nous avions eu deux enfants et nous sommes partis chacun de notre côté pour connaître autre chose.
Je me suis remis avec une autre femme, comme a peu prêt tout le monde, les premiers mois, voir les deux premières années super. Après mon désir pour elle a commencé à baisser et aujourd’hui nous n’avons plus de rapports ou très rarement (tous les 6 mois environ). Je ne viens pas vers elle, elle me traite d’impuissant, m’humilie…
Je n’ai plus envie d’elle mais mon envie d’homme est intacte. Je me branle quasiment tous les matins, sous la douche, sans qu’elle me voit, et j’essaie de développer des images pour m’exciter. Vous imaginez?
Ce n’est pas la solution. Je n’ai plus envie de revenir vers elle, sa violence verbale et ce qu’elle me dit ne s’efface pas de ma mémoire.
Je ne saurai vous conseiller, Mesdames, d’essayer de vous rapprocher du premier cas, si vous aimez votre conjoint, et bien sûr sans contrainte, d’essayer de transformer ça en jeu ou trouver une piste de fantasme, pour garder votre conjoint et ne pas créer de frustration: le jeu en vos la chandelle.