Les nausées de grossesse sont une chose assez courante puisqu’ils sont même un signe grossesse, surtout les premiers mois. Mais il arrive parfois qu’elles deviennent très violente et vraiment handicapantes pour la future maman. Ce problème de grossesse est une maladie et elle a un nom : L’hyperémèse gravidique. Lily en a fait et elle souhaitait en parler aux mum-to-be à qui cela pourrait arriver. Voici son témoignage.
{Témoignage} Hyperémèse Gravidique, ce mal dont on parle si peu
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Je vais commencer par une petite définition : l’Hyperémèse Gravidique (HG) est une pathologie de grossesse qui provoque de fortes nausées et de violents vomissements chez environ 3% des femmes enceintes. Une femme atteinte par cette maladie peut perdre entre 5 et 10% de son poids d’avant grossesse. Si ce dernier palier est atteint, elle doit être hospitalisée car sa vie et celle du bébé sont en danger.
Comme beaucoup, j’ignorais totalement l’existence de cette maladie. Lectrice assidue du blog de La Mariée en Colère, je savais que la grossesse pouvait présenter des difficultés et je pensais y être préparée. Je suis incroyablement chanceuse car lorsque nous avons décidé d’avoir un bébé, cela a fonctionné du premier coup. Nous étions très heureux même si je venais de commencer un nouveau travail, mais comme c’était un contrat de trois mois, je me suis dit que ça irait très bien. J’ai travaillé en tout sept jours.
Tous les matins, impossible de me réveiller sans devoir vomir
L’odeur de la nourriture m’insupportait, même les choses que j’aimais en temps normal. Mais je me disais que c’était normal, toutes les femmes sont malades pendant leurs grossesses donc je n’avais pas à me plaindre. Au moment où je suis devenue incapable de boire de l’eau sans la vomir tout de suite après, mon mari m’a traînée chez le médecin. J’avais à ce moment perdu 6.5% de mon poids avant grossesse.
Je suis tombée sur une doctoresse absolument horrible, qui m’a dit qu’il fallait que je pense à mon bébé et que je me force à manger. Mon mari a très rapidement pris la relève de l’entretien avec beaucoup de diplomatie et je suis sortie avec une ordonnance pour des vitamines prénatales et un médicament anti-vomitif pour femme enceinte. Il faut savoir que j’habitais au Canada à ce moment et que, même avec une maladie mal connue et le pire médecin du monde, j’ai toujours eu des traitements appropriés.
Ce traitement était prévu pour le premier trimestre puisque la majorité des nausées cessent peu après. Je l’ai renouvelé jusqu’à l’accouchement.
Pendant tout ce temps sans traitement et sans savoir ce que j’avais, je suis majoritairement restée allongée. Un simple changement de position, une odeur, une lumière un peu forte, à peu près tout et n’importe quoi était susceptible de déclencher des vomissements. J’ai juré à ce moment que je n’aurais pas d’autres enfants… et deux ans plus tard, rebelote. Cette fois-ci, à peine le test de grossesse a-t-il montré un positif que j’ai pris rendez-vous chez mon médecin traitant (découvert entre temps et beaucoup plus à l’écoute) pour lui exposer la situation et réclamer mon traitement.
Les médicaments ne sont pas miraculeux et ils n’ont pas totalement fait disparaitre les vomissements mais ils m’ont permis de m’alimenter correctement.
Conseil pour les futures mamans qui ont de l’hyperémèse gravidique
Renseignez-vous. Parlez-en. N’écoutez pas les gens qui vous disent de ne pas vous plaindre : plaignez-vous ! Cette pathologie est aujourd’hui mieux connue grâce à Kate Middleton qui en a aussi fait et certains chercheurs ont même émis des hypothèses sur sa cause. Il faut en parler, s’imposer et réclamer de l’aide.
Bon courage à toutes <3
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Viviane dit
C’est quand même hyper connu depuis que Kate Middleton a été hospitalisée pour ce motif pour ses trois grossesses…
Philae dit
Bonjour. Comme je vous comprends. J’ai vécu cette enfer pendant ma deuxième grossesse. J’ai perdu plus de 4kg. J’oscillais entre 48 et 49 pour 1m68. Je ne dormais pas la nuit car j’avais trop de nausées. D’ailleurs j’ai déménagé au salon, plus proche des toilettes. La journée je devais rester couchée sinon je vomissais. Mon mari devait m’aider dans toutes les tâches, y compris prendre ma douche. En plus j’avais des atroces maux de tête car j’étais sévèrement déshydratée.
La prise en charge médicale était… comment dire… insuffisante. J’avais pas le covid, de quoi je me plaignais? Je ne vais même pas m’attarder sur la réaction de ma belle mère.
Mais le pire c’était la réaction de ma patronne. Elle n’a jamais cru que j’étais malade. Elle m’a clairement dit qu’elle n’avait plus confiance en moi. Moi qui me suis tellement investi dans ce travail malgré une ambiance délétère. C’était d’une violence ! Puis elle s’est fâchée contre moi parce que j’ai pris un avocat. Le comble. J’ai fait une dépression et je n’ai vraiment pas profité de cette grossesse qui sera ma dernière.
Aujourd’hui je suis maman d’un adorable petit garçon mais cette expérience m’a traumatisé. J’ai perdu complètement confiance en moi. J’ai l’impression qu’avec ma carrière c’est fini. Je me sens coupable vis-à-vis de mon mari. Nous avions des projets qui ne sont plus réalisables dorénavant.
Il faut en parler. Dire haut et fort que c’est une véritable maladie qui nous pourri la vie.
Amélie dit
Ah là là ! J’aurai pu (en partie au moins) écrire ce témoignage ! Enceinte de 8 mois, j’arrive sur la fin. Les nausées et vomissements sont ce que je retiens le plus de cette grossesse. Je suis tombée enceinte 3 semaines après l’arrêt de ma contraception. Je me souviens naïvement à 3 semaines de grossesse dire à mon entourage « je touche du bois, je me sens bien, je n’ai aucune nausées ». Je me souviens de mon copain quelques jours après, qui après m’avoir apporter de l’eau aux toilettes après mon premier vomi, me dit « maintenant c’est sûr t’es enceinte » en riant. C’est drôle comme on s’inquiète de l’absence de maux de grossesse, qu’on en considère presque le premier vomi comme une preuve ou un trophée.
Bah j’ai fortement déchanté également et à 4 mois, j’ai fini par me résigner. J’en étais convaincue, la vilaine bassine orange qui me suivait partout, le ferait jusqu’à l’accouchement (à confirmer donc).
Je me réveillais et n’avais pas le temps de poser pied à terre que j’avais déjà ma bassine dans les mains. Les 3 premiers mois ont eu lieu dans mon lit. Je ne mangeais plus ou si peu, et le peu que j’arrivais à manger ne restait qu’une fois sur deux. J’étais dégoutée par la nourriture, par l’odeur de mon salon. La litière de mon chat même intact m’était insupportable. Bref vive les hormones de grossesse ! Lorsque l’eau n’est pas restée non plus et que je vomissais uniquement de la bile et du sang, je suis allée aux urgences. J’avais perdu du poids mais mes analyses étaient bonnes : « vous vivez sur vos réserves, Madame ». Seulement, voilà, les réserves s’épuisent et moralement comme physiquement, je me sentais au bout. Je me demandais pourquoi je faisais ça. Moralement, on ne se rend pas compte mais je me sentais l’ombre de moi-même, à passé ma journée à vomir, à ne plus rien faire par manque d’énergie et trop nauséeuse. Hospitalisation pendant une petite semaine, perfusion d’anti-vomitif, de quoi réhydrater (ma vessie a subi un électrochoc, elle ne fonctionnait plus autant depuis un moment…)
Dans mon deuxième trimestre, on me parlait de médicament. J’ai arrêté d’en prendre passer un moment. Je voyais aucun effet et j’avais bien compris qu’en matière de grossesse, l’utilisation de médicament était très relatif. Résignée je vous dis.
J’ai vu des améliorations mois après mois. J’ai eu 15 jours de répit une fois, je m’en souviens encore. C’était au 7ème mois.
J’ai refais la vaisselle pour la première fois à la fin de mon 7ème mois. Mon troisième trimestre est beaucoup moins hard cela dit. J’ai pu reprendre un peu de poids. Mon bébé lui va très bien et n’a pas du tout souffert de tout ça. Mon moral est revenu. Mon énergie aussi (parfois il y a des ratées mas c’est déjà pas mal). Je vomis parfois, ma bassine m’accompagne encore parfois mais elle n’est plus aussi indispensable que lors des 6 derniers mois où je ne la quittais jamais.
Cela dit, bien qu’une grossesse n’est soi-disant jamais identique à une autre, j’y réfléchirai à deux fois avant d’en entamer une nouvelle. Dans mon cas, je préfère partir du principe que je dois signer pour « peut-être » 9 mois de moral dans les chaussettes, incapacité à travailler, incapacité à m’occuper de ma maison.
Chloé dit
J’ai vécu un peu le même scénario. J’ai découvert fortuitement que j’étais enceinte de quelques jours lors d’un simple consultation chez le gynéco. (Ce sujet pourrait faire l’objet d’un autre post…)
Quelques jours après en juillet, j’ai fait l’écho de datation.
1 mois plus tard en août, à la pesée, sur la balance je faisais déjà 16kg de moins. Je partais de 128kg (j’avais de la marge, je sais…) Je vomissais plusieurs fois par jour, aussi bien les solides que les liquides. Même à jeûn. Mais je me disais que c’était la même chose pour beaucoup de femmes enceintes. Cette consultation était un jeudi. Le gynéco voulait m’hospitaliser le lundi qui suivait. Mais me laissait voir le temps du week end, avec un traitement, s’il y avait du changement.
Le week end se passe pas trop mal. Je ne vomi qu’une fois. Le lundi matin j’annule l’hospitalisation puisque « Ça allait ».
Mercredi, c’est moi qui ai appelé la maternité. Malgré les traitements, les vomissements sont revenus. Même un verre d’eau ne restait plus. Épuisée, à bout de force, je pleurais beaucoup.
Arrivée à la maternité, j’ai été prise en charge par une équipe au top. On me disait qu’en moyenne les femmes restaient 3 à 4 jours. Je suis sortie au bout de 8 jours… Drôle d’expérience cette hospitalisation: dans le noir quasi total, pas de tv, pas de téléphone, à jeûn strict, perfusion réhydratation, pas de visite,… réintroduction progressive des boissons, puis si pas de vomissement réintroduction progressive de l’alimentation puis si toujours pas de vomissement, sortie!! Ouf!! Enfin!!
A la sortie, j’étais à-19kg.
Étant infirmière, à cause de mon état et de la situation sanitaire actuelle, j’étais incapable de reprendre le travail. J’ai été dans l’incapacité de travailler depuis mon 2eme mois de grossesse.
A ce jour, je dois accoucher dans quelques jours (j’ai tellement hâte de rencontrer mon petit Bébé…!!!!), les vomissements n’ont jamais vraiment cessé, malgré le traitement, mais je me suis stabilisée niveau perte de poids. J’en suis à -25kg…. Bébé dans tout ça??? Il se porte à merveille, il est estimé à 3kg900 au terme!! Drôle de grossesse, au début je jurais qu’on ne m’y reprendrai plus!! Aujourd’hui, j’espère pouvoir agrandir la famille dans quelque temps…!!
Anne Philippe dit
Je pense que j’en étais pas loin…5kg en 2 semaines je me suis fais peur…puis pour les médecins je n’en faisais pas puisque je vomissais 1*/jour… ils ne m’ont pas beaucoup aidé moi c’est l’acupuncture qui m’a sauvé le jour même j’ai pu reboire un peu d’eau alors que ça faisait une semaine que je buvais 1 verre par jour…maintenant je suis donormyl à 6mois de grossesse je commence à profiter un peu parce qu’entre nausées vomissements douleurs au dos j’ai douillé…j’ai acupuncture tout les mois kiné 1-2 fois par semaine et j’essaie de faire très régulièrement des positions de yoga pour éviter ce mal de dos toujours présent…je me dis que c’est pour la bonne cause !
Babin dit
Bonjour je me permet de vous demander votre mal de dos ce situe a quel endroit exactement ? Car j’ ai eu mal au dos et a l estomac pour mon deuxième et on a découvert que c était la vésicule biliaire qui me dérangeais