Que ce soit avant de tomber enceinte, pendant la grossesse ou juste après l’accouchement, j’avoue que je n’avais jamais envisagé qu’après le lait (pour notre part c’étaient des biberons car je n’ai pas souhaité allaiter), il allait falloir passer progressivement à la diversification alimentaire. Je n’en avais jamais entendu parler jusqu’au jour où nous nous sommes rendu compte que notre fille avait un RGO. Après avoir fait beaucoup de recherches sur Internet, et avoir eu plusieurs rendez-vous chez le pédiatre, vers ses 3 mois et demi au vu de son état, ce dernier nous a proposé de commencer à intégrer de nouveaux aliments dans son alimentation. J’avoue avoir été plus que soulagée à cette annonce, c’était quelque chose que j’attendais avec impatience tellement je n’en pouvais plus de voir ma fille souffrir à chaque repas (et après surtout, du coup) à cause des remontées de lait qui lui brûlaient l’œsophage (on a quand même terminé aux urgences à cause de cela). Pour tout vous dire, aborder le sujet me fait remonter dans une période pas forcément très facile puisque je me souviens qu’à cette époque j’étais encore en pleine dépression post-partum, mais je suis contente de pouvoir apporter un petit peu d’espoir à toutes les mamans dont les enfants ont un RGO : oui la diversification aide à régler le problème, après ça va de mieux en mieux ! Pour garder toute transparence, je vous informe que cet article est écrit en partenariat avec alimentsenfance.fr, mais qu’en aucun cas cela ne change ce que j’ai à dire sur le sujet de la diversification alimentaire, et surtout mon ressenti et mon vécu sur le sujet.
Les étapes de la diversification alimentaire
J’avais beau être pressée de passer à la diversification alimentaire pour que notre fille puisse manger des aliments plus épais et donc pour que cela potentiellement agisse sur son reflux, j’étais consciente que comme c’était un petit bébé, il ne fallait pas faire n’importe quoi, nous avons donc scrupuleusement suivi les recommandations données par notre pédiatre : y aller étape par étape.
4 mois : fruits, légumes & céréales infantiles
Donc, comme je vous le disais, en fonction de si votre bébé a une pathologie ou pas, votre pédiatre pourra vous proposer de commencer à diversifier votre enfant plus ou moins tôt. Nous avons commencé par mettre des petites céréales dans le biberon, je me souviens que ma mamie m’avait dit qu’à l’époque, elle mettait de la farine dans le biberon de ma maman pour l’épaissir. Là c’est un petit peu le même principe sauf que ce sont des céréales moulues très fines et spécialement conçues pour les bébés. Il y a différents goûts, je me souviens que celles aux biscuits étaient particulièrement appréciées de notre enfant, mais pas celles au chocolat, chacun ses goûts.
En ce qui concerne les purées, notre pédiatre nous avait dit de commencer par les légumes, pas les fruits. Commencer par le sucré pouvait être risqué car certains bébés, après avoir goûté au sucré, refusaient le salé. Les coquins ! Nous avons donc commencé par une purée de poireaux ! Oui je sais, on est affreux ! En fait je me disais que les poireaux c’était bon et que bien cuisiné c’était cool (en fait on en avait dans notre frigo alors on a fait avec ce qu’on avait), mais non, notre fille a détesté. Du coup on a essayé avec les carottes et c’est beaucoup mieux passé. Il faut faire légume par légume et ne pas mélanger. Les introduire un par un permet au corps du bébé de s’habituer et on peut détecter facilement s’il y a une allergie ou une intolérance.
Au début nous n’avons mis que des fruits ou des légumes, mixés très lisse et sans morceaux. Et tout de suite on a vu qu’il y avait un effet sur le RGO. Le fait de changer de nourriture, nous a permis de voir un début d’évolution dans le bon sens. Les nuits ont été meilleures, notre fille pleurait moins, elle restait plus facilement dans son transat… bref on a commencé à souffler.
6 mois : Mixés très lisses
Vers 6 mois, nous avons pu commencer à rajouter des protéines animales dans les repas de notre enfant. Même si avec mon mari nous ne mangeons pas beaucoup de viande et encore moins de poisson, il nous semblait important pour notre enfant de suivre les recommandations du pédiatre. Donc on a commencé à introduire dans ses purées du cabillaud, du poulet… Bon j’avoue que souvent pour chez la nounou, on optait pour la solution de facilité : les petits pots tout prêts. Cela fait partie du dicton « avant j’avais des principes, maintenant je suis parent ». Je m’étais toujours dit que ma fille ne mangerait que de la nourriture maison. Lol. D’une part je n’avais pas le temps (travailler et être maman sont deux jobs à temps plein), d’autre part, j’ai eu plusieurs retours de parents qui avaient fait cette « erreur » et qui, le jour où ils avaient eu besoin de faire manger un petit pot industriel à leur enfant se sont retrouvés bien embêtés quand ce dernier a tout simplement refusé. Mince, on fait quoi ? Du coup on a toujours habitué notre fille à manger de tout. De la nourriture maison, du pas maison et on n’a jamais eu aucun souci. Et j’avoue qu’à la diversification, suivre ce que recommandent les pédiatres et ce qui était noté sur les petits pots était super simple pour ne pas se prendre la tête au niveau des recettes. Vers 6 mois, le problème de RGO était totalement réglé. Notre enfant n’avait plus de reflux, faisait ses nuits « normalement » et je commençais enfin à prendre mes marques en tant que maman. Ouf.
Vers 7 mois on peut commencer à faire manger des laitages infantiles à son enfant.
9 mois : on introduit les féculents et le fromage
Pâtes, semoule, riz… Je me souviens avoir adoré faire de la semoule sucrée pour le petit déjeuner. J’adorais ça quand j’étais petite et elle aussi. A cet âge-là on peut commencer à faire mijoter de bons petits plats, c’est sympa. On avait d’ailleurs fait avec mon mari un article sur une recette d’écrasé épinards, courgettes et cabillaud : elle avait adoré ! A 9 mois vous pouvez tout à fait mixer les saveurs et il ne faut pas hésiter à faire goûter de nouvelles choses à votre bébé. On vous proposait aussi une recette de potimarron / fenouil, il faut oser, au pire vous en profiterez vous-même !
A partir de ses 9 mois jusqu’à ses 12 mois la seule différence est que vous écrasez de moins en moins finement les aliments de votre enfant, pour arriver au fur et à mesure aux petits morceaux.
12 mois : votre enfant peut manger de tout !
A partir de ce moment-là, notre fille a toujours mangé comme nous mais découpé de manière plus ou moins épaisse. Pendant tous ces mois qu’a durée la diversification, en plus de faire confiance à notre pédiatre nous avons aussi et surtout écouté notre nounou. Elle avait plus de 30 ans d’expérience et savait exactement quoi faire. A partir de 1 an, elle a commencé à préparer elle-même les repas de notre enfant (et des autres bambins gardés avec elle), avec les légumes qu’elle faisait pousser dans son jardin et il n’y a jamais eu aucun souci. Étant élevée en communauté avec d’autres enfants chez la nounou (je crois qu’elles étaient 4 enfants), il n’y avait pas de cas particulier (sauf allergies bien entendu mais il n’y en avait pas quand elle y était), la nounou n’avait pas le temps de cuisiner 4 repas différents donc les enfants ne faisaient pas de chichis pour manger telle ou telle chose. C’était comme ça et pas autrement. Aujourd’hui j’avoue être très contente car notre enfant mange vraiment de tout et sans aucune difficulté.
Nous n’avons jamais voulu tomber dans l’extrémisme de mettre en place un mode de diversification hyper rigoureux et stressant, nous n’avons pas non plus voulu obliger notre enfant à adopter notre régime alimentaire très pauvre en protéines animales : aujourd’hui elle a 6 ans et c’est elle qui décide. Bon pas pour toute son alimentation sinon elle se nourrirait uniquement de glaces toute la journée, mais quand elle nous demande un repas sans viande on l’écoute, quand elle a envie d’une tranche de jambon, on va chez le boucher lui en prendre une. Pour moi l’important dans la diversification comme dans l’alimentation et même dans l’éducation en général c’est de ne pas tomber dans un extrême ou dans un autre. Se laisser la place pour changer d’avis, faire ses expériences et surtout s’écouter, nous et notre enfant. La diversification est une étape hyper importante dans l’évolution de notre bébé et il faut y aller à son rythme, toujours en écoutant l’avis de son pédiatre. Je ne remercierai jamais assez le nôtre d’avoir suggéré de commencer un petit peu plus tôt la diversification car cela nous a vraiment aidé à sortir du RGO, sans prise de médicaments et sans qu’il n’y ait aucune séquelle après.
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Bonne lecture !
Janellie St-Onge dit
Après combien de temps avez vous vue une différence ? Et a quel fréquence avez debuté la diversification? ( 1 a 2 x par jour ?)
Ma fille ici 4 mois RGO traité avec un anti-acide mais elle tousse sans arrêt du au remontés… je suis épuisés!
Merci