Pénélope est tombée enceinte au tout début de ses essais bébé, mais malheureusement, cela s’est soldé par une Grossesse Extra Utérine. Et puis, depuis, plus rien. En plus de ces déceptions chaque mois, la jeune femme est blessée par l’attitude de ses proches qui semblent ne pas s’intéresser à ce qu’ils vivent. Voici son témoignage.
{Témoignage} La maladresse de l’entourage pendant les essais bébé
Bonjour à toutes les lectrices du blog
Moi c’est Pénélope, je vais vous raconter mon histoire.
Juin 2019, après des mois à le ressentir fort fort fort en moi et à avoir l’impression qu’il en est de même pour mon chéri, une belle déclaration d’amour pour ses 30 ans et nous voilà partis pour les essais bébé n°1.
Début août 2019, je retire mon stérilet en cuivre, nous sommes euphoriques à l’idée de devenir parents et amoureux, persuadés que notre Amour est tellement fort que ça marchera de suite, que je tomberai très rapidement enceinte.
Et ça a été le cas. Septembre 2019, des saignements anormaux m’alertent. Je sais au fond de moi que je suis enceinte, mais que quelque chose ne va pas.
Les jours suivants confirmeront une grossesse extra-utérine.
Nous avions décidé de préserver notre cocon, rêveurs de la façon dont nous apprendrions la nouvelle par suprise à nos familles et ami(e)s. Malheureusement, tous l’apprennent parce que je dois me faire opérer pour vite retirer la grossesse mal placée.
Nos familles savent, et pourtant, rien. Jamais un mot, ni même une réaction quand on aborde le sujet, si ce n’est « vous avez le temps« . WTF ?! « Vous avez le temps » ils ne trouvent pas mieux comme phrase bateau pour nous réconforter ?
En janvier, ma sœur, qui a un an de plus que moi et qui est tombée enceinte de sa première fille en à peine 3 mois, annonce qu’ils vont faire le deuxième. Je tombe des nues. Elle n’a pas pris la peine de me ménager, je l’ai appris au hasard d’une conversation avec un groupe d’amis.
Pendant qu’on nous dit « vous avez le temps« , elle, reçoit des « Ah bientôt le 2ème bébé » « Vivement le deuxième !« .
On se sent seuls. Est-ce que nous, nous ne sommes pas faits pour être parents, pourquoi ne reçoit-on pas d’enthousiasme de la part de nos proches ? Pourquoi on ne s’intéresse pas à notre projet bébé ? N’en sommes-nous pas capables ?
Le retour des règles, toujours difficile à encaisser
Enfin, nous voilà, 10 mois plus tard, mon corps est en train de m’annoncer l’arrivée de mes règles, alors aujourd’hui c’est la déprime. Chaque mois, ces moments sont difficiles, puis quelques jours passent et l’espoir revient. Nous faisons tout pour prendre du recul, mon chéri et moi, parlons ouvertement de nos sentiments (même ceux pas jolis jolis), nous sommes conscients que nos proches vont avoir des bébés, plus vite, plus facilement, et nous, notre patience est mise à rude épreuve.
Ce mois-ci nous avons fait un monitoring de mon ovulation, tout allait bien. Comme dirait mon gygy « même si vous n’ovulez pas tous les mois, vous ovulez !« . Je suis sous progestérone pour réguler mes cycles menstruels.
Mille questions nous hantent et l’espoir se confond avec la peur, les doutes et la colère.
Mon gygy m’a dit que nous nous reverrions à la fin de l’été si jamais nous en étions toujours au stade 0.
En attendant, nous tentons d’apprendre, nous savons aujourd’hui, qu’une grossesse c’est magique. Que tomber enceinte, vivre une grossesse saine et avoir un bébé en bonne santé, c’est un privilège de la vie. Nous ne l’aurions jamais valorisé ainsi sans toutes ces épreuves
J’ose croire que grâce à cette attente, après la GEU et la réappropriation de nos corps et de nos esprits, nous n’en serons que de meilleurs parents, un jour.
Nous rêvions d’une grossesse simple, naturelle.
Aujourd’hui, nous devons accepter que nous aurons peut-être besoin d’aide, que ce ne sera pas simple, pas que naturel et que nos émotions seront mises à rudes épreuves. Et nos familles ? Elles sont sûrement mal à l’aise, car finalement, peu importe ce qu’elles pourraient dire, ce serait maladroit je crois.
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Sarah dit
Tu ne peux pas attendre de tout ton entourage qu’il s’intéresse de près à ton projet d’enfant et puisse comprendre et trouver les bons mots. Cette attente, ces difficultés, c’est d’abord le couple concerné qui les vit, et c’est d’abord au couple de trouver les ressources intérieures dont il a besoin. Après il est toujours bénéfique d’avoir 1 ou 2 personnes auprès de laquelle/desquelles on peut se confier et se lâcher et qui sauront écouter sans juger – mais ce ne sera jamais le cas de toute la famille et de tous les amis. Tu ne peux pas maîtriser les réactions des autres, mais tu peux apprendre à gérer tes émotions et tes attentes par rapport à ça. Tu peux aussi faire appel à une aide extérieure : psy, ostéo, acupuncture. Ce sont des aides qui peuvent être précieuses pour aider à vivre au mieux ces moments d’attente.
Maelle dit
Bonjour Pénélope,
Le parcours pour devenir maman n est pas toujours simple et pas universelle. Chaque histoire est différente.
Il existe des comptes Instagram ou pages Facebook qui parlent très bien de ces difficultés. D’une part on peut trouver du réconfort et aussi c’est une vrai ressource parfois à partager à ses proches pour qu’ils comprennent mieux et sachent comment réagir.
Je l’ai également appris à mes dépends également. On a besoin de nos proches et finalement on se retrouve à devoir les guider… mais sur le long terme cela vaut le coup de verbaliser que vous avez besoin d’être écoutée. Vos proches seront moins maladroits et vous rendrez peut être même service à d’autres en leur inspirant plus de délicatesse.
Je vous souhaite de trouver la sérénité et il la confiance dans l’avenir.
Mzt dit
je me retrouve beaucoup dans votre témoignage… pas de GEU mais 2 opérations pour moi et 4ans d’attente … nous sommes forts a 2 mais l’entourage est difficile. de toute façon on ne sait pas comment on voudrait apprendre les choses ou ce que l’on voudrait entendre. personnellement je parle beaucoup avec ma soeur et une amie qui ont eu énormément de soucis pour être enceinte. seules elles ont les bons mots et me rassurent sur mes sentiments quand je n’en peux plus des annonces de grossesses et des plaintes des jeunes parents. courage à vous et surtout preservez votre couple.
Emily dit
Bonjour Pénélope,
Effectivement, quoique disent vos proches, ce sera toujours mal pris, c’est comme ça, et c’est inévitable.
J’ai eu envie d’un bébé bien avant mon mari. 2 années à pleurer tous les mois à chaque retour de règles, quand lui ne comprenait pas.
Le viscéral, c’est indescriptible et surtout incontrôlable.
Il y a quelques semaines, après une prise de sang prescrite par ma gynécologue, je m’effondre. J’apprends que j’ai l’age ovarien d’une femme de 42/43 ans alors que je viens d’en avoir 34. Ma réserve est faible, je ne sais même pas si j’ovule.
3 semaines après l’arrêt de ma pilule, toujours rien, ni règles, ni grossesse.
Comme je viens de me marier, autant vous dire que la maladresse pleut de chaque côté. Pas de nos familles qui ne se sont jamais permises de nous poser des questions d’ordre privé, mais de tous ces gens en dehors de nos vies.
Collègues, passants, pharmaciennes! Tous y vont de leur « vous venez de vous marier alors le bébé c’est pour quand? », « t’es pas déjà enceinte? », « t’es plus toute jeune, tu feras une vieille maman maintenant! »…
Je suis allée chercher de la vitamine D à la pharmacie, j’ai une carence « assez impressionnante » comme dirait ma gynéco! La première question de la pharmacienne a été « c’est parce que vous êtes enceinte? »: WTF!
Quel rapport! Mon mari aussi a eu une carence en vitamine D et on ne lui a pas posé la question!
En bref, si le projet bébé vous tiens à cœur, vous seule connaissez ce que vous aimeriez entendre. Dites le à vos proches, ouvertement. Peut-être attendent-ils le mode d’emploi? Dites leurs ce que vous aimeriez entendre. Au moins vous ne serez pas (moins) déçue.
Je vous souhaite tout le courage du monde en attendant ce petit +, toute la patience possible et vous envoi tout ce que j’ai d’espoir. Ça marchera, avec ou sans la médecine mais ça marchera.
Agnès dit
Votre conclusion est la bonne. Seriez-vous vraiment heureuse si chaque mois vos proche vous demandent si vous êtes enceinte alors que ce n’est pas le cas ? Je crois que ces sujets sont toujours maladroits surtout qu’on ne connaît jamais la vraie sensibilité des autres.
Perso ma belle sœur il y a 2 ans a dû faire une img à 5 mois de grossesse car sur ses jumeaux un était mort et le second avait une malformation au cœur qui nécessiterait une opération à la naissance. J’ai voulu envoyer un message pour lui dire que je pensais à elle et que sa décision a dû être douloureuse. Je me suis pris un taquet de mon frère car ce message avait choqué ma belle sœur car ce n’était pas un vrai choix etc. Effectivement je n’avais pas été mise au courant que la malformation au cœur était finalement trop grave.
elle avait dû aussi faire une img quelques années avant et je n’avais rien dit cette fois mais ça avait dû la blesser aussi. (Heureusement elle a 2 beaux enfants de 10 ans).
Bref tout ça pour dire qu’en tant qu’exterieur, on n’a aucune idée de ce qu’il faut dire, si ça sera maladroit si on en parle trop ou pas assez. Je pense qu’il faut mieux attendre que ce soient les personnes concernées qui abordent le sujet et qui vont ainsi donner les limites. S’il s’épanchent c’est qu’ils en ont besoin et il faut être attentif. Si c’est juste quelques mots, on s’arrête là et on change de sujet. Idem quand quelqu’un traverse un deuil.