Marine a eu recours à l’IVG alors même qu’elle était contre (sauf en cas de viol ou de soucis de santé par exemple). Et puis un jour ça a été son tour… Voici son témoignage.
{Témoignage} L’IVG était pour moi inenvisageable jusqu’à ce que j’en ai besoin
Bonjours a toutes.
J’ai déjà eu l’opportunité d’écrire sur ce blog concernant mon mariage mais le sujet d’aujourd’hui est beaucoup plus difficile, je vais vous parler de l’IVG.
Nous sommes au début du mois de novembre de l’année 2012. Ça fait un peu plus d’un an et demi que nous sommes ensemble, une dizaine de mois que nous vivons à deux, et 7 mois que nous sommes fiancés. Je suis heureuse, j’ai trouvé l’homme de ma vie, le mariage se fera plus tard, d’abord les études et de bonnes économies. Tout va bien. Le seul hic c’est ce mal de ventre que je ressens depuis quelques temps, rien de grave a mon avis, mes règles ne sont pas régulières et souvent douloureuses…
Mais aujourd’hui on a semé le doute dans ma tête: « Marine, c’est ton bas-ventre, tu es sûre que tu n’es pas enceinte« . Sûre non, je ne le suis pas mais je prend la pilule… C’est vrai que j’ai été malade, j’ai vomi, aurais-je pu vomir ma pilule…
Est-ce que je pourrais être enceinte ?
Bon le doute est là. Je vais à la pharmacie prendre un test de grossesse. La réponse arrive : positif. Ma première réaction est de sourire. Un grand sourire… et puis la réalité me rattrape. Je vis dans 9m2 grâce a la bonté de ma grand-mère qui me prête une chambre de bonne le temps de mes études, en contrepartie je m’occupe d’elle car sa santé n’est pas excellente, je suis étudiante en dernière année de BTS opticien-lunetier dans une école privée, une famille qui d’après moi n’acceptera pas cette situation et celle de mon fiancé pas davantage à mon avis…
Bon première chose être sûre, je demande a mon fiancé de racheter des tests d’autres marques. Ils comprend de suite et ils sont eux aussi sans appels.
Je suis enceinte.
Je passe la soirée et toute ma nuit à faire des recherches sur internet : après calcul le terme tomberait en plein sur mes dates d’examens de fin d’étude, si je vais au bout je ne pourrais pas valider mes études, pas grave je peux faire quoi comme boulot avec juste un bac et sinon les cours du soir ça se passe comment, quelles aides pourrais-je avoir pour élever mon enfant, et si on me met à la porte je pourrai aller ou? Ça fait tellement peur. J’ai beau retourner ça dans tous les sens je ne vois pas la solution. Mon fiancé dort a coté et moi je continue d’espérer. Il se lève et me regarde, il sait que c’est difficile mais il me le dit clairement : « chérie on n’a pas le choix on ne pourra pas le rendre heureux et nous en occuper correctement, il faut avorter« .
Au fond de moi je le sais bien, j’en suis arrivée à cette même conclusion mais je me disais que lui aurait peut être un miracle à me proposer.
Je suis effondrée, ça fait si mal, je suis tellement perdue. Comment ça a pu m’arriver ? Je suis chrétienne catholique par choix, j’ai décidé à 13 ans de me faire baptiser alors pour moi l’interruption volontaire de grossesse en dehors du viol, de problème de santé ce n’était pas envisageable. Que je pouvais être naïve.
Aujourd’hui c’est à moi de faire ce choix, à moi seule car il m’appartient. Je me laisse un peu de temps mais pas trop.
Je vais faire une IVG
Puis je parle à mon fiancé et je lui dis que j’ai décidé d’avoir recours à l’IVG, j’ai appelé la clinique de Port Royal, il y a un planning familial on y va. On nous accueille sans jugement, ça me soulage javais peur qu’on me traite comme une meurtrière. On m’explique tout, je pleure beaucoup. J’ai plusieurs rendez-vous car je décide une intervention par aspiration sous anesthésie générale, je ne veux surtout pas être consciente, je ne veux rien sentir. Il nous laisse une semaine de réflexion. On attend.
Seule ma meilleure amie est au courant à ce stade, elle est étonnée de ce choix, ça ne me ressemble pas d’après elle.
Arrive le 11 novembre, j’appelle ma maman pour son anniversaire, j’essaie de prendre une voix enjouée et je dit juste : « Coucou maman, Joyeux anniversaire !!! » Sa réponse : « Marine qu’est ce qui se passe ? » Je reste stoïque un instant, je lui réponds que rien, que tout va bien, que je lui souhaite juste son anniversaire mais elle me répond de lui dire immédiatement ce qui ne va pas, qu’elle entend à mon ton qu’il y a un problème. Je craque, j’éclate en sanglot et je lui avoue que je suis enceinte. Un blanc, cette fois de son côté, puis la phrase : « Tu sais ce que j’en pense, tu dois avorter, tu es jeune tu ne peux pas détruire ta vie, si tu le gardes je ne t’aiderai pas« . C’est dure à encaisser, elle ne connait pas encore mon choix, elle est mère comment ça peut être si facile pour elle ? Mais bon mon choix est déjà fait et il va dans son sens donc je tais ma douleur et je lui dis que j’ai rendez vous le 26 novembre 2012 a 7h00 pour l’IVG.
Contre toute attente elle me dit qu’elle sera là, ça me rassure, j’avais si peur d’être seule.
Vu que maman est au courant je me doute que la famille va l’être aussi donc je préviens ma grand-mère et mon père. Ils me disent que c’est mon choix mais que d’après eux c’est le bon.
Le jour de L’IVG
Le matin du 26 novembre j’arrive seule à l’hôpital, je suis perdue, confuse, j’ai peur, j’hésite… Est-ce que je peux reculer ? Non, on y a bien réfléchi, c’est la seule solution envisageable pour nous. J’ai l’impression d’être un zombie je n’arrive plus à réfléchir, tout se mélange dans ma tête. Je veux juste ma maman. Mais pas le temps, je descends au bloc et elle n’est pas encore là. Je fixe le plafond, le médecin vient me voir pour la pause de l’implant contraceptif. Il est parfois décrié mais je sais que je ne pourrais pas refaire ce chemin donc c’est le plus sûr pour moi, la pilule je n’ai plus confiance.
On me demande de compter puis d’un coup je me réveille. Je suis dans une autre salle. C’est fait mon bébé n’est plus.
C’est tellement dur. Je me sens si seule, sale et fautive.
J’ai tué mon bébé
Maman est là, elle me console du moins elle essaie, je saigne beaucoup. C’est normal.
Je vis sur Paris, elle dans l’Oise, on sort, on va chercher la voiture puis elle me ramène chez moi. Le reste est flou. Dans la soirée, les amis, la famille certains ont sûrement écrit ou appelé mais je ne suis pas vraiment là. Je pleure encore et encore. La vie reprend mais je ne vis plus vraiment. Un mois après on regarde un film avec mon fiancé, une femme met au monde son enfant, j’éclate en sanglot. Il ne comprend pas, il me demande ce que j’ai, me dit que ce n’est rien, qu’il faut que je passe à autre chose. Comment ça peut être si facile pour lui.. C’est bête mais au fond de moi j’étais sure que ce bébé était une fille et à l’époque j’adorais le prénom Elina. Alors j’achète un petit ange blanc et je le grave à son prénom en dessous. Ça peut paraître idiot mais je lui parle, je lui explique et ça me fait du bien, à chacune son exutoire. Je reprends ma vie.
Ma belle-sœur annonce sa grossesse quelques mois plus tard. C’est malheureux mais je pleure de tristesse et non de joie, je le cache, mais c’est difficile alors plus tard je leur en parle. Ma belle-famille est étonnée qu’on ne leur ai rien dit plus tôt. Ils ne remettent pas en cause mon choix mais ils auraient juste aimé être là pour nous soutenir. Au final ne plus avoir ce secret me soulage un peu.
Le temps n’efface pas un avortement
Beaucoup pensent que le temps efface tout mais ce choix reste gravé, la seule chose c’est cette culpabilité qui s’amenuise. Évidement que j’aurais aimé ne pas avoir à faire ce choix, mais les circonstances en ont décidé autrement bien malgré moi.
Aujourd’hui je suis mariée avec cet homme et je suis enceinte de plusieurs mois. C’est étrange mais quand je l’ai su j’ai tout de suite pensé à ce premier bébé, j’ai vu cette grande sœur dans mon imagination et je lui ai expliqué les différences entres leurs deux situations. Quelque part ça m’a confirmé que c’était le bon choix que j’avais fait alors.
J’ai eu a nouveau peur du regard des professionnels car je dois expliquer que c’est une deuxième grossesse mais une primipare et une fois de plus tout s’est bien passé.
Aujourd’hui nous sommes heureux à nouveau, nous attendons avec bonheur la naissance cet enfant, nous nous sentons prêts du moins autant qu’on peut l’être 😊
La femme doit rester maître de son corps
La finalité c’est que ce choix c’est à la femme de le faire et que ça peut nous faire nous sentir terriblement seule et perdue alors en parler, s’ouvrir aux autres de nos ressentis est important et il n’est pas de honte à avoir. Demain ce choix peut concerner chacune d’entre nous et malgré nos certitudes nous pourrons faire un choix qui ne nous ressemble pas.
Mais surtout c’est un choix douloureux car même si on est sûre de celui-ci, on met parfois beaucoup de temps à s’en « remettre » et jamais vraiment totalement.
Alors oui j’ai versé beaucoup de larmes en écrivant ce récit mais je trouve important d’en parler pour ne plus stigmatiser les femmes ayant recours a l’IVG car c’est un choix réfléchis et extrêmement difficile que personne n’a le droit de remettre en cause.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Alix dit
Je lis vos commentaires et cet article bouleversant, et j’ai juste une question – peut-être complètement à côté de la plaque, je m’en excuse : est-ce que vous ne pensez pas que ça pourrait être une solution de favoriser l’adoption ?
Je précise que je ne suis pas contre l’IVG, que je n’y ai moi-même jamais eu recours (donc je ne sais pas de quoi je parle), en revanche je suis maman donc je comprendrais très bien que vous me répondiez « euh t’as craqué ? Genre tu portes le bébé 9 mois avec les conséquences sociales que ça implique (vu que ça se voit…) et tu le laisses à l’hôpital après ton accouchement ? ». Je pose la question avec beaucoup de naïveté et de sincérité, ça m’intéresserait d’avoir votre opinion sur ce sujet étant donné que vous, vous êtes passées par là.
Claire dit
J’ai 35 ans, 3 magnifiques enfants, et j’ai fait un retour de couches à la suite de mon dernier accouchement de jumeaux mixtes.
La douche froide, la pire nouvelle de ma vie.
J’ai toujours été pour la liberté de disposer de son corps mais persuadée que ça ne m’arriverait jamais…
J’ai eu ma 1ere à 23 ans, j’ai toujours voulu être maman, puis mes jumeaux à 30 ans.
Mais là, après une 2e césarienne, gémellaire qui plus est, accouchement très compliqué, je savais que je mettais ma vie en danger et celle de ce fœtus.
Mon mari est triste aussi mais ne veut prendre aucun risque pour moi, il me soutient du mieux qu’il peut…
Pour moi, il n’y avait pas de choix possible, mes jumeaux n’avaient pas encore 3 mois…. Je savais ce qui m’attendait…
Je n’en suis toujours pas remise, ça a été l’étape la plus difficile de ma vie et je me refuse à faire un autre enfant (bien que l’envie nous titille quelquefois) car j’ai l’impression de ne plus en avoir le droit, je ne sais pas comment expliquer ce ressenti, la plaie est encore trop vive….
Il faudra peut être que je me fasse aider pour arriver à surmonter cette épreuve et essayer de faire taire cette culpabilité dévastatrice….
Tout ça pour dire que chaque parcours est si différent… Chaque ressenti si personnel….
Mais ça reste une épreuve terrible…
Je prendrai le temps, quand je m’en sentirai capable, d’écrire un article sur cet évènement tragique pour moi, qui l’a été aussi par la maladresse impardonnable du corps médical….
Ça m’aidera aussi peut être à en faire le deuil…
Bon courage à vous et félicitations pour votre grossesse !
Et je m’excuse de m’être épanché sur mon propre sort…
Mg dit
Bonjour Claire,
Merci de votre témoignage, je suis dans la même situation que vous, mon deuxième a a peine 6 mois et me revoilà enceinte. J’ai pris rdv pour une IVG. J’ai été absente quasiment un an au travail, j’ai un bébé en bas âge et je me dis que financièrement cela va être compliqué avec deux nounous. Pourtant au fond de moi j’aime déjà mon enfant et je m’en veux énormément de faire cela, nous avons toujours voulu un troisième mais comme vous, si je subit une IVG je m’interdit de refaire un enfant… J’ai peur de regretter mon choix et attend le rdv en espérant que cela m’éclaire sur le choix a faire.
Je suis rassurée de voir que je ne suis pas là seule, c’est très compliqué on culpabilise et on se sent seule au monde. Merci a vous encore une fois, vous avez mis des mots sur mon ressenti.
di Maria Marion dit
Bonjour Marine,
J’imagine combien la décision de recourir à l’IVG a dû être difficile à prendre, sachant que cela allait à l’encontre de vos convictions religieuses. Mais je dois vous dire que prendre cette décision, aussi parce qu’elle bouleversait vos convictions, a été d’autant plus courageuse. Et en parler, encore plus. Et que cela vous fasse changer d’avis sur le droit à l’IVG démontre votre ouverture. Je ne suis pas croyante et je suis une fervente défenseuse du droit à disposer de son corps. Dans ces conditions, recourir à une IVG m’est psychologiquement « plus facile », et pourtant c’est une chose qui peut être très difficile à faire, comme l’a précisé Nathalie dans une réponse à un commentaire. Alors quand en plus nos croyances s’en mêlent, ça doit être d’autant plus dur. Je suis heureuse de lire que votre choix a été compris et que vous vous êtes sentie soutenue. Et je suis ravie pour vous d’apprendre votre grossesse! Très bonne continuation 🙂
AdL dit
Mon IVG n’a pas été traumatisant mais libérateur car j’avais commis une imprudence et je réparais les choses. Non je ne suis pas traumatisée pas ça même si je m’en serais bien passé.
Pour info j’ai fait une IVG suite à un retour de couche et un enthousiasme un peu trop débordant de notre couple. Donc un message à toutes les filles qui auraient la malchance de passer par là je vous redis ce que la sage-femme m’a dit : pas s’autoflagellation ça ne sert à rien. Vive la vie vive les bébés et vive l’IVG car des drames sont ainsi évités.
La Mariée en Colère dit
Votre sage-femme a tout à fait raison !
AdL dit
J’ai eu la chance de croiser des super sage-femme mais aussi des charognes.
Chloé dit
L’IVG PEUT être traumatique, ou triste mais NON ce n’est pas à chaque fois. Ce genre d’article au contraire fait le beurre des pro Life qui le brandissent en mode « voyez comme c’est dur et traumatisant ? ». Non. Des fois ça l’est et c’est normal et des fois ça ne l’est pas et c’est normal aussi. On peut prendre facilement la décision d’avorter, être au clair avec ça et ne pas souffrir. J’ai eu recours à l’IVG un an avant cette lectrice, le choix a été facile, je n’ai pas été traumatisé ni n’ai souffert. Ce n’est pas anodin, je ne dis pas qu’il n’y a pas eu de cheminement intellectuel ni même que cet IVG n’a pas changé certaines choses mais chaque histoire est personnelle. Comme tous les IVG ne sont pas faciles puisque le mien la été, tous les IVG ne sont pas compliqués et traumatisants.
La Mariée en Colère dit
Bonjour
les anti-IVG trouveront de toute façon toujours une « faille » pour pouvoir mettre leur grain de sel
chaque histoire est différente comme vous le dite. Oui un avortement peut être dur et traumatisant, cela dépend des femmes, mais ce le sera de toute façon toujours moins que d’être obligée de porter pendant 9 mois un enfant que l’on n’a pas souhaité et de devoir l’assumer pendant 20 ans en plus.
On peut être parfaitement au clair avec sa décision et pourtant trouver que c’est quelque chose de vraiment très difficile à faire.
Tant mieux si votre IVG a été facile, mais j’aime aussi laisser la paroles à celles qui en ont souffert et qui ont besoin de s’exprimer sur le sujet
Bonne journée
mylittlebabylove dit
Je suis tout à fait d’accord qu’un IVG peut être extrêmement traumatisant. C’est une décision terrible à prendre (pour moi ce fût la décision sans doute la plus difficile de toute ma vie!), elle est irréversible et il y a parfois cette peur sous-jacente de regretter. Ça peut aussi être traumatisant physiquement. Ce n’est pas anodin, que ce soit au niveau du corps ou de l’esprit.
Toutefois, mon avis est aussi qu’il est important de dire que ça peut être une décision facile, assumée et non-traumatique. Juste pour celles (et ceux éventuellement, les hommes peuvent être aussi concernés) qui seront dans le doute si oui ou non elles doivent avorter, passeront un jour par là, liront ce témoignage et verront AUSSI qu’on peut bien vivre un avortement. Ça peut faire du bien de lire des témoignages positifs à ce sujet.
Pour ma part, j’ai décidé d’avorter quand j’avais 30 ans, que j’étais l’éternelle célibataire de ma famille (je venais de rompre avec le « géniteur », nos étions restés 4 mois ensemble) et que mon souhait le plus cher était d’avoir des enfants (VRAIMENT le plus cher. Genre ma vie n’aurait pas été réussie si je n’avais pas eu d’enfants…). Ma peur la plus forte étant donc de ne pas en avoir. j’aurais pu avoir cet enfant seule, ma famille me soutenait, était près de moi… Mais si mon rêve était d’avoir des enfants, il était aussi de leur offrir, dans la mesure du possible, une famille. Et je n’ai pas « pu » me résoudre à faire ce bébé toute seule. Ça a été une décision difficile, j’ai passé qqs nuits blanches… Mais je n’ai jamais regretté. Pas une minute. J’ai rencontré mon mari un an plus tard, nous avons aujourd’hui deux magnifiques enfants. L’avortement a été une étape dans ma vie, une part de mon histoire, mais aucunement un regret. Je suis d’ailleurs persuadée que mon histoire aurait été écrite différemment aujourd’hui si je n’avais pas pris cette décision. J’aurais très certainement été très heureuse, je ne le saurai jamais, mais je n’aurais certainement pas rencontré mon mari et eu mes deux fils.
Chloe dit
Bien sûr et c’est important de leur laisser la parole ! Mais ne faisons pas de l’IVG un événement FORCÉMENT difficile et traumatique et accompagnons et écoutons les femmes individuellement. Je n’ai pas envie qu’on parle à ma place en disant que l’IVG est traumatisant mais je ne veux pas parler à sa place en disant qu’il ne l’est jamais. Chacune son histoire.