Après plusieurs fausses-couches, Clémence a commencé à perdre espoir pour la suite de ses essais bébé. Mais aujourd’hui elle se sent bien entourée et cela change tout ! Voici son témoignage.
{Témoignage} Après plusieurs fausses-couches, je veux garder espoir
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Je m’appelle Clémence, j’ai 27 ans (et toutes mes dents). Je suis en couple avec mon chéri depuis 8 ans.
Après notre mariage il y a près de 3 ans, nous avons voulu commencer les essais bébés, nous n’étions pas particulièrement inquiets, n’ayant pas de soucis dans nos familles respectives.
Au retour de notre lune de miel, 5 mois plus tard, j’apprends avec beaucoup de joie que je suis enceinte.
Nous sommes dans l’euphorie avec mon mari, mais gardons pour nous la nouvelle, en attendant les 3 mois recommandés pour faire l’annonce à nos proches.
Ma fausse-couche
Malheureusement quelques semaines après, je ressens de vives douleurs au bas ventre et les premiers saignements arrivent… Je comprends tout de suite !
Je suis infirmière et je travaille ce jour-là, je m’effondre en prenant mon poste, pars faire la prise de sang, et reviens faire ma journée comme si de rien n’était… Devant prendre soin d’autres corps et d’autres maux !
En fin de semaine, je vois le gynécologue du centre de périnatalité, qui essaie d’être délicat et me confirme simplement ce que je pense… Pas d’échographie mais de nouvelles prises de sang à faire jusqu’à atteindre le taux 0 de bêta.
Je ne m’étais tellement pas préparée à cela qu’il me faut plusieurs mois pour encaisser… Je décide de garder tout ça pour moi, pleurant beaucoup quand je suis seule, mais restant forte en société.
Quelques mois après, je décide néanmoins de me confier à ma maman, et quel bien fou d’avoir une oreille extérieure !! Et puis une maman à ses côtés ça n’a pas de prix !! Je rebondis tranquillement, petit à petit.
Une seconde fausse-couche
Quelques 6 mois plus tard, nouveau retard de règle, nouveau test… Nouvelle grossesse ! Je prends beaucoup de recul, j’essaie d’y croire mais sans m’investir.
Et quelques semaines plus tard, nouvelle fausse couche !
Je revois le même gynécologue qu’après la première fausse couche, un peu désemparé il m’avoue qu’il ne sait pas trop quoi faire, qu’il n’est pas spécialisé et que malheureusement avant 3 fausses couches la plupart des médecins ne font pas de recherches particulières. Nous arrivons néanmoins à négocier une prise de sang, pour écarter une anomalie génétique.
Nous laissons filer les vacances d’été, et prenons un peu de temps pour nous. À la rentrée, je retrouve ma gynécologue habituelle, qui me balance sans filtres que mes grossesses n’ont jamais eu lieu, que c’était psychologique et qu’il ne faut pas en faire une fatalité !
Je ressors de ce rendez-vous amère et vide… Je ne sais plus quoi penser…
Je commence à perdre confiance en moi et en la vie…
Je ne suis plus sûre de vouloir un bébé… Je peux néanmoins compter sur ma famille à qui nous nous sommes confiés peu à peu, voulant vider nos sacs.
Alors presque un an s’écoule sans nouvelle grossesse, nous nous fixons de nouveaux projets, voyages, formations, changements professionnels… Nous reprenons nos vies en mains !
Les annonces de grossesse dans notre entourage se multiplient et me rappellent nos échecs…
J’apprends que je suis de nouveau enceinte avant l’été, je fais les prises de sang de mon côté, insiste auprès du centre de périnatalité pour obtenir une échographie précoce qui m’est refusée sans explications… Finalement je passe les 3 premiers mois, tout se passe bien, quelques vergetures sur la poitrine, pas de nausées… Nous arrivons plein d’espoir pour l’écho de fin de 1er trimestre, et là c’est la douche froide : notre petit gynécologue est parti à la retraite et on nous met dans les mains d’un gynécologue sans cœur qui nous annonce froidement qu’il n’y a rien à l’échographie.
« Sûrement un œuf clair… «
Puis il nous engueule car nous aurions dû faire une échographie bien plus tôt avec nos antécédents ! C’est trop pour moi mais je serre les dents, je suis trop fière pour lui montrer qu’il m’a atteinte en plein cœur. Je lui réponds aussi froidement, jurant dans mon fort intérieur que je ne remettrai plus les pieds ici !
Il me prescrit de quoi évacuer… Et nous partons…
Nous arrivons sonnés à la voiture, j’agis comme un robot. Nous rentrons, j’avale les comprimés et nous prenons la route. Nous sommes attendus chez des amis pour le WE, des amis qui connaissent nos problèmes et vivent la même chose.
Cela nous fait beaucoup de bien de les voir, la soirée se passe dans la joie de nous retrouver.
Puis ce qui devait arriver arriva : je commence à saigner abondamment, je décide à aller prendre une douche pour me sentir plus propre et j’évacue alors un espèce de petit ballon que je m’empresse de jeter sans regarder… Nous pleurons, c’est fini pour cette fois ci !
Nos amis nous entourent de leur présence tellement réconfortante, et malgré tout nous passons un très bon WE !
Nous décidons de prendre un vrai grand recul sur ces essais bébé
Nous nous autorisons à être heureux autrement !
Je deviens marraine, je me lance à fond dans de nouvelles études, et puis nous nous ouvrons à d’autres formes de médecine, qui respectent le caractère naturel de la procréation.
Nous nous tournons vers des méthodes plus douces, plus naturelles. Nous recherchons des pro qui nous entourent et nous accompagnent dans cette infertilité. Nous nous sentons écoutés, on nous redonne confiance, on prend en compte nos peurs et nos envies, pas d’examens inutiles, on avance pas à pas ! Je découvre alors en observant mes cycles, comment mon corps fonctionne et que j’ai probablement une carence hormonale. Nous confirmons cela par prise de sang, ça y est nous avons nos réponses ! Et il n’a fallu que quelques mois !
Je vous écris cela après la consultation avec un nouveau médecin spécialisé dans l’infertilité. Je commence ce jour un traitement hormonal, je suis convaincue que nous arrivons un jour au bout de nos peines !
Nous espérons pouvoir finir l’année en beauté avec une nouvelle grossesse, qui sera aidée hormonalement pour permettre au bébé de rester au chaud. Juste de ressentir l’espoir, nous avons déjà gagné une bataille ! J’espère vite pouvoir vous donner de nos nouvelles !
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sweet aura dit
Heureusement que vous êtes encadrés, je pense même que c’est le plus important!
j’en ai vécu quelques unes également (3 pour être plus précise)
la première suite à un accident de la route avec hemo cérébrale et tout et tout… (ce qui n’a surement pas arrangé les choses)
la seconde quelques mois après surement parce que c’était trop tôt après la première
et la 3e un vrai mystère (eh oui c’est souvent des choses qu’on a du mal à expliquer)
Moi je n’ai pas vraiment pu en parler, j’avais l’impression de ne pas pouvoir poser de mots dessus et que personne ne comprendrait vraiment. Mais heureusement mon chéri lui était là, il a été mon soutien et mon roc, le seul qui pour moi me comprenait…
J’ai moi aussi essayer de me détacher la 2e et la 3e fois puis, de ne pas trop y penser, mais c’est en prenant du recul et en ne se focalisant « surtout pas!! » sur ce qui nous arrivait que la situation s’est éclaircit. Tant pis si des maladroits vous rappellent innocemment que vous êtes encore bien fine pour une jeune mariée ou vous demandent à quand le bébé? ou je ne sais quoi d’autre.. On les a gentiment ignoré et ne nous sommes pas laissé affecter.
Il y a malheureusement une chose qui persiste, une crainte difficile à faire taire qui s’installe et ne se déloge jamais tout à fait,
celle que cela pourrait se reproduire… même maintenant que j’ai atteint mon 3è trimestre de grossesse et malgré que j’évite toutes les formes de stress ou que je donne l’image du positivisme à toute épreuve, je sais que la petite voix n’est pas loin.
La seule chose qui est sure c’est que prendre du recul, en parler et se dire que la vie prend des virages que l’on ne maîtrise pas toujours sont les SEULES VRAIES SOLUTIONS dont tu disposes. Il faut l’accepter mais ne jamais renoncer..
Beaucoup de courage à vous
Agnès dit
On croise les doigts pour vous🤞