Osymeia a eu un accouchement vraiment traumatisant. Partie pour une césarienne d’urgence elle n’a pas du tout supporté l’anesthésie. Voici son témoignage.
{Témoignage} Un accouchement traumatisant
Bonjour,
Je suis une jeune maman de 24 ans et j’ai une adorable petite fille de presque 5 mois. Aujourd’hui, j’ai besoin de le dire : j’ai mal vécu mon accouchement. Contrairement à beaucoup de femme, mon accouchement ne fut pas du tout le plus beau jour de ma vie.
Il faut savoir que pendant ma grossesse, j’ai suivi une préparation à l’accouchement orientée vers la gestion de la douleur, notamment par le biais de l’hypnose et de l’acupuncture (ce que j’ai détesté…). J’avais dans l’idée d’accoucher sans péridurale et, avec un peu de chance, dans la salle nature de la maternité que j’avais choisie. Malheureusement pour moi, tout le travail fait en amont n’a servi à rien.
Mon accouchement fut loin, très loin de ce que j’avais souhaité
Déjà, je m’étais imaginé que, dès la barre des 37 SA passée : hop, mon bébé allait arriver n’importe quand et très vite. Que neni, ma fille s’est décidée à sortir le jour précis du terme, à savoir le 4 novembre. J’ai pourtant TOUT fait pour qu’elle sorte, tellement je n’en pouvais plus de cette grossesse interminable : tisane de feuille de framboisier pour renforcer les contractions et les rendre plus efficaces, marche tous les jours, le ménage, le ballon de yoga, l’acupuncture pour la maturation du col, l’huile d’onagre… Rien n’y faisait, j’avais des contractions de faux travail mais bébé ne venait pas.
Lors de mon dernier rendez-vous obligatoire, pour le 9ème mois, ma gynécologue m’a indiqué le numéro des services avec qui je devais prendre contact si bébé ne s’était toujours pas pointé le jour du terme : un examen avec monitoring et toucher vaginal et une échographie afin de vérifier la quantité de liquide amniotique. Quatre jours avant la date du terme, j’ai pris rendez-vous en espérant que je n’aurais pas à y aller.
Le 4 novembre au matin, je me lève la mort dans l’âme, désespérée de n’avoir toujours pas accouché. C’était affreux, parce que c’était à la même période que la naissance de tous ces bébés de stars ou d’influenceurs telles que Nabilla, Journaldunemaman, Shay Mitchell… Et moi, mon bébé n’était toujours pas là, j’étais énorme et mon ventre continuait ces douloureuses contractions de faux travail. A 10 heures, Chéri et moi partons pour la maternité pour l’examen du col et le monitoring. Je contracte régulièrement, mais je souffle le temps que ça passe. Je dis à Chéri que je vais demander un déclenchement tant je ne supporte plus d’être enceinte. Il faut savoir que j’ai souffert d’un PUPP, une sorte d’urticaire de grossesse, à partir du 8ème mois. J’avais des démangeaisons très douloureuses sur tout le corps depuis des semaines, je ne dormais qu’une heure par nuit car je passais mon temps à me gratter jusqu’au sang… Le ventre, les jambes, les pieds et même la région anale. C’était humiliant, douloureux. Il était largement temps que ça s’arrête, tant d’un point de vue physique que psychologique.
Ma grossesse a été très difficile pour moi
J’ai détesté être enceinte alors que j’avais attendu ça avec impatience.
Nous sommes appelés dans une salle, où on m’installe sur un lit avec un tensiomètre et le monitoring. La sage-femme me dit de revenir dans une heure pour vérifier le col puis on pourra partir pour l’échographie. Quand elle revient, elle vérifie ce qu’ont prit les machines et regarde mon col. Le verdict tombe : mon col est souple mais ouvert à 1. Quand je lui demande si on peut me déclencher, elle rit et m’annonce que mon col n’est pas assez favorable pour ça. Je serre les dents et peste contre ce maudit col qui ne s’ouvre pas.
Je me rhabille et on descend au service de radiographie. Nous avions rendez-vous à 11 heures, mais le service était bondé et nous avons dû patienter une bonne demi-heure avant d’être pris en charge. Mes contractions étaient de plus en plus douloureuses et j’avais du mal à ne pas gémir dans la salle d’attente. Ce qui était drôle, c’est que la sage-femme qui m’a suivie jusqu’au 7ème mois était là elle aussi, elle était en congé maternité et venait faire sa troisième écho. Elle a tout de suite vu que j’étais en travail, mais n’a rien pu dire car on est venu nous chercher pour l’échographie.
C’est une sage-femme qui nous a fait l’examen. Elle nous a montré l’oreille de notre fille en 3D après nous avoir indiqué que tout était normal pour le liquide, que je n’avais plus longtemps à patienter car j’étais en travail donc bébé allait arriver d’ici la nuit. Ce fut un soulagement d’entendre ça, après la déception du matin !
Nous sommes ensuite remontés voir celle qui nous a pris en charge pour l’examen du matin.
Mes contractions étaient de plus en plus fortes et de plus en plus rapprochées
En nous voyant, elle nous a dit qu’on pouvait soit rentrer chez nous pour déjeuner et attendre que le col s’ouvre un peu plus soit aller au troisième étage pour attendre d’accoucher. J’ai choisi de rentrer cher moi pour manger et prendre un bain, sachant que l’arrivée d’un premier enfant est généralement très longue. Toutefois, le chemin jusqu’à la voiture fut compliqué et une fois assise dedans, une contraction m’a brusquement fait hurler. Envolés tous ces beaux exercices que j’avais appris en préparation à l’accouchement… Chéri ne parvenait même plus à mesurer la durée des contractions. L’alarme de l’application ne cessait de dire « urgent, allez à l’hôpital, le bébé arrive ! ».
Nous sommes donc retournés à la maternité et avons sonné au service. J’ai expliqué la situation, on nous a fait entrer puis on m’a préparée dans une salle de travail. J’avais du mal à parler, mon souffle était coupé à chaque contraction et mon cerveau ne répondait plus. J’étais à peine installée dans le lit que la sage-femme a dit « l’anesthésiste sera là dans 45 minutes » et elle est sortie. Chéri et moi, on s’est regardé. Je n’ai même pas pu lui faire lire mon projet de naissance ni lui dire que je ne voulais pas de péridurale. Cette pensée m’avait à peine effleuré l’esprit que, de nouveau, celui-ci était noyé sous la douleur.
Une heure après, il était presque 13 heures et la sage-femme est revenue dans la chambre accompagnée par une collègue, après qu’une contraction m’eut fait crier si fort que je ne les ai même pas entendues entrer. Elle m’a examiné (bon sang, c’était très douloureux ça aussi…) et s’est exclamée : « vous êtes ouverte à 4 ! ».
L’anesthésiste est entré une dizaine de minutes plus tard et m’a posé la péridurale qui, au passage, fait mal. On m’avait dit que ça ne faisait pas mal et qu’on était trop concentré sur la douleur des contractions mais je ne l’ai pas du tout vécu comme ça : j’ai bien senti l’aiguille s’enfoncer et ça m’a fait mal. Sans compter qu’il voulait que je fasse le grand écart et que je me penche comme si je n’avais pas le ventre d’une femme enceinte de 9 mois : j’ai bien cru que j’allais l’insulter mais fort heureusement pour lui, je me suis retenue. Avec le recul, je me rends compte qu’on ne m’a pas laissé le choix d’avoir ou non la péridurale. La douleur est très forte, et sans soutien de la part de vos proches et de l’équipe médicale, il est très facile de finalement changer d’avis et de la prendre, surtout quand l’anesthésiste est déjà là.
J’ai vécu la péridurale comme un échec, n’ayant pas été capable de la refuser
Mais ça m’a soulagée, c’est certain. J’ai d’ailleurs perdu les eaux 5 minutes après.
C’est là que ça se gâte. Mes eaux étaient teintées de méconium. La sage-femme m’a dit de ne pas m’inquiéter, que ça pouvait être le résultat d’une infection urinaire… Mais une petite voix au fond de moi me disait que quelque chose n’allait pas. Nous avons attendu deux heures, puis j’ai appelé la sage-femme qui est revenue pour m’examiner. J’étais ouverte à 10, ce qui n’est pas courant quand il s’agit d’un premier enfant. Il ne restait plus qu’à attendre que le bébé descende dans mon bassin. Pour ça, elle m’a fait me mettre sur le côté gauche, pour accélérer le processus.
Vers 18 heures, une douleur sourde sur le côté droit m’a réveillée. J’ai appelé la sage-femme, qui m’a dit que je devais changer de position car la péridurale n’agissait plus que d’un côté. A ce moment là, quelque chose me dérange mais je ne sais pas quoi. Mon cœur s’accélère et la sage-femme me demande si j’ai un tempérament angoissé. Oui, c’est vrai, mais ça n’avait rien à voir. Quelque chose n’allait pas avec mon bébé. La douleur sur le côté n’est pas passée du tout et le cœur de mon bébé s’est mis à ralentir. On le voyait passer de 150 à 80 toutes les minutes et j’avais toujours cette douleur qui n’aurait pas dû être là puisque j’avais la péridurale. La sage-femme nous a rassuré, puis m’a examiné de nouveau. Le bébé n’était toujours pas descendu. Elle est sortie 5 minutes et est revenue avec un tuyau en me disant qu’elle devait me poser une sonde urinaire, car la péridurale m’empêche de savoir si je dois faire pipi. J’ai trouvé ça curieux, je n’avais jamais entendu dire qu’il fallait mettre une sonde urinaire pour accoucher mais j’ai décidé de faire confiance, après tout c’est son métier…
Pendant qu’elle s’activait, la porte de la salle s’est ouverte et plusieurs personnes sont entrées. L’une d’elle s’est présentée comme le médecin de garde et m’a annoncé avoir décidé de me faire une césarienne en urgence, étant donné que le cœur du bébé ralentissait et qu’il ne s’engageait pas dans mon bassin. Je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer. Je voulais tellement vivre un accouchement au plus près de ma fille et être active, et tout se déroulait comme un cauchemar depuis mon arrivée dans le service ! Ils ont quand même proposé à Chéri de venir avec moi au bloc…
Mon accouchement tournait au cauchemar
On m’a transporté à l’autre bout de l’étage. Je continuais de pleurer en silence et l’angoisse de l’opération me pris à la gorge. Il faisait froid dans le bloc opératoire, surtout avec la petite chemise en papier qu’on m’avait fait enfiler à mon arrivée. On m’a portée jusque sur la table et l’infirmière de bloc m’a attaché les bras en croix. J’étais crucifiée. Je ne sentais plus mes jambes, c’était une drôle de sensation. Chéri est arrivé peu après, habillé comme un chirurgien lui aussi. On m’a demandé si je sentais le froid qu’on appliquait sur mon ventre et le pincement que m’a fait l’équipe. Je ne sentais plus rien. On a alors commencé l’opération. Tout ce temps là, j’ai regardé droit dans les yeux Chéri, en y mettant toute ma terreur et il m’a soutenue, en me tenant la main et en me caressant le front. Ils n’ont pas mis longtemps à sortir Nastia de mon ventre : je l’ai sentis immédiatement. C’était très étrange de sentir ces mains me bousculer le corps sans avoir mal. J’avais l’impression d’être un de ces steak qu’on découpe sur une planche en bois. La gynéco nous a indiqué ne pas faire crier Nastia afin qu’elle n’avale pas le méconium qu’elle avait dans la bouche mais elle a crié toute seule comme une grande, un petit cri d’une voix adorable qui nous a fait fondre son père et moi.
Ils ont emporté le bébé et l’anesthésiste est revenu trifouiller mon cathéter, qui me faisait mal. Brusquement, j’ai eu la sensation que mon cerveau flottait et une immense envie de vomir m’a secouée. J’ai juste eu le temps de le dire, la langue comme engourdie et j’ai vomi. Quand on m’a présenté Nastia, je vomissais et je n’arrêtais pas de m’évanouir. J’ai juste vu sa bouche, et la personne qui la tenait en me regardant fixement. Je me forçais à garder les yeux ouvert, mais c’était dur et je vomissais sans m’arrêter. J’ai eu l’impression qu’on me prenait pour une mère affreuse qui n’embrassait même pas son enfant. Je n’y arrivais pas. J’étais attachée, je n’arrivais pas à parler ni à regarder autour de moi. J’avais peur de m’étouffer dans mon vomi. L’anesthésiste n’arrêtait pas de me crier dessus, avec des « tout va bien, arrêtez ! » « vous pourriez répondre quand je vous parle ! » « pensez à votre bébé« . Je me souviens avoir dit à l’infirmière qu’il n’était pas gentil et elle m’a caressé le front en guise de soutien.
Quand Chéri est parti rejoindre ma petite, je vomissais encore…
J’ai vomis comme ça pendant des heures, en salle de réveil. Nastia est née à 19h06. Quand je suis sortie du bloc, il était presque 20h30, parce qu’ils ont dû me nettoyer suite à l’explosion de méconium sur mes organes voisins quand ils ont sorti le bébé. J’avais mal aux épaules, je continuais de vomir, je ne parvenais pas à garder les yeux ouverts. Je me souviens avoir demandé au sage-femme de la salle de réveil si je pouvais dormir. Il m’a dit « bien sûr ! Les drogues, ça ne vous réussit pas, vous…« .
Je suis restée jusqu’à 22 h 30 dans la salle de réveil. J’ai mis une bonne heure avant de parvenir à rester éveillée et à rebouger mes jambes. Une femme venait toutes les 20 minutes appuyer sur mon ventre, ça faisait si mal… On a vidé des tonnes de papiers couverts de sang. Je me souviens avoir été étonnée de ne pas être gênée d’être nettoyée par un homme, les jambes écartées. Je me rappelle ses explications sur la morphine, me disant de ne pas hésiter à appuyer sur le bouton pour supporter la douleur. J’ai cru que je n’allais jamais arrêter de saigner et de vomir. J’étais la seule patiente dans la salle, la lumière était tamisée et tout était calme.
J’ai demandé à avoir accès au casque connecté permettant aux mamans en salle de réveil de voir le papa et le bébé dans la nursery. Ils n’ont jamais réussi à connecter le casque. J’ai demandé des nouvelles de mon bébé et personne ne pouvait me répondre. Ces deux heures ont été très angoissantes et stressantes. Je me sentais si seule dans cette salle froide et agacée par la musique d’ambiance qu’on avait mis…
Quand on m’a enfin fait descendre dans ma chambre, j’ai attendu encore un bon quart d’heure avant que le papa et mon bébé ne me rejoignent. Chéri avait pleuré, il n’avait pas eu de nouvelles non plus… Quitter sa femme en pleine opération alors qu’elle vomit ses tripes et perd connaissance, c’est carrément terrifiant !
Mon bébé était là.
Elle ressemblait à son papa, toute endormie. On me l’a donnée dans mes bras, car je ne pouvais pas bouger et je l’ai mise au sein. Elle a immédiatement têté, comme si elle le faisait depuis toujours, et j’ai été enfin soulagée. Nous étions réunis, tous les trois.
Nous avons appris le lendemain que le cordon ombilical était très long et qu’il s’était enroulé 2 fois autour du cou de Nastia. Il formait une masse compacte au dessus de sa tête, bloquant son passage. On m’a dit qu’elle était née sous une bonne étoile, car la plupart des bébés dans cette situation meurent. C’est une phrase qui m’a beaucoup marquée et qui m’a hantée pendant des semaines… Je me sentais coupable d’avoir tout fait pour qu’elle sorte, d’avoir failli la tuer en provoquant de fortes contractions avec mes tisanes, d’avoir voulu mon accouchement rapide… De toutes mes réactions face à cette grossesse et à cet accouchement. J’ai mis des semaines à me remettre, tant physiquement que psychologiquement. J’ai eu des crises d’angoisse, pensant Chéri et mon bébé morts alors qu’ils dormaient, j’ai fait des cauchemars et j’ai pleuré… Des litres et des litres de pleurs, tous les jours, pendant des semaines. Je repassais en boucle les images de ma césarienne, sans pourvoir arrêter. Aujourd’hui, je suis toujours aussi traumatisée par ce qu’il s’est passé mais je parviens à en parler sans pleurer. Je fais toujours des cauchemars mais je pense que mon allaitement a beaucoup aidé à dépasser le choc, même si j’ai longtemps eu l’impression de ne pas avoir créé de lien avec ma petite fille. J’en ai même voulu à son papa, qui l’avait eu pour lui les premières heures de sa vie pendant que j’attendais, seule et charcutée dans cette foutue salle de réveil. Évidemment, il n’y était pour rien et la césarienne était inévitable…
Mais l’accouchement que j’ai vécu fut une expérience très dure à digérer.
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Charline dit
Oh mon dieu ce témoignage me rappelle tellement mon accouchement il y a deux mois…
Fissure de lanpoche des eaux pendant la nuit arrivée à la maternité on me dit que mon liquide est teinté car meconium dedans.
Pas de contractions mais vu que liquide teinté on me dit qu’on va me déclencher tout de suite par médicaments. Ca s’active doucement, puis ça devient dur car entre les contractions je n’ai aucun répit car douleurs ligamentaires puissance 100!
On me fait une piqûre d’un dérivé de morphine pour calmer les douleurs ligamentaires, ça fonctionne je n’ai plus que les douleurs lors des contractions.
Col ouvert à 3, on m’emmene en salle de naissance pour poser la péri. Chute de tension pour moi après la pose de la péri, bébé également du coup.
Col s’ouvre jusqu’à 5 et là ça reste coincé pendant plus de 3h à 5… rien n’y fait ni la perf d’ocytocyne, ni l’acupuncture ni l’homéopathie…
Et bébé commence à avoir son petit cœur qui ralentit à chaque contractions…
D’un coup je vois l’auxiliaire de puériculture qui avait tout préparé pour la naissance, qui range tout et sort d’autres choses… je lui dit que je pense que c’est pas bon signe ce qu’elle fait, elle me répond en se sauvant me dit que quelqu’un va venir me parler. Je comprends toute seule que je vais avoir droit à une césarienne…
C’est bien le cas la sage femme et le gynexo ensuite arrivent pour me le dire. Tout s’enchaîne. Meme pas 25min entre la prise de décision et la naissance de bébé…
On m’emmène à l’autre bout du couloir, on dit à mon mari de m’embrasser maintenant car il peut pas aller plus loin avant de se préparer. Je me retrouve seule avec tout le monde qui s’agite autour de moi, je pleure, je tremble, je vois trouble, je sens plus le bas de mon corps et pire encore mes bras en croix sur la table commence à avoir des fourmillements. Plus ça passe, moins je sens mes bras, plus je tremble et plus je pleure. Mon mari arrive, ils avaient déjà commencé à ouvrir je pense vu que bébé est arrivée même pas 2min après que mon mari soit arrivé.
Ils nous montre 2 secondes bébé en baissant un peu le drap et partent avec car elle vomit du liquide teinté, mon mari part avec. Et moi je tremble toujours, je pleure toujours, je ne sent absolument plus mes bras, et je vomis.
On me ramène bébé pour lui dire bonjour 2 minutes je peux même pas la toucher car mes bras ne bougent plus.
Ils repartent avec, le papa va faire du peau à peau avec elle, moi je ne la reverrais qu’au bout d’1h… et je ne pourrais la prendre dans mes bras qu’au bout de 2h le temps que je retrouve l’usage de mes bras…
J’ai également cette impression qu’on m’a privé de créer ce lien avec mon bébé. Je sais que c’était nécessaire pour elle mais c’est dur. J’ai eu 6 semaines de douleur physiques, j’ai eu un abcès, un énorme hématome très profond.
Et psychologiquement je n’en suis pas encore remise après 2 mois. Je pleure régulièrement en y pensant, je reste traumatisée et je pense aller consulter une psychologue car je ne peux pas rester comme ça j’ai peur que ça m’empeche de créer un lien avec ma fille ou d’envisager une seconde grossesse….
Marion dit
Bonjour,
Je sais que du temps à passé depuis la naissance de votre fille et je souhaite de tout cœur que vous ayez trouvé un apaisement.
Au cas où ce ne serait pas le cas, ou pas complètement, il me semble important de vous dire que vous décrivez plusieurs éléments appartenant au syndrome du stress post-traumatique, qui apparaît lorsque qu’un événement douloureux se constitue comme un traumatisme pour notre psychisme. Je ne peux que rejoindre le commentaire précédent et vous inviter, si ce n’est pas déjà fait, à rencontrer un(e) professionnel(e) formé pour accompagner et dénouer ce genre de difficultés, qui peuvent parfois être très envahissantes. Pour ma part j’aime beaucoup les psychologues clinicien(nes) mais il en existe d’autres, l’essentiel étant de trouver quelqu’un avec qui on se sent en confiance.
Je vous souhaite beaucoup de douceur pour la suite dans votre vie de maman et de femme.
Agnès dit
Votre vécu est assez terrible, sans contestation.
J’espère que ce que je vais vous dire va vous faire du bien : j’ai eu un accouchement banal et moi non plus je n’ai pas eu l’impression de faire de lien avec mon fils les premières semaines malgré un allaitement réussi. Un petit bébé, ça n’est pas capable de réflexion à cet âge, ça réagit à la faim, au sommeil, à l’angoisse, etc. Je me sentais comme une machine à lait. C’est à son premier vrai sourire que j’ai senti un truc 😁 et plus il grandit, plus on gagne en complicité, il commence à serrer ses bras autour de nous et ça devient merveilleux. On est fier de tous ses progrès comme si c’était les nôtres. Vous devez le voir maintenant ☺️
Aller voir quelqu’un pour tenter d’exorciser vos peurs. Vous avez tellement angoissé après la naissance qu’il doit y avoir quelque chose de bloquer. Indispensable pour reprendre une vie sereine et un jour envisager une autre grossesse et accouchement plus serein si vous ressentez l’envie d’un autre enfant.