Il y a un petit peu plus d’un an, Mandy était venue nous raconter sur le blog son accouchement catastrophe. Et la bienveillance qu’elle a eu en retour, via commentaires, de la part des lectrices du blog lui a permis d’avancer, autant sur le plan physique que psychologique. Alors aujourd’hui elle voulait vous remercier pour tous vos messages qui l’ont aidée. Voici son témoignage.
{Témoignage} Atonie utérine, 1 an après : merci pour votre soutien
Bonjour à toutes et tous,
Je vous ai écris il y a maintenant un peu plus d’un an sous le même pseudo.
Lors de mon précédent témoignage, je relaté avec beaucoup d’émotions les complications que j’avais pu rencontrer après mon second accouchement, plus précisément, une atonie utérine responsable d’une hémorragie de la délivrance.
Mon utérus s’était mis en pause, refusant de se contracter pour être plus précise.
Grâce à vos témoignages et expériences respectives, j’ai pu, dans la majorité des cas, trouver une dose de réconfort et me dire que le temps me permettrait de digérer ce mauvais souvenir. A lecture de vos commentaires, j’ai pu me rassurer et me dire que j’avais le droit d’être secouée sur le coup sans en avoir honte ou à en être gênée. Une personne avait écrit qu’il fallait se préparer à cette éventualité et bien choisir sa maternité. Cela m’a au départ fait douter mais au final, on a beau y penser, on ne pense jamais concrètement que cela tombera sur vous quand on parle de 5 à 7% de risques et cela, peu importe où vous êtes… Cela peut malheureusement arriver à n’importe qui avec des facteurs parfois plus ou moins aggravants.
Bref, non on y jamais totalement préparée.
Je voulais vous remercier, car le fait de m’être exprimer il y a maintenant un an m’a permis de faire un premier pas pour comprendre qu’il faudrait du temps pour l’accepter et le digérer. Sur les conseils de certaines, je me suis sentie moins bête à l’idée d’en parlé comme quelque chose de traumatique sur le coup.
Et aujourd’hui, qu’en est-il ?
Et bien, aujourd’hui, mon fils va sur ses 14 mois. Il s’est donc écoulé plus d’une année. Il nous fait sourire et aimer la vie quotidiennement. Lui ainsi que sa grande sœur bien entendu ☺️.
D’un point de vu psy, tout est rentré dans l’ordre. Je me sens heureuse et le souvenir de mon accouchement reste concentré sur la rencontre avec mon fils. La sensation de peur et le choc sur la suite des événements qui ont suivi se sont largement atténuées. Je me dis simplement que je n’ai pas eu de chance sur le coup mais contrairement à d’autres, j’ai de la chance d’être là aujourd’hui de de profiter de mes enfants chaque jour.
Sur le plan physique, c’est un peu plus compliqué.
Autant je remercie le gygy ce jour là de m’avoir tiré de la, autant la rancœur envers lui pour les mauvais et (non) soins qui succèdent sont toujours là. (J’avais du subir sous AG une seconde révision utérine occasionnant une déchirure après une première épisiotomie).
Depuis, j’ai pu rencontrer plusieurs professionnels tous surpris qu’en 2018, les femmes puissent être encore « laissées » ainsi. En effet, j’ai à la suite de ma sortie de maternité, rencontré une super sage femme. Elle a su m’aider à retrouver un peu d’estime sur moi- même et m’orienter vers une super gygy, elle même m’orientant vers un chirurgien reconstructeur avec des courriers très explicites.
Celui-ci ne pouvant rien faire sans prendre le risque de causer des douleurs irréversibles, notamment sur le méat urinaire, je m’arrête sur cet avis et j’apprends aujourd’hui à utiliser une nouvelle anatomie. Autant pour moi-même que pour ma vie de couple car oui, à 30 ans, on a encore une vie intime . Mais bon… Progressivement, je m’adapte, on s’adapte aussi et cela va de mieux en mieux.
Bref, pourquoi ce témoignage.
Pour vous dire merci de m’avoir lu autrefois et peut-être encore aujourd’hui. Vous m’avez encouragée à en parler sans gêne pour avancer.
Vous étiez les premières personnes à qui je me suis livrée à l’époque pour l’avouer. Je tiens aussi à vous dire que nous sommes libres de vivre notre grossesse, accouchement et autres étapes de la maternité comme nous le sentons ainsi que les péripéties qui s’y ajoutent parfois.
J’encourage aussi toutes les futures mamans, (jeunes) mamans à consulter plusieurs professionnels quand elles sont dans le doute ou anxieuses sur une situation telle quelle soit.
N’ayez pas peur de gêner, de questionner, d’exiger d’être traiter dignement. N’ayez pas peur de demander un second avis ou de partir ailleurs quand il s’agit de votre bien être et de votre santé.
Je vous embrasse. Mandy.
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Madeleine dit
Bravo, quel beau chemin parcouru. 😊
Et c est vraiment chouette d avoir les retours des témoignages quelques temps plus tard. Ca permet de se rendre compte qu’il y a de l espoir!
Virginie Rodrigues dit
J’ai connu l hémorragie de la délivrance du nourrisson, soit disant 1 femme sur 7000, et bien pas de chance c’était moi. C’était pour mon premier et j’en garde une cicatrice morale quand même… Et mon mari aussi. Et la difficulté à été la suite car j ai eu une infection à la suite de tout cela.. Compliqué, mais tout cela est derrière moi ! C’est devenu presque une force ! Bravo à Mandy😉
Madeleine dit
1 sur 7000, non, je viens de vérifier, c est 5 à 10% des cas!!
J en ai eu une, et aussi endometrite derrière. Ma meilleure amie aussi, et une autre copine, donc je me disais, 1 sur 7000, ça me paraît pas beaucoup!!