Grossesse naturelle et fausse-couche précoce avant de démarrer les FIV

Après 3 ans et demi d’essais bébé, en plein parcours PMA et juste avant de démarrer ses protocoles de FIV, Alice s’est rendue compte qu’elle était tombée enceinte, naturellement ! Malheureusement cette grossesse spontanée s’est soldée par un fausse-couche précoce. Voici le témoignage d’Alice.

{Témoignage} Grossesse naturelle et fausse-couche précoce avant de démarrer les FIV

Bonjour à toutes,

Il y a 1 an, je vous partageais mon 1er témoignage « La prochaine fois sera peut-être la bonne ». Eh bien, je l’attends toujours … !

Parcours PMA : de longs mois pour faire tous les examens demandés

Nous faisons notre 1er rendez-vous en septembre dernier. Bien évidemment, il nous est demandé toute une batterie d’examens, dont certains que nous avions déjà faits, mais qu’il fallait recommencer… Nous nous sommes alors exécutés mais que ce fut long. Il a parfois fallu attendre 2 ou 3 mois avant d’avoir un rendez-vous pour un examen.
Bilan des résultats > hormis une trompe bouchée (3 fois plus petite que l’autre soit dit en passant) et une réserve ovarienne qui ne pète pas le feu, je n’ai pas de gros problème identifié. Je ne suis pas stérile ou infertile.

Mais malgré cela, toujours pas de grossesse à l’horizon… ! Du moins, jusqu’en mars dernier.

Une grossesse naturelle spontanée…

Nous attendions le retour de notre centre PMA pour savoir quand nous pouvions démarrer les FIV. Et il se trouve que je suis tombée enceinte…naturellement, au bout de 3,5 ans d’essais bébé. Simplement, au bout de 3,5ans on ne s’y attend pas et on ne veut pas y croire car cela paraît impossible et surtout « pourquoi maintenant » ? De plus, je m’étais faite à l’idée que je ne tomberai jamais enceinte naturellement, j’avais commencé à faire ce deuil. J’étais prête pour les FIV.

Après 3 jours de retard de règles, je décide de faire un test de grossesse, juste pour déclencher mes règles. J’étais persuadée que c’était psychologique. En plus, chaque jour de retard décalait le commencement du protocole de FIV.

Je le vois négatif, sans surprise. Je le conserve dans un tiroir (je ne voulais pas que mon mari le découvre dans la poubelle). Les jours de retard se cumulent. Je suis dans tous mes états, je ne comprends pas ce qu’il se passe, moi qui ai toujours eu des cycles réguliers à + ou – 1 ou 2 jours. Je commence à remettre la faute sur le chiropracteur que j’ai consulté avant la date supposée de mes règles. Et s’il avait tout perturbé avec ses manipulations ? J’étais folle. Je ne voulais qu’une chose, c’était avoir mes règles pour démarrer les FIV au cycle suivant.

Le mercredi 14 avril, je commence à avoir des pertes et le soir, de violentes douleurs au ventre. « Enfin, elles arrivent ». Ces pertes ont continué les jours suivants, mais elles ne ressemblaient pas du tout à des règles. Les douleurs, elles, se sont arrêtées le lendemain. Parallèlement, j’avais mal à la poitrine mais sans plus. Le ventre gonflé, des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes horribles.

Je commençais à me dire que finalement, j’étais peut-être enceinte

Après tout, les symptômes que j’avais sont recensés parmi ceux pouvant être ressentis durant une grossesse. Oui.. mais non. Impossible. Mon mari me pousse à refaire un test de grossesse, que je fais le lundi suivant, soit après 9 jours de retard. Il était positif ! Nous n’en revenions pas ! Enfin ! Après 3 ans et demi d’attente ! Je regarde le 1er test que j’avais fait et en fait, il éait positif.. Une 2ème barre claire que je n’avais pas vue. Ilico, je vais faire une prise de sang. Le matin même, la biologiste du centre m’appelle pour me dire « ça y est votre protocole est prêt ! ». Je lui explique la situation et elle me demande de la tenir au courant.

Une fausse couche précoce à 5 SA

Nous recevons les résultats de la prise de sang quelques heures après et là, nous déchantons directement. Le taux HCG était en dessous de la normale. Nous paniquons. Qu’est-ce qu’il se passe ? Je téléphone au labo et au secrétariat de mon gynécologue : ils ne savent pas quoi me dire et me demandent de refaire une prise de sang dans 2jours. Je vis alors un enfer. Partagée entre la joie, le choc de cette nouvelle, l’incompréhension et la tristesse de l’éventualité que quelque chose cloche. Je me dis qu’à tous les coups, les pertes que j’ai eu étaient une fausse-couche. Mais j’y crois quand même.

48h après, le verdict : le taux HCG avait diminué de moitié. Le choc. Quelques minutes après, je m’effondre. Mon mari me soutient comme il peut. Et je continue à bosser en parallèle, en faisant comme si de rien était.
J’appelle le secrétariat pour annoncer ces résultats et elle me dit simplement de refaire une prise de sang dans quelques jours pour vérifier que le taux HCG est complètement redescendu. Pas de rendez-vous, rien. Nous sommes seuls face à nous-mêmes durant cette épreuve.
Le soir même, retour de couche. Des douleurs violentes durant 3 jours.

J’appelle la biologiste le lendemain, elle partage ma peine, me rassure, me dit que c’est tout de même « positif, cela semble être de bon augure pour les FIV ». Simplement, elle me demande d’attendre 2 cycles avant de recommencer. Attendre, encore.

Mais j’ai pris le temps de faire le deuil que nous avons traversé.

Je suis allée consulté une autre chiropractrice qui elle, est géniale et a fait le nécessaire pour réparer tant que possible mon corps et mon esprit et surtout, me préparer aux FIV.
Pendant ces 2 derniers cycles, j’ai tout fait pour pouvoir essayer de retomber enceinte naturellement. J’étais persuadée que si j’y étais arrivée une fois, cela pouvait se reproduire, d’autant plus après une fausse-couche. Mais cela n’a pas fonctionné. Il a fallu que je me re-prépare psychologiquement à passer par les FIV.

Aujourd’hui est mon 1er jour de règles et nous commençons le protocole demain.
Tout cela est très dur moralement. Mais j’essaie de rester positive et de me dire que ça va bien finir par fonctionner…

J’ai une pensée forte pour toutes celles qui mènent ce combat contre l’infertilité, semé d’embûches. J’admire les couples, qui enchaînent les échecs et qui continuent à s’accrocher. Il faut une très grande force mentale pour affronter tout cela !

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