Le récit de Lyly fera du bien à toutes les mamans qui font ou ont fait une dépression post-partum (et je sais de quoi je parle). Ou comment la bêtise d’un médecin peut nous plonger dans une torpeur sans fond. Voici son témoignage.
Note de La Mariée en Colère : Merci d’avoir pris le temps d’écrire votre histoire Lyly, il aidera de nombreuses jeunes mamans. C’est très important de parler de tout cela, c’est ce qui fait que la société avance et que les femmes peuvent être entendues et aidées.
{Témoignage} Dépression post-partum : Quand la phrase d’un médecin fait basculer votre vie
Bonjour à vous toutes !
Je suis une fervente lectrice du blog de La Mariée en Colère depuis presque 3 ans et j’ai décidé que j’allais vous raconter mon histoire, mon nuage noir, ma dépression post-partum (pas le baby-blues qui ne dure que quelques jours, la bonne grosse dépression où tu as envie d’en finir :D)
Je suis en couple depuis presque 9 ans avec mon conjoint, on se marie bientôt (Yes !!!) et nous sommes parents depuis un peu plus de 2 ans d’un petit garçon merveilleux.
Avec son papa, nous l’avons attendu 2 ans et demi pour qu’il vienne se nicher dans mon ventre. Nous n’en sommes pas venus au parcours de PMA, mais nous avons attendu. Cela a parfois été long d’attendre ce petit trait bleu sur le test de grossesse, mais finalement il est arrivé au bon moment pour nous.
Durant cette grossesse, j’étais sur un petit nuage. Malgré la fatigue (ouf, sans les nausées !) du premier trimestre, aucun problème de santé ni pour le petit bouchon, ni pour moi. J’ai pu travailler jusqu’au 7ème mois sans problème.
Arrive la date fatidique de la DPA : J+1, toujours rien. J+2, toujours rien.
L’entourage appelle tous les jours, nous sommes obligés de leur répondre que « Non il n’est toujours pas là » avec souvent des réponses désobligeantes du genre « tu n’as pas encore assez fait le ménage », ou alors « il est déjà pantouflard alors qu’il n’est même pas arrivé »…
Petit bébé a décidé de pointer le bout de son nez à J+7 : accouchement bien mais déclenché, maman fatiguée et à bout de nerfs de voir que ce bébé était mieux dans mon ventre que dehors. La péridurale (il faudrait canoniser son créateur !!) sans problème, pas de point « juste 1 pour la forme » dixit la Sage Femme, car petit bébé faisait 55 cm pour une peu plus de 4Kg !
Nous avons pu nous découvrir tranquillement pendant que son Papa appelait tout le monde pour annoncer l’arrivée de notre trésor. Nous étions sur un petit nuage, le premier jour de notre nouvelle vie à 3 était là et nous étions dans le monde des bisounours (vraiment <3).
Le 1er jour de vie de notre enfant, le papa va le déclarer à la mairie avec son meilleur ami, je passe un bon moment entourée des miens et de ce grand bébé !
La pédiatre vient pour faire son examen de « routine », vérifier que bébé va bien. Elle procède à l’examen et s’attarde longtemps sur ses parties génitales :
- Pédiatre : « Ses testicules ne sont pas dans ses bourses. Vous l’avez déjà déclaré en tant que garçon ? On ne sait jamais. »
- Papa : « Qu’est-ce que vous êtes en train de nous dire là ? Que l’on n’aurait pas dû déclarer son sexe à la mairie ? »
- Pédiatre : « Oui, on ne sait jamais, il pourrait être une petite fille avec un pénis. »
Comment un médecin peut-il annoncer une telle nouvelle avec autant de froideur et aussi peu de tact ?
Je fais de suite une parenthèse sur le « problème » de mon fils : certes on ne parle pas de la mucoviscidose, d’une leucémie ou d’une insuffisance cardiaque. C’est un « problème » pas « grave », du moins, qui ne met pas directement sa vie en danger. Mais on parle quand même d’un « problème » physique, les remarques du genre « mais ce n’est pas si grave » ou alors « maintenant, il y a plein de façons d’avoir des enfants si jamais ton fils est stérile » ne sont pas les meilleures à entendre, surtout lorsque l’on parle sa chair.
Notre monde s’est écroulé… S’en sont suivi des prises de sang, examens en tout genre, épluchage de mon dossier de grossesse, beaucoup de colère et d’incompréhension, aucune explication claire des médecins en ce qui concerne la pathologie de notre fils.
Personne ne m’a dit que cela ne pouvait pas venir de moi ou de mon conjoint, personne ne nous a expliqué que cela arrive a beaucoup de petit garçons – quasiment 4/10 – que parfois ses petits testicules descendent tout seul ou il faut allez les chercher par voie chirurgicale.
J’ai cherché pendant des mois ce que j’ai pu faire de mal durant cette grossesse, j’étais persuadée d’avoir mangé quelque chose qu’il ne fallait pas (avec tout ce que l’on nous dit de faire ou ne pas faire pendant la grossesse).
Mon conjoint ne souhaitait pas que je parle de cet épisode à notre entourage (même nos plus proches amis) car on « ne parle pas de ce genre de problème ». Cela nous a plongé dans un océan de solitude. Nous avons mis plus de 1 mois et demi à apprendre que notre fils avait bien des testicules, car les médecins n’avaient pas jugé bon de nous expliquer les abréviations des bulletins d’analyses.
Nous avions du mal à profiter de notre fils, de ses grands sourires, ses premiers éclats de rires, nous étions enfermés dans une bulle d’inquiétude permanente. J’ai l’impression que l’on m’a volé ses 6 premiers de mois de vie.
A la fin de mon congé maternité, j’ai repris le travail : beaucoup de pression, beaucoup de travail mais cela faisait du bien de penser à autre chose. Je ne cherchais plus pourquoi il avait eu ce « problème ». Malgré les remarques désobligeantes des collègues comme « on t’a pas attendu pour finir ce projet » ou « ça doit être vraiment dur de laisser ton petit », j’étais contente de m’occuper l’esprit.
Notre train de vie s’est intensifié, petit à petit, je n’arrivais plus à m’endormir le soir (malgré la fatigue de la reprise, 3h pour s’endormir c’est long !). J’étais toujours en train de réfléchir à ce que j’avais fait de mal pour qu’il ait ce « problème », plus le travail qui était difficile avec la pression… Je n’arrivais pas à parler à mon conjoint, je me suis enfermée toute seule dans une bulle de culpabilité que j’alimentais tous les jours un peu plus, jusqu’à penser au pire par moment. Quand je regardais mon fils j’avais l’impression de ne rien ressentir, que je ne l’aimais pas, tellement j’étais rongée par la culpabilité.
Rdv avec la médecine du travail pour la visite de reprise post-grossesse : c’est LA personne qui m’a sauvée la vie. Je ne pourrais jamais suffisamment la remercier. Elle a vu tout de suite que je n’allais pas bien (15 de tension à 26 ans c’est beaucoup quand même !) et elle a usé de mon droit de retrait pour me permettre de me soigner.
6 mois d’arrêt maladie, une longue descente en enfer où, quand je pensais toucher le fond, j’arrivais encore à creuser. Je ne pouvais plus sortir de chez moi, mis à part pour emmener mon fils chez la nounou. C’était mon unique objectif de la journée. Mon fils ne me regardait même plus, il fuyait mes regards tellement j’étais triste (quand on dit que ce sont des éponges ;-)).
Une épreuve comme une dépression Post Partum, cela remue la famille, les amis et les certitudes. Mes parents voulaient que je me gave de cachets pour aller mieux (pour moi, cela ne fait que cacher le problème et n’était pas ma solution pour aller mieux). Des « amis » nous ont reproché d’être agressifs et pas très présents pour eux (désolé, mais j’ai qu’une envie c’est de me suici***, désolé de ne pas penser à toi !). On a fait du tri dans notre entourage. Mon conjoint, mon roc, mon phare dans la tempête, s’est occupé de tout (la maison, notre fils même s’il n’est pas très bébé).
La psychothérapie a été ma solution pour aller mieux (avec l’acupuncture et l’homéopathie) : cela m’a permis de me libérer de cette culpabilité et de toute la pression que l’on met sur les jeunes mamans (tout doit être parfait, rangé, propre, le bac à linge vide, bébé sans trace de vomi et une amante / fée du logis parfaite !). Beaucoup de dialogue avec le papa pour arrêter de culpabiliser pour tout et rien (lui et moi !). J’ai enfin réussi à ressentir de l’amour à nouveau pour mon fils (comment cela a-t-il pu être possible ??) et à ne plus en vouloir au papa pour nous avoir empêché de parler ce cela autour de nous.
J’ai changé de travail, cela a vraiment permis de tourner la page sur cet épisode douloureux et de démarrer une nouvelle vie tous les trois.
Notre fils a été opéré 2 fois (2 anesthésies générales) avec des médecins empathiques, compréhensifs de notre histoire et qui ont pris le temps de nous expliquer toutes les procédures qui allaient être réalisées sur notre enfant.
Aujourd’hui, 2 ans après tous ces évènements, notre fils est en parfaite santé. De son petit « problème » tout est cliniquement en place, nous verrons à son adolescence si tout fonctionne normalement ou s’il aura besoin d’un traitement hormonal.
Cette histoire nous a rendu plus forts avec mon conjoint. Malgré les épreuves, nous sommes restés soudés et je sais qu’avec lui c’est pour la vie <3. En ce qui concerne l’entourage proche, nous savons désormais qui sont nos « vrais » amis et sur quelles personnes de la famille nous pouvons compter.
Maintenant, quand je regarde mon fils mes yeux brillent de fierté et d’amour. Je ne sais pas comment je n’ai pas pu aimer ce petit être de toute cette force auparavant mais aujourd’hui, je profite de chaque instant pour rattraper ces 6 premiers mois où je ne pouvais pas être à la hauteur et où je n’ai été que l’ombre de moi-même.
Toute cette histoire est maintenant derrière moi, mais la spirale destructrice de la culpabilité peut vite arriver et je ne l’oublie pas. Nous envisageons d’avoir un 2ème enfant un jour quand nous en sentirons l’envie (on s’en fout que les enfants aient 5 ans d’écart et qu’ils ne jouent pas ensemble, c’est notre choix et pis c’est tout !) mais je n’envisagerai pas ma grossesse de la même manière, moins insouciante c’est certain !
Si vous avez eu le courage d’arriver jusque-là (ouf !!), un dernier petit mot pour les mamans et futures mamans : vous avez le DROIT (et j’insiste !) d’avoir une maison avec du bordel (ça fait de la vie), du linge sale et de ne pas faire l’amour tous les jours avec votre conjoint. Tout le monde se permet de juger la vie des autres, il FAUT vous en foutre ! C’est votre vie, préservez-la du poison des mauvaises personnes.
N’ayez pas honte de vous faire aider par quelqu’un d’extérieur à votre vie : parfois, même votre meilleur ami peut ne pas comprendre la peine et la culpabilité qui ronge votre cœur. Des professionnels existent (payants et gratuits) et ils peuvent vous aider. Ne restez pas dans cette spirale, vous seul avez le pouvoir de la briser et d’avancer.
Vous écrire me permet d’enfin tourner la page définitivement.
Merci pour tous les témoignages qui nous permettent de voir que finalement, nous sommes humains
Bisous à vous toutes
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposezvotre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Wafa dit
Bonjour,
Je suis tombée sur votre post par hasard car je recherchais des informations sur la dépression post-partum pour aider ma meilleure amie. Je ne pouvais pas fermer la page sans vous remercier pour votre témoignage et vous féliciter d’avoir réussi à faire face à toutes ces difficultés.
Etant moi même maman, je comprends tout à fait tout ce que vous aviez pu traverser.
Belle vie à vous trois <3
Wafa
Adèle dit
Bonjour à tous,
Lire ce témoignage m’a touchée et soulagée.
Soulagée de lire que je ne suis pas seule à vivre le post partum comme une véritable épreuve.
Mon petit loulou, Élio, a 3 mois. La grossesse a été une période souvent intense en émotions difficiles.
Tout d’abord, lorsque j’ai appris que j’étais enceinte je n’ai pas sauté de joie tellement j’étais sidérée par cette nouvelle. Bébé était désiré, mais la nouvelle m’a sonnée et déjà à ce moment j’ai ressenti le poids de la responsabilité qui arrivait…avec les doutes d’arriver à bien m’occuper de mon enfant.
Ce doute je le ressentirai pendant toute ma grossesse et encore aujourd’hui.
J’ai vite été arrêtée suite à une entorse au genou. Entre nausées, atelle et douleurs ligamentaires, le premier trimestre n’est pas de tout confort, mais ça passe.
La rencontre avec la médecin qui me suivra à l’hôpital me marque. A savoir que ce n’est qu’à l’accouchement que je comprendrai qu’on n’osculte pas une femme enceinte à la va vite sans rien dire, encore moins demander, avant de pratiquer un toucher vaginal !
Comme j’ai un soucis cardiaque j’ai droit à des échographies foetales et cardiaques tous les mois, et des monito toutes les semaines.
La médecin de l’hôpital ne me rassure pas.
Au contraire elle me lance des phrases qu’elle ne finit pas, du type : « avec votre coeur je ne sais pas si… », » ça paraît un peu compliqué voilaaaa »… bref, ça m’a sûrement aidée à me forger la peur de mourir à l’accouchement.
Dans tout ça je contient comme je peux le stress de transmettre des soucis de santé à mon bébé. Sachant que ma propre mère est décédée suite à une greffe du coeur.
J’ai aussi du diabète gestationnel. C’est pénible mais ça passe.
Le seul truc c’est qu’étant obèse, j’ai droit aux discours qu’il faut manger équilibré, se bouger, « manger 2 fois mieux et pas 2 fois plus n’est ce pas ? ».
Sauf que je vais au marché toutes les semaines et que je pratique le yoga 4 fois par semaine, et là du kiné en intensif.
Bref, je vis mal ces préjugés et me sens incomprise.
Par la suite mon père a un grave accident de la route où il aurait clairement pu mourir…il s’est endormi au volant et a foncé contre la paroi d’une montagne.
S’ajoute des soucis financiers et le décès de mon animal de compagnie.
Arrive la naissance de mon fils…long travail de 30h !
J’apprends sur le tas le protocole médical prévu pour mon accouchement du fait de mon soucis cardiaque. Évidemment personne ne me l’avait expliqué avant…
Mais à l’accouchement et la maternité les professionnels sont adorables et je me sens en sécurité.
Mon fils a besoin des forceps pour sortir et a le cordon autour du cou. Il ne respire pas tout de suite et les médecins font le nécessaire.
Élio aura eu besoin d’un peu d’aide pour respirer mais il va tres bien. Ouf !
Sauf que quand on le pose sur moi je me demande « c’est qui lui ? ».
J’allaite et cela m’aide à rencontrer mon enfant. Mais je me sens comme mécanique. J’ai les gestes pour le nourrir, le changer, le laver…mais j’ai du mal à intégrer qu’il est mon enfant.
Au départ de la maternité je sers les dents.
J’ai envie de rester mais tout le monde me dit que je suis prête. Moi j’ai envie de rembobiner tout le film de ma vie jusqu’à redevenir une enfants que l’on couve.
Depuis le debut de la grossesse je me suis sentie fragile, et avec la fatigue et les hormones, je commence à me sentir comme une m*rde. On me dit que c’est le baby blues, ça va passer… sauf que non.
Je pleure tous les jours. Les pleurs de bébé m’angoissent et je me répète que si Élio pleure c’est à cause de moi, de mon stress qu’il ressent.
Le jour où mon conjoint reprend le travail c’est l’horreur. Je stresse tellement, bébé éponge évidemment et nous pleurons tous les deux une grande partie de la journée.
Par la suite j’aurai besoin d’aide, et surtout de beaucoup de présence.
Les journées seule m’angoissent.
Je rumine des inquiétudes et des pensées noires. Je suis irritable au possible et je prends tout mal.
Mon conjoint en prend plein la poire et essaie de m’aider à me sentir mieux.
Les moments où je me sens le mieux c’est quand ma belle-mère ou ma belle-soeur viennent en séjour chez nous.
En leur présence j’arrive à prendre du temps pour moi, ce qui se résume à me laver ou aller à ma rééducation du periné ! Mais c’est déjà ça.
Je commence aussi à voir les puéricultrices et la psy de la PMI. Ça m’aide et me sécurise beaucoup.
Mais toutes ces aides n’ont que des effets ponctuels. Le moindre grain de sable dans l’engrenage refait chuter mon moral à nouveau, dans des idees noires et parfois suicidaires.
Aujourd’hui, je lutte encore et je culpabilise tellement d’infliger ça à mon bébé et mon conjoint. Parfois je ne ressens plus d’amour pour eux tellement l’angoisse prend toute la place.
En lisant les témoignages je vois qu’il est possible de m’en sortir. Ça me donne de l’espoir.
Je vais continuer à m’accrocher et à m’entourer.
Juliette dit
Bravo pour votre témoignage. J’en sors… Ma fille a 18 mois et j’ai commencé a aller mieux autour de ses 10-11 mois… Et à vrai dire je suis toujours vigilante. J’en ai très peu parlé autour de moi car j’avais honte. Ma fille est un bébé adorable et en pleine santé qui a fait des nuits complètes à partir de 6 semaines alors je n’avais pas de « raisons » de me plaindre ou d’être triste. Et pourtant j’ai touché le fond. Moi aussi j’ai souvent pensé à en finir… Mon mari a été mon roc, il a géré la maison, notre fille, moi, d’une main de maître, moi aussi je sais que c’est pour la vie avec lui car il m’a sauvée. J’ai refusé les cachets avec son soutien car je craignais que ce ne soit que le début d’un cercle infernal. J’ai tenu un journal, me suis mise à la méditation (l’appli Headspace a un cycle spécial dépression), pris de l’homéopathie et me suis astreinte à une longue marche tous les jours pour ne pas rester enfermée. Et peu à peu, enfin, j’ai commencé à réentrevoir le vrai moi. Mon mari et moi penchions déjà pour le choix de n’avoir qu’un enfant mais après cette expérience traumatisante, nous sommes certains de nous en tenir là.
Courage à toutes celles qui connaissent cette affreuse expérience.
Maman pavlova dit
c’est hyper triste, ce récit me serre le coeur, j’en parle justement sur mon blog. C’est triste de faire croire que la maternité est toujours facile et heureuse…
beaucoup de courage, sincèrement apres c’est vraiment tellement plus simple <3
Déborah dit
Je réagis rarement aux billets sur internet, mais celui-ci me touche. Je ne suis pas maman, mais je suis infirmière en psychiatre. Pas plus tard qu’hier j’ai reçu une jeune maman (maman depuis 10 jours) en pleine détresse ! Lire cela, je penses, va m’aider dans mon travail mais aussi dans ma vie personnelle auprès de mes amies qui peut-être auront dû mal dans leur nouveau rôle de mère ou peut-être pour moi-même ! Votre témoignage est touchant et beau ! Merci.
Girlinduplex dit
Merci pour avoir partager tout ça. Je pense personnellement qu’il ya toujours de l’amour c’est juste ces sentiments négatifs qui prennent trop de place et une fois qu’ils disparaissent on le voit mieux. Maman d un petit garçon de deux ans j’ai ressenti cette pression aussi à sa naissance. J’ai essayé de me dire que les hormones modifiaient mon ressenti mais quand faut craquer il faut et après ça faisait du bien. Plein de bonnes choses pour vous trois profitez bien des fêtes qui approchent.
Cindy dit
Merci et bravo pour ton courage Lyly !
Je me retrouve dans ce que tu décris (ne pas avoir de sentiment pour son bébé, ne pas trouver le sommeil alors qu’on est épuisé, se sentir seule face à notre corps qui crie de l’intérieur…)
Tu avais un potentiel de guérison et tu as su accepter l’aide au bon moment.
Et comme on dit, « ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort » et c’est exactement ce que je ressens aujourd’hui après 4 mois de dépression post-partum.
Merci encore pour ce témoignage à coeur ouvert et qui fait du bien !
Je te souhaite beaucoup de bonheur avec ta petite famille <3
Maman Pavlova dit
Que triste histoire… EN arriver la encore a cause des medecin… Bon tout va mieux maintenant… Mais c’est tellement dommage de t »avoir volé tes 1er mois …
J’en parle justement sur mon blog aujourd »hui …
Alp dit
Quel superbe témoignage merci de nous l’avoir fait partage. Effectivement parfois le personnel de sante peut declencher certaines choses sans s’en rendre compte par leur langage. Moi Ca aete au 2 jour de vie de mon fils a la maternite. Une aide soignante de nuit que javais appele a l’aide (àlors que je n’arrivais pas a apaiser mon bébé qui hurlait) m’a dit que « je ne savais pas y faire » êt que je ne savais « pas bien comment le nourrir ». Effectivement cest sur c’était mon premier bebe et j’étais épuisée. Mais cela m’a plonge dans 1 mois et demi de dépression. Je n’ai plus osé demandé de l’aide de peur que l’on me juge à nouveau. Jai commence me remettre continuellement en question à culpabiliser pour un oui pour un non. Je me souviendrais toute ma vie du visage de cette femme et au fait qu’elle m’a gâché ces premiers temps avec mon enfant. Aujourdhui tout va très bien le lien avec mon fils de 4 ans est merveilleux tout va très bien mais je n’oublierai jamais cela!!
Comme quoi il faudrait quand même que certains personnels de sante tournent 7 fois la langue dans leur bouche avant de parler a des jeunes mamans!! Êt tout le monde nest pas fait pour ce métier!
Bonne continuation a toi et merci encore de nous avoir raconté.
Loreen dit
Cela fait du bien de vous lire et je vous comprends tellement. Oui votre enfant n’était pas en danger mais selon moi il n’y a pas de « problème » plus petit ou moins grave que d’autres. Et là vous parlez réellement de votre ressentis à vous et de ce sentiment qui naît quand on devient maman où l’on découvre que ce petit être vient de notre chaire à nous, et que potentiellement tout problème est de notre fait……
On a cette envie d’offrir le mieux pour son enfant, ce petit être tellement dépendant de nous dès l’instant où il vient se nicher dans notre ventre. Je comprends votre culpabilité même si je pense sincèrement qu’il n’y a pas de responsable à part cette fameuse « loterie » de la vie dont on peut parler parfois. Et je comprends votre colère. Vous parlez avec des mots crus et sans détours et c’est ce qu’il faut parfois. Personne ne comprendra jamais ce que vous avez traversé mais on ne peut que compatir. Il est toujours difficile de faire comprendre ce que l’on ressent et ce que l’on vit à son entourage, alors parfois le mieux est de se taire. Ou d’aller jusqu’à faire bonne figure devant ces « amis » ou cette famille qui ne pourraient de toute façon pas comprendre. J’aimerais vous souhaiter une prochaine grossesse sereine et pleine de joie, même si je me doute que vous y arriveriez réellement..
Le temps apaisera les maux. Profitez de vos beaux moments avec votre petite famille à consolider tout cet amour qui est bien là depuis toujours. Votre culpabilité a été la preuve de la montagne d’amour que vous aviez pour votre enfant.
Bonne continuation et belle vie
Lyly dit
Merci beaucoup de m’avoir lu 🙂
Lyly
Polette dit
M-E-R-C-I et un grand bravo à toi qui a su malgré les difficultés aller de l’avant et tourner la page. Chapeau et bonne continuation 🙂
Lyly dit
Merci pour votre message 🙂