Ophélia est atteinte de l’hyperthyroïdie de Basedow et tous les médecins lui avaient toujours dit et répété depuis son diagnostic qu’avec une telle maladie elle ne pourrait pas avoir d’enfant. Et puis la jeune femme a persévéré jusqu’à trouver LE médecin qui l’accompagnerait dans cette grossesse. Bonne nouvelle : elle est aujourd’hui maman d’un bébé en parfaite santé. Voici son témoignage.

{Témoignage} Une grossesse et un bébé malgré l’hyperthyroïdie de Basedow
Bonjour,
Je m’appelle Ophélia et j’ai 32 ans.
Je suis diagnostiquée Basedow depuis 3 ans suite à un surmenage.
Une maladie de la thyroïde auto-immune assez contraignante puisque la glande thyroïde régule les hormones dont le corps a besoin pour fonctionner.
Après le diagnostic de ma maladie, on m’annonce que je ne pourrai pas avoir de bébé avant de nombreuses années, tant que la maladie est présente puis le délais de récidive.
Je vois plusieurs médecins et leur explique mon désir de grossesse et demande un accompagnement, j’ai 30 ans, n’ai pas encore d’enfant et suis depuis 5 ans avec mon conjoint.
Chacun d’entre eux me culpabilise avec des mots très crus pour ne pas dire cruels.
On me traite d’inconsciente, égoïste.
On me dit qu’une grossesse serait déjà compliquée à démarrer, qu’elle causerait pour sur une pré-eclampsie, que le bébé risquait de grandes malformations si par malheur je ne faisais pas une fausse-couche avant. Je sors de ces consultations en pleurs.
J’ai toujours eu un besoin viscéral de devenir maman
Et cela depuis mon enfance.
Je me marie avec mon conjoint en 2017 et rencontre un énième médecin spécialiste des maladies endocriniennes en suivant.
Ce médecin me rassure, m’écoute et me comprend. Il me dit qu’il traite de nombreuses femmes avec cette maladie et qu’elle est tout à fait compatible avec une grossesse. Ce sera juste un peu plus compliqué, un suivi un peu plus lourd.
Il me donne un traitement qui n’affectera moins le fœtus, qui passe peu à travers le placenta.
En septembre 2017, nous nous lançons dans les essais bébé et je tombe enceinte dès le premier cycle.
Mais 4 semaines après le début de la grossesse, je commence à perdre du sang. Je vais aux urgences et on me prévient : il est trop tôt pour entendre un cœur, préparez vous malgré tout.
Lors de l’échographie à 7 semaines de grossesse, mon gynéco m’annonce que le coeur ne bat pas et l’embryon se décroche. Il me propose des médicaments afin d’accélérer le travail mais je refuse, on sait jamais, il s’est peut être trompé.
J’espère ne pas faire une fausse-couche, en vain
Le soir même mon ventre me fait affreusement mal, je sens que ça commence. J’ai des contractions affreuses, mon mari cours les pharmacies de gardes pour me soulager mais rien ne fonctionne. Je perds enfin le sac et je me sens d’un coup beaucoup mieux. C’est fini.
Je culpabilise, je me dis que c’est forcément ma faute, je n’aurai jamais du essayer de faire un enfant.
Mais mon médecin me rassure, une femme sur deux fait une fausse-couche et à ce stade de grossesse, aucune explication ne peut être donnée. C’est peut-être ma thyroïde mais peut être pas.
J’ai mon retour de couche en novembre et en décembre nous tentons de nouveau. Je tombe enceinte encore une fois à l’essai 1.
Cette fois ci, je suis pétrifiée, mon mari et moi avons du mal à nous réjouir mais j’essaie tant bien que mal d’envoyer de bonnes ondes à mon ventre.
Échographie à 6 semaines, le cœur bat et le mien bat au même rythme. Je pleure et j’ai envie d’y croire à ce bébé.
Les 3 premiers mois de grossesse se passent très bien, je suis suivie, mais j’ai peur (à juste titre) étant donné tout ces mots de médecins qui résonnent encore dans ma tête.
Le mien est rassurant, pour lui tout se passe bien
La fin de ma grossesse se déroule parfaitement, les médecins vérifient que la thyroïde du bébé se développe normalement et c’est le cas. Aucune complication à l’horizon.
Ils décident de me déclencher à 39 SA car mes anticorps passent malgré tout dans le placenta même s’ils n’ont pas eu d’impact négatifs sur mon bébé.
L’accouchement à lieu dans la sérénité, mon bébé vient au monde en parfaite santé.
Il est suivi à l’hôpital, avec des prises de sang régulières pendant 1 mois afin de vérifier que mes anticorps quittent le sien naturellement.
C’est le cas, aucun traitement ne sera donné à mon bébé pour les éliminer.
Un mois après sa naissance, il est en parfaite santé et moi aussi.
Mon médecin était ravi de le rencontrer mais n’était pas surpris, « je vous avais dis que vous y arriveriez« .
Aujourd’hui je peux donc rassurer les femmes avec un Basedow qui craignent, comme moi à l’époque, de ne pouvoir donner la vie tant que la maladie est présente.
Car lors de ma grossesse, je n’ai trouvé aucun témoignage de ce type.
Avec un bon suivi et un bon médecin, vous y arriverez aussi.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
A lire également
Bonjour, je m’appelle Nathalie. C’est moi qui ai créé ce blog en 2011. Au début, il était exclusivement dédié à l’organisation de mariage, aujourd’hui on y parle également de maternité et de voyages. Je suis maman d’une petite Louise depuis décembre 2015. C’est moi qui corrige et édite vos témoignages. Ce blog est mon travail à plein temps depuis 2012. N’oubliez pas de vous inscrire à la newsletter pour ne rien rater !
Bonjour, pour celle qui ont réussi à avoir un petit bébé en ayant la maladie de basedow, si vous avez un bon endocrinologue ( en région parisienne) qui a su vous accompagner pendant cette période n’hésiter pas à partager. Je pense que nous sommes beaucoup dans cette situation mais les deux endocrinologues que j’ai consulté me déconseillent toute grossesse alors que j’attend ça depuis un bon moment. Bon courage à toute
Bonjour, j ai également été diagnostiqué basedow tout juste 1 moi après le retrait de mon sterilet.
J ai pris un coup de massue en apprenant que je devais d apres mon endocrinologue remettre un stérilet et repousser mon projet de grossesse à minimum 18mois plus tard voir plus si récidive.
Étant dans l incertitude la plus totale concernant l’avenir de ce projet. A savoir si le traitement sera efficace ou non si je vais faire une rechute ou non malgrés les 18mois de traitement etc je me pose énormément de questions.
Dois-je prendre mon mal en patience? J ai bientôt 30 ans, mon mari 40 et mon désire de grossesse est fort.
Mon endocrinologue qui est un médecin sympathique et qui m’a l air compétente me déconseille fortement d envisager une grossesse avant minimum 1 an et demi et ça si tout se passe bien. Mais ça me paraît être une éternité n etant certaine de rien. J ai peur d être au même point de départ dans 18mois.
Pourriez-vous vous me donner le nom de cet endocrinologue ? Je me doute de ne pas etre la 1ere à le demander mais je suis vraiment dans l impasse si vous pourriez m aiguiller vers ce médecin j en serais très reconnaissante.
Merci pour votre témoignage
Bonjour, avez vous réussi à avoir les coordonnées de son endocrinologue ? Merci
Bonjour ,
Je me reconnais tout à fait dans votre histoire. Basedow diagnostiqué en 2017, avec depuis des hauts et des bas et plusieurs traitements. Les anticorps quant à eux vont et viennent depuis que le diagnostique a été posé.
Première grossesse en septembre 2019 qui s’est malheureusement soldée par une fausse couche. Ce fût une épreuve dure â surmonter entre les remises en questions et les commentaires des médecins m’indiquant que j’aurais dû prendre en compte le fait une grossesse etait fortement déconseillée en cas de Basedow.
3 mois après bien que pas planifié, je retombe enceinte. Afin d’éviter toute désillusion, je dois avouer que j ai vécu les différentes étapes de cette grossesse avec beaucoup de détachement afin d’éviter une nouvelle déception. Notamment à cause du classement en grossesse à risque qui a mené à une hyper médicalisation de ma grossesse. Protocole destiné à rassurer au départ mais qui engendre plus de stress que nécessaire ( echographie de la thyroïde fœtale chaque mois, monitoring, echographie supplémentaires) car les risques sont rappelés à chaque consultation et donnes parfois froid dans le dos…
Aujourd’hui à 39sa, avec un declenchement prévu à 40sa, tout semble OK. J’ai eu la chance d’avoir une endocrinologue plutôt pragmatique et â l’écoute qui a su me rassurer et relativiser la situation malgré les avis plutôt grisant de la maternité.
Une grossesse avec la maladie de basedow n’est pas simple et peut être beaucoup plus éprouvante physiquement et moralement mais avec le bon accompagnement et un suivi renforcé et adapté basé notamment sur la stabilisation des anticorps et autres hormones c’est possible.
Certes certaines fois cela peut très mal se passer mais il est nécessaire de redonner espoir en mettant en lumière le fait que parfois tout peut très bien se passer.
Bonsoir , comment allez vous ? Donnez nous des nouvelles.
Bonsoir,
J’ai finalement été déclenchée et ai accouché le 19 novembre d’un petit garçon. Mon fils doit effectuer des prises de sang pour contrôler l’évolution de la T4 / T3 et TSH (la t4 était un peu élevée lors de la prise de sang effectuée le jour de la sortie de l hopital) mais a priori rien d’alarmant.
De mon côté tout était OK les 10 premiers jours mais j’ai vite été rattrape par la fatigue et le retour des TRAK probablement lié au manque de sommeil ( mon fils réclamait le sein presque toutes les heures).
Depuis peu, je suis passée au lait infantile et les choses semblent rentrer peu à peu dans l’ordre ( les biberons sont beaucoup plus espacés).
Je vous tiendrai informé quand à l’évolution des hormones thyroïdiennes chez mon fils si cela peut vous être utile.
Bonjour,
Ravie que tout se passe bien pour vous. Au moment de votre grossesse, votre maladie était stable ? aviez vous un traitement ? Si oui, lequel ?
Si vous avez un bon endocrinologue en région parisienne qui a su vous accompagner je suis preneuse. Bon courage..
Bonjour,
C’est la 3 ème fois que je tente de vous répondre. J’espère que cette fois sera la bonne ….
La maladie s’est stabilisée en début de grosssesse. Je prenais avant 4 propylex puis 2 jusqu’au 3ème mois puis 1 jusqu’à la fin de la grossesse par precaution (TSH basse mais le reste ok).
J’ai effectué des prises de sang chaque mois pour contrôler les hormones et les TRAK ( ils n’ont été légèrement positif qu’une fois au 6 ème mois).
A l’origine, l’endocrinologue n’était pas du tout favorable à une grossesse, une ablation de la thyroide était d’ailleurs initialement prévue pour Mai pour me permettre d’envisager une grossesse.
Je ne sais pas si on peu qualifier mon endocrinologue de « bon » mais en tout cas elle me convient et a toujours su être à l’écoute depuis qu’elle me suit. Elle ne m’a pas donné son aval pour une grossesse mais a toutefois su m’accompagner.
Elle excerce à la clinique du vert galant et également à l’hôpital des templiers à Paris.
En esperant que ces informations vous soient utiles.
Bonjour merci pour ce témoignage! J’aimerai moi aussi trouver un médecin qui m’accompagne sur ce projet mais en vain… Je suis de Paris… Si vous êtes de ce secteur, je veux bien les coordonnées de votre médecin car comme vous j’entends les pires choses venant des professionnels qui me suivent actuellement mais je garde espoir.
Merci encore
Bonjour,
Merci pour ton témoignage qui fait chaud au coeur. J’espere que tu vas bien depuis et que ton bébé aussi. On m’a également diagnostiqué Basedow en mai 2019 soit il y a 16 mois. Je suis suis sous propylex depuis le diagnostic et je reponds trés bien au traitement. La TSH, T3 et T4 sont revenus dans les normes depuis au moins 6 mois avec un seul cachet par jour. Mon soucis c’est que depuis 3 mois mes anticorps qui etaient à la base assez haut 25 qui sont ensuite descendus assez bas 2 remontent doucement depuis mai 2020. Ils sont aujourd’hui à 10 bien que le reste des parametres reste stable. Mon endocrino ne sait pas trop comment se positionner elle me dit que mon cas est particulier, autant tout peut bien se passer autant cela peut aggraver mon cas. Elle est surtout inquiete vis a vis des anticorps qui peuvent passer la barriere placentaire. Cela dit on a aussi fait une analyse de leur activité qui a montré qu’ils etaient trés peu stimulants avec pas d’activité bloquante. Perso moi je me sens bien je n’ai aucun symptomes de la maladie mon instinct me dit de tenter car j’ai peur d’attendre encore et encore et que finalement tout finisse par se déregler.
Merci pour ton témoignage qui met un peu de baume au coeur et bcp d’espoirs!
Bonjour,
On m’a diagnostiqué la maladie de basedow il y a un mois. Nous étions en essai bébé avec mon conjoint mais avons dû arrêter sur conseil de mon médecin.
Votre témoignage me touche car l’annonce du médecin m’a vraiment affecté. Je me sens un peu plus rassurée sur la possibilité d’une grossesse grâce à vous. Je tente le traitement sur une bonne année et espère que cela va durer le moins longtemps possible et qu’il n’y aura pas de rechute.
Je ne peux en parler à personne car nous ne souhaitions pas annoncer que nous étions en essai bébé. Grâce à vous (même si ce poste ne m’est pas destiné) je retrouve le moral. Alors merci! Merci pour ce témoignage qui me met un peu de baume au coeur en cette période difficile pour moi.