Eliakim a fait une fausse couche à 4 mois de grossesse, alors qu’elle avait attendu 6 ans pour tomber enceinte. Voici son témoignage.
{Témoignage} L’histoire de ma fausse couche
Bonjour tout le monde,
Je viens par ce témoignage vous livrer mon expérience sur mes fausses couches qui ont été très difficiles, car j’en ai en fait vécu 2.
Alors après 6 ans d’attente, après de nombreux tests de grossesse négatifs et une gynéco pas très compréhensive (après des années de consultation pour lui dire mon désarroi par rapport à ce qui m’arrivait : je ne comprenais pas pourquoi j’avais des saignements non-stop qui pouvaient durer des mois et des mois), elle m’a fait tellement tourner en rond pendant tout ce temps que je n’ai pas eu d’examen de fait et quand je lui ai dis que j’allais quitter la région où j’habitait pour retourner en l’Île-de-France où ma sœur m’a conseillé son gynéco, elle a enfin commencé à faire des examens et au bout de trois mois on avait trouvé ce que j’avais.
Un polype qui me faisait saigner pendant plus de 2 mois d’affilé avec des douleurs de ventre atroces. Je me suis faite opérer et 2 mois après cette opération je suis tombée enceinte, sauf que c’était un œuf clair.
J’ai fait une fausse couche naturelle et trois mois après me revoilà enceinte mais bien sûr très stressée et très angoissée. Mon début de grossesse s’est très bien passé puis je suis partie en Guadeloupe pendant un mois et à mon retour de vacances, j’ai eu des petits saignements.
Je vais à l’hôpital, je dis à mon mari que si c’est grave on me le dira et que sinon je rentrerai à la maison.
A l’auscultation, on me dit que non il y a rien de grave. Quelques jours plus tard, j’ai rendez-vous chez mon gynécologue, je sens que bébé est très bas : est-ce que c’est normal ? Il vérifie et me dit que mon col est raccourci et que je suis dilatée à 1,5. Ils préfèrent me garder à l’hôpital quelques jours pour voir l’évolution. Le lundi, je peux rentrer chez moi, mais je ne dois pas faire trop d’efforts, pas de pas de ménage, pas de courses : un rendez-vous pour un suivi est pris.
2 jours avant ce rendez-vous à l’hôpital, je sors avec mon mari, on va faire les courses. Je suis les instructions, je ne porte rien de lourd. Ensuite on rejoint une amie pour l’aider à faire des achats et je décide de rester avec elle le soir, vu que mon mari travaille de nuit ce jour-là. En allant aux toilettes je sens que la poche des eaux est au niveau de mon vagin.
Je demande à mon amie de m’emmener en urgence à l’hôpital. On me prend tout de suite on m’ausculte et on me dit « Madame il y a plus rien à faire, la poche des eaux est déjà dans votre vagin, on vous emmène en salle d’accouchement pour accoucher« . Je ne suis que à 4 mois de grossesse.
J’avais l’impression que tout s’effondrait autour de moi. J’appelle mon mari pour lui dire qu’il y avait un soucis avec le bébé et lui demandait de venir me rejoindre.
On monte en maternité, je ne voulais pas de péridurale mais on me la pose quand même. J’avais atrocement mal parce que le bébé était déjà quasiment entre mes jambes.
D’un coup, j’ai une contraction horrible et je sens quelque chose sortir. Le bébé était dans la poche des eaux et tout est sorti entièrement. La péridurale n’avait pas eu le temps de fonctionner et comme le placenta ne voulait par contre pas sortir, ils m’ont donné du gaz hilarant.
Ils ont dû aller le récupérer au moins 4 fois et j’ai tout ressenti c’était juste atroce.
J’ai demandé à avoir mon bébé qui était déjà formé et beau.
Mon mari a demandé au médecin si on m’avait fait un cerclage est-ce que le bébé pourrait être encore en vie. Le médecin a répondu que oui, mais comme je n’avais pas d’antécédents qui laissaient penser que cela pourrait arriver, ils ne pouvaient pas prévoir. Cela a été très dur d’entendre cette réponse et de voir que l’équipe médicale ne prenait pas en compte le vécu de la personne, ou même le soin de savoir depuis combien de temps cet enfant était désiré.
Cela va faire un mois que j’ai eu cette fausse couche, mais je me sens déjà mieux.
Oui c’est vrai que souvent les gens sont très maladroits, mais ce n’est pas grave parce qu’ils ne savent pas trop quoi dire devant une telle situation surtout s’ils ne l’ont pas vécu.
Normalement je reprends le travail dans quelques jours mais je ne sais pas si j’aurais la force. je suis aide-soignante dans l’hôpital où j’ai fait ma fausse couche et je ne sais pas trop comment je pourrai réagir en revenant sur les lieux où tout s’est passé.
Je tenais à encourager toutes les femmes qui passent par là, qui se sentent incomprises, qui sont déprimée après plusieurs mois ou plusieurs semaines.
Je tenais vraiment à vous dire courage, que nous sommes fortes et que nous pouvons le surmonter.
En tout cas pour moi ce n’est pas un échec. C’est plutôt une blessure qui restera gravée à vie en moi parce que cet enfant on l’a pensé, on l’a imaginé, on l’a désiré. Mais la vie continue j’espère avoir d’autres enfants rapidement.
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Unicorn dit
Bonjour Eliakim,
J’admire ton courage face à tout ça. Prends plein de temps pour te redonner de l’énergie et de la joie. Je comprends ce que tu as pu vivre car j’aiappris en février que je faisais un œuf clair a 2 mois de grossesse. On vient de se rendre compte deux mois après (!!!) que les médicaments n’ont marché qu’en partie et je vais sûrement devoir subir un curetage. Je saigne depuis deux mois, je n’en peux plus, mais le désir de bébé est toujours là, comme toi et comme beaucoup de femmes qui vivent ces épreuves douloureuses. Je te souhaite plein de bonheur et une belle famille !
Elyakim dit
Merci à toi et beaucoup de courage, afin que cette grossesse, tant Désiré arrive dans nos vies.