Lily a fait une fausse-couche à 4 mois de grossesse. Et elle a été peinée des nombreuses réactions de son entourage, minimisant sa douleur. Voici son témoignage.
{Témoignage} Nos enfants ne doivent pas être considérés « comme des erreurs de la nature«
Bonjour à toutes,
Je m’appelle Lily, 34 ans, mariée, heureuse dans ma vie.
Mon histoire fait écho à la journée du deuil périnatal (le 15 octobre) qui concerne à la fois des parents qui ont perdu leur enfant juste après ou pendant la naissance mais aussi à ceux qui ont perdu leur enfant avant la naissance, pendant la grossesse.
Avec mon mari, nous faisons partie de la catégorie de ceux qui ont perdu leur enfant pendant la grossesse, et après avoir reçu un énième commentaire, sur le fait que je ne devrais pas être en deuil car je n’ai pas accouché de cet enfant et donc que je ne devrais pas le pleurer, que je devrais l’oublier, comme on oublie la chaussette perdue au fin fond du bac à linge sale, j’ai décidé de pousser ma gueulante..
Pour comprendre, il faut que je raconte mon histoire, qui est somme toute, conforme à celle de milliers de parents qui ont vécu la même chose que nous…
Avec mon mari nous avons décidé de rentrer en essai bébé six mois après notre mariage donc en mars/avril 2018. Nous ne voulions pas trop tarder car cette année-là je fêtais mes 32 ans, et pour une femme qui essaye d’avoir un enfant, surtout un premier, 32 ans, ça commence à faire tard… Nous avons essayé 8 mois avant que je tombe enceinte naturellement. Le premier trimestre de grossesse a été, pour moi, paradisiaque, pas de nausées, pas de douleurs, pas de fluctuation de l’humeur, etc. j’avais juste faim et mon ventre s’arrondissait.
Le premier examen chez le gynéco était normal
Le bébé allait bien. Puis est venu l’écho de datation : je n’avais pas trop compris le sens de cet écho, mon gynéco m’avait vu avec 3h de retard, pour lui le bébé était normal, du coup ce n’était qu’une formalité et il m’avait juste dit que j’allais voir le bébé et savoir quand j’allais accoucher. Je n’avais pas compris, que le radiologue qui allait me voir, allait regarder à la loupe le bébé et que c’était à cette écho qu’on remarquait à 80% les malformations.
Du coup, chéri n’était pas venu, pensant à un contrôle de routine et c’est belle-maman qui est venue mais qui est restée dehors le temps de l’écho (j’ai un utérus retroversé et il fallait passer par l’intérieur, or, même si j’adore belle-maman je n’étais pas d’accord pour qu’elle voit plus d’intimité que nécessaire…). Au bout de 5 minutes d’écho, l’échographe a tout arrêté me disant « il faut avorter tout de suite Madame », « le bébé est mal formé« , « on se revoit bientôt dans tous les cas, vous êtes tombée enceinte naturellement, vous y arriverez à nouveau« . Ne comprenant pas pourquoi j’étais en pleurs il est allé chercher ma belle-mère puis m’a dit « c’était le premier, elle va en refaire c’est bon« , par contre il n’a pas oublié de demander la carte bleue… avant de me donner une petite tape sur le dos en me disant « allez à bientôt, on se voit d’ici quelques mois pour le second !« .
Sa joyeuseté contractait avec ma douleur et ses sourires et ses tapes sur le dos étaient franchement inappropriées, si j’avais vu cette scène d’un autre point de vue que le mien, je me serais cru dans un mauvais film comique !
A l’amniocentèse quelques jours plus tard, on a découvert que bébé était mort depuis peu et j’ai du subir un curetage quelques jours plus tard et pas mal de complications dont un deuxième curetage…
Je n’ai pas le droit d’être considérée comme une maman
Pourquoi ce témoignage, pourquoi je me fais du mal à raconter l’un des pires moments de ma vie ? Car je rencontre, comme beaucoup, une forme de tabou face à cela, face à cette perte car pour beaucoup vu que le bébé n’est pas né, que je ne l’ai pas mis au monde, que je ne l’ai pas porté jusqu’au bout (après tout 4 mois c’est rien !) et bah j’ai pas le droit de me considérer comme une mère, je n’ai pas le droit de pleurer et il faut que j’arrête d’y repenser, d’être mal car y a des choses plus importantes dans la vie et plus dramatiques et comme m’a dit une cousine « après tout, je reviens là-dessus, je suis désolée mais c’est pas comme si tu l’avais mis au monde !« . Une collègue il y a peu m’a dit que j’abusais, que oui j’essayais de retomber enceinte mais qu’il fallait que j’arrête de parler de cet enfant comme mon premier enfant, que les fausses couches, tout le monde en fait, et que ça fait partie de la vie !
Oui ok, mais c’est parce que les 3/4 des femmes font des fausses couches qu’on n’a pas le droit d’en parler? Qu’on n’a pas le droit de ressentir des émotions ? qu’un petit coup de « oubliettes » une fois qu’on l’a expulsé suffit pour ne plus y penser ?
Que doit-on faire pour être considérée comme quelque chose, que ce que nous avons vécu n’est pas rien ? Comment peut-on forcer les gens à en parler et à sortir de ce mal-être tabou qui les submerge lorsqu’on aborde la question ?
Je reste persuadée que tout est dans la parole, que ceux qui n’acceptent pas de comprendre sont ceux qui n’ont pas vécu ce que nous avons vécu, qu’il faut mettre une parole à ce vécu traumatisant, déjà pour que ces enfants qui ont existé pendant quelques mois puissent continuer à exister et non pas comme une honte car ils ne sont pas nés mais comme un souvenir, heureux et triste de ces quelques mois ensemble et que ces femmes, comme moi, arrêtent, de se sentir honteuses de ne pas avoir pu continuer leur grossesse, d’avoir échoué dans ce rôle primal qu’est d’enfanter et d’être mère car si nous le sommes, d’anges décédés, mais on est leur mère et ça même les plus réfractaires ne pourront pas nous l’enlever…
Voilà pourquoi je me bats aujourd’hui, pourquoi je monte sur « mes grands chevaux ». Oui j’ai fait une fausse couche, oui j’ai perdu un être cher même si je l’ai pas vu, pas tenu, je l’aimais et à jamais il restera gravé en moi. Je suis prête à retenter l’aventure grossesse malgré mes peurs et mes appréhensions mais parce que je suis forte et aimée et qu’il est hors de question que je ne réussisse pas à agrandir ma petite famille, et non parce que c’est ainsi, parce qu’il faut « remonter en selle pour oublier »…
Je vous en prie, réfléchissez, revoyez votre point de vue là-dessus pour que nous, parents, mam’ange comme certains nous appellent puissions avoir notre deuil comme il se doit et que nos enfants ne soient pas considérés « comme des erreurs de la nature » ou oubliés.
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Duarte dit
Bonjour
Merci pour ce coup de gueule.
Demain c’est la fête des mères et bien que je suis déjà maman et que mon grand garçon sera auprès de moi, elle aura un goût amère et les larmes coulent.
Il y a 6 mois, j’ai fais une fausse couche. Lors de l’echo de datation, a 8SG le radiologue me dit qu’on ne voit rien que c’est trop tôt. Nouveau rendez-vous pris fin 9eme Semaine… Et des le début les questions : »vous avez mal ? Vous saignez ? Vous avez déjà fait une fausse couche ? » ça ne sens pas bon et je commence à flipper, jusqu’à La phrase « je ne vois pas le cœur battre il vous faut aller au urgence pour confirmer ». Ce que l’on fait. Fausse couche confirmer. Rendez-vous pris. On est samedi et entre les grèves prévu dans la semaine… Je ne veux pas que mon grand s’en rende compte… Rendez-vous le vendredi suivant. Et cette semaine fut longue. Premier deuil….
Début avril de nouveau un test positif on y croit mais on a peur. Confinement oblige les écho de datation ne se font plus. Stress… Faut attendre la première écho le 11 mai. On veut se réjouir mais toujours peur, on attend cette date avec impatience. Les semaine passe 8, puis 9 on arrive bientôt à 10… Plus que deux semaines et on saura que tout va bien…
Mais des saignements… Des traces. Appel aux urgences : pas d’inquiétudes tant que vous ne remplissez pas une serviettes entière en peu de temps. Les jours passent… Les traces de sang continue. Mercredi appel au médecin et rendez-vous le lendemain. On va faire une écho de contrôle mais surtout reposer vous. Confinement + un enfant de 6 ans on n’arrête pas.
Centre de radiologie… Je vais seule à l’examen, toujours lié aux mesures prisent pour le Covid.
L’examen commence et la première question « vous êtes enceinte de combien ? »
9 presque 10
« pour moi l’embryon à une taille de 6 SG on va contrôler le battement du cœur par voie interne »
Les larmes coulent… Le verdict est déjà tombé…
Vérification faites… Il y avait deux sacs et un seul embryon c’était développé mais la grosses s’est une nouvelle fois arrêté.
Maintenant comme le processus à commencer faut attendre que la nature fasse les choses et que ça s’expulse. C’est arrivé 13 jours plus tard et l’attente était longue.
Mais écho de contrôle… Une semaine après, il reste quelques chose… On attend et on vérifie de nouveau une semaine plus tard…. 1 mois est déjà passé… Verdict toujours quelque chose. Rendez-vous hier chez la gyneco… J’aimerai vous éviter une nouvelle opération, donc on va attendre les règles et espérer que tout sevacue à ce moment là ! Je n’ai pas envie de cette nouvelle opération mais c’est dur d’attendre car le deuil ne peut se faire… Je ne peut tourner la page…
Donc maintenant on attend les règles… On espère….
Contrôle en suivant et si ce n’est pas fini opération…
Et demain c’est la fête des mères et…. C’est dur !!!!
Duarte dit
Finalement les règles arrivent mi-juin et de gros caillots sevacuent
Contrôle échographique fin juin la veille du rendez-vous chez la gyneco…. Plus rien et même le kyste fonctionnel apparu après le retour de couche a disparu
Je peux enfin tourner la page
claire dit
Bonjour, je ne comprends pas votre prise en charge.
J’ai moi aussi fait une FC pendant le confinement et j’ai pu faire une échographie.
Je viens de refaire une FC, auprès d’une SF équipée de matériel perfectionné… elle a immédiatement vu que ça n’allait pas, que le cœur ne battait pas.
Elle m’a demandé d’aller aux urgences où le matériel était clairement d’un autre temps… mais on m’a proposé une expulsion médicamenteuse, et malgré la « brutalité » (en terme d’effets, de saignements) j’en suis soulagée… je ne voulais pas garder notre bébé mort depuis 2 semaines en moi. J’aurais pu attendre que cela se fasse naturellement mais j’ai eu le choix. Pour le deuil, cela m’a été salutaire. Pas de risque que cela arrive n’importe quand, n’importe où, au travail (j’ai un poste à responsabilité et je cours partout tout le temps…) Moins de risque d’infection aussi… je n’ai pas l’impression qu’on vous ait beaucoup laissé de choix.
Pour nous tout s’est passé très vite… pas de place au doute, pas de prise de risque…
De la place par contre pour faire le deuil, ça j’en ai eu. Même si l’hôpital ne m’a donné qu’une journée d’arrêt maladie (Ça par contre, c’est une honte), arrêt prolongé par mon médecin traitant.
laurianne dit
Bonjour.
cela fait du bien de lire vos commentaires, de voir que je ne suis pas toute seule. J’ai fait une fausse couche il y a 4 jours. Au bout de 5 ou 6 SA, c’est peu certes, mais assez pour être boulversée.
C’était ma première grossesse, un bébé très désiré, nous étions tellement heureux. Mais une semaine après la première prise de sang et mon test positif, j’ai eu des saignements. Direction les urgences où les sages femmes voient un sac dans l’utérus mais les taux HCG évoluent trop lentement. J’ai fait 4 visites à l’hôpital en une semaine pour tout contrôler. ça a été très dur comme moment. On m’a confirmé ma fausse couche au bout du 3ème rdv et au 4ème, j’ai saigné et évacué sur place.
Comme vous, ce qui est difficile est le manque de considération. Le personnel médical (très gentil) banalise la chose et le peu d’amies à qui j’en ai parlé te disent « oh c’est normal, c’est la première grossesse, tu vas en refaire un deuxième bientôt ». J’ai pleuré pendant 2 jours, personne ne pouvait m’arrêter, mon conjoint ne savait pas quoi faire. D’ailleurs, je trouve ça très dur également pour le conjoint qui ne vit pas ça physiquement mais qui est autant boulversé. Le mien a eu beaucoup de coups de blues cette semaine.
On pourrait au moins proposer aux femmes ou couples qui le souhaitent un rendez vous avec un psy, histoire de parler de tout ce qu’on ressent à ce moment là.
Maintenant, il me reste une visite chez le gynéco et une prise de sang pour voir s’il n’y a plus rien, mais je continue à saigner, ça prend du temps de tout évacuer naturellement. J’ai une grande appréhension pour la suite, s’il y a une deuxième grossesse, je ne sais pas comment je vais la gérer, mais je serai surement très stressée.
Bon courage à toutes dans cette épreuve, ça fait du bien d’écrire ce que l’on ressent.
Maud dit
Malheureusement le statut des fausses couches dans la société c’est un peu comme le post partum, les menstrues, les lochies, les pertes vaginales (et j’en passe) qui sont caché et vu comme une chose qui ne mérite pas qu’on lui porte de l’intérêt.
Je tiens à souhaiter beaucoup de courage à Lily et à toutes celles qui ont mal vécu leurs fausses couches.
Il y a 4ans, 3 mois après la naissance de mon fils je suis tomber enceinte par « accident » (impossibilité de prendre de contraceptif et dès le premier rapport ça a pris). J’accepte tout de même cette nouvelle et envisage la vie de famille à 4 rapidement. Au bout de 4sg je tombe malade et fini aux urgences pour vérifier que tout va bien. On diagnostique un retard de croissance au bébé. 3 mois de grossesse ou je verrais mon « bébé » chaque semaines, un taux hcb qui évolue tout doucement, des symptômes de grossesse… puis on m’annonce que le bébé n’évolue plus du tout que c’est la fin.
Je n’ai pas eu droit au deuil. L’hôpital et le personnel m’a fait vivre cela comme une simple procedure medical. Mon entourage a tourner la page en quelques jours. Mon conjoint n’a pas eu l’impression de perdre un enfant mais un simple amas de cher dans mon corps.
La route fut très longue pour moi mais je m’en suis sortie et je le souhaite à personne. Aujourd’hui je suis enceinte de 6mois et j’attend une petite princesse avec impatience.
Certes les fausses couches font parties des aléas de la vie mais elles ne doivent aucunement être cacher. Cette grossesse trop courte fut une expérience traumatisante mais elle m’a fait grandir, connaître mes limites, l’amour que je peux donner à un être que je ne connais même pas, apprendre à me respecter etc.
Ne fuyez pas vos sentiments les filles partageait les au maximum et libérer vous de tous fardeaux et culpabilité.
Nous sommes des femmes et nous sommes fortes !
Anaïs dit
Je trouve dur le témoignage! C’est fou de voir a quel point les gens peuvent méchant! Pour ma part je n’ai jamais vécu ça et je n’ai pas d’enfants, je pense que si on a jamais vécu ça on ne peut en aucun se permettre de faire des réflexions parce qu’en effet on ne sait pas ce que ça fait! Ça reste un drame et je trouve ça horrible ce que le radiologue à dit et fait. Non mais franchement je suis vraiment outré. Bon courage à vous et vivez votre deuil comme vous le pouvez et les personnes qui vous attaque et ne vous comprennent pas laisser les là où ils sont (même si c’est très dur)
Emily dit
J’ai fait comme Mélanie une fausse couche à 2 mois de grossesse. Je l’ai faite au travail, seule aux toilettes. Et même si une de mes collègues était présente ce jour là, ses mots ne m’ont pas fait de bien. Elle a essayé (plus ou moins maladroitement) de me rassurer pour que je passe mon après-midi presque sereinement. Il faut avouer qu’on est pas hyper réceptif dans un moment comme celui là.
Mon conjoint a quand à lui été absent, il m’avait fait comprendre en apprenant ma grossesse que ce n’était pas le moment (comme si ça existait LE moment idéal) et que ce serait mieux pour nous que j’avorte. À 33 ans, sans enfant, ça pique un peu ce genre de commentaire.
Mais le pire a été le comportement de mon gynéco qui lui m’a carrément dit que c’était impossible qu’il ait raté un fœtus à l’échographie (je précise que j’ai fait l’écho 1/2 journée avant l’expulsion, il était déjà descendu dans le vagin, seul endroit qu’il n’a pas vérifié).
Même si mon conjoint m’a avoué plus tard ne pas avoir su me soutenir, en avoir eu envie mais s’être protégé psychologiquement de cette perte, on oublie pas les paroles blessantes, jamais.
Aujourd’hui pas de projet bébé à l’horizon, en attendant ce moment IDÉAL mais un mariage. On va dire que ça fait penser à autre chose.
Je suis comme Lily, je me suis sentie maman dès le 1er symptôme, et trouve injuste que ce ne soit pas reconnu.
Petit point positif dans cette histoire, la réaction de ma maman qui elle a vécu 1 fausse couche entre chaque bébé soit 6 grossesses au total dont une gémellaire (mon ou ma jumelle décédé(e)). Elle m’a beaucoup soutenue avec des mots justes et de l’écoute, tout ce que j’attendais.
J’ai choisi de ne pas mettre trop de personnes dans la confidence (mon chéri, ma maman, ma collègue et mon gynéco), ça m’a sûrement évité bien des réactions désobligeantes. À 2 mois de grossesse, faut avouer que c’est plus facile qu’à 4 mois, je pouvais encore largement le cacher.
Je souhaite beaucoup de courage à Lily et Mélanie et leur apporte mon soutien.
Mélanie dit
C’est tellement ça. Moi j’ai vécu l’écho de datation très bien. «votre bébé va bien » j’ai entendu son cœur. Seule car je pensais aussi à un examen de routine. A 2 mois de grossesse tout s’arrête. Le papa avait déjà acheté des petites baskets… même si je suis aujourd’hui enceinte à nouveau (après 15 mois d’essais suite à la fausse couche) ces petites baskets restent dans le fond d’un tiroir. Elles étaient pour notre premier bébé, pas pour celui ci. On a acheté d’autre chose pour lui. Mais personne ne me comprends
Jenny M dit
Ah les fameuses remarques « ça arrive à toutes les femmes » « oh bah c’est rien. En + tu as eu de la chance, c’est parti tout seul » et j’en passe…
j’ai fait une fausse couche en mai dernier et certaines réactions restent gravées…
Bon courage en tout cas.
Et on ne peut rien faire contre la bêtise des gens :/
Jenny M dit
Ah j’ai oublié:
De la part de l’interne qui m’a fait l’écho aux urgences: ah mais vous n’êtes pas enceinte madame…
Heureusement que j’avais fait ma prise de sang. Et que j’avais les résultats sur moi. J’aurais pu croire que j’avais rêver ma grossesse…
Richaud dit
Bonjour.
Et bien vous avez raison sur toute la ligne. D’abord en effet avant de le vivre ont croit toujours que ces femmes abusent, qu’elles exagèrent et puis un jour ca nous arrive et on comprend. Avant j’étais celle-ci celle qui ne comprenait pas jusqu’au jour où ça m’est arrivé à 14 semaines de grossesse est là j’ai pris une énorme claque car je m’attendais pas à avoir si mal et à ne pas pouvoir gérer mes émotions.
En effet c’est un tabou. Les gens vous disent que la nature est bien faite bla bla bla oui surement mais ca n’enlève pas le mal qu’on ressent.
Et puis il y a aussi la phase du curetage qui est elle aussi autant traumatisante que l’annonce des faits. Dans certains hôpitaux le curetage se fait à la maternité comme ce fut mon cas au milieu des femmes qui viennent d’accoucher et les infirmières n’ont pas forcément votre dossier sous la main avant que vous arriviez. Pour ma part par exemple l’infirmière a cru que je venais faire une IVG. Donc le jugement avant la vérité.
En fin j’ai la chance d’avoir un compagnon génial. Il a été autant touché que moi lors de cette aventure et ca ca vaut tout les commentaires des gens méprisants. C’est un soutien immense.
Je vous souhaite un bon rétablissement