{Témoignage} Diplomatie et bonne humeur entre témoins de mariage

R. n’est pas une future mariée mais la témoin d’une mariée. Et aujourd’hui elle souhaite témoigner pour raconter comment se sont organisés les préparatifs du mariage de sa meilleure amie, alors que l’un des autres témoins n’en faisait qu’à sa tête. Voici son témoignage.

{Témoignage} Diplomatie et bonne humeur entre témoins de mariage

Bonjour tout le monde,

Je suis R. et je voulais témoigner en tant que témoin de mariage. En surfant sur le blog sur conseil de la future mariée, je suis tombée sur l’article des témoins de mariage et leurs rôles.
Je voulais témoigner aujourd’hui pour partager mon expérience quelques mois après le mariage, et notamment gérer les tensions entre témoins et plus largement entre filles.

Ma meilleure amie L. que je connais depuis 6-7 ans a vécu THE demande en mariage loin de nous tous, en voyage en amoureux. A la suite de ça, quelques heures plus tard, nous recevions chacune un message nous demandant d’être témoins/demoiselles d’honneur. Il faut dire que les mariés avaient vu large, 4 personnes de chaque côté. Ils avaient donc décidé de prendre 2 témoins et les 2 autres en demoiselles (demoiseau) d’honneur.

Lorsque je revois L. à son retour, elle me dit sur je serai sa témoin (je suis aux anges!) avec P. (cool ! On n’a pas beaucoup eu l’occasion de se présenter et elles ont grandit ensemble, ce sera une bonne alliée) et que G. et F. (que je connais toutes les deux bien) seront les demoiselles d’honneur.
La demande se fait en Août pour un mariage prévu en Août de l’année suivante. Dès Septembre, je crée une conversation avec cette petite équipe afin de parler EVJF d’abord, puis le reste, animations, etc… Et là déjà P. commence à mettre le holà, que même si elle est très contente pour L., il ne faut pas s’emballer, le mariage ne se fait que dans un an.

Organiser un EVJF quand on ne s’entend pas entre témoins

Le problème de la future mariée c’est qu’elle travaille dans le public et a un emploi du temps « stricte » avec une liste de samedis de libres bien précis, et seulement un (grand max 2) par mois. Et pour l’enterrement de vie de jeune fille, visant Mai – Juin (histoire d’avoir beau temps quand même), il fallait quand même ne pas traîner pour bloquer la date avec les invitées que la mariée voulait avec elle pour sa journée. Décembre, je la relance, elle n’a pas le temps. Février G. la relance, pas de nouvelles. Mars je lui envoie une message lui disant qu’il ne reste que 2 mois minimum avant l’EVJF. Et là, une réponse !
Il faut savoir qu’on avait anticipé les choix/envies/désapprobations de la mariée grâce au petit questionnaire trouvé sur le blog. La mariée ne souhaite pas aller dans sa ville natale, pas de sensations fortes, pourquoi pas changer de paysage/ville, un strip teaser et précise qu’importe ce que nous aurons prévu, du moment qu’elle est avec les personnes qu’elle aime, elle passera une bonne journée.

P. part donc dans tous les sens, un voyage à l’étranger sur plus de 3 jours avec dépenses prévues sur toute la durée. J’adore ma meilleure amie, mais en simulant le projet de P. j’ai vite compris que ce ne serait pas réalisable (plus de 300€/personne avec vols, repas, activités). Avec G. nous essayons de temporiser et P. propose de sonder les autres invitées (pensant peut-être trouver du soutien).
On leur propose donc 2 programmes : celui de P. et un autre plus minimaliste.
Les réponses ne se font pas attendre, elles n’auront pas le budget, la réponse de P. : « c’est que vous n’aimez pas assez L.« . Il y a aussi quelques mamans toutes fraîches qui ne se voient pas partir, sa réponse:  » et alors, ils n’ont pas de père vos enfants ?« . Bref, un dialogue un peu fermé.
En discutant avec la future mariée (curieuse d’en apprendre plus sur sa journée) la mariée me précise qu’elle s’en fiche des activités EVJF du moment qu’elle peut profiter du maximum de personnes présentes. Ça règle la question de la destination, on sera toutes présentes pour le programme minimaliste (qui comprend une sortie au spa, un déjeuner pique nique toutes ensemble où chacune apporte quelque chose que L. adore, un petit baptême de collecte dans les rues de la ville en vendant des brochettes de bonbons avec quelques gages photos, une animation autour des sextoys, dîner, strip-tease, sortie en club, dodo toutes ensemble en mode colonie de vacances et brunch.)

Le jour de l’EVJF arrive

elle ne vient pas avec nous réveiller la future mariée. Bon… ça annonce le ton… G., F. et moi avions préparé les brochettes de bonbons et avions demande à P. de gérer les gages et la tirelire. On se retrouve au spa, elle me prend à part et me dit qu’elle ne cautionne pas cette journée, que si elle est là c’est parce qu’elle est témoin et qu’il faut faire bonne figure, mais dès que le mariage sera passé, elle programmera un mariage avec L., rien qu’elles deux pour lui offrir un voyage digne de ce nom. Je lui réponds que c’est une bonne idée. Diplomatie, diplomatie…
On a eu un peu droit à la soupe à la grimace, il faut dire que les échanges avec les autres filles avaient été un peu virulents, elles étaient toutes assez méfiantes.

Lorsqu’il a été le moment de faire les gages et vendre les brochettes de bonbons, elle a fait le spectacle, d’un coup elle est devenue très enjouée. Sa liste de gages avait été recopiée sur internet et à destination d’un Enterrement de vie de Garçon, donc elle arrêtait pas de dire « ah bin non, pas celui là, tu peux pas« , pour la récolte dans la boîte qu’elle avait récupéré, elle arrêtait les gens et leur demandait de l’argent, L. a eu du mal à en placer une et a avoué que ce n’avait pas été son moment préféré de la journée car elle n’avait été que spectatrice.
Le planning était un peu serré, il fallait retourner au Q.G. pour l’animation sextoys, et P. a passé son temps à essayer de nous faire s’arrêter pour boire un coup dans un bar (les boissons étaient prévues). J’ai vu sur son visage qu’elle a détesté tout ce qui a suivi, l’animation, le striptease, la sortie.

A un moment elle n’a plus eu envie de faire semblant.

Pour le mariage, ça a été un peu la même histoire. La veille j’étais en charge de la décoration de la salle. G. et F. sont venues m’aider dès qu’elles ont pu après leur travail, nous n’avons eu aucune nouvelles de P., nous ne l’avons vue qu’à la cérémonie.

Ce qui m’a attristée c’est que je me suis demandée si mon amie connaissait réellement bien son amie parce que dans ses propos, je ne l’aurais absolument jamais imaginée comme ça. Alors peut-être qu’avec G. et F. nous ne sommes pas ses amies et on ne méritait pas ses efforts, mais c’est dommage de vouloir mettre des bâtons dans les roues juste comme ça. Le mot d’ordre avec les personnes récalcitrantes : la diplomatie (et le sourire aussi).

Je voulais partager mon expérience car étant future mariée, c’est une de mes plus grandes craintes. Ayant vécu ça, je ne veux tellement pas l’infliger aux autres. Alors ce qui me console et me rassure c’est vous montrer que tout ça, toutes ces petites histoires, ce n’est rien quand la mariée est heureuse. Car même si ça a été compliqué, la mariée n’en a vu que du feu, elle a adoré son EVJF, elle a adoré sa déco de salle et beaucoup aimé nos animations.

Et au final c’est tout ce qui compte parce que tout ça, ce n’était que pour elle.
Alors chèr(e)s témoins de mariage, gardez en tête l’essentiel, vous avez été choisi(e)s pour rendre la traversée du mariage la plus facile possible 🙂

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