Julia est enceinte de son second bébé. Mais que ce soit pour sa première grossesse ou la seconde, à chaque fois elle a été déçue par son entourage et ses réflexions. Sur ses restrictions alimentaires, sur sa façon de faire ou tout simplement par leur façon de se comporter à son égard. Voici son témoignage.
{Témoignage} Pendant la grossesse, l’enfer c’est les autres
Bonjour,
Je suis Julia, j’ai 27 ans bientôt et je vais vous parler de ma grossesse.
Enfin de mes deux grossesses. J’ai eu de la chance, le seul symptôme pendant ces mois étaient les nausées, sinon ma première grossesse s’est vraiment bien passée et la seconde est plus ou moins pareille. Bref. Mais si ces 9 mois sont une partie de plaisir à vivre du côté physique, je dois avouer que j’ai plus de mal avec mon entourage.
« L’enfer c’est les autres », surtout pendant la grossesse on pourrait rajouter !
Ce que disent les autres quand on est enceinte…
Quand on porte un enfant, on entend toutes sortes de choses autour de nous, « À l’époque on ne faisait même pas attention à ça et vous allez tous bien ». « Dans mon pays ils mangent de tout et leurs enfants vont très bien ». « Mais pourquoi tu fais autant attention ?». Ce genre de paroles qui en effet passe au dessus mais qui t’agace plus que tout ! J’aimerais que les gens comprennent que si on ne leur demande pas leur avis ou conseil ben qu’ils ne le donnent pas, tout simplement.
Et à la seconde grossesse c’est pareil ou l’inverse
Je suis actuellement enceinte de mon 2ème enfant (en espérant que ça se passe bien jusqu’à à la fin), en effet c’est rapide, mon fils fête ses 1 an dans 10 jours et je suis déjà enceinte du 2ème.
Pour moi c’est un cadeau du ciel. Mais des personnes dans l’entourage ne prennent pas ça comme ça, ils ne partagent pas mon bonheur. Qu’ils ne félicitent pas d’accord, mais ils font surtout comme s’ils n’étaient pas au courant que je suis enceinte.
Pourquoi être là avec des commentaires débiles quand il ne faut pas pendant ma première grossesse et pourquoi ne pas être là pour se réjouir de ce qui t’arrive de bien lorsque ça arrive une seconde fois ? Des fois je ne comprends pas l’être humain.
Futures mamans, restez vous-mêmes…
J’ai décidé de passer au-dessus de tout ça, de toute cet entourage toxique qui ne savoure pas mon bonheur.
Le bonheur c’est moi qui le vis.
La naissance de mon fils est la plus belle chose au monde qui me soit arrivée. C’est un amour infini chaque jour qu’il grandit en moi, une bouffée d’air et d’attachement. Donc à côté de cela, les paroles des autres ne valent rien.
Profiter de chaque instant, tant durant la grossesse qu’après, ceci durant toute notre vie, c’est ce que j’ai décidé de faire. 💋
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Léa dit
Chaque grossesse, chaque bébé et chaque époque est différente. Le meilleur conseil à donner aux futurs mamans est justement de ne pas écouter les conseils des autres et de faire selon ce qu’elle pense être le mieux pour elle et son bébé 🙂
Charlotte dit
Je suis d’accord pour les jugements et les réflexions que certains se permettent de donner sans qu’on leur ai demandé.
Mais ça m’étonne un peu que les gens s’attendent à ce que les autres sautent de joie à l’annonce d’un bonheur qui ne les concernent pas directement.
Que les futurs parents soient heureux pour eux et qu’ils n’attendent rien en retour des autres, ils n’en seront que plus heureux je pense 😉
Anne dit
Votre maman a vécu un traumatisme, et même après des années, sa douleur est encore vive, c’est bien la preuve de l’épreuve qu’elle a dû subir. Etre témoin de votre grossesse ravive sa douleur et elle souhaite vous en protéger. Mais au lieu de vous protéger de sa douleur en vous en préservant, elle veut vous protéger de votre douleur hypothétique dans le cas où vous seriez amenée à la ressentir. Sauf que même conscient des risques, rien ne prépare à la perte d’un enfant à naître. Surtout aussi attendu que le vôtre.
Présentez la communication avec votre mère, dans un premier temps en lui reconnaissant le droit d’être triste, le droit d’avoir ces réminiscences de douleurs, le droit de ne pas avoir oublié ses enfants perdus et de les avoir aimés. Mais rappelez-lui que son histoire, n’est pas la vôtre. Au même titre que son traumatisme ne se prévient pas, qu’elle n’y aurait jamais été préparée, et que même si elle pense qu’elle aurait pu s’en prémunir en réfrénant sa joie, elle ne sait pas quelle douleur elle aurait vécu confrontée à l’événement qui a suivi, elle sait juste de quelle joie elle se serait privée.
Dans un second temps, établissez avec elle cette réalité : autant que vous lui reconnaissez le droit d’avoir peur que vous affrontiez son chagrin et d’être triste au souvenir du sien, elle doit vous reconnaitre le droit de vous réjouir, et de vous attacher à vos enfants à naître parce que l’existence même du bonheur est dépendant du risque de le perdre. Et si on s’interdit d’être heureux car il existe une (faible) probabilité de souffrir, alors on ne le sera jamais.
De plus expliquez lui que son raisonnement de ne pas se réjouir est erroné. Parce que rien ne prouve que cela diminue le traumatisme, quand bien même arriveriez-vous à refréner votre joie, et qu’effectivement, le pire se produirait, imaginez le regret et la culpabilité qu’on peut éprouver, la sensation de se dire qu’on a refusé à son enfant pourtant désiré, le droit d’être aimé, le droit d’avoir un souvenir, d’être la source de projets, d’avoir été attendu, peut être même se dire (à tort, mais la culpabilité ne se raisonne pas) que ce rejet psychique pourrait avoir causé la perte du foetus.
Encore une fois, ne pas se réjouir n’est pas prévenir une souffrance, c’est simplement ne pas vivre un bonheur. Elle doit le comprendre pour pouvoir accepter aussi son bonheur d’être grand mère en devenir. Se réjouir ne diminue pas son traumatisme passé, n’implique pas qu’elle ait oublié ses enfants perdus, il n’y a pas de culpabilité à ressentir à se réjouir. Et en vous contraignant à envisager les risques, que vous connaissez déjà, elle ne préviens pas une douleur hypothétique, elle provoque simplement une douleur réelle et un clivage entre vous.
Vous êtes attachée à vos enfants à naître, c’est une réalité, c’est un fait, il n’y a pas de retour possible, elle doit s’adapter à cet état. Point. Et quand bien même, mais à votre stade, il y a peu de chances, vous veniez à en perdre un, porter le deuil de cet enfant lui reconnaitra au moins le fait d’avoir existé.
Ello dit
Bonjour,
En effet j’ai toujours trouver l’entourage agaçant pendant les grossesses de mes proches, toujours un avis à donner. Ça m’a toujours profondément agacé pour la future maman ! Je pense que vous avez le droit de leur dire stop !
Bon courage !
Moi c’est un peu différent, pour situer : je suis enceinte de 4 mois, c’est des jumeaux, on les a attendu 2 ans, ils sont « arrivés » après 1 an de PMA (3 inséminations et une fiv). Dans notre entourage tout le monde est au courant ce qui rend cette grossesse à leurs yeux et aux nôtres particulièrement précieuse et particulière, et comme c’est une grossesse gémellaire personne ne se permet de me juger ou de donner son avis car elle est « extra-ordinaire », je suis bichonnée et écoutée j’ai de la chance !
Par contre là où ça se gâte c’est du côté de ma mère, elle a perdu plusieurs bébés (un jumeau tôt pendant le premier trimestre, un bébé de la mort subite du nourrisson et elle a subi une IMG) et du coup depuis que j’essaie de faire un bébé elle me balance toutes ces angoisses en pleine figure ! Pendant le PMA c’était déjà pas évident à gérer mais alors depuis que je suis enceinte c’est affreux ! J’en peux plus ! Elle n’arrête pas de me dire que je vais surement perdre un des bébés (comme elle), qu’il faut pas trop que je me réjouisse, qu’il peut arriver quelque chose etc… Et elle ne s’intéresse quasiment pas à ma grossesse ou aux bébés. Moi qui suit déjà de nature anxieuse, et très inquiète pour les bébés puisqu’il s’agit d’une « grossesse à risque », quand en plus tu es passée par un parcours PMA et que tu t’informes un peu tu sais tout ce qui peut arriver aux bébés mais c’est surement la seule grossesse que je vivrais et je l’ai attendu donc je veux en profiter à fond (autant que possible en tous cas) ! Je lui dit tout ça mais c’est plus fort qu’elle donc j’ai décidé de beaucoup moins partager de choses avec elle, je ne l’informe plus sur les échos, mes achats etc… pour essayer de nous protéger moi, Chéri et les bébés.
« L’enfer c’est les autres » c’est tout à fait ça ! Je m’en étais aperçu pendant notre parcours PMA mais je ne pensais pas que ça continuerait pendant la grossesse…
Bon courage à toutes !