Mélanie est tombée 3 fois enceinte, mais aucune de ses grossesses n’est arrivée à terme. Après un IMG pour malformation et deux fausse-couches, la jeune femme se demande d’où pourrait venir le problème. Voici son témoignage.
{Témoignage} IMG, fausse-couches : qu’est ce qui cloche ?
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Je m’appelle Mélanie et j’ai 34 ans. Je suis avec mon conjoint depuis 2 ans maintenant et nous sommes heureux ensemble. Le 19 juillet 2018, 4 mois après l’avoir rencontré, j’apprends que je suis enceinte. Tout d’abord ce fut le choc car nous ne nous y attendions pas. Mais très vite, cela nous a comblés de bonheur.
Nous nous sommes rapidement projetés dans l’avenir avec ce bébé
Nous avons trouvé une belle maison car nous n’habitions pas ensemble. Je quitte mon travail pour le rejoindre car nous habitions à 1h de route. Tout se passe bien. La grossesse se passe à merveille à part une sciatique qui me fait souffrir mais c est parce que bébé prend déjà sa place.
A la 2eme échographie, tout s’écroule. Nous y allions heureux et impatients de connaître le sexe. Et à la place, la sage femme nous annonce qu’il y a un problème. Qu’il n’y a pas de liquide amniotique. Que je dois faire des examens plus poussés dans un grand centre hospitalier pour en savoir plus. Notre monde s’écroule mais l’espoir persiste. 5 jour plus tard, je fais une échographie dans ce grand centre à Rennes. Verdict : bébé n’a pas de rein donc il ne peut pas survivre en dehors de mon ventre. C’est comme si on m arrachait le cœur. 2 solutions s’imposent : soit nous interrompons la grossesse soit nous la poursuivons jusqu’au terme sachant que bébé ne survivra pas et qu’il décédera d’une insuffisance respiratoire presque aussitôt sa naissance. Nous ne voulons surtout pas le voir souffrir.
Nous décidons de recourir à L’IMG
Une semaine plus tard, nous arrivons pour interrompre la grossesse. Ce fut le moment le plus difficile de ma vie. L’accouchement a duré 2 jours. La premier jour j’ai eu une rachianesthésie donc la douleur n’était que morale. Dans la nuit je sens que l’anesthésie commence à s’estomper mais que la péridurale ne prend pas le relais. 2 ème jour la douleur est non seulement morale mais physique aussi. Le personnel soignant essaye de me soulager mais sans succès. Bébé naît enfin à 20h45 le 4 décembre 2018. Nous lui avons donné un prénom et inscrit sur le livret de famille (je n’arrive toujours pas aujourd’hui à l’appeler par son prénom. C’est trop dur pour moi.) Le personnel soignant à été formidable avec nous et très à l’écoute. Je tiens à les en remercier car même si ça a été les jours les plus durs de ma vie je garde un bon souvenir de ma prise en soin. Et c’est très important. Sachant que je suis moi même aide soignante, je connais ce métier difficile.
La vie reprends son cours mais j’ai beaucoup de mal à remonter la pente. De plus, plusieurs personnes de mon entourage proche m’annoncent leur grossesse. Je suis heureuse pour eux bien sur mais je n’arrive pas à me réjouir.
Quelques mois plus tard en octobre 2019, j’apprends que je suis à nouveau enceinte. Nous sommes aux anges mais inquiets. Ce qui est normal. J’ai quelques saignements mais on me dit que ce n’est pas grave. Que ça arrive.
Une semaine et demi après je fais une fausse-couche.
Encore une déception et un coup dur pour nous. Je suis au plus mal. Mais il faut continuer et faire bonne figure…
Il y a quelque jours, j’apprends que je suis à nouveau enceinte mais je saigne. Je ne me réjouis pas. Je sais que ce n’est pas normal et je sens que je suis encore en train de faire une fausse-couche. Et c’est ce qui se passe. Je vais voir le gyneco. Et il m’annonce que vu mes antécédents, nous aurons des analyses à faire pour savoir d’où viennent ces fausses couches et que nous serons aidés pour l’avenir.
A l’heure où j’écris ce texte, cela fait 2 jours que je sais que je refais une fausse couche. J’avais besoin de parler de mon parcours car psychologiquement c’est très difficile. Je crois en l’avenir et je sais que je tiendrais mon futur bébé dans les bras dans quelques mois je l’espère…
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Julie F dit
Bonjour, je me reconnais dans votre parcours… J’ai 35 ans et une fille de 6 ans. Depuis 2018 j’ai fait 2 fausses couches et la semaine dernière j’ai du faire une img à 4mois et demi suite à un soucis avec le bébé… Comme vous j’espère vraiment que la prochaine fois sera la bonne mais le stress sera toujours présent malheureusement 🙁 Je me demande s’il existe de l’homéopathie pour éviter les fausses couches ou favoriser le bon développement du fœtus ?
Je vous souhaite un beau bébé en pleine forme pour la suite en tout cas.
Julie
Olivia.C dit
Bonjour,
Je ne sais pas si vous avez toujours accès à ce site. Je viens de lire votre témoignage concernant votre IMG à 4 mois de grossesse je viens de vivre la même chose,
J’aimerais échanger avec des mamans qui ont vécues cette étape difficile… merci
Olivia.
Kim B dit
Coucou Mélanie, je vous souhaite énormément de courage à toi et ton conjoint.
Mimi dit
Comme toi, nous avons eu un parcours difficile comptant 1 grossesse molaire, 1 IMG et 2 fausses couches (à la suite)… La faute à pas de chance nous a t-on répondu. Et cela se vérifie puisque nous serons bientôt parents d’un 3ème petit bébé. Ne jamais perdre espoir!
Babelle dit
Bonjour, mon parcours fut moins douloureux que le vôtre, car nous n’avons jamais dû affronter l’IMG. Mais avec 11 grossesses identifiées, je suis aujourd’hui maman de 3 beaux enfants : un bonheur qui ne fut pas simple si vous faites le calcul. La première chose à faire : un bilan complet avec un professionnel et une équipe médicale bienveillante. Cela paraît bête à dire, mais ce n’est pas toujours le cas, et on ne peut pas faire face à ce type de parcours sans être soutenus, dans un environnement apaisant. Il n’y a qu’une chance sur deux d’identifier un problème, les fausses couches à répétition restent une des zones mal connues de l’obstétrique. Si’Si c’est letle casscas, c’est toujours stressant de savoir que quelque chose ne va pas, mais au moins on sait contre quoi on se bat et il existe aujourd’hui beaucoup de possibilités d’assistance médicale. Quand rien n’est identifié, c’est plus complexe. Cela peut être rassurant, mais ça peut aussi vouloir dire que quelque chose cloche… Mais qu’on ne sait pas repérer ou expliquer. Alors c’est ensuite du pragmatisme, de la patience et beaucoup de résilience. Mettre toutes les chances de son côté avec une vie la plus saine possible. Prendre le temps, même si c’est frustrant, de récupérer un peu entre chaque fausse-couche. Pour le suivi trouver un spécialiste qui a suivi beaucoup de cas : sans avoir de protocole défini, en l’état des connaissances et de son expérience, il tentera plus volontiers des stratégies qui « pourraient » fonctionner et maximiser les chances. Ce fut notre cas. Nous n’avons pas évité toute fausse couche, ni des grossesses stressantes avec des alertes ou incidents. Mais au final, 3 bébés en pleine forme et des parents comblés. C’est toute la chance que je vous souhaite. Courage et tenez bon.
ngoh dit
Merci pour ton témoignage !!
Le début de ton histoire ressemble à la mienne, il est vrai que d’avoir un vrai soutien est très très important
Courage et plaisir de vous relire avec une belle histoire 🙂