Le saviez-vous ? plus de 50% des femmes qui désiraient accoucher naturellement changent d’avis et décident d’avoir recours à la péridurale lors de l’accouchement. Que ce soit pour des raisons médicales, physiques ou psychologiques, il peut toujours y avoir des imprévus quand on donne la vie à son bébé. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous conseillons toujours aux futures mamans de ne pas s’enfermer dans un schéma d’accouchement idéal : on ne sait jamais comment cela va se passer. Avoir des désirs, un projet de naissance, oui c’est top, mais se dire que ça va se passer d’une manière et pas d’une autre, surtout quand on n’a jamais accouché, peut-être dangereux. Nous avons demandé aux lectrices du blog ce qui leur avait fait changer d’avis le jour de la naissance de leur enfant concernant la péridurale. Voici leurs témoignages.
La douleur : raison numéro 1
Aurélia : La douleur m’a faite vriller. J’ai vomis tellement j’avais mal donc j’ai craqué, j’ai demandé la péridurale.
Ornella : Pour mon premier accouchement je ne voulais pas de péridurale mais j’ai vite changé d’avis à l’hôpital quand les contractions se sont intensifiées. Pour mon deuxième enfant, je m’étais dit « on verra, si je gère bien je ne la demanderai pas, si je souffre trop je prends » : dans la voiture je savais déjà que j’allais la demander. Les contractions étaient beaucoup plus douloureuses que pour ma première et beaucoup plus rapprochées dès le début du travail. Haaaaa quelle libération, j’en ai profité sans vergogne !
Alizé : Je ne la voulais pas… Je m’étais préparée dans ce sens et vraiment renseignée, je suis venue à la maternité pour un simple contrôle et au final je suis restée. Pas de contractions douloureuse jusqu’à ce que je sois dilatée à 5, puis je gérais bien sur le ballon, puis mon col a stagné, avec des contractions très rapprochées pendant 2 heures où je m’épuisais pour « rien ». La sage femme m’a proposé d’appeler l’anesthésiste pour poser la péridurale afin de m’aider à me détendre un peu. Pose de la péridurale, 30 minutes après, 1 heure de « repos » et j’étais à dilatation complète ! 3 minutes de poussé et bébé était là. Mon angoisse de la péridurale était que ça retarde le travail et de ne pas sentir la poussée, et au final ça a été tout l’inverse ! J’étais un peu triste après coup de ne pas avoir tenu mon projet initial et en même temps sur le coup zéro regret j’étais en accord avec ma décision. Un accouchement qui a été facile et pas douloureux au final et sans séquelles physiques ni mentales : donc une réussite.
Emmanuelle : Moi je voulais absolument la péridurale pour mon premier accouchement étant du métier je ne voyais que les possibles complications et c’était hors de question de faire sans. Et puis je suis tombée enceinte de mon deuxième enfant, je ne travaillais plus, j’étais certaine que ça serait ma dernière grossesse en plus. J’ai voulu tenter sans… Bon bah quand je suis arrivée à la maternité avec des contractions toutes les 2 minutes depuis 2 heures avec des douleurs entre chaque contraction et que j’étais à 3 centimètres j’ai craqué et j’ai demandé la péridurale.
Alison : Pour mon 1er bébé j’ai fait la maline en disant que je voulais accoucher sans péridurale et ouverte à 4 j’ai demandé en arrivant à la maternité si ça irait pour atteindre 10, vu que je supportais bien les contraction et le travail. Mais j’ai vite lâché l’affaire ! pour mon second accouchement, ça a été pareil.
Fanny : Je voulais tenter sans péridurale, malheureusement un accouchement par déclenchement tampon qui a été extrêmement violent car 3 heures après la pose j’ai eu les premières contractions. J’ai tenu jusqu’à percer la poche des eaux en restant debout et j’ai réussi à marcher un peu mais j’avais tellement mal ! Quand on m’a dit que j’étais dilatée à 3 et que je pouvais avoir al péridurale je n’ai pas cherché plus loin et j’ai dit GO ! Le meilleur choix de ma vie je regrette pas !
La fatigue causée par un travail long
Emma : Je voulais un accouchement physiologique, sans péridurale, je m’étais préparée et j’étais prête à vivre ce moment intensément jusqu’à ce que je perde les eaux et que je supporte plus de 12 heures de contractions espacées de 2 minutes. C’est au moment où j’ai eu LA contraction de trop, celle qui m’a donné envie de vomir et presque fait tomber dans les vapes que j’ai enfin demandé la péridurale… Et là miracle : alors que mon col stagnait à 2cm depuis plus de 6 heures il s’est dilaté jusqu’à 10 cm en seulement 2 heures ! Je ne regrette rien, la péri m’a permis de me détendre ce qui a permis de finalement dilater mon col très rapidement alors que jusque là il n’y avait aucune évolution…
Izabel : Je ne voulais pas de péridurale. J’ai perdu les eaux à 36 SA : direction la maternité. 18 heures de contraction plus tard, sans péridurale, le travail stagnait et l’équipe de nuit m’a fortement incité à ce qu’on me la pose. Bébé est finalement arrivé 12h après la pose de la péridurale. Je n ai aucun regret.
Lilie : Pour mon premier, je ne la voulais pas mais après plus de 20 heures de contractions, sans dormir ni manger, j’ai fini par la demander…Pour mon second, je m’étais beaucoup mieux préparée à cet accouchement physiologique dont je rêvais tant et… j’ai rompu la poche des eaux (avec mécomium dedans) à 9h45, contractions espacées et peu douloureuses, arrivée à la maternité les contractions se sont rapprochées mais n’étaient pas assez fortes, le travail n’avançait pas assez vite à leur goût et il y avait des risques d’infection, du coup ils m’ont déclenchée. Je n’ai pas pu avoir la salle nature comme je le souhaitais, j’étais monitorée, je ne pouvais rien faire de ce que j’avais préparé pour faire face à la douleur alors foutu pour foutu, j’ai demandé la péridurale. Ceci étant dit, elle n’était plus efficace environ 1h avant que mon fils sorte et du coup j’ai absolument tout senti !
Ophie : Je n’en souhaitais pas, en théorie ! Et puis, à côté de la théorie, il y a toujours la pratique. Et après 12h de contractions extrêmement régulières (toutes les 10 min, mais pas moins !), j’ai hurlé (au moment où mon mari arrivait, étant partie seule en voiture à la maternité) que je voulais la péridurale MAINTENANT.
Un soucis médical
Alizée : Je voulais un accouchement en salle nature à la base mais c’était impossible. Alors j’ai dit que je voulais accoucher par voie basse mais sans péridurale. Sauf que le jour J je suis allée à la maternité le matin car je perdais du sang, j’avais des contractions pas vraiment régulières, il m’ont donné un cachet et m’ont dit de retourner chez moi carle col n’était pas dilaté… J’ai souffert de 5h à 18h à en pleurer sur la fin. Retour à la maternité en fin d’après-midi je ne pouvais plus marcher tellement les douleurs étaient intenses. J’ai du accepter la péridurale à contre cœur, mais finalement j’ai bien fait… Césarienne en urgence, car il n’y avait plus de liquide amniotique et le cœur du bébé qui s’accélérait. Ma fille est née par césarienne à 20h43 et elle allait très bien. J’ai eu du mal à accepter le fait que la césarienne était aussi un accouchement ça a était très dur psychologiquement.
Gwendoline : Ma sage femme m’avait conseillé d’attendre au maximum pour demander la pose de la péridurale. J’ai tendance à bien supporter la douleur mais arrivée à une dilatation à 4 de mon col de l’utérus, j’ai été ravie de l’avoir…. Heureusement car 8 heures après j’ai subi les ventouses, la spatule et les forceps…. un bébé coincé avec l’équipe de nuit qui ne n’en était pas aperçu, un pouls très bas… Deux ans plus tard j’ai toujours des séquelles. Ils avaient utilisé du fil non résorbable sans m’en informer et j’ai été obligée de passer par l’opération pour enlever tout ça. Un conseil les futures mamans : j’étais trop sereine je ne voulais jamais déranger : j’étais toujours en train de me dire les pauvres ne les dérange pas elles sont surchargées, mais en fait si vous voulez être bien prise en charge n’hésitez pas à être insistante et imposez-vous. Pour que vous et votre bébé soyez respectés.
Ginie : Pour bébé 3 je voulais au début faire sans puisque mon 1er accouchement ayant été un déclenchement, j’avais dû l’avoir. Pour mon 2eme, né de lui même, je gérais parfaitement les contractions et j’avais tout de même eu une péridurale mais que je pouvais doser moi-même ce qui fait que je ne l’utilisais que peu et cela m’a permis de vraiment sentir mon accouchement, contrairement au premier où j’étais complètement engourdie. Pour mon troisième accouchement j’ai encore dû être déclenchée et honnêtement je n’aurai pas pu faire sans cette péridurale. J’ai demandé à la doser moi-même donc au début ça allait puis ensuite au moment de la poussée, on s’est rendu compte que bébé se présentait mal, tête en haut. J’ai eu forceps + épisiotomie, sans compter que j’étais à jeun de la veille et très affaiblie. Je dis du coup merci la péridurale !!! Jamais je n’aurais supporté la douleur sans cela !
Pas le temps de poser la péridurale !
Nelly : Je voulais accoucher avec péridurale, mais je n’ai pas eu le temps de recevoir la piqûre ! J’étais déjà à 8,5 cm d’ouverture à mon arrivée à l’hôpital. Bye bye ma péridurale ! Du coup je suis fière d’y être arrivée rapidement sans.
Gwenaelle : J’avais prévu d’accoucher sans péridurale, mais sans m’interdire non plus de changer d’avis. C’est finalement ce qui est arrivé, après 13h de travail inefficace… La poche des eaux s’était rompue à 00h30, à 13h j’en étais seulement à 3 cm et les contractions ont commencé à être ingérables : ni la marche, ni le ballon, ni le bain ne me soulageaient plus. Je voulais finalement la péridurale, mais quand la sage-femme est revenue m’examiner à 15h, surprise, j’étais à 10 cm ! J’ai donc fait sans, et après 3-4 jours j’ai complètement oublié la sensation de la douleur, je suis prête à recommencer !
Auring : Pour le premier, je disais encore la veille « oui peut-être si vraiment j’y arrive pas mais bon... », bien sûr le lendemain je hurlais comme un putois que je voulais la péridurale. Pour mon second bébé, je l’ai voulu direct. Pour le dernier, je m’étais dit « oh peut-être sans pour cette dernière fois » mais je me rappelais ce que c’était et finalement je la voulais. Résultat je n’ai pas eu le temps, j’ai accouché dans la voiture. Comme quoi, on n’a pas toujours le choix ou on peut vite changer d’avis ! Le plus important c’est que nos bébés soient en bonne santé.
Le soutien psychologique de l’équipe médicale
Sophie : J’en voulais une au début de ma grossesse puis j’ai changé d’avis à cause de la peur panique de la piqûre ! J’ai choisi d’être accompagnée par une sage-femme en plateau-technique. Du coup elle m’a soutenue quand j’ai craqué et j’ai pu faire sans, grâce à elle. J’en suis très heureuse. Pour mes deux autres accouchements, j’ai fait sans et cela m’a permis de rentrer tout de suite chez moi au lieu de rester à l’hôpital, ce que j’ai beaucoup apprécié.
Lucille : Moi je voulais la péridurale. Je l’ai eue pour mon premier, mais pour le second malgré des contractions suuuuuper douloureuses (au dessus de la courbe du monitoring pour chacune) on m’a renvoyée à la maison car mon col n’était pas assez dilaté… Je pleurais presque en leur disant que j’avais trop mal, que je ne voulais pas rentrer chez moi… Et ben je suis rentrée et j’ai accouché chez moi (merci aux pompiers pour le support moral), sans péridurale du coup. Et c’était la meilleure expérience de ma vie ! J’ai eu le déclic en me sentant « rejetée » de la maternité et je me suis dit allez, il n’y a personne pour t’aider à gérer la douleur donc fais le toi-même, j’ai accepté cette douleur et je l’ai intégrée. Je me suis mise en pilote automatique, mon corps savait ce qu’il faisait et je le laissais faire en attendant de retourner à la maternité. Le fait est que je n’ai pas eu le temps d’y retourner et c’est tant mieux. Ils n’ont pas voulu m’aider quand j’avais besoin d’aide, ils ne méritaient pas de m’aider à mettre au monde mon fils ! Par contre si c’était à refaire, je ne sais pas si je voudrais la péridurale ou pas. Ne pas l’avoir et sentir mon bébé naître, sentir que je le faisais naître moi-même était tellement beau et magique ! (Par contre à la maison, plus jamais ! Mon mari mourrait de stress !!!)
La volonté de sentir l’accouchement
Sophie : Pour mon troisième accouchement, j’ai été déclenchée à terme. Pour ne pas subir l’accouchement j’ai décidé de faire sans péridurale. J’ai senti la vraie douleur, l’instinct animal reprendre le dessus (j’ai mis mon cerveau sur off et j’ai laissé le contrôle à mon corps). J’ai crié comme jamais je n’aurais pensé crier de ma vie, sans honte et sans retenue (je suis passée de 4 à dilatation complète en 30mn). J’ai le sentiment d’avoir vraiment donné naissance à ma fille, j’ai pu l’attraper aussi. Et contrairement aux accouchements avec péridurale que j’avais vécus avant, j’ai pu me lever tout de suite et mon ventre a plus vite dégonflé. Seul hic les points de suture sans péridurale on les sent passer ! Je m’arrête à 3 enfants mais j’ai le sentiment que mes accouchements ont été de plus en plus agréables et mon 3ème est clairement mon préféré malgré la douleur.
Mylla : Mon 1er accouchement j’avais fait sans péri, à mon 2ème je ne la voulais pas non plus, mais j’ai craqué et franchement je l’ai regretté vraiment beaucoup car j’ai eu le sentiment de ne pas vraiment vivre l’accouchement. Du coup pour mes deux autres accouchements (j’ai 4 enfants), j’ai refusé à chaque fois al péridurale. Je voulais sentir ces naissance, le passage de mes enfants, je trouve ça magique.
Et vous, avez-vous changé d’avis concernant la péridurale au moment fatidique ? Dîtes-nous tout en commentaire.
Cha dit
J’ai eu 2 accouchements, mon premier avec et c’est un horrible souvenir, la sensation de ne servir à rien, d’être comme une baleine échouée, la somnolence et pour finir par une poussée inefficace et un bébé qui se présente mal avec ventouse… Puis énorme hémorragie.
Mon 2e, c’était sans péri et le travail et l’accouchement ont été superbes. J’ai eu mal mais j’ai adoré. Comme si j’étais dans un marathon.
Par contre, 2e hémorragie et du coup un petit retard des gestes invasifs… Et passage en soins intensifs.
Si 3e, je suis bien embêtée, coincée entre ma peur de revivre l’horreur d’être coincée sur une table d’accouchement avec aucune mobilité possible et la peur d’une 3e hémorragie avec révision utérine à vif ou sous AG…
Maëlle dit
Sans la péridurale je serai morte en couche !!
Pour mes 2 accouchements ! Le col ne s’est ouvert qu’avec la péri !! Des heures et des heures de travail inefficace (14 pour mon 1er, 5 pour mon 2eme). Marcher, bouger, danser, prendre des bains, acupuncture,… rien n’y a fait ! Par contre, une fois la péri posée, le col s’est ouvert rapidement et j’ai accouché sans aucun soucis !
Et pour ma sœur jumelle idem !!
Et nos deux 2ème sont nés post-terme donc avec declenchement !
Marie dit
Le maître mot c’est avoir le CHOIX quelque soit son choix, tant que la santé de la maman et du bébé le permettent. Personnellement, j’ai accouché en Allemagne où la péridurale n’est pas aussi « à la mode » qu’en France, où il faut la « mériter » (entre guillemets les paroles de la sage-femme allemande). Alors non je n’ai pas eu de péridurale parce que l’anesthésiste était coincé aux urgences, et je suis restée avec ma douleur. Ayant eu la péridurale pour mon 1er accouchement en France, j’ai très mal vécu qu’on ne veule pas me soulager et qu’on me laisse avec ma douleur. Alors oui le plus important c’est d’être pris en compte et d’avoir le choix.
Claire Cabréra dit
J’avais prévu d’accoucher sans peridurale mais en me réservant la possibilité de la prendre si la douleur était trop insupportable. J’ai accouché quelques jours à peine après le 1er déconfinement. Je suis arrivée dilatée à 2 (comme le matin même à l’examen prévu par ma sage femme). Les contractions que j’avais depuis 3-4 heures et qui étaient largement gérables, se sont quasiment arrêtées en arrivant à la maternité. J’ai eu un coup de stress à cause de ça, donc ma tension est montée. Ma gyneco et ma sage femme me disaient que c’était pas pour cette nuit là mais peut être dans 1 ou 2 jours, mais qu’elles allaient m’hospitaliser pour surveiller ma tension. Elles m’ont envoyée prendre une douche avec le ballon. J’étais toujours à 2 en allant à la douche. Je me suis assise sur le ballon sous la douche et je me suis retrouvée par terre direct (je pense que la poché des eaux a rompu à ce moment là. Les contractions sont redevenues rapprochées et hyper douloureuses d’un coup, j’étais toute seule dans la douche (mon conjoint était obligé d’attendre dans la voiture), tout le monde était occupé car il y avait plusieurs accouchements cette nuit là. J’ai finalement craqué en demandant la peridurale. En sortant de la douche la sage femme m’a examinée et elle était choquée car j’étais passée de 2 à dilatation complète en l’espace d’une heure maximum.
On a appelé mon conjoint en urgence. Le temps de m’installer sur la table d’accouchement et en 1 seule poussée bébé était là. Je ne regrette pas du tout d’avoir accouché sans peridurale. Et je le referai sans hésiter pour le 2eme