Alors que son bébé n’avait 6 mois, Aude a remarqué sur son menton un petit bouton… au début elle ne s’est pas trop inquiétée, mais il s’est en fait avéré que c’était un kyste qu’il a fallu très vite opérer. Les semaines de soins intensifs ont été très compliqués à encaisser pour la jeune maman. Voici son témoignage.
{Témoignage} Mon bébé a été opéré alors qu’il n’avait que 6 mois
Bonjour à toutes,
Je vais vous raconter ce qu’il s’est passé quand mon bébé n’avait que 6 mois, car cela peut arriver à tout le monde. Le jour de la fête des grands-mères j’ai remarqué un petit bouton sur le menton de mon fils il s’est mis à grossir très très vite et la langue de mon bébé a gonflé et de ce fait il n’arrivait plus à boire son biberon. Nous avons été tout de suite chez le médecin qui nous a dit « c’est un furoncle je vais le percer ». Il a sorti du pus et nous a dit « c’est trop profond il faut aller aux urgences ». Direction les urgences et la : catastrophe. Le pédiatre me fait la morale car j’ai laissé mon médecin percer le bouton alors que selon lui il aurait fallu venir tout de suite aux urgences pour analyser le pus sortant.
Après analyses il avait un kyste au menton et une poche s’était formée, autour remplie de pus
Le plus dur a été de voir mon bébé tout nu avec une perfusion sur la tête en train de hurler. Un bébé ne connait pas trop la douleur alors cela semble très impressionnant, mais une perfusion est beaucoup plus efficace sur la tête et bébé pleur uniquement car on l’immobilise et pas tellement pour la douleur. Nous avons été transférés dans un autre hôpital à Nancy où ils étaient spécialisés avec les enfants. Mon bébé n’avait pas mangé depuis plusieurs heures quand l’opération a eu lieu. Ça a été très dur de le voir pleurer de faim surtout et d’ennuie car il devait rester immobile.
Après cette première opération où il a fallu retirer la poche de pus, mon bébé a dû rester 2 semaines à l’hôpital puis un infirmier est venu à la maison pendant 2 autres semaines. Puis il a du y avoir une seconde grosse opération pour enlever le kyste cette fois-ci, qui a eu lieu 2 mois plus tard, et là mon bébé a dû séjourner aux soins intensif. Ce qui a été le plus dur c’est de voir son bébé allongé, relié à des machines, des perfusions, et nourri très peu car une opération au menton ne permet pas de boire beaucoup. J’ai beaucoup pleuré en pensant que c’était surement de ma faute et ma belle-mère m’a même dit que comme je nettoyais les biberons en les posant sur l’évier ce n’était surement pas assez propre. Elle pensait que c’était peut-être moi qui avait causé ce furoncle et donc cette opération.
La première opération je dormais dans la chambre avec mon fils mais la deuxième du fait des soins intensifs j’ai dû aller à l’hôtel avec mon mari et nous allions voir mon fils dès que les visites étaient autorisées. Nous restions toute la journée à son chevet. Mon mari a dû prendre des congés sans soldes car sinon le chemin était trop long entre son travail et l’hôpital… de toute manière il n’aurait pas pu laisser notre enfant et aller au travail, ce n’était même pas envisageable. Par contre dans le même service un bébé ne recevait pratiquement jamais de visite car on m’a expliqué que la maman habitait loin et était obligée de travailler. Ça m’a rendue très triste pour cette enfant et pour sa maman, même si je peux comprendre que tout le monde ne puisse pas arrêter son travail plusieurs semaines et que tous les patrons ne sont pas aussi conciliants que les nôtres…
Les journées sont très longues aux soins intensifs et c’est très pesant sur le morale de voir son bébé dans cette état
Au bout d’un moment ils lui ont donné de l’adrénaline pour pouvoir le booster un peu, j’avais l’impression de voir un fauve à l’attaque. Ce qui était embêtant pour lui c’est qu’il était toujours relié à toutes ses machines qui l’empêchaient de bouger comme il le souhaitait. L’ORL est venu nous rendre tous les jours visite, c’était un médecin adorable qui a vraiment pris soin de notre enfant.
De retour à la maison nous avons décidé de partir une semaine dans le Juras pour nous retrouver et penser à autre chose que toutes ces opérations. Malheureusement après deux jours de vacances j’ai remarqué un bouton exactement à l’emplacement du premier furoncle. J’ai directement appelé l’hôpital et ils nous ont demandé de revenir en urgences. Nous avons donc immédiatement pris la route et voilà la troisième opération a eu lieux. En fait le kyste avait bien était retiré mais la poche de pus était toujours de la taille d’un quartier de mandarine il a donc fallu enlever le pus et encore opérer pour enlever toute la cavité qui s’était formée autour.
Quand nous sommes revenus chez nous, nous avons eu beaucoup de mal à nous en remettre il nous a fallu beaucoup de temps pour ne plus inspecter chaque partie de son corps toute la journée et ne pas devenir fous à chaque fois qu’il éternuait un peu fort.
Maintenant notre enfant a 5 ans et tout va bien !
Il gardera une petite cicatrice au menton mais elle ne se voit presque plus. Nous avons même eu une petite fille qu’il adore protéger et embrasser.
Maintenant avec du recul je me rends compte que ce n’était absolument pas MA FAUTE ! C’est quelque chose qu’il a eu à la naissance et qu’il a fallu enlever. Je me rends compte que les perfusions sur la tête c’était plus pratique car les poignets de mon bébé étaient bien en chair et donc ça n’aurait pas été facile de piquer, je me rends compte qu’à l’hôpital quand je ne me sentais pas bien on a tout fait pour moi, certaines infirmières restaient avec mon fils sans bouger pendant que j’allais prendre l’air pour me sentir mieux et plus forte.
Une opération sur un bébé ce n’est jamais anodine, si ça vous arrive vous allez vous sentir responsable, vous allez pleurer, vous allez vous demander ce que vous avez raté et c’est tout à fait normal mais dans les hôpitaux toutes les précautions sont prises pour que le bébé se sente bien, que la maman (ou le papa) puisse rester avec son enfant, le personnel est à l’écoute (surtout en pédiatrie). Mais ce qu’il faut retenir c’est que, que ce soit un accident ou un coup du sort votre bébé a besoin de vous il faut rester fort et ne pas culpabiliser.
Et si jamais vous n’avez personne sur qui compter en dehors de vous-même le personnel est là pour vous écouter et vous aider avec votre enfant.
Alors surtout ne culpabilisez pas car votre enfant a besoin de vos bras et de vos sourires.
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