Alors qu’elle n’avait que 13 ans, Cynthia a été diagnostiquée OPK sévère. Stimulations, médicaments… elle a finalement décidé d’arrêter tous les traitements que les médecins lui prescrivaient et… est tombée enceinte naturellement. Voici son témoignage.
{Témoignage} Diagnostiquée OPK sévère et enceinte naturellement, voici mon message d’espoir
Bonjour,
Je me présente, Cynthia 26 ans, je suis tombée sur ce blog et ce dernier m’a redonné le sourire et j’ai voulu y apporter mon témoignage qui je l’espère pourra redonner de l’espoir à certaines. Merci pour le travail fourni, et voici mon témoignage pour toutes les femmes atteintes d’une infertilité
Bonjour à toutes les OPK (et les autres évidemment),
Aujourd’hui je poste ce message pour redonner espoir à toutes les filles atteintes d’opk (ovaires polykystiques).
OPK découvert très tôt vers mes 13 ans suite à des règles anarchiques 3 mois avec puis 6 mois sans, confirmé encore à l’age de 16 ans. Les gynécologues et les médecins sont clairs avec moi, ce n’est pas grave en soit mais quand je désirerai un enfant, je devrai me faire aider.
En couple depuis 4 ans, mon Loulou et moi décidons de nous lancer dans les essais bébé, je tiens à préciser que je fais partie des OPK minces voire très mince à cette période, notamment à cause de la maladie de Crohn (ouais je les accumule). Pendant des mois rien ne se passe suite à l’arrêt de la pilule, puis crise de Crohn à gogo, mon gynécologue me conseil de reprendre la pilule et d’attendre qu’on contrôle ces crises, je m’exécute.
Quelques mois plus tard je décide de stopper à nouveau la pilule, puis oh miracle (comme souvent pour nous à l’arrêt de la pilule) j’ovule. Puis je fais un test de grossesse qui s’avère positif, me voila aux anges. Sauf que 3 jours plus tard, j’ai d’énormes pertes de sang. je fais une fausse couche spontanée, l’ovule était très certainement de mauvaise qualité me dit-on. Je retourne voir le gynécologue qui me prescrit enfin les dosages hormonaux et là le couperet tombe, OPK très sévère (alors que je n’ai pas de soucis d’acné ni de pilosité) mais un taux de LH à J3 3 fois supérieur à la norme et très nettement supérieure à ma FSH donc absolument pas normal en début de cycle.
En voyant les résultats mon gynécologue est abasourdi, il me dit clairement que naturellement je ne pourrai jamais concevoir d’enfants. Le mois suivant je prends donc clomid et patch de progestérone et duphaston, échographie à j10 pour voir l’effet du clomid sur moi (2cp/jr) il ne se passe absolument rien. Donc gygy me dit que ça ne sert à rien de persister, on va passer directement aux injections le mois prochain. Règles déclenchées par Dudu.
Hop, me voilà en train de me piquer tous les soirs (là l’acné apparaît et des poils indésirables également), je suis à 50 niveau dosage. A J12 (je n’ai pas pu prendre rdv avant) échographie et là environs 15 énormes follicules de chaque côtés, ah bah là ça a trop trop bien marché, gygy me dit qu’il y a d’énormes chances de grossesse multiple ou d’hyperstimulation. Je ne tilte pas le terme sur le moment. Plus de piqûre surtout, juste oviterelle le soir même pour déclencher l’ovulation. Le lendemain je commence à avoir extrêmement mal au ventre mais je vais au travail sans rechigner. Le soir douleur de plus en plus insoutenable mais je tiens bon. Le lendemain mon homme m’emmène au travail (souhaitant plus m’emmener aux urgences qu’autre chose en réalité), et arrivée là-bas je ne peux plus bouger je suis pliée en deux. Mon homme ne veut pas partir, mon état se dégrade de minute en minute, mon ventre est énorme, j’appelle mon patron et je file aux urgences.
Sur place je suis prise en charge immédiatement, diagnostique : hyper-stimulation sévère avec épanchement dans les poumons, 10kg en plus sur la balance de flotte se promenant dans mon ventre. Pendant 10 jours je vis l’enfer et évidemment pas de bébé en vu. Je décide d’arrêter tous ces examens et de reprendre la pilule, nous sommes en mai 2017, en couple depuis 6 ans.
Puis en Février 2018 j’arrête la pilule (non par désir de grossesse) car cette dernière me donne des spottings constants et douleurs aux ovaires, en me disant que je retournerai chez gygy pour en changer. En attendant capote (ouais je ne vois pas l’intérêt mais bon), avec un accident à la fin du mois. Puis jamais de retours de règles, enfin rien d’anormal pour nous OPK, surtout en 2 mois et demi.
Puis ce vendredi étant malade depuis 1 bonne semaine (dés que je tape mes symptômes sur internet j’ai le droit à « enceinte » et ça m’énerve sachant qu’il n’y a pratiquement aucune chance que ce soit le cas) mais faisant les courses je décide d’acheter un test de grossesse (je me dis que je jette mon argent par la fenêtre m’enfin.) Il est midi quand je rentre, je mange en premier lieu puis je me dis « allez je le fais comme ça je suis fixée« , n’y croyant absolument pas.
Hop pipi sur le test, je referme le capuchon les urines montent, le 1er trait apparaît… puis un second trait immédiatement et sacrément net.
En 10 seconde et après des années de galère, ça y est, j’étais enceinte. Les larmes me sont montées immédiatement, j’ai décidé d’aller immédiatement au labo (sur la route j’appelle gygy pour lui demander une ordonnance), j’arrive au labo, je lui explique pour l’ordonnance, elle me dit tant qu’on ne l’a pas vous ne recevrez pas les résultats.
C’est bon j’avance les 20€ je me ferai rembourser. Il est 15h, la laborantine me fait la prise de sang et me dit que sur le net j’aurai mes résultats ce soir entre 18-19h.
Wahou génial.
Le soir je me connecte vers 18h rien. Puis je réactualise, les résultats sont arrivés, j’ouvre le pdf… WTF ??? je n’y crois pas, le taux est à 91858.
D’après la fiche, je suis à un minimum de 8 semaines soit 10 SA.
Ce lundi j’ai fait ma première échographie, la grossesse est confirmée, je suis enceinte d’un beau petit bébé de 10 SG soit 12Sa, et j’ai entendu son cœur battre ! Quel miracle !! Aucun traitement absolument rien, je pensais avoir une grippe et non je suis à 2,5mois de grossesse.
Mesdames ne perdez pas espoir, plus vous vous focalisez dessus moins vous aurez de chance de concevoir, en étant sûrement trop anxieuse. Je suis une OPK sévère tombée enceinte naturellement à C1 et extrêmement rapidement, mon ovulation s’est faite immédiatement à l’arrêt de là pilules (enfin 10 jours après), je n’ai eu qu’un rapport sans protection et me voilà enceinte et heureuse 🙂 même si je viens de changer de travail et que ce n’était pas forcément le moment propice pour tomber enceinte, malgré tout quel bonheur !
Message à toutes les OPK, ne désespérez pas, nous aussi on y a le droit. Diagnostiquée OPK sévère, enceinte naturellement à C1 ❤
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Mimi Ouedraogo dit
Coucou les filles aider moi car j’en peux plus je pense au suicide , je suis Polykystique depuis bientôt un an et j’essaye de tomber enceinte naturellement rien . Et ce qui me mets mal c’est les saignements c’est tout le temps
Maryame Koutari dit
J’étais mariée à 2015, après un mois je me trouvais enceinte, j’ai accouchée, j’ai une fille maintenant qui a 4ans, après la naissance de ma fille je me suis divorcée avec son papa … et maintenant je me suis remariée depuis 1ans et demi, je pouvais pas avoir un enfant avec mon mari, il est aussi divorcé avec un enfant, mais nous les deux ça ne pas marcher… je savais que j’ai ce problème des OPK depuis 10mois , et j’arrêtais pas de voir des gynécologues chaque mois, parfois chaque 15jours , je prenais toujours des traitements mais vraiment tout est déréglé ça m’a beaucoup énervée, je suis impatience d’avoir un autre enfant avec mon mari que j’aime, mais voilà j’ai arrêté la pilule depuis 2mois, maintenant j’attends mes règles, j’ai un retard de 4jours mais je veux pas m’étonnerait, j’espère bien avoir des réponses des cas comme moi et merci.
Alice dit
C’est super cette nouvelle et merci du témoignage mais attention aux « conseils » pour celles qui galèrent. Ce n’est pas parce qu’on « focalise dessus » que ça ne marche pas. Traditionnellement, on a toujours fait porter aux femmes la culpabilité d’une absence de grossesse. « Tu y penses trop, regarde, moi j’y pensais pas et c’est arrivé de suite ».
Un grand message à toutes : ce n’est PAS votre faute !!
On peut y penser, ne pas y penser, focaliser, ne pas focaliser, oublier, avoir des projets, y repenser etc… Mais surtout, arrêtons de dire aux femmes de ne pas y penser alors que tout, absolument tout, dans leur corps le leur rappelle : les douleurs aux ovaires, les petits spottings, les règles, le SPM, et ça tous les mois, tous les jours ! Sans compter que leur entourage le leur rappellera les jours où elle n’y pensait pas : « et toi, tu as des enfants ? » « coucou, super nouvelle je suis enceinte ! », « ah si vous saviez, avoir des enfants c’est fatigant », « tu verras quand tu en auras », « et vous, c’est pour quand ? », les faire-parts dans la boîte aux lettres et j’en passe. Vous vous êtes toutes reconnues.
Pour ma part, SOPK découvert à 26 ans, tous les médecins m’ont dit : « ce sera un peu plus long, mais vous êtes jeune, vous aurez des enfants ». Une interne au chu a même eu le culot de me dire que je serai enceinte d’ici 6 mois (alors qu’elle venait tout juste de me prescrire des injections..!).
Après 8 mois d’essais naturels sans se prendre la tête, à la cool, sans surveiller les cycles (car je ne savais pas, j’ai zéro symptômes), j’ai eu droit à toute une série de traitements : Clomid, injections, drilling (opération des ovaires), essais naturels, 3 FIV avec en tout 7 transferts d’embryons … et au bout du dernier : test positif après 4 ans 1/2 d’essais ! C’est le tout début, je n’y crois pas trop, mais c’est un miracle !
Bref, nous, les OPK, on galère, pas toutes, mais une grande partie. Nous avons chacune notre chemin, nos espoirs et doutes et bien sûr je souhaite à toutes une fin heureuse.
Je préfère répéter : ce n’est PAS dans la tête… (mais dans les ovaires 😉
Emilie dit
Merci ! « C’est dans la tête » est la première chose que beaucoup de gens vont nous dire. Non, ce n’est pas parce-que j’y pense que je ne tombe pas enceinte mais parce-que je ne tombe pas enceinte que j’y pense. En tout cas, contente pour vous et pour la fille de l’article 🙂
FANNY S dit
Bonjour à toutes. Je suis également SOPK, en traitement depuis plus d’un an… Clomid ovitrelle pour commencer et je suis à présent sous GONAL à 62,5 car j’ai fait un SOH dès le premier cycle sous GONAL.. Le plus dur c’est qu’on a aucune idée du temps que ça prendra et si ça arrivera un jour.. On essaie de continuer à vivre « normalement », on se persuade que ça va marcher naturellement et c’est pourquoi le temoignage redonne de l’espoir en effet.. Merci. J’ai 31 ans et je flippe de vieillir pour mon capitale de follicules et ces traitements qui malmènent nos ovaires.. Que faire ? Restée forte et courageuse oui ça on sait… 😑Bonne chance à toutes
Sarah dit
Tant mieux pour toi, mais c’est loin, très loin d’être le cas de la grande majorité des femmes souffrant d’OPK qui doivent très souvent passer par des traitement sans aucune garantie de résultats. Je ne veux pas jouer les pessimistes, mais mieux vaut faire face à la réalité de ce problème. Quand à « se focaliser dessus », quand on est en essai depuis de longs mois/années et qu’on enchaîne les traitements, c’est difficile de faire autrement même si on a d’autres projets en parallèle. Forcément qu’on y pense entre deux injections, échographies, prises de sang et examens en tout genre. Pour beaucoup d’entre nous, une grossesse naturelle n’arrivera jamais, et certainement pas en C1.
Fleurdeschamps dit
En effet comment ne pas focaliser quand la vie est rythmée par les traitements .. Je compatis 😕 et puis de nombreuses femmes tombent enceinte en focalisant à mort!! Il n’y a pas de regle dans ce domaine
Amanda dit
Merci tellement! Des fois je me dis « mais quand même, y’a bien des femmes dans ce monde qui ont tout programmé et qui sont tombées enceinte! » j’en suis pas là, après un an et demi d’ « essais » entre guillemets, car on y allait tranquille (souvent pas assez de rapports, pas de tests d’ovulation, pas voulu prendre le médicament pour induire l’ovulation car je suis aussi « légèrement » SOPK, etc), mais là on va sacrément plus y penser. J’ai pris Femara (au Québec on donne ça);
Je vais prendre ma température, faire des tests d’ovulation, on va avoir des rapports aux J12,14 et 16, etc, alors je me dit « mince, est-ce que ça va « forcément » échouer parce qu’on va prendre les « mesures »? »
Bah non! Moi je pense qu’on va y arriver quand même!
Parce que j’ai passé un an et demi relax sans trop y penser et pas de magie, ça n’a pas fonctionné non plus.
Donc sans en faire une obsession, parce que c’est pas ce qu’on veut, on va y penser et espérer très fort que ça fonctionne!!!
CamilleB dit
Super heureuse pour toi, je suis aussi OPK en traitement actuellement 😉 par contre le seul truc que je trouve étonnant c’est que ton gynéco t’ai demandé de faire la piqure d’ovitrelle avec 15 follicules sur chaque ovaire ! Quand on est hyperstimulée et que en n’est pas pour une ponction, la gynéco m’a dit qu’on stoppait le traitement et surtout pas de rapport… tant mieux que tout s’est bien passé mais l’hyperstimulation est dangereuse… prends soin de toi et de ton bébé, bonne grossesse à toi
Marley dit
Je connais ça depuis décembre .
Ensemble avec mon chéri depuis bientôt 9 ans,
Nous décidons à notre retour de vacances en septembre dernier de faire un enfant. J’arrête donc ma pilule en fin de plaquette et me dis que tout se fera quand ça le voudra.
Pas d’angoisse ni de stress sauf qu’un point noir se dresse sur le tableau : pas de règles pendant 65 jours.
L’inquietude me gagne donc, je prend rendez vous chez gygy pour décembre . Jour du rdv , j’explique mon cas au gygy qui décide de me faire une echo pour écarter certaines pistes et là le diagnostic tombe : SOPK. Je ne connaissais rien à tout ça avant de me l’entendre dire. Je garde la face face au gygy mais de retour dans la voiture je m’ecroule.
Se suive les bilans sanguins , l’hysterosalpingographie… SOPK confirmé mais trompé niquel. Je reprend espoir.
Arrivent enfin les spermo de chéri et la c’est la douche froide : sperma atypique à 99%. Je m’ecroule.
Je me demande ce que l’on a bien pu faire pour mérité ça. Je vois nos rêves de famille s’envoler .. mais je ne veux pas perdre espoir .
On suit donc les examens prescrit et aujourd’hui apres des mois d’examens nous sommes toujours dans l’attente d’une prise en charge mais surtout d’un retour quand à tout ces examens .
7 mois que cela dur sans réellement savoir à quelle sauce nous allons être manger. Les tests bébés se sont enchaînés avec les déceptions qui s’y rattachait et puis j’ai décider d’arreter Tous ces tests et de laisser la vie suivre son cours. J’attend le retour du centre pma de ma ville et nous prendrons à ce moment là la décision la plus adéquates selon nous.
Merci pour ton témoignage qui redonne de l’espoir à toutes ces femmes atteintes de cette saloperies encore très peu connues et trop peu expliqué!