Haaaa la descente d’hormones après l’accouchement, le fameux baby-blues dont on nous parle du bout des lèvres, comme une petite dépression gentillette à l’arrivée de bébé… Comme moi et beaucoup d’autres mamans, LittleArielle l’a vécu. Voici son témoignage.
{Témoignage} Baby-blues : du rire aux larmes
Bonjour à toutes et à tous !
Ça y est je me lance après avoir, comme beaucoup, passé beaucoup de temps et de plaisir à lire les différents témoignages pendant ma grossesse.
Alors moi c’est LittleArielle j’ai 26 ans et je viens tout juste d’avoir baby boy début juillet.
J’ai eu une grossesse pour ainsi dire parfaite : 4 jours de retard après avoir arrêté la pilule seulement 2 mois avant. Aucune nausée, aucun dégoût et 3 kilos de pris en tout et pour tout. A vrai dire je me plaignais juste des vergetures mais en les prenant avec le sourire comme une fatalité.
Pour l’accouchement là aussi c’était parfait : des contractions à minuit mais gérables, la péridurale à 3 heures et la venue dans la joie de baby boy a 9h. Tout ça sans douleur avec un chéri présent du début à la fin même pour la pose de la péridurale. Aucun point de suture, aucune déchirure me voilà debout 2 heures après pour enlever cette horrible blouse et m’habiller avec des vêtements dignes de ce nom…
J’avoue être chanceuse pour la primipare que je suis.
Là ou ça coince, c’est le premier soir à la maternité . Monsieur doit partir travailler, il est tous les jours de nuit et il me dit préférer prendre ces 3 jours le lendemain pour être avec moi à la sortie de la maternité et pour le retour à la maison.
Il est 20h et me voilà en larmes en refusant de le laisser partir. Comment allais-je pouvoir gérer ce petit être toute seule ? Je passe ma nuit -blanche- à ne pas quitter mon bébé des yeux, terrifiée a l’idée qu’il ne respire plus alors qu’il était sous ma garde. Le lendemain et les 2 jours suivants se passent mieux : nous sommes tout les 3 et le papa à l’air de s’être occupé de bébés toute sa vie !
Non, le plus dur fut le retour à la maison. Moi qui avait hâte de rentrer et de retrouver mes repères, je suis complètement perdue et pour éviter de craquer je me mets tout de suite à faire mon ménage et à vider ma valise de maternité.
Mon chéri me dit de me reposer mais je ne veux pas car je me dis que je gâche mon temps alors que bébé dort et que j’ai les mains libres.
Évidemment les nuits sont en pointillés, toutes les 2 heures bébé demande son biberon et le manque de sommeil n’arrange pas la situation.
Je pleure tous les soirs dès que je vois l’horloge qui approche des 20h.
Je n’ai jamais eu autant besoin de mon mari qu’après l’accouchement. J’estimais que chaque minute était précieuse auprès de lui et je ne voulais surtout pas dormir la journée alors que je pouvais profiter de sa présence. J’en suis venue à un point où je regrettais cette décision d’avoir un bébé, je me disais qu’on n’aurait plus cette relation fusionnelle qu’on avait à 2, qu’il nous séparait l’un de l’autre en quelque sorte. Comme une sorte de cercle sans fin, je pleurais d’éprouver cette jalousie envers ce petit être qui ne réclamait que de l’amour.
Évidement j’aime mon fils plus que tout au monde mais pas plus que mon mari…
J’apprends sur internet que je vis le baby-blues assez courant finalement mais dont personne ne parle pendant la grossesse.
Je lis que c’est une chute brutale des hormones et que cet état dure en général moins d’une semaine mais qu’il peut être suivi d’une dépression post-partum. Je me vois déjà pleurant pendant des mois…
Mon mari était compréhensif bien que désolé de me voir pleurer alors que tout allait bien, notre fils est en bonne santé et en plus relativement calme alors pourquoi être si malheureuse ?
A cela s’ajoute le jugement des gens sur ma décision de ne pas allaiter mon bébé. Autant la société juge les femmes qui allaitent en public, autant des qu’on prend la décision de ne donner « que » le biberon, on vous juge en disant que c’est moche, que le lait maternel est ce qu’il y a de mieux, que le fait d’avoir un bout de plastique toujours collé à la bouche de bébé devrait être puni comme un crime…
J’étais donc désemparée, déprimée et malheureuse, justement de ne pas être heureuse alors que tout allait bien à la naissance.
Heureusement cette période est passée toute seule et petit à petit, une bonne semaine après l’accouchement et je suis à présent de nouveau positive et joyeuse. Je suis allée prendre du temps pour moi et j’ai confié bébé à son père quelques heures par-ci par-là, non sans éprouver une pointe de culpabilité : le coiffeur et le shopping mon redonné ma bonne humeur ! J’ai appris à dormir par coupure, même si ça reste encore difficile, je me suis rendue compte que la fatigue joue énormément sur mon humeur.
Ce baby-blues est donc le gros point noir sur cette grossesse et cet accouchement parfait.
Tout ceci pour vous dire qu’on ne prévient pas assez les jeunes mamans de l’après accouchement. On passe d’un suivi constant à la maternité, à une solitude 3 jours après surtout quand le papa ne peut pas prendre tout de suite ses jours de congés paternité. J’aurais aimé être prévenue, avoir quelqu’un qui ait vécu la même chose, qui me dise de faire attention, que j’allais peut être avoir ce fameux baby blues mais que ça allait passer…
Aujourd’hui prendre le temps d’écrire ce témoignage me fait du bien, comme une manière de tirer un trait sur cette mauvaise semaine de ma vie. J’avoue qu’à cet instant, ne pas être sûre de vouloir un 2nd enfant comme nous l’avons toujours idéalisé avec mon mari, ne serai-ce que pour ne pas revivre ce baby blues.
En tout cas merci à tout ceux qui auront lu jusqu’au bout mon histoire et merci à ce blog d’exister, merci de nous donner la possibilité de nous exprimer quand c’est devenu vital pour certaines personnes.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposezvotre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Alice dit
Merci de votre témoignage, je suis personnellement à J+8 et le manque de sommeil est très difficile à vivre dans mon cas, j’ai du mal à « dormir en même temps qu’elle » comme on me répète à longueur de journée.
J’aime ma fille plus que tout, et mon mari également, mais je suis tout à fait d’accord avec vous, personne ne vous dira ouvertement ce que sont les premiers jours avec un bébé c’est à dire un test de vos limites physiques et psychologiques.
Petit conseil, lors des moments de calme du petit ange j’écoute des audio de sophrologie, entre un quart d’heure et une demi heure, cela calme bien les angoisses et permet de faire une micro sieste ensuite et tout de suite la vie est plus rose !!
Courage à vous et surtout, dites vous que cette période va passer, vous vous sentirez plus forte en en sortant et en vous connaissant mieux
Passa dit
Moi aussi j’aurai bien aimé qu’on m’explique que c’est pas vraiment tout rose et qu’on est complètement désorienté.
Moi aussi j’ai un accouchement facile et idyllique. Un petit bébé très sage, le pire c’est cette réflexion tu as eu un miracle et tu déprime, oui je suis stérile et les gens comprennent pas quand j’ai déprimer sauf mon homme. Un homme qui m’a aidé, chouchouter et une petite sœur qui ne jujait pas.
Mon homme m’a dit que lui il était stressé de ce bébé et un peu triste du changement familial.
Le premier mois notre petit garçon nous a appris comment être parents et entendu sagement qu’on le devienne. Tout en douceur on est devenu une famille.
Pour ma deuxième, on était préparé à cette dépression car on le sait et donc c’est pas parail.