Le jour de l’accouchement, la vie de Juno et de son compagnon a viré au drame. Leur petite fille est décédée, brutalement, sans qu’ils s’y attendent, sans que rien ne présage du drame qui allait arriver. Juno avait besoin d’en parler, voici son témoignage.
Note : je sais que ce n’est pas grand chose, mais Juno, je vous envoie plein d’amour à vous, à votre petite, à votre compagnon, et à tous les paranges.
{Témoignage} Je suis Mamange
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
J’ai moi aussi besoin de parler. Je suis mamange, depuis le samedi 24 février.
Je suis tombée enceinte en juin 2017. C’était merveilleux, nous débordions d’amour avec mon compagnon, et ce petit bébé était venu se lover dans mon ventre dès le premier essai.
La grossesse a été merveilleuse. Je suis de nature très active et sportive, donc nous avons continué nos randonnées, et nos escapades sportives. Notre petite fille grandissait bien. J’avais arrêté la course à pied qui m’était si chère, et je faisais du yoga prénatal.
Nous devions devenir propriétaires, et nous avions acheté un monospace en prévision de l’arrivée de notre bébé.
Notre petite fille a décider de naître un samedi matin. Le 24 février 2018. J’ai mis à profit les techniques de souffle. Puis j’ai eu une péridurale, plus de sensations dans la jambe gauche. L’accouchement a eu lieu avec une sage-femme, une auxiliaire de puériculture et mon Homme. L’expulsion de notre bébé a duré 1h30. Quand elle est arrivée, mon Homme a coupé le cordon, et le personnel est parti en courant avec notre bébé dans les bras.
Ils sont revenus bien plus tard pour nous annoncer le décès de notre fille.
Durant deux mois nous avons espéré avoir des réponses sur ce qui s’était passé.
Accepter la perte de notre fille, réaliser qu’on ne connaîtra jamais le bonheur de la voir grandir, comprendre pourquoi… Finalement le constat tombe, notre bébé allait bien, c’est un « accident ». Un « accident » de l’hôpital, une expulsion trop longue, elle s’est fatiguée, elle a avalé du liquide amniotique, ils ont tenté de la réanimer trop tard. Du laxisme, la mauvaise personne au mauvais moment.
J’arrive à retrouver le sourire petit à petit. J’ai repris le travail. Nous avons traversé cette épreuve à deux.
Je me suis faite accompagner par différents professionnels médicaux.
Nous tentons d’avoir à nouveau un bébé. Nous la voulions cette vie de famille, et nous sommes sûrs que notre premier bébé aurait voulu avoir des frères et sœurs. Mais cela ne vient pas.
Autour de nous c’est l’effusion des annonces de grossesse, ou de naissance.
Nous sommes tristes avec mon compagnon.
On nous dit qu’il ne faut pas se focaliser sur ça, mais en même temps nous la désirions si fort cette vie de famille.
On nous l’a volée ce samedi 24 février.
Voilà mon témoignage.
J’avais besoin de le raconter car autour de moi je sens les silences de gêne.
Je ne suis pas courageuse, j’étais juste obligée d’avancer depuis que tout s’est effondré ce jour-là.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Banane dit
Tellement dur ce que vous traversez! Je vous souhaite beaucoup de force, à votre compagnon et vous, et beaucoup de douceur aussi, pour la suite.
Aimée dit
Vous avez tellement de courage face à ce drame. Merci pour votre témoignage. Je vous souhaite tout le bonheur possible.
Claire dit
Moi je trouve que vous êtes au contraire très courageuse d’avoir fait ce témoignage. Vous ne devez pas porter tout cela avec votre mari tout seul, c’est une trop dure épreuve. Ça fait du bien de parler.
C’est très dur de ne pas avoir eu beaucoup d’explications. Même si vous envisagez une nouvelle grossesse pour avoir une jolie famille, votre petite restera toujours aupres de vous et dans vos cœurs. j’aime penser que les gens qui ne sont plus avec nous sur terre, nous surveille de tout là haut. J’espere Que vous surmonterez cette dure épreuve et que vous aurez bientôt de bonnes nouvelles. Je vous souhaite pleins de bonheur et beaucoup de courage.
miocene dit
Bonjour,
Nous étions de nature zen. Nous avions patienté longtemps avant que je tombe enceinte, et puis c’est finalement arrivé au moment où l’on y croyait plus.
Et puis à 34 semaines de grossesse, mon bébé est décédé ça aurait pu être évité, mais j’ai beau me refaire le film des événements je ne peux rien changer. Je dois l’accepter, c’est tout.
Et puis Très vite j’ai eu moi aussi envie de retomber enceinte. Besoin vital de donner la vie après avoir donné la mort ? surtout notre projet bébé qu’on avait depuis 5 ans…. Ce besoin de retombé enceinte a été jugé. Beaucoup n’ont pas comprit que la mort, le chagrin etc… ne remet pas forcement en cause le désir d’un enfant.
Mais après le décès de mon fils, il était hors de question de continuer à attendre. Nous en avons parlé à ma gynécologue qui m’a prescrit des analyses. Problème d’ovulation! alors que pendant tout ce temps je pensais que c’était parce que je travaillais trop, ou bien que j’y pensais trop, que j’étais trop grosse etc…. Je trouve cela tout simplement indécent de dire de ne pas se « focaliser » là dessus ! Quand le désir est là, il est là.
On a été dirigé vers un centre PMA. Mes analyses n’étaient pas grave, mais les médecins ne nous ont abandonné.
Tu as eu de la chance de tomber très vite enceinte la première fois, mais maintenant c’est dur, alors quelque soit la raison pourquoi maintenant vous n’y arrivez pas, faites vous aider ! quitte à changer de gynécologue. Il vous faut des personnes qui comprennent et respectent vos sentiments, ne vous culpabilisent et soient bien veillantes
Bon courage à toi et ton mari
Aude dit
C’est terrible…
Je ne vous connais pas et pourtant je pleure, à la lecture de votre témoignage.
J’imagine la douleur, l’incompréhension, sûrement la colère que vous devez ressentir.
Je vous souhaite très sincèrement de pouvoir réaliser votre rêve, avoir une jolie famille et donner un petit frère ou une petite sœur à votre petit ange.
J’ai également une très forte pensée pour votre petite princesse.
Je ne sais comment terminer ce message… j’espère que le bonheur va se décider à frapper à votre porte bientôt…
Houot-Bitterolf Margaux dit
Je lis ces mots avec tant de compassion j’ai perdu mon fils le 17 mars dernier, je comprend tellement ces sentiments .
Le gynécologue et l’equipe Qui m’a accouché sont fautif dans son décès il non pas pris les bonnes décisions au bon moment et ils ont refusé de m’écouter.
Le vide c’est forme autour de nous mais nous voulons reste fort également nous l’aurons cette famille que nous voulions tant , j’espere Que pour vous cela va aussi ce concrétiser même si les choses ne serons plus comme avant . Courage à vous
Eve dit
Moi aussi j’ai perdu mon fils le 9 mai 2018 à cause du gynécologue qui m accouchait.Il ne m a pas écouté il n’a pas pris de bonnes décisions au bon moment.Resultat mon bébé est mort .Une négligence, une erreur medicale.Cest dure de continuer à avancer mais la vie doit reprendre le dessus .Courage à nous les mamanges.
Rome-antique dit
Votre témoignage m’a émue aux larmes…
La force dont vous et votre compagnon faites preuve impose le respect… Se relever et vouloir dire à nouveau oui à la vie comme vous l’avez fait, franchement je vous admire tous les deux.
Après cette terrible épreuve, je vous souhaite sincèrement que de belles choses pour l’avenir
Coralie dit
Quels mots pourrait-on trouver après avoir lu pareille histoire ?
Je vous souhaite la plus belle des suites, avec un petit frère ou petite sœur pour votre petit ange.
Bien sûr que si vous êtes courageuse, vous vous êtes relevé de la pire des pertes, la pire des douleurs, alors si vous êtes courageuse et vous méritez que la vie vous offre maintenant un joli cadeau.
Courage à vous.
Mamanchat dit
Je n’ose même pas imaginer votre peine et votre douleur. J’en ai les larmes aux yeux et je vous souhaite plein de courage et de bonheur pour la suite.
Soon married dit
Bonjour Juno,
Je ne sais pas quoi dire… Mais juste, je vous ai lu, et j’ai une pensée émue pour vous, votre compagnon et votre fille.
Je vous souhaite beaucoup de courage et plein de bonnes choses pour la suite.