C. a 30 ans et n’arrive pas à tomber enceinte naturellement. Elle et son chéri sont donc en parcours PMA. Mais la jeune femme ressent une honte du fait de ne pas y arriver et après 2 essais infructueux par insémination, c’est encore plus dur à encaisser. Voici son témoignage.
{Témoignage} PMA – Pourquoi moi ?
Bonjour à toutes,
Je suis C. et j’ai bientôt 31 ans. Cela fait maintenant 2 ans que j’ai arrêté la pilule et 1 an et demi que nous ne nous protégeons plus. Pourquoi cette écart ? Tout simplement parce que je ne voulais pas tomber enceinte pour notre voyage de noces :). Car oui je pensais que cela allait fonctionner assez rapidement car au niveau de mes règles je suis réglée comme une horloge.
Les mois passent et toujours rien : je ne tombe pas enceinte
Après 8 mois d’essais bébé, j’ai 30 ans, je prends un coup de vieux puis toujours pas de bébé. Je décide donc d’aller voir mon gynécologue qui me dit que c’est trop tôt et que beaucoup de femme ne parviennent à être maman qu’après 1 ans d’essai. Oui mais moi j’ai 30 ans.
Nous commençons quand même les tests. Pour mon mari tout va bien, c’est donc moi le problème. Le verdict tombe : mon col de l’utérus est trop serré et ne permet pas le passage des spermatozoïdes…
Je m’effondre… Je me dis pourquoi moi ? Pourquoi certaines femmes y arrivent du premier coup et pas moi ? Pourquoi cette injustice ? Je me sens comme une coquille vide… Je ne l’accepte pas. Je n’ai jamais eu de problème au niveau de mes règles ou autre. Je ne l’accepte pas et j’ai même honte. Pourquoi ? je ne saurais l’expliquer. J’ai mis plusieurs semaines à me remettre de cette nouvelle.
Tout le monde me dit « ne t’inquiète pas C. maintenant il existe plein de procédures pour aider à tomber enceinte tu y arriveras ». Oui peut-être mais ces procédures ne sont pas une partie de plaisir. Je sais que c’est difficile moralement et physiquement…
Mes règles arrivent et je commence donc les injections
Mon mari qui d’ordinaire déteste tout ce qui est médical me l’a fait sans soucis. S’en suis une semaine de fatigue énorme et de migraines horribles. Je tiens le coup car c’est pour la « bonne cause ». Puis viens la première insémination. J’ai peur car mon gynécologue m’a expliqué la procédure assez rapidement et sans trop de détails malgré mes questions. Il fait ça tous les jours donc c’est banal pour lui mais pas pour moi qui ai peur…
Ensuite vient l’attente de la réponse. Je vais faire la prise de sang le 31 décembre et ils me promettent une réponse avant midi (car l’après-midi le labo fermait pour le nouvel an).
Je n’ai jamais eu leur réponse… Mes règles ont débarqué et là je m’effondre à nouveau… Je me cache car je ne veux pas que mon mari me voit.
Vient le prochain cycle et là il est trop tard pour faire l’insémination car l’ovulation est déjà passée. Je m’effondre à nouveau et commence vraiment à me dire que ça ne fonctionnera jamais. Oui cela ne fait que deux essais vous allez me dire mais vous savez à quel point cette procédure est difficile. L’attente est difficile.
Heureusement une amie qui est passée par là m’aide et m’est d’un grand soutient. C’est la seule avec qui j’arrive à en parler.
Quant à nos parents, ils le savent mais nous ne leur en parlons pas. On m’a déjà enlevé le fait d’avoir un enfant naturellement, je ne veux pas qu’on m’enlève en plus l’effet de surprise pour l’annonce à mes proches. J’ai tellement réfléchi à comment faire l’annonce que ça je veux le garder. Ce serait pour le premier bébé de la famille pour mon mari et moi donc cela est quand même un moment important pour tout le monde et je veux marquer le coup.
Quand les gens vous demandent « alors c’est pour quand le bébé ? » cela peut paraître être une question anodine mais quand on est en essai ou en PMA cette question fait mal… je ne veux pas leur en parler car comme j’ai déjà dit plus haut, j’ai honte et ça me fait mal… Du coup je trouve l’excuse de la maison. Nous sommes en train de construire une maison avec mon mari. Nous disons que nous verrons une fois la maison terminée.
Je sais que nous sommes beaucoup dans ce cas mais pourtant je me sens seule…
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Loulou dit
N’ayez pas honte! Au contraire, soyez fière, fière de cette épreuve que vous affrontez la tête haute pour y arriver, fière de tous les efforts que vous faites pour qu’un bébé puisse venir agrandir la famille, fière de votre couple qui est plus fort face à cet obstacle !
Il faut beaucoup de courage pour faire un parcours PMA. Alors surtout n’ayez pas honte….ce sentiment négatif n’apportera rien de bon… Entourez vous de positif !!! C’est très important pour avoir de bonnes vibrations qui vont vous aider dans ce chemin difficile.
Je vous souhaite le meilleur pour la suite !
Anne dit
Bonjour, votre témoignage fait écho à ce que mon mari et moi avons vécu il y a 2 ans maintenant. Nous pensions avoir un bébé rapidement mais au bout d’un an, force est de constater que ça ne fonctionnait pas. Ce fût très dur moralement et j’avais également ce sentiment de honte mais contrairement à vous, je n’en ai parlé à personne et les questions « alors c’est pour quand le bébé ? » ont été d’autant plus difficile à gérer. Je lisais les témoignages de femmes qui malgré des diagnostics médicaux compliqués ont réussir à tomber enceinte. Je me disais que ce n’était pas pour nous et que ça n’arrivait qu’aux autres. Mais c’est sans compter sur la beauté de la vie. Je suis tombée enceinte naturellement alors que c’était censée être impossible ! Il faut garder espoir. Ça n’arrive pas qu’aux autres et vous serez maman un jour. Je voulais un bébé avant mes 30 ans. Je l’ai eue à 31. Le lâcher prise m’a sauvée. Accepter la situation est une première étape. J’ai été suivie par un acupuncteur génial qui m’a fait voir les choses différemment et m’a permis d’accepter. Et le livre l’âme du monde m’a libéré également. Je veux simplement vous dire de ne pas perdre espoir, de ne surtout pas avoir honte et d’y croire ! Je vous souhaite beaucoup de courage pour ce parcours qui est cruellement difficile mais je suis convaincue que vous y arriverez ! 💪❤
Anne
Lilly dit
Il n’y aucune honte à devoir recourir à la PMA.
En quoi ceux qui y arrivent du premier coup ou sans aide médicale serait plus méritants et plus acceptables ? Gardez en tête que l’infertilité est une maladie. Personne n’a à avoir honte d’être malade et mettre en œuvre les moyens nécessaires pour se guérir ou ici avoir un enfant.
Le parcours est long, des fois démotivant mais quel que soit le résultat vous aurez essayer de passer outre les obstacles. Et ça c’est une fierté.
Christelle dit
Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi vous faire passer en PMA alors que le soucis est au col de l’utérus ? Qu’est-ce que cela va changer ?
J’ai également eu un soucis au col de l’utérus suite à un papillomavirus, mon col s’était complètement refermé et comme vous, m’empêchait de tomber enceinte alors que j’avais mes règles… j’ai dû me faire opérer pour une dilatation cervicale et le mois d’après, je suis tombée enceinte.
A votre place, je demanderai un deuxième avis car on dirait bien que votre problème est seulement mécanique.
Bon courage !
Ella dit
Bonjour C, non vous n’êtes pas seule ! Courage, vous êtes une warrior comme nous toutes qui passons par là ! Oui la PMA c’est dur, physiquement, moralement et pour le couple… mais ça vaut le coup ! J’ai aussi ressenti cette honte au début de mon parcours, c’est si simple de faire un enfant pour des millions de femmes alors pourquoi moi je n’y arrivait pas ? Il y a un cap à passer, il faut accepter et se dire que, qu’importe la façon dont on le fait cet enfant, le plus important c’est tout l’amour qu’on y met et qu’on lui portera. À la question « c’est pour quand le bébé ? » je répondais « quand dame nature voudra enfin se décider » ça calme direct les gens et ça libère. Pour vous donner de l’espoir je vous résume mon parcours : 5 ans d’attente dont 2 ans de PMA, un centre PMA vraiment top statistiquement mais surtout humainement malgré le nombre de patients énorme et une gyneco géniale (ça c’est très important), une infertilité inexpliquée pour nous, 6 inséminations qui n’ont rien donné à part un désespoir profond, une coelioscopie où on m’a décelé et enlevé de l’endometriose puis une FIV avec 1 embryon frais et 3 j5 congelés. Les injections je connais, l’attente, les remises en question, le temps qui passe, la désillusion aussi. Il ne faut jamais baisser les bras ! Alors que je me préparais à une deuxième ponction, le dernier embryon congelé s’est accroché et à l’instant même où je vous écrit mon petit garçon de bientôt 5 mois dort dans mes bras. J’ai vu le cap des 30 ans arriver dangereusement, moi qui voulait être maman à 25 ans maximum. Au final j’ai été maman à 29 ans, c’est la vie qui a décidé et c’est très bien comme ça. En cinq ans, j’ai tellement grandi et appris sur moi-même. Ce parcours m’a fait tomber des barrières, dépasser des peurs, m’a rendu encore plus forte, m’a appris la patience et m’a fait savourer et aimer la vie encore plus qu’auparavant ! Un bébé PMA est un bébé aimé, protégé, choyé, éduquer avec bienveillance, tout ça puissance un million. Croyez en vous, n’abandonnez jamais, vous allez vous découvrir des forces que vous n’imaginiez pas et le plus important selon moi : communiquez avec votre compagnon, la base de la réussite c’est d’être unis et fort à 2 pour pouvoir devenir 3 (ou plus 🙂 ). Je vous souhaite le meilleur !
Maelle dit
Bonjour C,
Je vous souhaite de réussir à trouver un moyen, un lieu d’ecoute, une association, une sage femme,une doula, ou autre pour vider votre sac, vous rassurer et vous apaiser.
Votre corps vous abrite, il fonctionne et vous serez mère d’une manière ou d’une autre. Je vous souhaite vraiment de réussir un renversement de situation et vivre ce parcours plus sereinement même si il est semé d’embûches.
Poupette dit
Bonjour, il n y a aucune honte à avoir ! Après avoir perdu mon premier enfant qui avait 8 jours et était né très malade sans que cela ait été détecté durant la grossesse, impossible de tomber enceinte ! Il M à fallu entrer en PMA, 6 stimulations, 4 inséminations , 1 FIV et… Ma fille a maintenant 2 ans et demie et est une petite merveille. Quand les gens me demandaient pour quand c était je leur disais que tout le monde n avait pas la chance de choisir !
Nous souhaitons maintenant un deuxième enfant et je suis tombée enceinte naturellement et J ai malheureusement fait une fausse couche…
Maintenant J envisage un transfert d embyon.
Nous sommes bien plus nombreuses que nous le pensons à avoir des difficultés à concevoir mais il n y a rien de honteux la dedans !
Je sais que grâce à ces méthodes qui, oui, ne sont pas une partie de plaisir, je vais réussir à fonder ma famille rêvée et avoir un deuxième petit et ça sera ton cas aussi 🙂
Agnès dit
On vous a sûrement dit il suffit de ne pas y penser et ça viendra. Je pense que ça joue mais j’ai une autre philosophie : penser à toutes les éventualités, que ça peut marcher ou non. De cette façon, si ça ne fonctionne pas, vous serez moins déçue et si ça marche vous serez encore plus heureuse.
Je vous souhaite beaucoup de courage et de patience !
Emily dit
Bonjour C. Je ne suis pas comme vous en parcours PMA, ni en essai bébé d’ailleurs et j’ai 34 ans. Je sais combien ça pèse de ne pas pouvoir avoir ce que l’on souhaite. Moi, une fausse couche m’a fait me rendre compte à quel point je voulais un enfant, mais pas à mon fiancé (plus tard me dit-il). Les questions dont vous parlez sont très intrusives et font terriblement mal. J’en fais les frais régulièrement, j’ai 34 ans! Je peux comprendre que vous ayez ce sentiment de honte, le « problème » vient de vous. Cependant il ne faut pas oublier l’aspect médical. Vous pouvez concevoir, votre anatomie est juste moins prête que d’autres et un petit coup de pouce de la médecine est parfois nécessaire. Et puis la finalité pour vous et votre mari sera toujours ce petit bébé que vous acceuillerez un jour dans une maison toute neuve! Il vous laisse le temps de prévoir sa chambre et de lui trouver un prénom, tout simplement! L’échec est toujours difficile à encaisser mais dites vous bien que vous n’êtes pas seule, il y a votre mari, celui qui ramènera 50% de sa contribution à votre miniature. Il vous soutient et s’investit. Ça marchera mais c’est vrai qu’une femme, c’est souvent très impatient. Le temps est votre ami. Prenez vos vitamines, mettez vous à jour de vaccins, faites du sport, buvez des smoothies, préparez vous et votre corps, imaginez sa future chambre, en bref: projettez-vous. Et puis qui sait, il viendra peut être se nicher sans que vous vous y attendiez. Bon courage dans votre parcours.