Tu es nullipare et angoissée par l’accouchement ? Le témoignage de Julie va te rassurer. Ni trop optimiste, ni pessimiste, il est juste réaliste. A faire lire à toutes les futures mamans angoissées par la mise au monde de leur premier enfant.
{Témoignage} Récit de mon accouchement au top
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Avis à toutes les nullipares : ce témoignage est pour vous !
Petit récap de ma grossesse
Je suis venue témoigner en janvier dernier sur des questions que je me posais pendant les essais bébé, et récemment sur l’allaitement.
Au final, notre petit bébé ne se sera pas fait attendre, car il s’est logé dans mon ventre deux semaines après l’arrêt de ma pilule.
On ne s’y attendait pas aussi rapidement !
Grossesse de rêve, malgré les injections quotidiennes d’anticoagulants.
Je n’ai eu ni nausées, ni rétention d’eau (malgré les fortes chaleurs de cet été), pas d’hémorroïdes, ni de reflux. Je suis juste fatiguée, mais je suis en train de construire la vie, quoi de plus normal.
À cause de ces injections quotidiennes d’anticoagulants, mon accouchement était programmé.
J’allais entrer à l’hôpital le 26 septembre pour qu’on me pose un ballonnet. Il serait gonflé progressivement pour provoquer un décollement des membranes, ce qui déclencherait le début des contractions.
Je devais accoucher le vendredi 27 dans l’après-midi.
Autant vous dire que quand ma gynécologue m’a raconté ça, je lui ai répondu : « mais je vais accoucher en 48 heures ? ».
Elle m’a rassurée en me disant que ce n’était pas douloureux dès le début.
Bon, super…
En Belgique, nous avons la possibilité de travailler jusqu’au terme. Si nous prenons des congés avant, ils sont décomptés du congé post-natal. Donc personne ne veut se reposer avant…
Heureusement, il me restait des congés et des heures à récupérer. J’ai donc pu me reposer à partir du 1er septembre.
Le 18 septembre, dernier rendez-vous chez la gynécologue et là surprise ! Moi qui avais toujours eu un col fermé et très postérieur, j’avais une ouverture de 1,5 cm ! Et je n’avais rien senti !
Bon j’avais eu des contractions, mais rien de vraiment douloureux. Je sentais que mon utérus se contractait puis se relâchait, c’est tout.
L’espoir, mais aussi la peur, reviennent. D’un côté, l’espoir d’éviter un déclenchement long et douloureux.
Mais la peur d’accoucher sans péridurale
Si je m’injecte le produit, je ne peux pas bénéficier de la péridurale pendant 12 heures. Et accoucher sans péridurale ne fait pas partie de mon plan.
Le 20 septembre, rendez-vous de préparation à l’accouchement avec ma sage-femme.
J’en sors fâchée parce qu’elle m’a dit que je n’accoucherai pas avant le déclenchement… Merci de me donner un peu d’espoir… Et puis zut quoi, il n’y a pas vraiment de règles quand on parle d’un accouchement.
Le soir même, vers 18h, je perds ce que je crois être le bouchon muqueux. C’est brun et visqueux.
Une demi-heure après, je retourne aux toilettes et je vois que j’ai encore perdu du sang, mais rien d’énorme. J’appelle mon compagnon qui me dit d’aller vérifier que tout va bien à la maternité.
J’y vais en bus, puis je prends le métro. Je décide quand même de terminer le trajet en taxi car j’ai quand même des contractions. Douloureuses, mais franchement, ça va.
D’ailleurs, je souris à la sage-femme qui me reçoit. Elle me demande tous les combien sont espacées mes contractions. Je n’en sais rien. Mais le jour avant c’était toutes les 8 minutes.
Elle me rassure en me disant qu’on va faire un monitoring en attendant que la salle d’examen se libère. Mais pas d’inquiétude, ce n’est pas assez rapproché pour un premier.
Mon compagnon termine son travail et me rejoint 15 minutes après.
Les contractions commencent à être douloureuses
Mais ça va, je les gère bien. Je dois juste un peu me concentrer et bien respirer quand elles passent.
La sage-femme revient, j’ai quand même des contractions toutes les deux minutes…
Puis tout s’accélère, je commence à perdre beaucoup de sang. Mon pantalon est trempé. On m’ausculte et là j’apprends que je suis à 4 cm, je passe en salle de travail. Je commence à avoir bien mal.
Puis, les contractions deviennent très douloureuses. Avec un écart de deux minutes entre chaque, je n’ai aucun répit. Je m’effondre de fatigue entre chaque contraction.
C’est le désavantage d’avoir un travail rapide, il est souvent plus douloureux. C’est d’ailleurs pour cette raison que je perds autant de sang, mon col n’a pas le temps de se faire au changement, tellement il est rapide.
Même si je viens à peine de rentrer dans la salle de travail, vers 20h45, je demande la péridurale. Je n’ai rien avec moi,même pas mon dossier médical. Heureusement que j’avais rencontré l’anesthésiste avant !
Aussitôt dit, aussitôt fait, une anesthésiste arrive dans ma chambre pour me délivrer. Ils doivent quand même m’ausculter pour voir si ils peuvent encore me la mettre. Je suis à 4 cm.
Ouf, je peux avoir la péridurale
L’anesthésiste est restée plus longtemps que prévu car son anesthésie ne parvenait pas à rattraper la douleur. Elle a du me réinjecter plusieurs fois du produit.
Elle fonctionne à merveille. Seule une petite partie de mon ventre n’était pas très anesthésiée. Je tremblais, mais j’ai retrouvé le sourire. Quel produit magique !
Je dis à mon compagnon de faire un aller-retour à la maison. Je ne souffre plus, il peut s’absenter pour aller chercher nos affaires.
En gros, 45 minutes après, on m’ausculte et je suis à dilatation complète !
J’appelle mon compagnon : »chéri tu es où ? Je suis à 10 cm, ils vont appeler la gynécologue« .
Je n’en revenais pas !
Ma gyné s’est déplacée en pleine nuit pour moi. Une super ambiance régnait dans la salle d’accouchement. On a rigolé. On s’est concentré en silence pendant mes contractions. Bref, c’était génial.
Antoine se présentait mal. Il regardait vers le haut et de côté. On m’a fait une episiotomie pour l’aider à passer. Je l’ai attrapé par les bras et tiré hors de mon ventre.
Puis ça a été le peau à peau pendant deux heures
On m’a recousue. Mon placenta est sorti directement (car j’ai fait un décollement placentaire). Je n’ai rien senti !
Au final, j’ai perdu 1,3 litres de sang. Mais à aucun moment je n’ai paniqué car on m’a toujours expliqué que c’était normal. Je me suis sentie en confiance et bien entourée.
Mon accouchement aura duré 5 heures. Un TGV comme dirait ma kiné. Je n’ai même pas un mauvais souvenir de mes contractions douloureuses tellement ce moment a été très court au final.
Un vrai accouchement parfait !
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Rebecca dit
En salle de naissance la sage femme m’a aussi appelé TGV ! J’ai été déclenchée, le travail a commencé environ 4h après le déclenchement, puis ma fille est née 4h après le début du travail. Il s’agissait aussi d’un premier accouchement. Je confirme, un accouchement peut très bien se dérouler !